Claude Testot-Ferry
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Vous avez de Général Baron Claude Testot-Ferry (20 mai 1773 à Arnay-le-Duc - 25 août 1856 à Châtillon-sur-Seine), vétéran des armées Républicaines, Impériales et Royales
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[modifier] Ses origines
Nous apprenons dans les Annales d'Arnay-Le-Duc (de Paul-César Lavirotte, 1837) que le Général Baron Claude Testot-Ferry est issu de la famille Testot, d'origine bourguignonne (département de la Côte d'Or), qui d'ancienne date, a fourni de sages et fermes magistrats et ecclésiastiques, ainsi que plusieurs officiers de l'Armée Royale.
Au nom de Testot fut joint celui de Ferry en 1698, par la dernière représentante d'une famille noble originaire de Normandie, Mademoiselle Catherine Ferry, bisaïeule du général. L'origine de cette famille remonte à 1220 selon la Généalogie de la noble famille Ferry, enregistrée au Parlement de Paris en 1692, dont le chef était alors noble Gilles Ferry, secrétaire d'État de Jean, Roi de France. Les armoiries de cette famille sont décrites dans l'Armorial Général de France.
A la mort de son grand-oncle et parrain, Jean-Claude Testot-Ferry, chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis et Capitaine de Grenadiers Royaux, Claude Testot avait ajouté le nom de Ferry au sien. Cette addition fut confirmée par ordonnance royale du 17 janvier 1815.
[modifier] Sa carrière militaire
Testot-Ferry : "Un des meilleurs colonels de Napoléon" Jean Tulard, Dictionnaire Napoléon.
1789, engagé volontaire au 10ème régiment de chasseur à cheval avec lequel il se distingue à la Bataille de Valmy en 1792, et participe à la Campagne d'Italie en 1795.
En 1797, devient officier, Sous-Lieutenant, sous les ordres du Général Masséna et fait partie jusqu'en 1800 de l'Armée du Rhin.
En 1803, jeune lieutenant, il part en Russie avec le Colonel Auguste de Colbert pour une mission diplomatique.
Sur les recommandantions de ce dernier avec lequel il se lie d'amitié, il devient Capitaine, aide de camp du Général Marmont, dont il suivra la carrière jusqu'en Espagne, puis à nouveau lors de la Restauration. Les deux hommes deviendront des amis véritables et sont enterrés dans le même cimetière Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine. En 1805, s'illustre lors de la bataille de Reifling (Autriche) où il fait prisonnier un bataillon entier d'Autrichien (450 soldates et 19 officiers). En 1807, bataille de Castel Nuovo (Albanie)
Le 3 mars 1808, ayant fortement impressionné l'Empereur lors de leur première rencontre , Claude Testot-Ferry est nommé par Napoléon Ier personnellement Chef d'Escadron, et part avec le 13è cuirassiers pour la Campagne d'Espagne où il retrouve le Général de Colbert peu avant sa mort et s'illustre lors du célèbre siège de Saragosse.
En 1811, il est appelé par Napoléon Ier au régiment des Dragons de la Garde impériale, les Dragons de l'Impératrice, avec le grade de Major. En 1813, il commande le 3ème escadron de la Vieille Garde à la bataille de Leipzig, puis le 2ème escadron lors de la bataille de Hanau où il recevra 22 coups de sabre et de lance avant d'être miraculeusement secouru puis soigné à l'arrière.
Il ressort de cette campagne Colonel, puis Colonel-Major en 1813, rattaché au 1er régiment des éclaireurs de la Garde Impériale, avec lequel il fera toute la campagne de France en 1814. Anobli et titré Baron sur le champ de bataille de Craonne par l'Empereur, il est fait prisonnier à peine deux semaines plus tard par les cosaques lors de la bataille d'Arcis sur Aube. Il parvient à s'évader et rejoint son régiment à Sens.
Pendant les Cent-Jours, le Colonel Testot-Ferry est nommé premier aide de camp du Maréchal Marmont et en mars 1815 escorte jusqu'à la frontière le roi Louis XVIII exilé à Gand.
Suivant les traces de Marmont, en 1817 il participe à l'organisation de la Garde Royale et est nommé par le Roi, Colonel au Corps Royal d'État-Major. En 1826, sous Charles X, il part à la retraite avec le grade de Maréchal de Camp (équivalent d'alors de Général de Brigade).
Rejetant les intrigues politiques, le Général Baron Testot-Ferry s'est distingué sur les champs de bataille : gravement blessé à de nombreuses reprises, il sera plusieurs fois remarqué par l'Empereur. Mais par dessus tout, il sera fidèle à tous ses serments, sous tous les régimes d'une des périodes les plus troubles de notre histoire. Un preux dont la devise était : il vaut mieux mériter sans obtenir, qu'obtenir sans mériter.
[modifier] Titres et décorations
- Chevalier de l'Ordre de la Légion d'Honneur, le 14 mars 1806.
- Reçoit le 14 avril 1813 de la main même de Napoléon Ier sa croix d'Officier de l'Ordre de la Légion d'Honneur, le 14 avril 1813.
- Anobli et titré Baron d'Empire par décret du 16 mars 1814, conféré par l'Empereur Napoléon Ier, le 7 mars 1814 sur le champ de bataille de Craonne (Aisne, Campagne de France).
- Ordre du Lys, mai 1814.
- Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, le 23 août 1814.
- Commandeur de l'Ordre de la Légion d'Honneur, le 22 décembre 1814.
- Confirmation par lettres patentes datée du 27 janvier 1815 et signée par le Roi de France Louis XVIII, du titre de Baron héréditaire.
[modifier] Anecdotes
- En 1791, à Arnay-le-Duc, passèrent en se rendant vers l'Italie, Mesdames Victoire et Adélaïdes de France, filles de Louis XV et de ce fait tantes de Louis XVI. Les habitants de la ville se rendent à leur rencontre afin de protester contre leur émigration, et de manière parfaitement hostile les mènent à la cure où pendant près de onze jours, elles seront régulièrement insultées et confinées dans un espace très réduit. Claude Testot-Ferry, alors sous-officier au 10è régiment de chasseurs à cheval, revêtu de son uniforme, monta sur un muret et les salua ostensiblement de la manière la plus respectueuse et la plus courtoise. Cet acte de courage fut admiré de la foule; les "prisonnières" furent séduites par ce jeune homme et lui offrirent audience pour lui proposer de les accompagner durant leur voyage.
- La bataille de Craonne restera comme un des plus grands faits d'arme du Général Baron Testot-Ferry. En effet, le régiment qu'il commandait était chargé d'enlever les plateaux que couronnaient les batteries russes. Malheureusement, la cavalerie tout entière se retrouva mise en déroute par l'infanterie russe. Sauvant la situation, le Colonel Testot-Ferry réorganisa ses troupes et chargea à nouveau sous les yeux du Maréchal Ney, et ce fut sous les yeux de l'Empereur qu'il enleva les batteries russes. Napoléon Ier lui conféra le soir même le titre de Baron sur le champ de bataille.
[modifier] Héraldique et Noblesse
Le Roi Louis XVIII accorda au Général les armoiries anciennes des Ferry en y ajoutant en chef une tête casquée accostée des deux étoiles primitives, et une épée dans la dextre du lion en pointe, pour indiquer que celui qu'on honorait ainsi avait tenu haut et ferme le glaive des batailles. La description héraldique est donc la suivante : D'azur à la fasce d'or accompagnée en chef d'une tête de profil casquée d'or accostée de deux étoiles d'argent et en pointe d'un lion passant d'or, armé et lampassé de gueules tenant dans sa patte dextre une épée d'argent. La devise de la famille est : In honore et virtute ferri.
Les descendants du Général Baron Claude Testot-Ferry portent donc depuis lors le nom de Testot-Ferry et par conséquent, sont également les seuls à le porter.
La famille Testot-Ferry fut enregistrée à l'Association d'Entraide de la Noblesse Française lors de l'Assemblée Générale de l'association le 15 décembre 1951, et y est toujours représentée aujourd'hui.
L'actuel Baron en titre, le cinquième, est Monsieur Guy Testot-Ferry.
[modifier] Sa descendance : la famille Testot-Ferry
Le Général Baron Claude Testot-Ferry eut 8 enfants : 4 de son premier mariage et 4 de son second mariage suite au décès de sa première femme.
Parmi ces enfants, deux hommes donneront descendance : Gustave (dont le prénom est l'anagramme d'Auguste en hommage à Auguste de Colbert, l'ami du Général) qui engendrera la branche ainée, et Henry, qui engendrera la branche cadette.
BRANCHE AINEE :
Gustave (Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur), le 2ème Baron Testot-Ferry, était juge honoraire au tribunal de Mâcon, reprenant une vieille tradition de la famille Testot. Son fils Victor (Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur), 3ème Baron Testot-Ferry, fut Capitaine de Cavalerie et à sa mort en 1931 laissera deux fils : Jean et Pierre.
- Jean, 4ème Baron Testot-Ferry, Croix de guerre 1914-18, dont le fils Guy, ancien DRH d'un gros groupe industriel de l'Est de la France, est l'actuel chef de famille, et qui a eu trois fils :
Hubert (décédé sans postérité),
Philippe, responsable de zone à l'UNICEF, qui a un fils Hugo.
François, chef de studio graphique.
- Pierre, enseigne de vaisseau, chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur, mort à seulement 38 ans de Tuberculose suite à ses nombreuses missions en tant que sous-marinier. Fait notable, il épousa sa cousine issue de germain Huguette Testot-Ferry, et unifia en quelque sorte la branche aînée et la branche cadette. Il eut un fils, Alfred, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses fois médaillés dont de l'ordre de la Légion d'Honneur de la main du Général de Gaulle. Alfred eut 3 fils qui subsistent de nos jours :
Pierre-Yves, cadre supérieur dans l'optique. Son fils Henry, opticien, qui a un fils Louis.
Joël, longtemps membre du comité de direction du quotidien économique Les Echos.
Patrick, fondateur d'un groupe immobilier, et son fils Thibault, marketing manager dans une entreprise française de produit agro-alimentaire de grande consommation.
BRANCHE CADETTE :
Henry Testot-Ferry, le deuxième fils du Général, plus connu sous le nom d'Henry de Ferry, fut un paléontologue remarquable puisque l'inventeur de Solutré, autrement dit découvreur de la station préhistorique de la roche de Solutré en 1866.
Son fils Alfred (Officier de la L'ordre national de la Légion d'Honneur) devint capitaine de Frégate, et traversa les mers à maintes reprises, laissant à sa mort un grand nombre d'écrits, dont notamment une biographie remarquée d'Alphonse de Lamartine.
Il eut 3 fils :
- Henry, capitaine d'infanterie, mort au champs d'honneur en 1914
- André, Croix de Guerre 1914-18, Chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur,
- Edouard, ingénieur naval, dont la branche s'éteindra en 2003 avec son fils Bernard
André eut deux fils :
- l'ainé, Henry, chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur, médecin renommé, notamment pour son activité à Casablanca et décédé en 1997. Il a un fils Patrick, artiste peintre, qui a un fils Axel.
- le cadet Robert, grand juriste à Marseille, qui se distingua en réalisant des études complètes de la généalogie de la famille Testot-Ferry, ainsi que celle de ses alliances, et qui a deux fils :
Henry, ingénieur géologue en Afrique. Il a un fils Robin, ingénieur lui aussi, qui a deux fils Antoine et Baptiste.
Gilles, qui a un fils Tom.
[modifier] Principales alliances et proches parentés
- XIXe siècle : Girard de Saint-Géran, Perrin de Monthéron, O'Brien, Rambaud, Dupont de Dinechin, de Lamartine
- XXe siècle : de Chastellier, Cognet-Chapuis de Maubou, Bernard de Lavernette Saint-Maurice, Dupont de Dinechin, Chardon du Ranquet, de la Bourdonnaye, de Portu, Bouchard de la Poterie, de Penfentenyo
- XXIe siècle : Ladreit de Lacharrière
[modifier] Biographies
- Biographie du Général Baron Testot-Ferry, Alexandre MIGNARD, 1859
- Le Général Baron Testot-Ferry, figure marquante de la cavalerie napoléonienne, Olivier GLATARD, 2004.
[modifier] Bibliographie
- Annales de la ville d'Arnay-Le-Duc en Bourgogne, Paul-César LAVIROTTE, 1837
- Mémoires du Maréchal Marmont, Duc de Raguse de 1792 à 1841, Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, 1857
- Galerie Bourguignonne, Ch. MUTEAU, 1860
- Armorial général de France, Charles d'HOZIER, 1875
- Armorial du Premier Empire, Vicomte A. REVEREND, 1897
- Titres, Anoblissements et Pairies de la Restauration 1814-1830, Vicomte A. REVEREND, 1906
- Titres et Confirmations de Titres, Monarchie de Juillet, 2è République - 2nd Empire - 3è République 1830 - 1908, Vicomte A. REVEREND, 1909
- La Noblesse Française subsistante, Baron de WOELMONT de BRUMAGNE, 1928
- Grand Armorial de France, 1949
- Le Maréchal Marmont, Duc de Raguse, Robert CHRISTOPHE, 1968
- Le Nobiliaire de France, 1976
- Dictionnaire Napoléon, Jean Tulard, 1987
- Catalogue de la Noblesse Française, Régis VALETTE, 1989
- Dictionnaire des Colonels de Napoléon, Bernard QUINTIN 1996
- Marmont, Maréchal d'Empire 1774-1852, Lucien FLORIET, 1996
- Napoléon et la Noblesse d'Empire, Jean Tulard, 2003
- Armorial du Pays d'Arnay, Bernard LEBLANC, 2003
- Armorial de l'ANF, Jean de VAULCHIER, Jacques Amable de SAULIEU, Jean de BODINAT, 2004
- Les titres authentiques de la noblesse en France, Dominique de LABARRE de RAILLICOURT, 2004
- Le Guide Napoléon, Alain CHAPPET, Roger MARTIN, Alain PIGEARD, 2005
- Armorial Impérial sous Napoléon III, Philippe LAMARQUE, 2005
- La Garde Impériale, ALain PIGEARD, 2006
