Divine Adoratrice d'Amon

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Le titre de Divine Adoratrice ou Épouse du Dieu désigne certaines prêtresses placées au service d'Amon, tout comme d'autres étaient attachées à la déesse Hathor ou placées au service d'Atoum, de Min ou de Sobek. Il a été successivement porté par des catégories totalement différentes de femme d'Égypte. Avant la XXIII^e dynastie, nous n'avons pas d'informations très précises sur la fonction réelle de ces prêtresses. Lorsque s'organisa le culte d'Amon, la présence de l'épouse du dieu et main du dieu fut requise dans l'accomplissement des rites.

Sous le règne d'Ahmosis, la fonction était attribuée à la reine Ahmès-Néfertary, ensuite elle sera assumée par les Grandes Épouses ou les filles du pharaon (dont Hatchepsout). À cette époque, le mariage mystique avec Amon n'exclut pas le mariage avec un roi et la maternité.

Ce sacerdoce féminin se relâche de la famille royale après Thoutmôsis IV, et le nombre d'adoratrices d'Amon va diminuer et même ne plus exister durant son règne. De la troisième période intermédiaire jusqu'à l'époque saïte, ce sont des princesses royales qui assument la fonction. Celles-ci, vouées au service d'Amon sont dotées d'un cartouche définissant leur prénom qui est formé sur le nom de Mout, compagne d'Amon.

Sous la XXI^e dynastie, l'institution connaît une transformation : désormais, l'épouse d'Amon reste célibataire toute sa vie. Elles se succéderont de « mère en fille » par voie d'adoption (souvent de tante à nièce). Les Adoratrices de la XXII^e dynastie sont enterrées autour du Ramesseum, celles des XXIII^e et XXIV^e dynasties à Médinet Habou. Sous la domination perse, le statut royal d'Adoratrice est aboli, mais des jeunes vierges issues de familles modestes vont continuer à épouser Amon.