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Marie Lafarge - Wikipédia

Marie Lafarge

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Le 19 septembre 1840. Marie-Fortunée Lafarge, née Capelle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité et à l’exposition sur la place publique de Tulle pour avoir empoisonné son époux, Charles Lafarge, 28 ans. Le procès fait grand bruit à l’époque. Toute la France et les autres pays en Europe suivent la destinée de cette « empoisonneuse » issue de la haute société, dont certains disent déjà qu’elle est innocente.

Sommaire

[modifier] Biographie

Marie Capelle descendait par sa grand-mère de Louis XIII et de Louis XIV. Sa grand-mère aurait été le fruit de la liaison entre Madame de Genlis et Philippe Égalité, duc d’Orléans. Cette ascendance allait avoir un impact considérable lors du procès de Marie Capelle en 1840 sous la monarchie de Juillet et le règne de Louis-Philippe d'Orléans. La presse, que le pouvoir avait muselé par les fameuses lois de septembre 1835, allait s’empresser de dénoncer cette « bâtarde orléaniste devenue empoisonneuse ». Et cela pouvait bien faire tomber le trône.

Née le 15 janvier 1816, Marie est rapidement orpheline de son père, tué dans un accident de chasse. Elle est élevée par ses tantes, qui lui donnent une éducation digne de son rang social : elle lit rapidement Lamartine et George Sand.

[modifier] Un mauvais mariage

Marie épouse, à 23 ans, Charles Lafarge, « maître de forges » à Glandier sur la commune de Beyssac. Encombré par les difficultés financières, il savait qu’en épousant Marie Capelle, il recevrait une dot de 80 000 francs-or qui lui permettrait d’éviter la faillite.

Toujours présenté comme un « brave homme, un peu bourru », Charles Lafarge aurait été un personnage vil et corrompu, rongé par la violence et sujet à des crises d’épilepsie. Une amie d’enfance de Marie, Emma Pontier, rapportera que sa situation financière était connue de tout le pays : « il devait essayer un nouvel emprunt, trouver un mariage d’argent à faire ou ne plus revenir » !

[modifier] Le Glandier

Pour Marie, le changement est radical entre sa vie au château de Busagny et Beyssac : Charles Lafarge a en effet fait miroiter à sa fiancée qu’il était propriétaire du château de Pompadour en Corrèze ; mais lorsque le couple arrive au Glandier, Marie découvre un ancien monastère, infesté de rats et prétendument hanté.

Le Glandier est un ancien monastère fondé en 1219, suite à une donation d’Archambaud VI de Comborn, en expiation d’un crime. Ce monastère a été soutenu au cours des siècles par de nombreux bienfaiteurs. Abandonné et saccagé à la Révolution, il est acquis en 1817 par la famille Lafarge qui implante en aval une forge industrielle en 1834. Les chartreux rachèteront le Glandier aux Lafarge en 1860 et rebâtiront le monastère. Il abrite aujourd’hui un centre de soins.

[modifier] Décès suspect ?

Désespérée, Marie adresse une lettre à son époux, demeuré à Paris, où elle lui propose de s’enfuir en lui laissant sa dot ; devant le refus de son époux, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur et prend la maison en main tandis que Lafarge cherche de l’argent par monts et par vaux.

La bâtisse étant infestée par les rats, Marie décide de les empoisonner avec de l’arsenic. C’est un des domestiques, Denis Barbier petit escroc parisien rencontré à Paris par Charles Lafarge qui se procure le produit, d’abord à la pharmacie Eyssartier à Uzerche. Barbier est un homme clef dans ce fait divers : c’est lui qui propagera la thèse de l’empoisonnement. Pendant ce temps Marie envoie des gâteaux à son époux.

Charles est à Paris, il vient d’obtenir un brevet qui lui permet de diminuer les frais de chauffage dans la fabrication du fer. Il revient en Corrèze . En décembre 1839, Marie expédie à son époux un gâteau qu’elle a elle-même confectionné. La pâtisserie, faite avec du lait non pasteurisé, voyage entre la Corrèze et Paris. Le 18 décembre 1839, Charles Lafarge tombe gravement malade ; revenu à Beynac le 3 janvier, il y décède le 14 janvier 1840. Sa mère fait alors courir le bruit que Charles a été empoisonné par Marie, et prévient le procureur du Roi.

Le 15 janvier 1840, la police perquisitionne et découvre de l’arsenic partout : sur les meubles, les aliments, de la cave au grenier… Par ailleurs, sur les quinze analyses toxicologiques effectuées sur le corps de Charles Lafarge, les médecins de l’époque ne démontreront qu’une seule fois la présence « d’une trace minime d’arsenic ».

[modifier] Procès

Huit mois après le décès de son époux, Marie Lafarge, âgée de 23 ans, est inculpée de meurtre par empoisonnement et comparait devant la Cour d’assises de Tulle. Elle est défendue par trois avocats, Maîtres Paillet, Lachaud (né à Treignac), Desmont et Bac.

Le 3 septembre 1840, le procès débute et au fil des audiences, la foule est de plus en plus nombreuse et les badauds se bousculent dans la salle des pas perdus pour y assister. Des dizaines de témoins vont se succéder à la barre.

Entre une belle-mère machiavélique, voulant à tout prix préserver le patrimoine de la famille, et un avocat général borné, l’étau se resserre progressivement sur Marie.

La plaidoirie de Maître Paillet dure sept heures et le verdict tombe après les nombreuses batailles entre experts et contre-experts et sans d’ailleurs que l’auditoire ait été convaincu par l’accusation.

[modifier] Analyses discutables ?

Malgré les analyses négatives effectuées par des chimistes de Tulle et de Limoges, démontrant l’absence de traces arsenicales, le ministère public persiste et demande une nouvelle autopsie du corps de Charles Lafarge. Orfila, doyen de la faculté de médecine de Paris, inventeur de la toxicologie et de l’appareil de Marsh qui détecte les traces d’arsenic, prince officiel de la science et royaliste convaincu proche du pouvoir orléaniste, est dépêché de Paris : à la surprise générale il décèle par des manipulations, considérées aujourd’hui comme étant douteuses, une quantité minime d’arsenic dans le corps du défunt. Aussitôt fait, il repart à Paris en emmenant dans ses bagages les réactifs utilisés pour la contre-expertise.

La présence de l’arsenic dans le corps de Lafarge est donc le fil rouge du procès.

Maître Théodore Bac l’a bien compris et tente le tout pour le tout : il demande à Raspail, brillant chimiste à Paris, de mettre sa pierre à l’édifice dans le système de défense. Raspail mettra trente six heures pour arriver à Tulle mais arrivera quatre heures après que le jury se fut prononcé… Il est trop tard pour démontrer une présence dite « naturelle » de l’arsenic dans tous les corps humains. L’arsenic confiné dans les os des individus est une réalité. Il aura néanmoins cette phrase restée fameuse : « on a trouvé de l’arsenic dans le corps de Lafarge ? Mais on en trouverait partout, même dans le fauteuil du président ! »

[modifier] Condamnation et mort

Le 19 septembre 1840, Marie Lafarge-Capelle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Sa condamnation fait des remous jusqu’à Paris : Georges Sand écrit au peintre Delacroix et parle « d’affaire mal menée (…) et salement poursuivie par le ministère public ».

Elle est envoyée au bagne de Toulon ; la rapide dégradation de son état de santé conduira Louis-Philippe Ier à commuer sa peine en détention criminelle à perpétuité.

Transférée dans une des tours de la prison de Montpellier, elle contracte la tuberculose et est libérée par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte en 1852. Elle décèdera le 6 septembre de la même année.

Elle est inhumée au cimetière d’Ornolac.

[modifier] Énigme judiciaire

« Coup monté », « erreur judiciaire », « crime parfait » … « L’affaire Lafarge » restera pour l’opinion publique une des plus grandes énigmes judiciaires, à l’image de « l’affaire Dreyfus » ou de « l’affaire du collier de la reine ».

Écrivains, journalistes, juristes s’intéressent encore aujourd’hui à cette mort suspecte. En 1937, « L’affaire Lafarge » a même été adaptée au cinéma par le réalisateur Pierre Chenal…

Une enquête, menée en 1978, aurait démontré que Charles Lafarge serait en réalité mort de la fièvre typhoïde, dont le bacille était, à l’époque, mal identifié.

[modifier] Sources

  • Frédérick BOUCHER : « L’affaire Lafarge »
  • Isabelle BRICARD : « Saintes ou pouliches », Ed. France-Loisirs
  • Arnault COULET : « Du nouveau sur l’Affaire Lafarge », Revue juridique Les Petites Affiches, juillet 2004.
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