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Projet:Bouillet/OCR/A/AN

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Sommaire

[modifier] ANA

  • ANABAPTISTES, c.-à-d. rebaptisants, hérétiques qui improitvent le baptême donné aux enfants, ne confèrent ce sacrement qu'à ceux qui sont parvenus à l'âge de raison, ou rebaptisent ceux qui ont été baptisés trop jeunes. Leur chef est Nie. Storck, qui, de disciple de Luther, devint son adversaire, et attira à son opinion Carlostad, Munzer et une foule d'autres. Les Anabaptistes ne commencèrent à se,faire remarquer que vers 1523. A cette époque Münzer se mit à leur tête, -en Franconie, et livra des batailles sanglantes. Ils devinrent assez puissants pour s'emparer de plusieurs villes, notamment de Munster; mais ils furent combattus à outrance et presque -entièrement exterminés vers 1535 (V. JEAN DE LEYDE). Néanmoins, cette secte conserva encore quelques parti-sans en Hollande, où ils sont connus sous le nom de Mennonites, et dans la Grande-Bretagne, où ils se sont confondus avec les Presbytériens,
  • ANABARA, riv. de la Russie d'Asie, naît vers 68, lat. N., coule au N:, sépare les gouvts de Tomsk et d'Irkoutsk, et se jette dans l'Océan Glacial par 105° long. E., après un cours de 600 kil.
  • ANABASE, c.-à-d. expédition dans l'intérieur des terres. On connaît sous ce nom l'expédition du jeune Cyrus contre son frère Artaierce (401), à laquelle Xénophon prit part, et dont il a laissé le récit, en y joignant l'histoire de la Retraite des Dix mille.
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ANGE       - 74 -  ANCE
  • ANAXILAS I, roi de Rhégium, était originaire de Messénie. Il attira dans ses États, vers 625 av. J.-C. y les Messéniens pi n'avaient pas voulu se soumettre aux Lacédémoniens.- II, roi de Rhégium vers 494 av. J.-C., chassa de Zancle les Samiens qui s'en étaient emparés, y conduisit une colonie, et donna à cette ville le nom de Messine, en mémoire de ses ancêtres, qui étaient Messéniens. Il mourut vers 476,
  • ANAXIMANDRE, philosophe ionien,, né à Milet vers 610 av. J.-C. mort vers 547. Il établit pour premier principe àe tout l'infini . une substance universellement répandue), enseigna que la Iune recoit sa lumière du soleil et. que la terre est ronde; il construisit une sphère et inventa les cartes géographiques. On lui attribue aussi le cadran solaire..
  • ANAXIME, de Milet, philosopphe ionien, disciple et successeur d'Anaximandre, florissait vers l'an 550 av. J.-C. et mourut vers 500. Il regardait l'air comme le principe de toutes choses, principe divin, éternel infini, toujours en mouvement. Selon lui, le soleil est un disque plat, la terre aussi est plate et soutenue par l'air; c'est de ce dernier élément que sont nés tous les corps.
  • ANAXIMÈNE, de Lampsaque, fut l'un des précepteurs d'Alexandre, et suivit ce prince dans ses conquêtes. Il empêcha, par un trait ingénieux, la destruction de sa patrie : Alexandre, irrité contre Lampsaque qui avait pris parti pour Darius, voulait ruiner cette ville; voyant Anaximène qui venait lui demander la grâce de sa patrie, il jura de ne pas lui accorder ce qu'il allait lui demander; alors le philosophe le pria de détruire Lampsaque : désarmé par cette ruse, Alexandre pardonna. Anaximène avait écrit une Histoire d'Alexandre, dont il reste des fragments (à la suite de PArrien de la collect. Didot).
  • ANAZARBE, auj. Anzarba, v. de l'anc. Cilicie, sur le fleuve Pyrame. Auguste lui donna le nom de Clesarea, l'an 19 av. J.-C. Florissante sous les emppereurs, elle devint au v° siècle tapit. de la Cilicie 29. Elle fut, au xii° siècle, la tapit. d'un- roy. chrétien d'Arménie (1095-1182). Elle souffrit beaucoup de plusieurs tremblements de terre. On en voit les ruines à 50 kil. N. E. d'Adam. Patrie de Dioseoride.
  • ANBAR, Perisaboras, puis Perisabour, Y. de la Turquie d'Asie (Bagdad), à 65 Idl. 0. de Bagdad, sur' l'Euphrate, fut enlevée aux Perses par Khaled, 632. Rebâtie par Aboul-Abbas-Saffah, elle fut quelque temps la résidence des califes.

[modifier] ANC

  • ANCELOT (J. Arséne François), littérateur, ne au Havre en 1794, mort en 1854, était fils d'un greffier et occupa d'abord un modeste emploi dans la marine. D fit représenter en 1819 la tragédie de Louis IX, qui obtint un brillant succès et lui valut une pension de Louis XVIII, avec le titre de bibliothécaire à Meudon. Moins heureux dans une 2e tra-E*.édie, le Maire du palais (1823) i il prit sa revanche dans Fiesque, où il imitait Schiller avec bonheur (1824).Vers la même éoque, il publiait Marie de Brabant (1825), poëme ,île drame se mêle au récit, et des romans, dont le meilleur est l'Homme du monde (1827). Privé de sa place et de sa pension parla révolution de Juillet, et découragé par la chute d'une nouvelle tragédie, le Roi fainéant (1830), Ancelot consacra son talent à des compositions d'un genre moins élevé, mais plus lucratives. De 1830 à 1840, il donna, soit seul, soit avec divers collaborateurs, un grand nombre de vaudevilles et de comédies historiques, dont plusieurs obtinrent la vogue : le Régent, la Jeunesse de Richelieu, Mme Du Châtelet, Mme Du Barri, etc.; il acquit ainsi une assez belle fortune. Il n'avait pas néanmoins renoncé entièrement à la tragédie, et il fit jouer en 1838 Maria Padilla, dont l'intérêt, est faible, mais dont les beaux vers rappel-lent l'auteur de Louis IX. ll fut admis à l'Académie française en 1841. Outre les ouvrages déjà cités, on a d'Ancelot des épitres,familières, des poésies morales et de piquantes satires. Dés 1837, ses Œuvres avaient été rassemblées, avec une notice par X. B. Saintine- Dans , a tragédie, Ancelot resta fidèle aux traditions_ classiques; ses pièces sont; écrites d'un style élégant, harmonieux, et menées avec art, mais elles manquent parfois de mouvement. - Mme Ancelot (née, Marguerite Chardon), femme d'un esprit remarquable, cultive aussi les lettres avec succès. On lui attribua quelque part dans plusieurs- ouvrages de son mari.
  • ANCENIS, ch: l:. d'arr. (Loire-Inf.) sur la Loire, 38 kil. N. E. de Nantes; 3344 hab. Collège- Houille, forges, vins. Onyvoit, une célébre pierre druidique, dite la Souvretière. Un, traité y fut signé en 1468 entre le roi de France et le duc de Bretagne.
  • ANCERviLLE, ch: 1. de tant. (Meuse) à 5 kil. de St-Dizier; 2006 bah. Vins rouges; kireliwasser. Patrie d'Em. Debraux, chansonnier populaire.
  • ANCHISE, prince troyen, fils de Capys et arrière-petit-fils de Tros, fut aimé de Vénus et en eut Énée, Anchise échappa au sac de Troie par là piété d'Énée qui l'emporta sur ses épaules : il accompagna son fils dans l'exil, mourut près de trépane en Sicile et fut enseveli sur le mont Éryx.
  • ANCIENS (les); nom donné par les Hébreux aux chefs des tribus d'Isra81, qui avaient, une espèce d'autorité sur les familles et le peuple. Après la mort de Josué (1580 av. J: C.), les Anciens formèrent un conseil qui gouverna pendant 18 ans. -
  • ANCIENS (CONSEIL=DES),en France. V. CONSEIL.
  • ANCLE, bouclier 'sacré qu'on disait tombé du ciel et auquel les oracles avaient attaché les destinées de Rome. Dans- la crainte._ qu'il ne fût enlevé, Numa fit faire 11 boucliers sein blablesi, et institua, pour les garder, 12 prêtres giton appelait Saliens.
  • ANCILLON (Charles), historien né _ à Metz en 1659, mort à Berlin en 1715, était Ails d?un ministre protestant. Obligé de quitter la Françe avec son père lors de la révocation de l'édit de Nantes, il fut accueilli à Berlin -.ily devint surintendant du collége français, historiographe et conseiller du roi, et Juge supérieur des tribunaux de réfugiés. On a de lui une Histoire de l'établissement des Français rdfugie's dans le Brandebourg, Berlin, 1690; des X6-anges de littérature, 1698; une Vie de Soliman, 1706.
  • ANCILLON (Frédéric), écrivain et homme d'État, petit-fils. du précédent, né à Berlin en 1766 mort en 1837, avait pour père un ministre de i'égliso française réformée de Berlin et fut lui-mime destiné à l'Église Ayant attiré par un de ses sermons Pat: tention du prince Henri de Prusse, il fut nommé, par la protection de ce prince, professeur d'histoire à l'Académie militaire de Berlin (1791) - il devint peu après pasteur de l'église française. 1 publia eu 1803 un Tableau des révolutions di système politique de l'Europe, quilui fit prendre rang parmi les meilleurs. historiens de l'époque, et le fit entrer à l'Académie de Berlin..I1 fut en 1806 chargé pax Frédéric -Guillaume III de l'éducation du prince royal; vint à Paris en 1814, avec son élève; Sut nommé à son retour conseiller de l'instruction publique, devint en. 1831 ministre des affaires étrane gères, et ne tarda pas,à exercer une grande in-fluente, dont il ne se servit que pour assurer la paix et faire régner la modération, Non moins profond en philosophie ga'en histoire et en politique, Ancillon a écrit plusieurs morceaux excellents dans lesquels il 'uge lés écoles philosophiques de l'Allemagne, sachant également se garantir de la prévention et de Penthousiasme, et pratiquant partout un éclectisme éclairé. Ses Mélanges de littérature et de philosophie, publiés à différentes époques, ont été réunis sous le titre d'Essais de philosophie, de politique, et de littérature, en 4 vol, in-8, Paris, 1832. Ancillon était associé de l'Académie des sciences morales: en 1847 M. Mignety a prononcé son Éloge.
  • ANCLAM, v- et port de Prusse ch:-1. de cercle, en Poméranie, sur la Peene, à 8 kil. 0. du Frische-Haff; 9000 hab. Drap, toiles, savon.
  • ANC©NE, Ancona , ville du royaume d'Italie.*ch: 1. de province , sur la mer Adriatique, à 200 kil. N. E. de Rome; 45 000 hab. Évêché. Bon port, niais qui ne peut recevoir de grands vaisseaux; môle, citadelle, belle cathédrale gothique; 2 ares de triomplie, l'un en l'honneur de Trajan, et l'autre de Benoît XIV. Port franc, grand commerce. - Ancône est une colonie de Syracuse; elle fut prise par les Romains en 268 av. J: C. Trajan fit construire son niôle. République libre au moyen âge, elle se mit en 1532 sous la protection du pape. Prise par les Français en 1797, par les Russes en 1799, elle fut restituée au pape en 1814. Elle a été occupée par les Francais de 1832 à 1838. - La province d'Ancône "épond à l'anc. Marche d'Ancône et compte 165 000 liae Elle a formé sous Napoléon I les dépts du Tronto, du Musone, et une partie de celui du Metauro.
ANDA       - 75    ANDE
  • ANCÔNE (Marche d'), anc, prou. de l'État ece..ésiastique, le long de l'Adriatique, au S.'de la légation d'Urbin, a pour places princ.: Ancône, Lorette, Camerino; Fermo, Macerata, Osimo, San-Severino, Tolentino.-C'était jadis le Picenum. Les Goths puis les Lombards s'en emparèrent, et ceux-ci en firent une Marche. Pendant les guerres du sacerdoce et de l'Empire, les marquis d'Ancône jouirent de l'indépendance; mais la Marche changea souvent de maître jusqu'à ce que Louis de Gonzague l'annexât à l'État romain (1532).
  • ANCRE, 1- nom du bourg et de la seigneurie d'Albert (V. ce nom). C'est de ce lieu que Concini prit le titre de maréchal d'Antre. V. coNCiNi.
  • ANCUS nMARTIUS, 4e roi de Rome (639-614 av. J: C.), petit-fils de Numa, monta sur le trône après Tullus Hostilius. Belliqueux et conquérant, il fit la guerre avec succès aux Latins, aux Véiens, aux Fidénates, aux Volsques et aux Sabins, et recula jusqu'à la mer les bornes de ses États. Il agrandit Rome en enfermant dans ses murs l'Aventin et le Janicule, fit construire le pont Sublicius et le grand aqueduc appelé de lui Aqua Martia et creusa le port d'Ostie.
  • ANCY-LE-FRANC, ch. 1. de tant. (Yonne), surl'Armançon, à18kil.S.E.deTonnerre; 1508hab.Forges. Beau château des ducs de Clermont-Tonnerre, élevé sur les dessins du Primatice.
  • ANCYRE, aug. Angora ou Angourieh, v. del'Asie-Mineure, dans la Galatie, sur le Sangarius, fut d'a-bord la tapit. des Tectosages, et devint, sous Néron, tapit. de toute la Galatie. Il s'y tint en 315 un concile appelé le Saint-Synode. Prés de cette ville, Bajazet fut vaincu et pris, en 1402, ppar Tamerlan, qui l'enferma, dit-on, dans une cage de fer, et le traîna ainsi à sa suite. On voit encore à Ancyre les ruines d'un temple d'Auguste, où se lit le testament de ce prince : cette inscription, gravée sur 6 colonnes et connue sous le nom de Monument d'Ancyre, a été plusieurs fois publiée, et en dernier lieu par M. G. Perrot, 1863,et M..Th. Mommsen, 1865.

[modifier] AND

  • ANDALOUSIE, partie de la Bétique et de la Lusitanie des anciens-, anc. division de l'Espagne, dont elle occupe toute la région méridionale, entre le Portugal , l'Estïamadure , les provinces de la Manche, de Murcie et la Méditerranée : 440 kil, sur 260; 3 000 000 hab.; tapit., Séville. La Guadiana la limite à l'O. • là Guadalquivir (ancien Bœtis) la traverse. L'Andalousie forme auj. 2 capitaineries générales, celles dé Séville et de Grenade, et 8 in-tendances civiles . Séville, Huelva, Cadix, Cordoue, Jaén, Grenade, Malaga et Almeria. Climat très-chaud, fertilité extr@me : orangers, ppalmiers, cannes à sucre, etc. ; trè's-belles races de chevaux et de moutons. On y trouve le caméléon. - Ce pays fut la première possession des Carthaginois en Espagne : ils s'y établirent au IV, s. av. J.-C.; les Romains la con-quirent en 205 av. J: C.; elle leur fut enlevée au v° siècle de notre ère par les Vandales, qui y séjournèrent avant de passer en Afrique; le pays prit d'eux le nom de Vandalitia, d'où par corruption celui d'Andalousie. Les Arabes commencèrent par cette province la conquête de la Péninsule et y fixèrent lefoyer de leur domination (califat de Cordoue); les Maures ensuite la possédèrent jusqu'à ce que Ferdinand III de Castille leur enleva au xiri^ siècle le roy. de Séville; toutefois ce ne fut que 200 ans plus tard qu'ils en furent entièrement chassés.
  • ANDALOUSIE (NOUVELLE-). Y. CUMANA.
  • ANDAMAN (îles), dans le golfe de Bengale, par 90-92° long. E. et 10° 30'lat. N., se.composent de 6 îles, dont Andaman est la plus grande. Explorées en 1607 par Peyraud, voyageur français. Elles appartiennent aux Anglais depuis 1791.
  • ANDANIE, v. de Messénie, prés de Messène, fut la résidence des rois Lélèges de Messénie. On y célébra pendant un temps les mystères des grandes déesses (Cérès et Proserpine). Ruines prés de Philia.
  • ANDAYE, vge des B.-Pyrénées, â 10 kit. 0. de St-Jean-de-Luz; 500 hab. Eau-de-vie renommée.
  • ANDECAVI, peuple de la Gaule, dans la Lyonnaise 3°, à PE. des Namnetes et à l'0. des Turones. Leur pays a formé depuis l'Anjou. - On donne aussi ce nom à la capitale de ce peuple, nommée d'abord Juliomagus, auj. Angers.
  • ANDELLE, petite riv. de France (Seine-Infér.), naît à Sergueux, prés de Forges, arrose Fleury-sur-Andelle, passe prés de la côte des Deux-Amants, et se perd dans la Seine, à Pitres, à4 kil. E. de Pontde-l'Arche, après un cours de 60 kil.
  • ANDELOT, ch -1. de tant. (H.-Marne), sur le Ro-gnon, à 19 kil. N. E. de Chaumont; 969 hab. Ancien palais où fut signé en 587 un célèbre traité entre les rois Francs Gontran, Childebert II et leurs leudes : les deux rois se partagèrent la suc-cession de Caribert et garantirent aux leudes la possession viagère de leurs fiefs.-Y. DANDELOT.
  • ANDELYS (les), Andeliacum, ch.-l. d'arr. (Eure), à 44 kil. S. de Rouen, est coupé parla route en deux villes, le Grand Andely, sur le Gambon, et le Petit Andely, sur la Seine; 3528 bah. Patrie de Turnébe et du Poussin, qui y a une statue (1851). Près de là étaient le célèbre Château-Gaillard et un couvent fondé par Ste Clotilde, qui attirait les pèlerins.-Appartenant jadis aux archevôqques de Rouen, cette v. fut cédée en 1197 au duc de Normandie, à qui Philippe-Auguste l'enleva en 1204. Henri. IV la reprit aux Ligueurs en 1591.
  • ANDENNE, bourg de Belgique, sur la r. dr. de la Meuse, à 14 kil. de Namur; 2600 hab. Couvent de Béguines. Fabriques de pipes et fa7ences. - Brûlé en 1467 lors de la révolte des Liégeois contre Char-les le Téméraire.
  • ANDERITUM, Y. des Arverni, ch.-1. des Gabali, est auj., selon M. Walckenaér, Antérieux prés de. Chaudes-Aigues, dans le diocèse de St-Flour.
  • ANDERLECHT, bourg de Belgique, contigu à, Bruxelles, dont on le regarde comme un faubourg Dumouriez y battit les Autrichiens, le 13 nov. 1791.
  • ANDERMATT, vge de Suisse (Uri), à 6 kil. N. du, St-Gothard. Prés de là est le Trou-d'Uri, ainsi que le pont du Diable, jeté sur un précipice effrayant, au fond duquel coule la Reuss.
  • ANDERNACH, Anticnnacum, Y. de Prusse (Province Rhénane), à 13 kil. N. 0. de Coblentz, sur la r. g. du Rhin • 4400 hab. Charles le Chauve y fut dé-fait par les fils de Louis« le Germanique (876). Patrie du médecin Gonthier d'Andernach. Volcans éteints.
  • ANDERSON (Laurent), magistrat suédois, né en 1480, avait d'abord été prêtre. Il devint chancelier de Gustave-blasa, usa de son influence pour introduire la Réforme en Suède et fitdéclarer le roi chef' de l'Eglise,.à la diète de Westeras, 1527; néanmoins, ayant négligé de révéler une conspiration. dont il était instruit, il fut condamné à mort. Il. échappa au supplice en payant une forte somme et. mourut dans la retraite, en-1552. On a de lui une trad. suédoise du Nouveau Testament.
  • ANDERSON, agronome anglais, membre de la Société royale, né en 1739, mort en 1808, appliqua-avec succès la chimie à l'agriculture. On lui doit entre autres ouvrages utiles, un Essai sur les plantations, 1171; des Essais sur l'agriculture, 1777, des Recherches sur les troupeaux, etc. Il a coopéré à l'Encyclopédie britannique et à plusieurs recueils.
  • ANDES (les) eu CORDILLÈRES, Cordillera de los Andes des Espagnols, immense chaîne de mont, de l'Amérique mérid., s'étend dans toute la longueur de ce continent du S. au N., en longeant la côte occid. On y distingue 4 parties : Andes patagoniques (de 54° à 44° lat. S.) ; Andes du Chili et du Potose (de 44° à 20°); Andes du Pérou (de 20° à 1°50'); Andes de la Nouvelle-Grenade. au N. des précédentes. C'est dans la portion péruvienne qu'elles atteignent la plus forte élévation. De la .haine principale sortent plusieurs ramifications importantes, parmi les-quelles il faut nommer la Cordillère orientale, qui se détache de la chaîne du Pérou, court à PE. et au S. E. (c'est dans celle-ci que se trouvent le pic Se-rata et le pic Illimani les cimes les plus élevées de toute l'Amérique) • la Cordillère centrale ou de Quindi, et la Cordillère occidentale ou de Choco, qui partent des Andes de la Nouv.-Grenade. Une foule de cimes dans les Andes s'élèvent à 4000- et davantage; .quelques-unes dépassent 6000 (Chimboraço, 6530; Illimani, 7450; Sorata, 7696). Des neiges éternelles couronnent ces mont. énormes, celles mêmes.lui sont sous l'équateur. De là, une variété admirable d aspects et de cultures : au sommet la roche nue, les glaçons, pas,, même un, lichen; à mesure qu'on s'abaisse, on rencontre des végétations de tous les climats, et au pied du mont la canne à sucre, l'ananas, les magnoliers et les cactus. Les Andes renferment beau-coup de volcans (le Pichincha, le Cotopaxi, l'Antisana,l'Arequipa)„et des mines de métaux précieux.
  • ANDES,. auj. Pietola, petit vge à 3 kil. S. E. de Mantoue,,, sur le Mincius, fut la patrie de Virgile.
  • ANDES; peupla de Gaule, le même que les ANDEcnvi.
  • ANDa7.LY, Joli vge du dép. de Seine-et-Oise, à 4, kil. N 0: de Montmorency. Vue magnifique sur la, vallée Patrie de Robert Arnauld dit d'Andilly.
  • ANDLAU,bourg dé France (Bas-Rhin), sur l'Anlau,,affluent de l'Ill, à 15 kl. N. 0 de Schelestadt, à Peptrée d'une igAë, vallée, 147à, anc. château fort; anc. abbayes fondée par Ricarde, femme de Chàar,ea 1@i Ç*roa• .
  • ANDOCIDE.,eénéral ët orateur t;reo. né à Atbènés
  • ANDRADA (Ant.), jésuite portugais, né vers 1580, mort en 1634 parcourut l'Asie, et pénétra un des premiers dans )'e Thibet (1624). Son Voyage au Thibet parut à Lisbonne en 16261 et fut trad. en français dés 1628.--
  • Hyacinthe Freire d'Andrada, né à Béja en 1597, mort :en 1657, abbé de Ste-Marie-des-Champs. il est auteur d'une Vie de don Juan de Castro, vice-roi des Indes, l'un des livres les mieux écrits en portugais, et de quelques poésies élégantes.
  • ANDRADA E SYLVA (José. de), naturaliste brésilien, 1765-1838, vint de bonne heure en Portugal, occupa une chaire de métallurgie à Lisbonne, puis diripea comme inspecteur général des mines la canalisation du Mondego, et fut élu en 1812 secrétaire de l'Académie de Lisbonne. Ïl retourna en 1819. au Brésil, " se joignit à ceux qui proclamèrent l'indépendance de ce pays, et fut en 1829 chargé de l'éducation du fils de don Pédro, depuis empereur.
  • ANDRAGATHIUS, général de Gratien, trahit cet empereur pour l'usurpateur Maxime, et l'assassina dans sa fuite, en 383. Après la défaite de Maxime par Théodose, il se donna la mort, 388.
  • ANDRÉ (S.), l'un dés 12 apôtres, de Bets. ïde en Galilée, était frère de S. Pierre et pêcheur_commelui. Il se trouva aux noces de Cana et fut témoin du premier miracle de J: C. Du reste on ne sait rien de positif sur cet apôtre. On croit qu'il souffrit le martyre à Patras. On le fête le 30 nov. Il est le ppatron de l'Écosse. - On a donné le nom- de Croix de St-André à unie croix en forme d'X, parce que, selon une tradition, S. André fut crucifié sur une croix de cette forme.
  • ANDRÉ I, roi de Hongrie, 1046-1061, disputa la couronne à Pierre-l'Allemand, et monta sur le trône lorsque ce prince fut renversé, Bien qu'élevé dans la religion païenne, il embrassa le Christianisme. Ayant voulu exclure du trône son frère Béla, qui dgvait lui succéder, i1 fut battu et détrôné par ce prince, 1061, et mourut peu de temps après.
  • ANDRÉ II, 1205-1235, partit pour la Terre-Sainte en 1217, et s'y distingua ppar sa valeur, ce qui le fit surnom-mer, le Riérosolymitain. A son retour dans ses États (1~»), il trôuva tout en confusion, mais,il sut bien-t14 rétablir l'ordre par de sages règlements. C'est à Iui que la noblesse hongroise doit la charte de ses pï•ivi, éges .
  • ANDRÉ III petit-fils du prée.; 1290-1301,
  • ANDRE de Hongrie, roi de Naples fils du. roi de ~obprtl épgüsa yen, 1343 JeanneI, reine eusiné è-kie princesse fé fit assassiaprë's âr £quis de'ràenté, son amant. }fnrig 1P. scin frère. ventres sa mort.
 [passage corrompu]
  • ANDORRE,petit État sur les :confins,, l'1 spâgne et de-.ia France., n'est qu'une "_vallée Sitûée sur le versant=méridional"dei Pvïk-èes entre Fois et Ureet IL a. env: 900. Igl. ,car., et 1& .0,00 hab. ; le ch. 1, est Andorre,rote sur l'Embalire. C'est ,une petite république sous la ction -de 1a France et c(e 1'6véque d'Ur-' geh T.'Andorrë°Gt jadis partie-de la; vicômté deCasteibon, il app-rgu- eps_utte.par indivis aux Comtes de,'Foix et auarévéqües d'Ur$el Henri ly; comme comte de_ Foin, réunit à, la kirà4ce ppart de soi veraineté sür l'Andorre. Reconnue indépendante en 1790, larépublique d'Andorre se rem d'elle-même sous %, protection de la France. Ellë ést gouvernée par 24 consuls et un syndic général: élu à vie. La richesse des haËitantg consiste dans leurs troupeaux.
  • ANDOVER, v, d'Angleterre (Southampton), au N. 0. de Winchester; 5000 hab. Canal se rendant à la mer.-Plusieurs v. des États-Unis portent ce nom : la principale est dans le Massachussetsn à 37 kir. N. de Boston. Séminaire théologique, Phillips Academy.


  • Andrea del Sarto-, Florence en 1,478,-entra ensuite chez pie, mais bonsculpteur l'and orüements, qui éxécuta sous là direction de Raphaél tous les ouvrages de menuiserie du Vatican, et se forma présque seül en étudiant les oénvres de ses devanciers. Sa_réputaiion s'étant répandue à l'étranger, il fut appelé en France, en 1517, par François I, qui le chargea de plusieurs ouvrages importants mais ayant, dissipé une somme Considérable qui lui avait été confiée pour faire l'acquisition de statués antiques et de tableaux des meilleurs maitres, il encourut lé juste ressentiment de François 1. Il fit d'inutiles efforts. pour rentrer en grâce. Apprès avoir traîné une pénible existence, il mourut de la peste à Florence en 1530. Ce peintre avait une nature segnsible et affectueuse qui se reflète-dans l'ex-pression douce et modeste de ses figures. Sa manière est gracieuse son coloris frais et harmonieux. On remergue sa delle Charité, au musée du Louvre; ses peintures à fresque du clottre della Nunziata, à Rome; César recevant les tributs des provinces romaines, fresque qui se voit dans la grande salle.de Poggio à Caïano ; la Cène de Jésus-Christ, autre fresque dans le monastère de San-Salvi, près Florence; le Sacrifice d'Abraham; un Christ mort, etc. Il forma d'habiles élèves, Fr. Salvicu' , G. 7i=- , etc.
  • ANDRÉ DEL CASTAGNO, peintre. Y. CASTAGNO.
  • ANDRÉ (Yves-Marie), dit le Père André, écrivain estimé, né en 1675 à Châteaulin en Basse-Bretagne, mort en 1754, entra chez les Jésuites en 1693, et enseigna d'abord la philosophie; mais, ayant manifesté trop d'attachement aux doctrines de Descartes et de Malebranche, il fut retiré de cet enseignement et chargé d'une chaire de mathématiques à Caen. Il est surtout connu par un Essai sur le Beau, qui parut en 1741, in-12, et qui a été depuis souvent réimprimé. On lui doit aussi un Traiié sur l'homme, où il cherche à expliquer l'action de l'âme sur le corps. Ses rouvres ont été rassemblées par l'abbé Guyot, Paris, 1766, 5 vol. in-12. Le P. Andréa laissé de précieux manuscrits conservés à la bibliothèque de Caen. M. Cousin a donné ses OEuvres philosophiques, 1843, in-12. MM. Charma et Mancel ont publié 2 vol. de Documents inédits sur le P. André, Caen, 1843 et 1957.-I1 ne faut pas le confondre avec le Petit P André, prédicateur du xvn° siècle, dont le vrai nom est Boullanger.
  • ANDRÉ (ordre de St-), ordre russe fondé en 1698 par Pierre le Grand, n'est accordé qu'au plus haut mérite et aux actions les plus éclatantes. L'insigne est une croix émaillée en bleu, surmontée d'une couronne impériale; elle porte sur la face l'image du martyre de S. André et sur le revers un aigle aux ailes 6ployées, avec cette devise : Pour la foi et la fidélité. Le cordon est bleu.
  • ANDREIE (J. Valentin), théologien protestant et mystique célèbre, né à Herrenberg (Wurtemberg) en 1586, mort en 1654, fut chapelain d'Éberhard III, duc de Wurtemberg, et abbé d'Adelberg. Il a publié un très-grand nombre d'ouvrages, et a été soupçonné d'être le vrai fondateur des Rose-Croix, dont il se donnait seulement pour le restaurateur. On distingue parmi ses écrits : Menippus seu Dialogorum satiricorum centuria,1617; Civis christianus,1619; Nythologiu chris'tiana, 1619; De Fraternitate Rosaceæ Crucis, 1619. Il cultiva aussi la poésie avec succès et fit un heureux emploi du dialecte de la Souabe.
  • ANDRE,E OU ANDERSON (Laurent). Y. ANDERSON.
  • ANDRÉASBERG, c.-à-d. montagne St-André, v. du Hanovre, à25kil. S. 0. d'Elbingerode; 4500 h. Fer, cobalt, argent, cuivre; dentelles.
  • ANDREEVA, Y. de Russie (Caucase), à 58 kil. S. 0. de Kizliar, sur l'Aktach; 3000 maisons. Asile de tous les malfaiteurs du Caucase : il s'y fait un grand trafic d'esclaves et d'objets volés.
  • ANDRELINI (Publio Fausto), poète latin moderne, né à Forli vers 1450, mort en 1518, obtint dès l'âge de 22 ans la couronne poétique à Rome, vint à Paris en 1488, avec le cardinal de Gonzague, et y enseigna les belles-lettres jusqu'à sa mort. Il jouissait de la protection de Charles VIII, de Louis XII et de Francois I, et célébra ces princes dans un grand nombre de poésies. On a de lui des Élégies, Paris, 1492 ; des Poésies érotiques, Venise, 1501 ; des Distiques moraux, Paris 1519
  • ANDREOSSI(Franç.), habile ingénieur, né en 1633 à Paris, mais d'origine italienne, mort en 1688, partage avec Riquet l'honneur d'avoir conçu , ou tout au moins exécuté, le canal de Langedoc. On lui doit une Carte du canal, 1669, 3 feuilles in-f. - Son arrière-petit-fils , Ant. Fr. Andréossi (1761-1828), l'un des meilleurs généraux d'artillerie de l'Empire et habile diplomate, a publié l'Histoire du canal du Midi, 1800 et 1805. Il y met en lumière les titres de son aieul, trop longtemps méconnus. Membre de l'Institut d'Égypte dès sa fondation, il fut admis en 1826 à l'Académie des sciences.
  • ANDRÈS (Jean), savant jésuite espagnol, né en 1740 à Planès (Valence), mort à Rome en 1817. Ex-pulsé d'Espagne avec son ordre en 1766, il alla se taxer en Italie, devint conservateur et bibliothécaireà Naples, et y publia, en italien, un grand ouvrage, Dell' origine, progresse, e stato attuale d'ogni litteratura, écrit dàns un style élégant et pur, et qui nécessita d'immenses recherches.
  • ANDRÉZIEUX bourg du dép. de la Loire, sur la Loire, entre Montbrison au N. 0. et St-Étienne au S.; 673 h. Chemin de fer de 68 k. conduisant à Roanne.
  • ANDRIA, ville du roy. d'Italie (Terre de Bari), à 12 kil. S. de Barletta; 15 000 hab. Eveché suffrag. de Trani. Fondée en 1046 par les comtes de Trani.
  • ANDRIEUX, homme de lettres, né à Strasbourg en 1759, mort à Paris en 1833, fut d'abord destiné à la profession d'avocat. Détourné de cette carrière par les événements de la Révolution, il entra dans les affaires et devint successivement chef du bureau de la liquidation, juge au tribunal de cassation (1796), membre au Conseil des Cinq-Cents (1798), puis du Tribunat (1800) ; il porta dans tontes ces fonctions une indépendance qui ne se démentit jamais ; aussi fut-il éliminé du tribunat par le premier consul (1802). Il fut nommé en 1804 professeur de grammaire et de belles-lettres à l'École polytechnique, et en 1814 professeur de littérature au collége de France. Il exerça ces dernières fonctions jusqu'à la fin de sa vie avec autant de succès que de zèle ; malgré la faiblesse de sa voix, il se faisait entendre, a-t-on dit ingénieusement, à force de se faire écouter. Admis à l'Institut lors de la création de ce corps (1797), comme membre de la classe de littérature, il devint en 1829 secrétaire perpétuel de l'Académie française. Andrieux s'était fait connaître dès 23 ans par la jolie comédie d'Anaximandre (1782) ; il donna depuis les Étourdis (1788), Helvétius (1802) , la Suite du Menteur (1803), le Trésor (1803), la Soirée d'Auteuil (1804), le Vieux Fat (1810), la Comédienne (1816), le Manteau (1826), et une tragédie, Junius Brutus (1828). Il a aussi composé de charmants contes en vers dont il parut un premier recueil en 1800, in-8, des contes en prose et des fables. On a rassemblé ses oeuvres en 4 vol. in-8 et 6 V. in-18, 1817-23. Andrieux fut uni d'une étroite amitié avec Collin-d'Harleville et Picard, ses rivaux en talent.
  • ANDRINOPLE, Orestias puis Adrianopolis chez les anciens, Ederneh chez fies Turcs, Y. de Turquie d'Europe (Roumélie), au confluent de la Maritza, de la Tondja et de l'Arde, à 230 kil. N. 0. de Constantinople, est comme la 2e tapit. de tout l'empire; 100 000 hab. Résidence d'un archevêque grec et d'un grand mollah turc. Plusieurs beaux monuments : mosquées de Sélim II, de Bajazet Il, de Mourad II ; superbe bazar d'Ali-Pacha; Eski-Sérac ou vieux palais; bel aqueduc, pont sur la Tondja, etc.; antiquités nombreuses. Industrie assez active (étoffes de soie, laine, coton ; tapis, tanneries, maroquins; distilleries d'eaux odoriférantes). - Cette ville, qui appartenait originairement à la Thrace, fut embellie par Adrien, dont elle prit le nom, et devint la métropole de la prov. d Hæmi Mons sous l'Empire. Il se livra aux environs 2 batailles décisives : dans l'une Constantin défit Licinius, en 323; dans l'autre, l'es Goths vainquirent Valens, en 378. Prise par Amurat 1 en 1360, elle fut la résidence des Sul-tans ottomans de 1362 à 1453. Elle fut occupée temporairement par les Russes en 1829. Les Russes et les Turcs y signèrent en 1829 un traité par lequel les Turcs cédaient à la Russie les bouches du Danube, lui accordaient la libre navigation dans la mer Noire, reconnaissaient l'indépendance des Grecs, et fixaient le sort de la Valachie, de la Moldavie et de la Servie.
  • ANDRISCUS, aventurier, natif d'Adramytte, se fit passer four Philippe, fils de Persée, dernier roi de Macédoine, 152 ans av. J.-C. Ayant, à la faveurde cette imposture, rassemblé une armée, il disputa quelque temps la Macédoine aux Romains, mais il fut battu à Pydna par Caecilius Metellus, 148, puis fut livré au vainqueur et emmené en triomphe à Rome.
  • ANDROCLÈS, esclave. On raconte qu'ayant été livré aux bêtes dans le cirque de P.bme pour s'être enfui de chez sonmaitre,proconsuld'Afrique, il fut reconnu et épargné par un lion dont il avait guéri une blessure dans les déserts de PAfrique. Cet événement est placé vers le i°r siècle av. J.-C. Il n'a d'autre garant que le récit d'Aulu-Gelle (V, ch, xiv).
  • ANDROGEE, Androgeus, fils de Minos, roi, de Crète, et de Pasiphaé, fut tué par des jeunes gens C Athènes et de Mégare, jaloux de ce qu'il leur avait enlevé tous les prix aux Panathénées. Minos, pour venger ce meurtre, s'empara de ces deux villes, et obligea les habitants à lui envoyer tous les ans sept jeunes garçons et sept jeunes filles qui étaient livrés au Minotaure. Thésée délivra ses compatriotes de cet odieux tribut.
  • ANDROMAQUE, Andromnche, princesse troyenne, femme d'Hector, et fille d'E`étion, roi de Cilicie, est célèbre par son amour conjugal : elle fit à son époux es plus tendres adieux au moment où il allait combattre Achille, et resta inconsolable de samort. Après ia prise de Troie, elle se vit arracher Astyanax son fils unique que les Grecs précipitèrent du haut d'une tour. Elle devint elle-même l'esclave de Pyrrhus, qui l'emmena en Épire où il l'épousa. L'ayant ensuite répudiée ce prince la donna pour épouse à Hélé-nus, un ces fils de Priam, et leur laissa son royaume. Homère, dans l'Iliade chant VI), Virgile, dans l'É-ndide (eh. III), ont célébré les vertus et les malheurs d'Andromaque. Elle est l'héroïne de deux belles tragédies, l'une d'Euripide et l'autre de Racine.
  • ANDROMAQUE, Andromachus médecin.crétois, vint exercer son art à Rome sous le règne -de Néron, y obtint un grand succès et devint le médecin de l'empereur. Il inventa la Thériaque qui porte son nom (P. TxéRiAQoE au Dict. univ. des Sciences); let fit sur ce médicament un petit.poéme~ qui a été conservé (on le trouve dans les Fragments des~poétes grecs de la collection Didot).
  • ANDROMEDÈ, fille de. Céphéer ro.f d'Bthiopie, et do Cassiopée. Sa mère ayant eu l'imprudence de dis-Mputer le prix de la> beauté à Junon. et aux Néréides, filles de Neptuney .ce.dieu,suscita pour.. les venger un monstre marin quI ravagea.. l'Étlïiopie. Il fallut, pour délivrer la contrée de ce fléau, -qui Andromède fût expposée d la fureur du.monstre. Elle allait ôtre dévorée; lorsque Persée la délivra. té>héros obtint sa main en récompense; il en eut plusieurs' enfants, entre autres Sthélénus et Electryon. Andromède fut, après sa mort x` placée au nombre-des.-`astres.
  • ANDRONIC I Commène, empereur grec, petit-fils d'Alexis, né en 1110, se fit, à la, mort=de Manuel Comnène , nommer tuteur du' fils -de, ce prince, Alexis II (1180) et partagea quelque temps la couronne avec lui; niais bientôt, voulant iègner,seul, il fit étrangler son pupille et, s'empara dû trône, en 1.183: Après un règne souillé par des cruautés inouïes, Isaac l'Angé le détrôna; le peuple le pendit, en 1185. Andronic est le dernier des Comnène qui ait régné à. Constantinople.
  • ANDRONIC II, PALÉOLOGUE, l'Ancien,. ne en 1258, monta sur le trôné en 1282. Son règne n'est remarquable que par les invasions des Turcs et autres barbares. 1I chargea le peuple d'impôts pour acheter la paix, altéra les monnaies, laissalangguirlecommerceet a marine, et s'opposa constamment à l'union des églises grecque et latine. Détrôné par son petit-fils, Andronic III, en 1328, il finit ses jours.dans un monastère, en 1332.
  • ANDRONIC III PALÉOLOGUE, le Jeune, né l'an 1295, était petit-fils du précéd. et fils du prince Michel Paléologue (qui mourut jeune). il régna d'abord conjointement avec son grand-père (1325); mais, à par-tir de 1328, il relégua le vieil empereur dans son palais et gouverna seul. Il réunit à ses de acs le despotat e lais 1336, et fit des efforts tour refosuer lesTures, mais sans y réussir. Il diminua les impôts, et mou-rut en 1341, adoré de ses sujets.
  • ANDRONIC IV, PALÉOLOGUE, filsainé de l'emp. Jean V, fut associé au trône vers 1355, mais ayant voulu détroner son père, il fut conaamne à perdre la vue et forcé de céder ses droits à son frère Manuel 11373); néanmoins, il put un instant ressaisir le pouvoir avec le secours des Génois et se fit proclamer empereur en 1377, mais renversé presque aussitôt, u alla finir ses jours L) slÉexil.
  • ANDRONICUS (Livius), poète comique latin qui florissait vers 220 av. J.-C., était un grec de Ta-rente et avait été. amené à Rome comme esclave par Livius Salinator, qui l'affranchit. -Il composa les yremièxes pièces régulières qu'aient -,eues les Ro-mains; il jouait lui=mémé dans ses pièces, Il avait aussi composé urne traduction de l'Odyssée. Il ne reste de lui que quelques l'ers que l'on trouve dans le Cor-pus poetarum et dans les Poetæ scenict de Bothe.
  • ANDRÔNICUS de Rhodes, philosophe péripatéticien du i- siècle av. J.-C . natif de Rhodes, revit et publia, par ordre de Syila, les ouvrages d'Aristote et de Théophraste, dont les originaux venaient.d'étre retrouvés par Apellicon. On lui a longtemps attribué une Paraphrase del Éthique d Niçomaque. (publiée en 3607 à Leyde par Daniel Heinsius), qui parait être d'un certain Héliodore. da Prusé.-Y. ANDRONIC.
  • ANDROS, Andro, lle de l'Archipel, au S."E. de l'Eubée (Nègrepont); 150 kil. de tour; 1~ 000 hab.; tapit., Andros, port situé sur la côte.S. 0. Commerce de soie, huile, vin,, oranges, etc.-Colonisée par les Ioniens, elle se.soumit à Xercès, fut, après les guerres médiques, prise parles Athéniens puis obéit aux Macédoniens et aux Romains, qui L cédèrent aux rois de Pergame, mais qui la reprirent après l'extinction de cette.dynastie, Enlevée à l'empirgg grec par les Turcs, elle a été de nos jours reprise aux Turcs paries Grecs;. et elle fait auj. partie du roy.•de Grèce.
  • ANDROUET, du cerceau (Jacques), architecte, né à Orl6ans.vérs.1534, M. à Turin vers 1600, enrichit Pans d'un~",grand nombres de beaux édifices (hôtels de Sully, de gayenne- des Fermes, de Carnavalet, dé Biétonvilliers; etc.j; fut chargé par Henri III de construire le Pont Neuf (1578), et par Henri IV de continuer le Louvrë (1596) ; mais il ne put achever ces travaûx, âÿant quitté la France à cause de son attachement aü calvinisme: On a de`lui : Livre d'architecturé; 155$, ét 15,61, in-fol., et Leeons de perspective, 1576, in-fol.
  • ANDRUSSOVO, bourg de Russie. (Smolensk), à 32 k. S. E. de Krasnde. Il y fut signé en 1667 un traité par lequel la Pologne` cédait à la Russie Smolensk, et ia Sévérie, avec111kraine occidentale, et s'unissait à -elle contre les Turcs.,
  • ANDUJAR, Y. d'Espagne; sur le Guadalquivir, dans la pprov. et à 35 kil. N. 0. de Jaén.; 9000 hab. On y fabrique des-alcarazas. A 4 kil• d'Andujar, on voit les ruines de l'anc..Illiturgis.-Le duc d'Angoulême, commandant l'armée française envoyée en Espagne pour délivrer Ferdinand VII, y rendit, le 8 août 1823, une célèbre ordonnance-dans le but de concilier les partis, mais elle resta sans effet par l'opposition de la régence de Madrid,
  • ANDUZE, Andusia, ch: 1. de tant. (Gard), à 11 k. S. 0. d'Alais, sur le Gardon d'Anduze, au ied des Cévennes; 4491 hab. Soie, bonneterie. Église calviniste. Aux environs, curieuses stalactites.
  • ANEAU ou ANNEAU (Barthélemi), Annulus, poète, né à Bourges, fut pprofesseur de rhétorique, puis principal au collége de la Trinité, à Lyon (1542). Il cultivait également la poésie latine et la poésiefrançaise. On a de lui une trad. en vers français des Emblèmes d'Alciat, Lyon, 1549; un poëmo latin, Picta poesis, 1552, in-8, qu'il traduisit lui-même en vers français, sous le titre d'Imagination poétique;,Alector ou le Coq, histoire fabuleuse (en prose française), prétendue traduite du grec, Lyon, 1560. Il fut massacré par le peuple dans son collége en 1565, le .)jour de la Fête-Dieu, Parce qu'on le soupçonnait d'étre protestant et qu on l'accusait d'avoir jeté une pierre sur- le prêtre qui portait le Saint-Sacrement à la procession.
  • ANEDA, nom d'ÉDIMBOURG en latin.
  • ANET, ch.-I. de c. (Eure-et-Loir), à 16 kil. N. E. de Dreux; 1324 hab. C'est là qu'était le charmant château construit en 1548 par Henri H pour Diane de Poitiers. Ce château, chef-d'œuvre de Philippe Delorme et Jean Goujon, a été détruit en 1792. Cependant l'ancien portail a été conservé et transporté à Pa-ris : on le voit dans la cour de l'Ecole des beaux-arts.
  • ANFOSSI (Pascal), compositeur napolitain, 1736-97, élève de Piccini composa un grand nombre d'opéras qui eurent Îa vogue : la Clémence de Titus, Cléopatre, Armide, etc., fut appelé en France, en Angleterre et en Allemagne, finit par se fixer à Rome, abandonna le théâtre pour la musique religieuse et devint maltre de chapelle de St-Jean-de-Latran.

[modifier] ANG

  • ANGAD, désert d'Afrique situé au S. 0. de l'Algérie (prov. d'Oran), sépare cet État de l'empire du Maroc. On l'appelle aussi Désert des Chotts à cause des nombreux lacs salon (chotts) qu'il renferme.
  • ANGARA, nom de 2 riv. de a Russie d'Asie : la Haute-Angara qui naît dans les monts de Nertchinsk, se perd dans le lac Baïkal après un cours d'env. 500 k.; la Basse-Angara qui vient du S., traverse le lac Baïkal, entoure Iriourtsk, et va grossir l'Iénisséi, après un cours d'environ 1500 kil.
  • ANGE, famille qui a fourni plusieurs empereurs à Constantinople. V. IsAAC et ALExis.
  • ANGE DE SAINTE-ROSALIE (Franc. BAFFARD, dit le P.) , savant généalogiste, né ~ Blois en 1655 , mort à Paris en 1726, était de l'ordre des Augustins déchaussés. Il a rédigé l'État de la France, 5 vol. in-12, réimprimé dt augmenté en 1749, 6 vol, in-12 : c'est un exposé de tous les offices ecclésiastiques, civils et militaires, avec leurs prérogatives et leur origine. Il revit et augmenta considérablement l'Histoire généalogique de la maison de France du P. Anselme, ouvrage précieux où tous nos historiens ont puisé; il allait publier son travail lorsqu'il mourut subitement. Le P. Simplicien, qu'il s'était associé Dour la rédaction, le publia en 1726, 9 vol. in-fol.
  • ANGELI (Pietro degli), P. Angelus Bargæus, poète latin moderne, né en 1517, à Barga, en Toscane, mort en 1596, devint, après plusieurs aventures, professeur à Reggio en 1546, et trois ans après professeur à l'Université de Pise. II défendit vaillamment cette ville avec ses écoliers contre Pierre Strozzi qui l'assiégeait, en 1554. Ii est auteur d'un poème de la Chaase (Cynægeticon), en 6 livres, fort estimé, et de la Syriade, poème en 12 livres, où il traite le même sujet que le Tasse dans sa Jérusalem délivrée. Il a publié le recueil de ses poésies, à Rome, 1585.
  • ANGELICO (Fra), peintre. V. GiovANNi.
  • ANGÉLIQUE (la Mère). V. ARNAULD.
  • ANGÉLIQUES (les), religieuses. V. BARNABITES.
  • ANGÉLY (l'), fou de Louis XIII, était d'abord valet d'écurie du prince de Condé; il se fit remarquer du prince par ses saillies, et le roi désira l'a-voir à son service. Il n'épargnait personne dans ses bouffonneries; la crainte que ses railleries inspiraient aux courtisans était telle qu'ils achetaient son silence : il amassa ainsi des sommes considérables. Boileau le nomme dans ses satires I et VIII.
  • ANGENNES, noble maison de France, ainsi nommée de la terre d'Angennes en Thimerais (Perche), est connue depuis le xiv, siècle. Les membres de cette famille ont porté le titre de seigneurs, puis de marquis de Rambouillet, de marquis de Maintenon, etc. V. RAMBOUILLET.
  • ANGENNES (Julie d'). V. MONTAUSIER.
  • ANGFEMANIE Angermaniand, suc. prou. - de Suède, entre ceÉes de Laponie, Botnie, Iamtie, Medelpad, forme auj. avec cette dernière le dép. du Wester-Nordland; ch. 1. Hernœsand. Elle tire son nom de la riv. d'Angermann, affluent du golfe de Bothnie, qui la traverse.
  • ANGERS,Juliomagi. s,puisAndesouAndecavi,chA. du dép. de Maine-et-Loire, sur la Nlaine, à 323 kil. S. 0. de Paris, 339 par le chemin de fer; 51791 hab. Evêché, cour d'appel; lycée; école secondaire de méd.; cours de sciences appliquées, école d'arts et métiers. Belle cathédrale, 3 ponts, vieux château, commencé sous Philippe-Auguste, hôtel de ville, musée, jardin botanique , bibliothèque, etc. Industrie active, toiles et tissus detout genre, filatures. Commerce en vins, dits d'Anjou, grains, bestiaux, et surtout en ardoises : l'abondance de ce dernier produit est telle, que presque toutes les maisons sont couvertes en ardoises; ce qui a fait nommer Angers la Ville Noire; toutefois ce nom ne convient plus auj. qu'à l'anc. ville, sur la r. g. de la Maine.-Angers futimportante dès le temps des Romains; elle possédait alors un amphithéâtre, dont on voyait encore les ruinestout récemment. Elle fut plusieurs fois assiégée : par Childéric (464), par les Normands (vers 873), parles Bretons, les Anglais les Français, à diverses époques; elle fut vainement attaquée en 1793 parles Vendéens, qui éprouvèrent sous ses murs une grande défaite. Il s'y tint plusieurs conciles provinciaux et des Conférences mémorables (1713-1714). Patrie de Ménage, Bodin, Bernier, du statuaire David, dit David d'Angers, etc.
  • ANGHIARI, bourg de Toscane, à 23 kil. N. E. d'Arezzo; 1600 hab. Il s'y livra deux batailles: l'une en 1425 (les Florentins y furent défaits par les Milanais~, l'autre en 1440 (Jean,Paul Orsini, général des F orentins yy vainquit le général milanais Piccinino).-Bourg de Vénétie sur l'Adige, r. dr., à 5 k. N. 0. de Legnano; 1800 hab. Les Français y battirent les Autrichiens en 1797.
  • ANGHIERA, v. de Lombardie, à 50 k. N. 0. de Milan, sur le bord S. E. du lac Majeur. Comté fort ancien, renouvelé en 1397 par l'emp. Vencéslas en faveur de Jean Galéas Visconti, le, duc de Milan, qui en investit son fils aîné.
  • ANGILBERT (S.), disciple d'Alcuin et membre de l'école du Palais , d'une famille noble de la Neustrie, obtint la faveur de Charlemagne qui lui fit épouser secrètement sa fille Berthe et le prit pour secrétaire. Il embrassa ensuite la vie monastique, poura;ccomplirun voeu qu'il avait fait dans une grande maladie, et devint abbé de Centule eu Ponthieu. Il accompagna Charlemagne à Rome,_ devint ministre de Pepin, roi d'Italie, et mourut en 814. Il cultivait la poésie avec succès : Charlemagne, l'appeiait son Ho-mère. Ii reste de lui quelques courts écrits, recueil-lis par Duchesne; on a mis sous son nom' ime'Histoire des premières expéditions de Charlemagne qui n'est qu'un roman de Dufresne de Francheville. On l'honore comme saint le i8,;février.
  • ANGIVILLER (Cl. LA BILLARDERIE, comte d'), directeur général des bâtiments et jardins du ici sous Louis XVI, protégea les artistes, les savants et les gens de lettres, continua les embellissements commencés par Buffon au Jardin des plantes, et réunit au Louvre les collections de peinture et de sculpture. Il émigra en 1791 et mourut. à Altona en 1810. II était membre de l'Académie des sciences et de PA-cad. de peinture et de sculpture.
  • ANGLES; Angli, peuple de la Germanie, au N. de l'Elbe-Inférieur, habitait la partie orient. du Holstein actuel, et peut-être aussi le Sleswig. Ils passèrent au vi° siècle dans la Bretagne, où ils établirent trois royaumes : Bernicie et Deirie ou Northumberland (540-547); Estanglie (571); Mercie ou Westanglie(584).Tout le pays prit d'euxles noms d'England ou Angleterre, terre des Angles. V. HEPTARCHIE.
  • ANGLES, ch.-1. de c. (Tarn), â,32 kil. S. E. de Castres; 526 hab. Draperies, cotonnades.
  • ANGLESEY, Anglesea, en anglais, Mona chez les anciens, île d'Angleterre, près de l'angle N. 0. du pays de Galles, dont elle forme un des 12 comtés : 45 kil. sur 25; 50 000 hab.; ch.-1., Beaumaris. Elle est jointe depuis peu par un pont tubulaire à l'île de Menay. Sol fertile, mines de cuivre, plomb, houille; marbres. Plusieurs ports. - Les Druides avaient à Mona une école célèbre. Les Anglais s'emparèrent de cette fie sous Édouard I, et lui donnèrent leur-nom-
ANGL       - 80 -  ANGL
  • ANGLET, bourg des Basses-Pyrénées, arr., et à l 4 kit. de Bayonne, au bord de l'Océan; 3079 h. Petit port de pécheurs; bons vins blancs.
  • ANGLETERRE, Britannia chez les Romains, En-gland en anglais, l'un des 3 roy. unis qui forment l'Empire britannique, est bornée au N. par l'Ecosse, au S. par la Manche à l'O. par la mer d'Irlande, à l'E, parlamer duNorâ; elle a 570kil. duN. au S., env. 420 de l'E. à l'O.; sa population est de 20 000000 h.; tapit., Londres. On étend souvent, mais impropre-ment, le nom d'Angleterre à toute la Grande-Bretagne. L'Angleterre proprement dite est divisée en 52 comtés ou sbires. Ce sont
    • Comtés.Capitales.

Au N.

  • Northumberland Newcastle.
  • Cumberland Carlisle.
  • Durham Durham.
  • Westmoreland Appleby.
  • York, York.
  • Lancaster, Lancaster,
  • A l'E. Lincoln, Lincoln.
  • Norfolk, Norwick.
  • Suffolk, Ipswich.
  • Huntingdon, Huntingdon.
  • Cambridge, Cambridge.
  • Hertford, Hertford.
  • Essex, Chelmsford.
  • Middlesex, Londres.
  • Au S. Kent, Canterbury.
  • Sussex, Chichester.
  • Surrey, Guilford.
  • Berks, Reading.
  • Hampshire, Winchester.
  • Wilts, Salisbury.
  • Dorset, Dorchester.
  • Somerset Bath et Wells.
  • Devon, Exeter.
  • Cornwall, Laanceston.
  • A l'O. Glocester Glocester.
  • Monmouth Monmouth.
  • Hereford, Hereford.
  • Worcester, Worcester.
  • Shrop ou Salop, Shrewsbury.
  • °- Chester, Chester.
  • Anglesey, Beaumaris.
  • Flint Flint.
  • a Denbigh , Denbigh.
  • ° Caernarvon, Caernarvon.
  • Merioneth, Bala et Dolgelly.
  • c Montgomery, Montgomery.
  • â Cardigan, Cardigan. C3 Radnor, Radnor.
  • Brecknok, Brecknok.
  • p+ Pembroke, Pembroke.
  • i Caermarthen, Caermarthen.
  • Au centre. Glamorgan, Cardiff.
  • Derby, Derby.
  • Nottingham, Nottingham.
  • Stafford, Stafford.
  • Leicester, Leicester.
  • Rutland, Oakham.
  • Warwick, Warwick.
  • Northampton, Northampton.
  • Bedford, Bedford.
  • Oxford, Oxford.
  • Buckingham, Buckingham.
    • Après Londres, les villes les plus importantes sont : Douvres, Norwich, Hull, Newcastle, Liverpool, Bristol, Falmouth, Plymouth, Portsmouth, Oxford, Birmingham, Manchester, Sheffield, Nottingham, Cambridge,York, Southampton, etc.-Les mont. sont peu nombreuses en Angleterre, sauf dans la principauté de Galles et dans le nord; elles sont peu hautes : la cime la plus élevée, le Snowdon, n'atteint pas 120011. Le centre offre de vastes prairies. Les riv. sont en grand,nombre, mais presque toutes petites, formant de larges estuaires à leur embouchure; les principales sont : la Tamise, la Saverne, l'Humber,la Medway, la Mersey, les deux Avon, la Dee, la Tees, la Tyne, la Derwent. Il y a peu de lacs et seulement au N. Les communications sont facilitées par une foule de canaux qui forment Ies 4 grands systèmes hydrauliques de Liverpool, de Manchester, de Londres et de Birmingham, par de belles routes et par un grand nombre de chemins de fer, dont les principaux partent de Londres. Le climat est hu made, froid, brumeux; la végétation analogue à celle de la Normandie et de la Flandre. Ce pays four-nit en abondance des grains, des fruits, dés légumes, du houblon, des plantes farineuses et oléagineuses, mais pas de vin. Les pâturages sont magnifiques; le bétail, les chevaux excellents; le gibier abonde sur beaucoup de points; les loups ont disparu depuis 9 siècles. Il-y a encore de vastes forêts dans l 'O. Généralement,la culture est bien entendue. Les mines de houille et de fer sont très-riches; ensuite viennent l'étain, le plomb, le cuivre. L'industrie est très-développée, surtout pour la fabrication des_ draps, lai-nages, étoffes, pour les tissus de soie de lin, de chanvre, et plus encore de coton; pour les filatures, l'impression sur coton, la métallurgie en tout genre, l'armurerie,la coutellerie, la quincaillerie, l'orfévrerie,l'horlo&erie-pour les tanneries,lesblanchisseries, les brasseries. Lie commerce, très-actif à l'intérieur, embrasse au dehors toutes les parties du monde. Le gouvernement est constitutionnel (un roi et deux chambres); les femmes peuvent régner. La religion dominante est la religion anglicane; toute£uis, il existe un grand nombre (le sectes dissidentes. Le Catholicisme longtemps.pèrsécuté, a repris ses'droits et a auj. plusieurs évêchés; l'évêque de Westminster est métropolitain. En littérature, les Anglais citent avec orgueil Shakespeare. Milton, Dryden, Pope, Addison, Byron, W. Scott, Robertson, Hume, Lingard; dans les sciences et la philosophie, Bacon, Locke, New-ton, H. Davy, Priestley, Dalton, etc.
    • Histoire. On ne sait rien d'authentique sur l'histoire de l'Angleterre avant César. Ce conquérant fit deux descentes dans file, alors nommée Bretagne (55 et 54 av. Claude reprit ses projets de con-quête l'an 43 de J: C.; ses successeurs les continuèrent, et de 78 à 85.1es armées romaines, commandées par Agricola, pénétrèrent jusqu'aux monts Grampians ; mais jamais l'île ne fut entièrement sou-mise. En 411 Honorius abandonna la Bretagne; mais incapables de se défendre contre les Pictes, les Bretons appelèrent à leur secours les Saxons (448); ceux-ci accoururent (449), et fondèrent. Ies 4 roy. d'Essex, de Sussex, de Wessex et de Kent (455-527). Les Angles, qui les suivirent (540-584), en élevèrent 3 autres : Estanglie, Mercie, et Deirie avec Bernicle (540-584). Tous ces roy. finirent par se réduire à un seul, sous le Saxon Egbert, roi de Wessex (827). Dès 835, les Danois désolèrent l Angleterre ; Alfred le Grand (871-900) les força pour quelque temps à la paix. De retour en 981, les Danois mirent leur roi Suénon sur le trône d'Angleterre (1013) : la dynastie saxonne ne put y remonter qu'en 1041. En 1066, Guillaume I, duc de Normandie, conquit le roy. et fonda une nouvelle race, qui en 1154 fut 'remplacée parles Plantagenets, comtes d'Anjou, issus de la race Normande par les femmes et dont Henri Il fut la tige en Angleterre. Ceux-ci régnèrent jusqu'en 1485. Les plus grands événements pendant cet espace de temps furent l'union de 5 grandes prov. francaises à l'Angleterre, par l'avénement de Henri II • la lutte de ce prince contre Thomas Becket (1162-1170j; la conquête fie l'Irlande (1171); les guerres de Richard _Ceeur de Lion contre la France (1194-1199); la perte de la Normandie par Jean sans Terre (1204); l'institution de la Grande Charte, base de la. constitution anglaise (1215); l'insurrection de Simon de Monfort, comte de Leicester, contielïenri III (pndant la n'archie decepais(028613 4;lag guerre de 100 ans contre la France(1337-1453); enfin la guerre civile entre les maisons d'York et de Lancastre, dite guerre des Deux-Roses, qui finit par la chute de la maison royale (1450-1485). Alors, monta sur le trône la dynastie des Tudor, issue d'une branche collatérale et sous laquellele pouvoir royal fut à son apogée. Elle substitua la reiigion protestante au Catholicisme : Henri VIII, Edouard VI, Élisabeth contribuèrent à accomplir cette révolution (1533-1603). A Élisabeth succéda Jacques I (VI en Écosse), qui commença en Angleterre la dynastie des Stuarts et qui le premier réunit sous un seulisceptre l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande, sous le nom de Grande-Bretagne. Charles I, son fils, trop favorable auCatholicisme et au pouvoir absolu, périt sur' 1-échafaud en 1649; la république fut alors proclamée, et Cromwell resta maître de l'Etat jusqu'à sa mort (1658). Les Stuarts furent rétablis en 1660; mais les fautes dé Jacques -II amenèrent la révolution de 1688, qui renversa cette dynastie et donna pour souverain aux Anglais Guillaume III, prince d'Orange, qui avait épousé Marie, fille de Jacques II. La reine Anne, qui lui succéda, con-somma l'union de l'Angleterre et de l'Écosse; son régne fut illustré :par les victoires de Marlborough. Après la mort de -la reine Anne, 1714 la maison de Hanovre fut appelée au trône comme la plus proche héritière de la maison royale; c'est elle qui règne encore aujourd'hui. Sous cette dernière dynastie eurent lieu la guerre de Sept ans (1756-63), la conquête du Canada (1763), 1a perte des colonies anglo-américaines (1774-1783); la soumission dé l'Inde(1757-1816), la lutte contre la' -Révolution française et contre l'Empire (1793-1815); la réunion 'définitive de lIrlande (1800), le rappel des lois contreles`Non-conformistes et même contre les Catholiques 1(182M9), aréforme électorale (1832); l'abolition. des-lois sur les céréales et la proclamation dela liberté coinmer= ciale (1846); les guerres contre les.,Afghansÿcontre le Pendjab (1846);1 la guerre de Crimée, faite ,contre la Russie deconcert. avec la_France .(l854-55);-Vinsurrection et la prompte répression de lande (1857-58) et diverses expéditions. cpntre..la Chine- l8*" 1860). -Les histoires d'Angle;erre.les plus estimées, sont celles de Hume., de Lingard et de, Macaulay.
    • ROIS n'ANGLETERRE
  • 1° Race saxonne. Henri I,.BeaucIerc; 11,00
  • Egbert, „827 Étienne de Blois; .•aI135
  • Ethelwolf, 836 4'liaison •d'Anjnu,(P_lan-
  • Ethelbald, 858 tagenets)
  • Ethelbert - 860 Henri II, . 1154
  • Ethelred I, ! 866 Richard Cœur de
  • Alfred le Grand, 871 Lion, . _;1189
  • Edouard I, l'Ancien, 900 Jean sans Terre, 1199
  • Athelstan, 925 Henri III. 1216
  • Edmond 1, 941 Edouard I. 1272
  • Edred, 946 Edouard II. 1307
  • Edwy, 955 Edouard I11, 1327.
  • Edgard le Pacifique, 957 Richard Il, 1377
  • Saint Edouard le Henri IV, 1399
  • Martyr, 975 Henri V, 1413
  • Ethelred II, 978 Henri VI, 1422
  • 21 Saxons et Danois. Édouard IV, 1461
  • Suénon, Danois, 1013 Edouard V, 1483
  • Ethelred, rétabli, 1014 Richard III, 1483
  • Edmond II, Saxon, 1016 5° Maison de Tudor.
  • Canut ou Knut leGrand, Danois, 1017 Henri VII, 1485
  • Henri VIII 1509
  • Harold 1, Danois, 1036 Edouard Vlr, 1547
  • Hardi-Canut ou Har- Jeanne Grey, 1553
  • deknut, Danois, 1039 Marie, 1553
  • Edouard le Conf., Elisabeth, 1558
  • Saxon. 1041 61 Maison des Stuarts.
  • Harold II, Saxon, 1066 Jacques 1, 1603
  • 31 Race normande. Charles I, 1625
  • Guillaume le Con- Interrègne (1649-1652).
  • quérant, 1066 O. Cromwell, prot., 1652
  • Guillaume II, leRoux, 1087 R. Cromwell, prot., 1658
  • Restaurat. des Stuarts.
  • Charles II, 1660 81Maison de Hanovre.
  • Jacques 11, 1685 Georges 1, 1714
  • 71 Maisons d'Orange et Georges II, 1727
  • Stuarts. Georges III, 1760
  • Guillaume III (d'0- .Georges IV, 1820
  • range) et Marie, 1689 Guillaume IV, 1830
  • Anne, - 1702 Victoria. 1837
    • Pour l'ensemble des possessions de l'Angleterre, Y. BRETAGNE (Grande).-Pour la géographie ancienne de l'Angleterre, Y. BRETAGNE ANCIENNE.
  • ANGLETERRE (NOUVELLE-). On désignait autrefois sous ce nom six États anglais formant la partie N. E. des États-Unis actuels : ce sont les États de Maine, New-Hampshire, Massachussets, Vermont, Rhode-Island et Connecticut.
  • ANGLICANE (Église), nom que porte l'Église dominante d'Angleterre. L'Église anglicane adopte presque tous les dogmes de Calvin, mais elle conserve l'épiscopat et une certaine hiérarchie. Le roi est le chef de l'Église; il institue les évêques et veille avec leur concours sur le maintien du dogme et sur l'observation de la discipline. Quoique la Réforme ait été introduite en Angleterre par Henri VIII, l'Église anglicane, qui s'appelle aussi Église épiscopale, ne date que de l'acte d'uniformité, rendu en 1562, sous le régne d'Élisabeth.
  • ANGLO-AMÉRICAINS. On nommait ainsi les ha-,bitants des États-Unis et des colonies formées dans l'Amérique septentrionale par les Anglais.
  • ANGLO-SAXONS. On nomme ainsi 'les peuples germaniques qui envahirent la Grande-Bretagne vers 449, savoir-:jlês Jutes, les Ang12s et les Saxons. Ils fondèrent l'Heptarchie, et,'-iilêIés:faüx Danois, restèrent maîtres çdu pays jusqu'àrfa) conquête de Guillaume '-I 1066:'-
  • ANGLURE,=ch:1. de tant. (Marne); ur l'Aube, à 60 kil. S. 0.Vernay; 856 hab:'-Xhe baronnie.
  • ANGO,..cétébre armateur de Dieppe à la fin du xv° siècle, acquit ume immense'lért?13të ,'~t put ridà'- liser avec lès'-rois. "Des Portugâi§iQf~d$ ! enlevé un de ses vaissealtg énpleine paix (1 30 ; îI ~xma contre ,eux pour son propre compte, bld ~' afg port de Lisbonne, alla attaquër les Portuguais jug Ù` -dans les indes, et ne cessa sès ligstilités que Io' ~s'eûrent'enVoyé un ambâssadeur en France vpü aptl F a )paix. Il éprouva a la fin de sa vie des pertes consiidérables et finit ?argue ruiné; il,e~ 4U,fdjb~a-:grin, en 1551: Fr-pncois I, sO1sole"§'éyûe' dpgiïelT`il vjivait+ êt qti îr• aàà;~i reçu spI îI(f1n'êt~~t dans son hôtel, 1aàaYti nohifné gouvernèuicâiΧYeet C
  • ANGOLA, État'de l'Afrique ocdicl~, 'eùïr le Gofigo au N. et le Bêngü' au S., s'étendië iî?pe lat. S. et dë 11Q TB° long. E.;ên~vo7iÔ .00t) ab. 'd; ont 12 000 blànii .-I. Loanca~ olljfi'ïartj'ent aux Portugaiss déppfs 1485, et forme'raVëcitlTë-~ enguela eï quelques forts•dti Congo une capffi#ifi~i'rd générale. On y faisait jadis uï%grand commgrcé`d=esclaves. On en exportè,encoré dé l'or, de.lil=oire)td'epla gomme, des drogues médicinales, du fer, <dtl~tt Vivre, de la cire, du miel, du piment, de l'huilë'dë;ipalmier, etc.
  • ANGORA, I'arie. An-rra, Inkhirèchéz les Turcs, v. de la Turquie,'d'Asie (Anatolie);-ch.=l.'de district, près de la Tabana, à 330 kit. -SPÏ1 de, Constantinople ; 40 000 h. Siège d'un métro ppolitain grec. On y trouve des espèces particulières de chèvres, de chats et de lapins à poils longs et soyênx;connues sous le nom d'Angoras. Y. ANCYRE. '.r-,.
  • ANGOSTURA, v. du Vénézuela, ch: 1. de'prov., sur l'Orénoque, à 250 k.0. de Viej a-Guyana; 8000 h.Évèché. Magnifique palais du côngrès.dl se tint dans cette ville, en 1819, sous la présidence de Bolivar, uncongrès qui réunit la Nouv: Grenadèet le Vénézuéla en un seul Etat sous le nom de Colombie : ce qui valut à la ville le nom de Ciudad-Bolivar.
  • ANGOULÊME, Inculisma, ch.-1. du dép. de la Charente, sur une colline au pied de laquelle coule la Charente, à 443 k. S. 0. de Paris, à 445 k. par chemin de fer; 24 961 bah. Évêché, trio. del-inst., lycée impérial. cabinet de physique et de chimie, bibliothèque. On y avait établi sous la Restauration une école royale de marine qui a été transportée depuis 1827 à Brest. fort sur la Charente (au faubourg de l'Houmeau). En-ceinte murée, ancien château des ducs; belle cathédrale; nouveau quartier très-beau. Papeteries renommées, poudrerie, fonderie de canons. Commerce actif; entrepôt du commerce de Bordeaux et des dép. du Sud. -V. très-ancienne, célébrée par Ausone dès le iv siècle ; ruinée par les Normands au ix* siècle. Calvin y porta la Réforme en 1527 ; par suite, la ville eut beaucoup à souffrir dans les guerres de religion. Patrie de St-Gelais, Balzac, Poltrot, Ravaillac, du physicien Coulomb, du généralMontalembert,etc.
  • ANGOULeSME (comté, puis duché d'), k peu près équivalant à l'Angoumois. Il fut joint, lors de l'origine du système féodal, au comté de Périgord. Le premier comte de Périgord et d'Angoulême est Vulgrin I (866); le plus illustre est Guillaume-Taillefer, sous q i u e comté devint arrière-fief de,la couronne et fief du duché d'Aquitaine; le dernier est Vulgrin III, mort en 1181, dont la fille Mathilde porta le comté à Hugues IX, sire de Lusignan et comte de la Marche. Le comté d'Angoulême fut réuni à la couronne en 1308, donné à Philippe d'Évreux en 1328, confisqué sur Charles le Mauvais en 1351, et donné en même temps au connétable Charles d'Espagne; puis cédé aux Anglais en souveraineté en 1360, mais repris en partie en 1372 et années suivantes. Il devint ensuite l'apanage de Louis, duc d'Orléans, fils de Charles V et frère de Charles VI, et passa au fils puîné de ce prince, qui fut la tige des ValoWAngoul@me. Franpois I, issu de cette branche, porta d'abord le titre de comte d'Angoulème ; devenu roi, il fit de ce comté un duché qu'il donna à sa mère, à la mort de Iaquelle il le réunit à la couronne. Ce duché fut encore un apanage de 1574 à 1650, en faveur de Diane et de Charles de Valois, enfants naturels, l'une de Henri II, l'autre de Charles IX. Après eux, le titre de duc d'Angoulême n'a plus été que nominal.
  • ANGOULÊME (Charles de vALois, duc d'), fils na i turel de Charles IX et de Marie Touchet., né en 157 3, mort en 1650, porta d'abord le titre de comte d'Auvergne, qu'il échangea en 1619 contre celui sous lequel il est connu. Il fut un des premiers à reconnaître Henri IV et combattit vaillamment dans les rangs de son armée; mais ensuite il entra dans nne conspiration contre ce prince et fut condamné à une détention perpétuelle (1606). Ayant obtenu de Louis XIII sa liberté, il servit l'Ftat avec dévoue-ment et se distingua dans les guerres de Languedoc, d'Allemagne et de Flandre. On a de lui, entre autres écrits, d'intéressants Mémoires sur les règnes de Henri III et Henri IV, Paris, 1662.
  • ANGOULEME (L. Ant. DE BOURBON, duc d'), fils aîné du comte d'Artois (Charles X), né à Versailles en 1775, mort à Goritz en 1844, fut emmené par son père en émigration; épousa en 1799, à Mittau, la fille de Louis XVI, Marie-Thérèse, sa cousine, accompagna Louis XVIII à Varsovie et à Hartwell, rentra en France en 1814, fut accueilli avec enthousiasme à Bordeaux, tenta vainement de s'opposer à la marche de Napoléon en 1815, se vit abandonné de ses troupes, fut pris par le général Grouchy, détenu quelques jours au Pont-St-Esprit, et ne dut la liberté qu'à la générosité de l'Empereur. En 1823, il conuisit une armée au secours de Ferdinand VII, roi d'Espagne, dont le trône était menacé, délivra le roi, poursuivit les insurgés jusqu'à l'extrémité de la Péninsule, couronna l'expédition par la prise du Trocadéro, réussit, presque sans effusion de sang, à rétablir l'autorité royale, et signa l'ordonnance conciliatrice d'Andujar, mais il eut le regret d'en voir neutraliser l'effet par le mauvais vouloir de la cour de Madrid. Après les événements de 1830, il céda ses droits au duc de Bordeauâ, son neveu, et vécut en simple particulier sous le nom de comte de Marnes (terre voisine de Ville-d'Avray). Sans être doué3e facultés éminentes, ce prince était un homme sage. animé d'intentions concrhantes. -
  • Marie Thérèse Charlotte, duchesse D'ANGOUI;ÉMÉ, fille delouis XVI:et de Marie-Antoinette, née à Versailles en 1778, morte en 1851, avait à peine 14, ans quand elle fut emprisonnée au Temple avec sa famille. Elle eut à subir les plus indignes traitements et à pleurer euebessivemeut la mort tragique de son père, de sa mère, de sa tante Élisabeth, et ne recouvra la liberté, qu'en 1795 : elle fut alors' échangée contre les commissaires de la Convention livréspar Dumouriez aux Autrichiens. Elle rejoignit dans d'exil son oncle, Louis XVIII, épousa en 1799, à Mittau, de duc d'Angoulême, son cousin, _ rentra en France avec lui en 1814, proclamant partout union et oub- déploya à Bordeaux, en 1815, pour la défense de la cause royale, une énergie qui fit dire à l'Empereur qu'elle était le seul homme de la famille; accompagna sa famille dans un nouvel exil en 1830, et se fixa à Frohsdorf, en Styrie, oit elle se livra tout entière 3 L'éducation de son neveu, le duc de Bordeaux, et à la pratique des bonnes oeuvres. Son attachement à Louis XVIII, dont elle fut la compagne fidèle, l'a fait surnommer l'Antigone moderne. Soutenue dans ses malheurs par une piété vive, cette princesse fut un modèle de résignation. Elle a laissé des Némoires.
  • ANGOULEVENT (Nie. JOUBERT, sieur d'), fou célébre sous le règne d'Henri IV. On lui donnait le nom de Prince des sots ou de la sottise. Il eut un procès curieux avec les comédiens de l'hôtel de Bourgogne, en 1604, au sujet des droits attachés à sa principauté. En 1615, on publia sous son nom un recueil intitulé les Satires bastardes et autres œuvres folastres du cadet Angoulevent,dont le véritable auteur est inconnu.
  • ANGOUMOIS, A,gesinates, anc. prou. de France, partie du grand gouvernement de Saintonge et Angoumois, était située entre le Poitoir au N. et le Périgord au S., et avait pour capit. Ang,'oul@me.:Elle forme au j. le dép. de la Charente, moins quelques gant. de 'arr. de Barbezieux, et partie du dép. de la Dordogne. Y. COMTÉ D'ANGOULÈME.
  • ANGRA, ch.-1. de l'île Terceire et de toutes les Acores, sur la côte S.; 12 000 hab. Évêché, port, fortifications. Miel, vins, lin, froment.
  • ANGRAN D'ALLERAY (Denis-François), lieutenant civil au Châtelet de Paris, né en 1715, remplit ses fonctions avec autant de lumières que de désintéressement, mais n'en fut pas moins condamné, en 1794, à périr sur l'échafaud révolutionnaire : son crime était d'avoir envoyé de l'argent à ses enfants émigrés. Un de ses juges lui ayant demandé s'il ignorait la loi qui le défendait : a Non, répondit-il, mais j'en connais une plus sacrée : c'est celle qui ordonne -aux pères de nourrir leurs enfants. b+
  • ANGRIE, contrée de la Germanie. Y.. Part suivant.
  • ANGRIVARII, peuple de la Germanie, habitait sur le Weser, au N. des Chérusques, dans le pays qui fut nommé depuis An rie et qui contenait les pays de Brème, Verden, Oldenbourg, Ostfrise, Grœmngue, Osnabrück, Hoya, Calenberg, Lippe, Munster, Minden, Pyyrrmont, Corvey, Paderborn, Waldeck. L'Angrie était le domaine de Witikind.
  • ANGUIER (Franc.), sculpteur, né à Eu en 1604, mort en 1699, a fait les mausolées du cardinal de Bérulle, de J. de Thou, celui de Henri, duc de Montmorency, à Moulins, et un crucifix en marbre pour le maître autel de la Sorbonne. Il travaillait un peu lourdement.-Michel, son frère, 1612-1686, lui est supérieur : il a sculpté une Amphitrite pour Ver-sailles, les bas-reliefs de la porte St-Denis, à Paris, ceux du portail du Val-de-Grâce, ainsi que la Nativité qui décore le maître autel de çe monument. Une salle du musée porte le nom des frères Anguier.
  • ANGUiLLARA, bourg del'État ecclésiastique, dans la comarque et _à 30 kil. N._ 0. de Rome, érigé en duché par Benoît XIV en 1758; 3000 hab.
  • ANGUILLARA (Andrea dell'), poète italien, né en 1517 à Sutri (Toscane),mort vers 1570, était correcteur d'imprimerie. On a de lui une traduct. estimée des Métamorphoses d'Ovide, en octaves (Paris, 1554, et Venise, 1584), et diverses autres poésies.-
  • Louis d'Anguillara, botaniste du xvie siècle, m. vers 1570, a laissé un ouvr. estimé sur les Simples Venise, 1561.
  • ANGUILLE (île de l'), une des Antilles anglaises, ainsi nommée à cause de sa forme tortueuse, est la plus septentrionale des îles du Vent; 40 kil. sur 12; 5 000 hab. Port fort commode.
  • ANGUS Ou FORFP_R, comté d'ECOSSe Y. FORFAR.

[modifier] ANH

  • ANHALT, un des États du nord de l'Empire allemand, doit son nom au vieux château d'Anhalt, situé dans la forêt de Harzgerode et dont il ne reste que des ruines. Il est enclavé dans la Prusseet borné au N. par le Brandedourg, à l'O. ppar la Saxe prussienne et le Brunswick, au S. par le royaume de Saxe, et forme aujourdhui 2 duchés : le Anhalt-Dessau, qui a la suprématie : il renferme 15 bail-liages, compte 52 947 hab. et a pour ch.-l. Dessau; -2e Anhalt Bernbourg, coupé en plusieurs portions par le territoire prussien, et partagé en haute etbasse principauté : il renferme 9 bailliages et 37 050 h.; ch.-l. Bernbourg. - Un 3e duché, Anhalt-Cœthen, si-tué à l'E. du duché de Dessau, qui renfermait 7 bail-liages, avec 32 475 h., et avait pour ch.-1. Coëthen, a été réuni en 1847 à celui d'Anhalt-Dessau faute d'héritier. - Un 4e duché, celui d'Anhalt-Zerbst, qui était situé au N. de celui de Dessau avait déjà cessé d'exister en 1793, par l'extinction de la branche régnante : son territoire fut alors partagé entre les trois autres branches.
  • ANHALT (Maison d'), une des plus anciennes fa-milles princières de l'Allemagne, est une branche de la célèbre maison d'Ascanie (Y. ce nom). Les princes d'Anhalt, d'abord comtes, puis ducs au xilie siècle, et enfin princes immédiats de l'Empire, relevaient primitivement du duché de Saxe. Leur principauté, qui en 1211 se trouvait tout entière entre les mains de Henri, petit-fils d'Albert l'Ours, électeur de Brandebourg, se démembra après Joachim 11 (1536-86), et forma les 4 duchés de Bernbourg, de Coëthen, de Zerbst et de Dessau (Y. l'art. précéd.). Cette maison, à laquelle appartient l'impératrice Catherine II, a donné naissance à un grand nombre de guerriers et de personnages distingués.
  • Anhalt-Bernbourg (Christian, prince d') 1568-1630, amena en 1591 au secours d'Henri IV une armée considérable, battit en 1619 les comtes de Dampierre et de Bucquoi, mais fut défait lui-même à la bataille de Prague, en 1620, et fut mis au ban de l'empire par Ferdinand II, avec lequel il ne tarda cependant pas à se ré-concilier. - La branche de Bernbourg a eu pour dernier représentant Alexandre-Charles, mort sans héritier en 1863, et a été *étinie à celle d'Anhalt-Dessau.
  • ANIIALT-DESSAQ (Léopold, prince d'), feld-maréchal au service de la Prusse, né en 1676, mort en 1747, fit la guerre de Succession, prit une part glorieuse à la victoire d'Hochstedt, combattit vaillamment à Turin, et accompagna le roi de Prusse, Guillaume I, en Poméranie contre Charles XII. Sous Frédéric II, il remporta en 1745 la victoire de Kesseldorf sur les Saxons et les Autrichiens. Il fut le créateur de cette infanterie prussienne, si célèbrt au $vicie siècle, et la conduisit 40 ans.
  • ANaALT-DESSAU (Léopold-Fréd., prince d'), petit-fils du préc., né à Dessau en 1740, mort en 1817, fut forcé par l'état de sa santé à renoncer à la carrière des armes et s'appliqua tout entier à l'administration de son duché. Il formaà Dessau plusieurs établissements utiles, entre autres le collége appelé Philanthropinum, fit un grand nombre de routes, un Pont sur l'Elbe, des palais magnifiques, etc. Plein d'estime pour ce prince, Napoléon respecta toujours son indépendance. Le duc d'Anhalt fit partie de la Confédération du Rhin et fournit de nombreux contingents à l'empereur; mais en 1813 il se rattacha à la Confédération germanique.
  • ANIIALT-DESSAU (la princesse d'), nièce du roi de Prusse, Frédéric II, femme d'un esprit cultivé, reçut d'Euler, dans les années 1760-62, des leçons de pliysique et de philosophie qui ont été publiées sous le titre de Lettres d une princesse d'Allemagne.
  • ANHOLT, petite v. des États Prussiens (Westphalie), à 29 kil. 0. de Borken, sur le Vieil-Yssel. Résidence du prince de Salm-Salm.

[modifier] ANI

  • ANI ou ANisi, Abnicum, v. de la Turquie d'Asie (Erzeroum), à 24 kil. de Kars. Anc. tapit. de l'Arménie. Elle fut prise par les Grecs en 1045, par Alp-Arslan en 1064, puis appartint aux princes de Géorgie, de Perse, d'Arménie, et aux Mongols, et fut à peu près ruinée par un tremblement de terre en 1319.
  • ANIAN (Détroit d'), nom donné par quelques géographes et navigateurs des xvie et xviie siècles à un détroit qui devait faire communiquer l'Atlantique et le Pacifique par le Nord. Ce détroit, qu'il ne faut pas confondre avec celui que l'on a si longtemps cherché au N. 0. de l'Europe, était entre l'Asie et l'Amerique et paraît n'être autre chose que ie détroit de Behring. Y. ce mot et Maldonado.
  • ANIANE OU SAINT-BENOIT-D ANIANE, cil.-I. ae c. (Hérault), à 26 kil. N. 0. de Montpellier; 2385 hab. Anc. couvent bàti sous Charlemagne par S. Benoît d'Aniane; c'est auj. une maison de détention.
  • ANIANUS, référendaire ou chancelier du roi visigoth Alaric, était chargé de certifier en y appposant sa signature les exemplaires du recueil de lois publié par ce prince en 506, à Aire en Gascogne : ce qui a fait supposer à tort qu'il en était l'auteur.
  • ANIANUS, astronome et poète du xve siècle, a fait un poème latin en vers hexamètres léonins, intitulé : Computus manualis magistri Aniani, Strasb., 148& Il est l'auteur de ce distique sur le zodiaque Sunt Aries, Taurus, Gemini, Cancer, Leo, Virgo, Libraque, Scorpius, Aroitenens, Caper, Amphore, Pisces.
  • ANICET, affranchi, dirigea d'abord l'éducation de Néron, et devint dans la suite l'instrument de ses crimes. C'est lui qui inventa le vaisseau qui devait submerger Agrippine, et qui conduisit les soldats chargés de donner la mort à cette princesse. Il aida ensuite Néron à faire condamner Octavie comme adultère, en se déclarant complice du prétendu crime de la princesse. Il fut plus tard exilé en Sardaigne, où il mourut.
  • ANICET (S.), pape de 157 à 168, était Syrien. Il souffiit le martyre sous Marc-Aurèle. On le fête le 17 avril.
  • ANICHE, vge du dép. du Nord, à 13 kil. S. E. de Douai, près d'Anzin, 3392 h. Exploitation de houille.
  • ANICIUM OU PODIUM, auj. le Puy-en- Velay.
  • ANIAN. Y. ANIANUS.
  • ANIO ou ANiENus, auJ. le Teverone, pet. riv. du Latium, se jette dans le Tibre, à 6 kil, env. au.N. E. de Rome. Camille battit les Gaulois sur ses bords, 367.
  • ANISSON (Laurent), imprimeur à Lyon en 1670, publia d'importantes collections, entre autres : Bibliotheca Patrum, 27 vol. in-f., 1677, etc.-Jean, son fils, fut aussi imprimeur à Lyon et publia le Glossaire grec de Ducange, 1688. Il fut appelé en 1691 à la direction de l'Imprimerie royale à Paris, et porta au plus haut point la prospérité de cet établissement qui est resté longtemps dans sa famille. Il mourut en 1721. - Et. -Alex. -Jacques, petit-fils du préc., connu sous le nom d'Anisson-Duperron, devint directeur de l'Imprimerie royale en 1783; il fut privé de cet emploi à la Révolution, et guillotiné en 1794.- Son fils, Alex.-Jacq.-Laurent, 1776-1852, préfet sous PEmpire, fut remis en 1814 à la tête de l'Imprimerie royale, et sauva les beaux types orientaux que l'ennemi voulait enlever à cet établissement. Les priviléges concédés à son imprimerie ayant provoqué de vives réclamations, il donna sa démission en 11827. Il fut depuis élu député et élevé à la pairie en 1844.
  • ANISUS, nom de l'Ers en latin moderne.
  • ANIZY-LE-CHATEAII, ch.-1. de tant. (Aisne j, à 15 kil. S. 0. de Laon, sur la Lette; 937 hab.
  • ANJOU, Andecavii anc. prov. de France, entre la Normandie, le Poitou, le Maine, la Bretagne et la Touraine, avait pour capitale Angers, et pour villes principales Château-Gontier Baugé, Brissac, Craon= Chodet, Beaupréau. Elle izorme aul. le dép. de Maine-et-Loire, et une portion des dép. de la Mayenne, de la Sarthe et d'Indre-et Loire. Climat doux, très-favorable aux fleurs et aux arbres fruitiers. - Habité d'abord par les Andecavi, peuple celtique, ce pays fit partie, sous les Romains, de la 3' Lyonnaise. Après la chute de l'empire romain, l'Anjou entra dans la confédération armoricaine. Conquis par le roi franc Childéric, il passa ensuite sous diverses dominations féodales. Il fut érigé en comté par Charles le Chauve en 864 pour Robert le Fort; puis donné, après la mort de Robert, à un gentilhomme breton nommé Tertule, qui avait rendu de grands services à ce prince. Louis le Bègue confirma dans cette possession le fils de Tertule, Ingelger, eu augmentant ses domaines. C'est de cette maison que sont issus les Plantagenets qui régnèrent sur l'Angleterre de 1154 à 1485 : Geoffroy dr dit Plantagenet, comte d'Anjou, ayant épousé la reine Mathilde (1127), donna naissance à Henri, qui régna sous le nom de Henri II. Les rois d'Angleterre possédèrent jusqu'en 1203 le comté d'Anjou, qui n'en continuait pas moins de relever de la couronne de France. A cette époque, l'Anjou fut confisqué sur Jean sans Terre qui avait fait périr son neveu Arthur, dernier héritier du comté (Y. ARTIIUR et JEAN), et Philippe-Auguste le réunit à la couronne. En 1226, Louis VIII laissa par testamentl'Anjou ainsi que le Maine à Charles, son plus jeune fils, qui devint par là chef d'une nouvelle maison d'Anjou, et qui régna, ainsi que sa postérité sur Naples et la Sicile. En 1290, une petite-fille d'e ce prince, Marguerite, apporta l'Anjou et le Maine en dot à Charles de France, comte de Valois, dont le fils, devenu roi de France sous le nom de Phi-lippe VI, réunit ces deux provinces à la couronne. En 1360, le roi Jean II érigea l'Anjou en duché, et le donna pour apanage à son 28 fils? Louis, qui de-vint le chef d'une -_ branche de rois de Naples de la maison d'Anjou : c'est à cette branche qu'appartient le bon roi René. Le dernier rejeton de cette la Charles IV, institua Louis XI son héritier, et l'Anjou fut irrévocablement réuni à la couronne en 1482. Le titre de duc d'Anjou fut encore porté depuis par plusieurs princes du sang, par François, 4° fils de Henri II, par Henri III, avant qu'il fût, roi; par deux fils de Louis XIV, qui moururent jeunes; par un des petits-fils de ce prince, qui devint plus tard roi d'Espagne sous le nom de Philippe V.
  • ANJou (François, duc d'), 41 fils de Henri II et de Catherine de Médicis, et frère de Henri III, né en 1554 et mort en 1584, porta d'abord le titre de duc d'Alençon. Il se montra favorable aux Protestants et fut compromis dans une conspiration qui conta la vie à son favori La Mole (1574). II se mit à la tête des Flamands révoltés contre Phili ppe II, fut un instant reconnu souverain des Pays-Bas, et reçut le titre de duc de Brabant (1582; mais ayant voulu violer les libertés du peuple qui l'avait élu, il fut chassé. Il avait été sur le point d'éppouser 131isabeth, reine d'Angleterre; au moment de se conclure, ce mariage échoua par le refus de la reine.
  • ANJOUAN une des îles Comores, entre la côte orient. de l'Ahique et Madagascar, a 49 kil. sur 33; env. 20 000 hab. (mahométans); ch.-1. Makhadou. Jadis florissante, aul. très-pauvre, et dépeuplée par les invasions des pirates madécasses.
  • ANKARSTROEM (J.), gentilhomme suédois, né en 1761, avait été enseigne dans les gardes du corps et était retiré du service depuis quelques an-nées lorsqu'il entra, avec Îusieurs nobles mécontents, dans une conspiration formée contre Gustave I1I : il se chargea de porter le coup mortel, et, s'étant introduit dans un bal masqué auquel assistait le roi,il tira sur lui un coup de pistolet au moment où le comte de Horn, son complice, lui désignait la victime, en lui adressant ces mots : «Bonsoir, beau masque. w Cet attentat eut lieu le 15 mars 1792. Arrêté et mis en JJugement, Ankarstrœm fut décapité après avoir eu le poing coupé.
  • ANSOBER, État abyssinien, au S., entre 9° et 11°lat. N., se compose des 2prov. de Choa et d'Efat, et a pour tapit. Ankober, à 450 kil. S. & de Gondar. C'est PEtat le plus civilisé de PAbyssinie.

[modifier] ANN

  • ANNA. Y. ANNE.
  • ANNABERG, v. du roy. de Saxe, à 37 kil. S. 0. de Freyberg, tire son nom d'une anc. église de Ste-Anne; 5500 h. Mines d'étain, fer, argent, cobalt.
  • ANNAM ou viETNAM, dit aussi EMPinE ANNAMiTIQUE, grand Etat de l'Inde transgangétique, baigné à l'B. et au S. par la mer, a pour bornes au N. la Chine? à l'O. l'Inde anglaise, l'Empire birman, l'Empire siamois, et se divise en 6 régions : Tonquin ou Drang-Ngai, Cochinchine ou Drana Trong, Tsiampa, Cambodje annamite, Laos annamite, royaume deBao; 1450 kil. sur 600; tapit. Hué; env. 23 000 000 d'habitants. Une chaîne de mont. partage l'empire en 2 moitiés longitudinales; 2autres chaînes leséparent, l'une de l'empire siamois, l'autre de la Chine. Quelques bons ports. Grande fertilité, sauf vers les mont. et au S.: végétation des tropiques, riz, sucre ananas thé, poivre, bétel, cocotiers, etc. Bancs à; corail énormes; beaucoup de fer; sel, marbre, albâtre; un peu d'or dans les rivières. Les Annamites sont en général semblables aux Chinois, mais plus robustes : leur langue leur écriture, sont dérivés du chinois; la plupart des institutions sont celles de la Chine : on y trouve des classes de lettrés et de mandarins. Leur gouvt est despotique; leur armée est d'environ 150 000 hommes, lis ont de l'artillerie sur le modèle des Euro éens.-Ce pays, civilisé par les Chinois au III° siècle av. J: C:, fut tantôt soumis â la Chine, tantôt indépendant. Lé-Loa assura sa liberté en;1363; à cette époque commence la dynastie des Lé, qui règne aussi sur la Cochinchine. En 1774 eut lieu dans le Tonquin la révolte des 3 frères Ta%tsoung, qui furent pendant 20 ans maîtres de tout l'empire. Ils furent expulsés en 1795 par Gia-Long, prince issu de la dynastie cochinchinoise; un Français, Pigneau, évêque d'Adran, concourut puissamment à cette révolution : il obtint en conséquence toute la confiance du roi et put répandre le Christianisme dans ses Mats. Les successeurs de ce prince se montrèrent au contraire fort hostiles aux missionnaires, et lés persécutions qu'ils exercaient nécessitèrent en 1858 une expédition hispano-française, à la suite de laquelle le roi régnant se vit obligé de signer en 1860 un trgité désavantageux et de céder à la France la Basse-Cochinchine.
  • ANNAPOLIS v. des États-Unis, ch.,:I. du Mary land, sur la baie de Chesapeak, à 60 kil. N. E. de Washington; 4000 hab. Théâtre et banque- hôtel du gouvt:-V. de la Nouv: ecosse, par 67,42` lat. N., sur une riv. de même nom, a son emb. dans la baie deFundy; 120.Ohab.Portmagnifique.Fondéepardes Francais en 1604, elle se nommait jadis Port-Royal.
  • ANNAT (Fr.), Jésuite, né à Rhodez en 1607 mort à Paris en 1670, devint provincial de son ordre•et confesseur de Louis XIV (1654-1670). Adversaire ardent des Jansénistes, il fit condamner par la Sorlionne plusieurs deleurs propositions et écrivit coutre eux, entre autres ouvrages, le Rabat-joie des Jansénistes (1666). Son nom serait ignoré si Pascal ne lui eût adressé ses deux dernières Provinciales.
  • ANNATES, redevance que payaient à la chambre apostolique, en recevant leur bulle, ceux qui étaient pourvus dun bénéfice, consistait dans le revenu d'une année. Ce droit, longtemps perçu parles papes dans toute la chrétienté, et introduit en France en 1320, fut la source de querelles sans cesse renaissantes entre la cour de Rome et la plupart des souverains de PEurope. Henri VIII supprima les annates en Angleterre; en France, elles furent tantôt sus-pendues, tantôt réduites; enfin elles ont été définitivement supprimées en 1789.
  • ANNE , Anna (c.-à-d. gracieuse , en hébreu et en phénicien), sœur de Pygmalion, roi de Tyr, abandonna sa patrie en même temps que Didon, sa sœur, et vint avec elle fonder Carthage. Après la mort de Didon, elle se retira en Italie pour se sous-traire auxpoursuites d'Iarbas, roi gétule et y reçut l'hospitalité d'Énée; mais ayant excité la jalousie de Lavinie,elle se noya de d'ésespordans le Numicus.
  • ANNE (Ste), femme de S. Joachim, et mère de la Ste Vierge. On la fête le 28 juillet.
  • ANNE COMNÈNE, fille de l'empereur Alexis Comnène, née en 1083, morte en 1148, conspira, après la mort de son père, pour détrôner Jean Comnène, son frère, et mettre en sa place son époux Nicéphore Br}renne. Ayant échoué parla faiblesse de Nicéphore, elle alla vivre dans laretraite et se consacra aux lettres. Elle composa la Vie d'Alexis, son père. Cet ouvrage se trouve dans la Byzantine et a été trad. par le président Cousin, Paris, 1651, in-fol.
  • ANNE de France, connue sous le nom de Dame de Beaujeu, fille de Louis XI, roi de France, et sœur aînée de Charles VIII, née en 1462, morte en 1522, fut mariée à Pierre II, sire de Beaujeu, duc de Bourbon. Pendant la minorité de Charles VIII, elle gouverna l'État avec autant de prudence que de fermeté. Elle assembla les États généraux en ,1484, et eut à combattre les prétentions des grands, qui se révoltèrent ayant à leur tête le duc d'Orléans (roi depuis sous le nom de Louis XII); mais elle livra bataille à ce prince, le fit prisonnier à St-Aubin-du-Cormier, 1488, et le garda2 ans prisonnier àBourges.
  • ANNE de Bretagne, fille et héritière du duc de Bretagne François II, née en 1476, morte en 1514, fut d'abord mariée par procuration à Maximilien d'Autriche; mais cette union ne s'étant pas effectuée, elle épousa Charles VIII, roi de France (1491), et assura ainsi à la France la possession de la Bretagne. Cette princesse, qui joignait les qualités de l'esprit à la beauté, gouverna le royaume pendant l'expédition de Charles VIII en Italie. Après la mort de ce prince, elle épousa Louis XII (1499).
  • ANNE de Hongrie, fille de Ladislas VI, porta la couronne de Hongrie et de Bohême à son époux, Ferdinand d'Autriche, en 1527. Zapolski, voivode de Transylvanie, étant venu assiéger Vienne, Anne, qui s'y trouvait enfermée, montra beaucoup de cou-rage et de fermeté. Elle mourut à Prague en 1547.
  • ANNE d'Autriche, reine de France, fille aînée de Philippe III, roi d'Espagne, naquit en 1602, épousa Louis XIII en 1615, et devint mère de Louis XIV en 1638, après 23 ans de mariage. Du vivant de son époux, cette princesse n'eut aucun crédit et fut entièrement sacrifiée à l'ambition jalouse de Riche-lieu, qui l'impliqua même dans une conspiration et la fit reléguer comme prisonnière au Val-de-Grâce. Devenue régente à la mort de Louis XIII (1643elle donna toute sa confiance à un étranger, au cardinal Mazarin, et excita par là des mécontentements qui donnèrent naissance aux troubles de la Fronde (1648-53); néanmoins, elle résista et maintint le pouvoir intact. Elle mourut en 1666.
  • ANNE, reine d'Angleterre, fille de Jacques II et d'Anne Hyde, sa première femme, née en 1664, morte en 1714, fut élevée dans la religion anglicane, et mariée au prince Georges, frère du roi de Danemark. Après la mort de Guillaume III, époux de Marie, sa sœur aînée, les Anglais l'appelèrent au trône en 1702. Les victoires de Marlborough, son général et son favori, firent rejaillir sur son règne une gloire immortelle; néanmoins, elle n'hésita pas à sacrifier ce général au désir de la paix. Elle eut une grande part au traité d'Utrecht (1713), et y fut l'arbitre de l'Europe. Elle essaya en vain d'ouvrir à son frère, Jacques III, le chemin du trône. L'un de ses actes les plus mémorables, c'est d'avoir consommé définitivement l'union de l'Écosse et de l'Angleterre en formant un seul parlement (1707). Sous son règne, la littérature anglaise brilla du plus vif éclat.
 -5 -      AN-NI
  • ANNE IVANOVNA, impératrice de Russie, fille d'I-van, frère de Pierre I, rée en 1693, morte en 1740, épousa le duc de Courlande, et futproclaméeimpératrice en 1730 à la mort de Pierre II, à l'exclusion d'Anna Petrovna, fille aînée de Pierre le Grand. Cette princessefutsubjuguée par Jean deBiren, son favori, et quoiqu'elle fût naturellement humaine, elle laissa commettre par ce ministre de grandes cruautés.
  • ANNE (Ordre de Ste-)ordre russe, institué d'abord dans le Holstein dès 1735, par le duc Frédéric, en l'honneur de sa femme Anne, fille de Pierre le Grand, ne fut régulièrement établi en Russie qu'à l'avénement de Paul I en 1756. La croix a 4 bran= ches, est rouge, émaillée, et porte au centre l'image de Ste Anne; le ruban est rouge liseré de Jaune.
  • ANNEBAUT (Claude d'), baron de Retz, d'une ancienne famille de Normandie, qui tirait son nom du du château d'Annebaut (Eure), fut fait prisonnier avec Francois I, en 1525, à la bataille de Pavie, reçut le bâton de maréchal en 1538, fut nommé amiral en 1543, puis chargé de l'administration des finances avec le cardinal de Tournon; il mourut en 1552.-Son fils unique, Jacques d'Annebaut, fut tué à la bataille de Dreux, en 1562.
  • ANNECY, v. de France, ch.-l. du dép. de Hte-Savoie, à 646 k. S. E. de Paris et à 35 k. N. de Chambéry, sur le lac d'Annecy (16 kil. sur 4); 10 500 h. Évêché depuis 1535 (transféré de Genève), réuni à celui de Chambéry en 1801, puis rétabli (1823). cellége dit Chappuisien. Anc. résidence des comtes de Genevois. S. François de Sales fut évêque d'Annecy, et ses reliques sont conservées dans la cathédrale. Berthollet, né pprès delà, yaune statue.-Cette ville, qui suivit le sortdela Savoie, apppartint jusqu'en 1860 aux États sardes; elle était le ch-1. d'une prou. qui comptait 270500 h. Cédée à la France avec le reste de la Savoie.
  • [[Gennaro Annese[ANNESE (Gennaro),]] ancien fourbisseur à Naples, remplaça Masaniello dans le commandement des Napolitains révoltés (1647). Trahissant la confiance de ses compatriotes, il traita avec don Juan d'Autriche, et lui remit les clefs de la ville (1648) i1 n'en fut pas moins une des premières victimes de ia réaction.
  • ANNIBAL, général carthaginois, fils d'Amilcar, né l'an 247 av. J: C. Son père lui avait fait jurer dès son enfance une haine implacable aux Romains. II servit 3 ans en Espagne sous les ordres de son beau-frère Asdrubal, et à la mort dé ce général il fut unanimement proclamé général en chefparl'armée carthaginoise, quoiqu'il eût à peine 25 ans. Il rallumala guerre avec les Romains en prenant et saccageant, au milieu de la paix et contre la foi des trai• tés, la-ville de Sagonte, alliée de Rome (219 av. J.-C.) Pensant qu'on ne pouvait vaincre les Romains que dans Rome, il quitta l'Espagne à la tête de 100 000 soldats, traversa les Gaules, franchit le Rhône et les Alpes (218), et envahit l'Italie : il marcha d'abord de succès en succès, et remporta sur 3 consuls les 3 grandes victoires du Tésin, de la Tr6bie (218), du Trasimène (217). Retardé quelque temps par la sage temporisation de Fabius, il n'en pénétra pas moins jusqu'au fond de la Péninsule, et battit compléteme*,r les Romains à la bat. de Cannes (216 ), oü il let:, tua près de 50000 h. S'il avait marché droit à Rom& après cette victoire, peut-être, a-t-on dit, s'en fût ii rendu maître; mais ses délais laissèrent aux Ro-mains le temps de reprendre courage, et ses troupes cantonnées en Campanie s'amollirent dans les délices de Capoue. Marcellus le vainquit deux fois devant Nole. Asdrubal, son frère, qui lui amenait d'Espagne des troupes fraîches, fut battu et tué près du Métaure avant d'avoir effectué sa jonction (207). D'ail-leurs, Annibal n'obtenait de Carthage qu'avec peine, et en petite quantité, l'argent et les renforts dont il avait besoin. Cependant il se maintint encore plusieurs nni:D_es par ses propres forces en Italie, et ne quitta cette contrée que lorsque Scipion eut transporte la guerre en Afrique- il se vit alors forcé de repasser la mer pour aller défendre sa patrie. A peine arrivé, il livra bataille aux Romains dans la plaine de 'Lama (202) : mais il fut vaincu et forcé de s'exiler. Il se réfugia chez Antiochus, roi de Syrie, à qui il persuada de déclarer la guerre aux Bomains, et enfin chez Prusias, roi de Bithynie. Celui-ci ayant promis de le livrer à ses ennemis, Annibal s'empoisonna pour ne pas tomber vivant entre leurs mains (183). Il avait alors 64 ans. Sa Vie a été' écrite par Cornélius Népos et par Plutarque.
AN'QU      - 86 -  ANSE
  • ANNIBALIEN (Flavius Claudius), neveu de Constantin le Grand, qui le fit roi de Pont, de Cappadoce et d'Arménie, et lui donna sa fille en mariage. A la mort de Constantin, ses soldats, excités par l'empereur Constance son cousin, le massacrèrent (338).
  • ANNICÉRIS, philosophe de l'école cyrénaique, disciple d'Aristippe, florissait dans Alexandrie au ive siècle av. J: C. Il plaçait le souverain bien dans le plaisir, mais en recommandant la recherche des jouissances intellectuelles et morales. -Un autre Annicéris, ami de Platon, racheta ce philosophe vendu comme esclave par Denys le tyran.
  • ANNIUS de Viterbe, dont le vrai nom est Jean Nanni, dominicain et maître du sacré-palais, né en 1432, mort en 1532, publia à Rome, en 1498, un recueil. intitulé : Antiquitatum variarum volumina %VII, dans lequel se trouvent des écrits attribués à des auteurs de la plus haute antiquité, tels que Bérose, Manéthon, Mégasthène, Archiloque, Myrsile, Fabius Pictor, Sempronius, Caton, etc. On a beaucoup disputé sur l'authenticité de ces écrits; on convient auj. qu'ils sont fabriqués, mais il paraît qu'Annius en les publiant était de bonne foi, et il fut le premier dupe d'un faussaire.
  • ANNO-BON, île du golfe de Guinée, a env. 30 kil. de tour et renferme une petite ville de même nom sur la côte E.; 1000 hab., nègres. Découverte en 1471 par les Portugais, le jour de tan, d'où son nom; cédée en 1778 à l'Espagne.
  • ANNONAY, ch.-l. de c. (Ardèche), entre la Diaune et la Cance, à 28 k. N. 0. de Tournon ;16 271 h. Papeteries et mégisseries renommées. Patrie de Montgolfier.
  • ANNONCIADE, nom donné à plusieurs ordres religieux et militaires institués en l'honneur de l'Annonciation. Tels sont : le l'ordre de l'Annonciade de Sa-voie, ordre honorifique, créé en 1362 par kmédéeVI, comte de Savoie, sous le nom d'Ordre duCoJier, renouvelé en 1518 parle duc Charles III,.. sous le nom de PAnnonciade et consacré à la SteVierge;-2e lesAnaonciades, instituées à Bourges(1500)en l'honneur des dix vertus de la Vierge, par Jeanne de Valois, fille de LouisXl; 3elesAnnonciadescélestesouFillesBleues, instituées en1604 à Gênes, par Marie-victoire Fornaro; elles portaient un manteau bleu : d'ou Leur surnom.
  • ANNONCIATION. On appelle ainsi le le message que remplit l'ange Gabriel près de la Vierge pour annoncer qu'elle enfanterait un fils; 2e la fête instituée en mémoire de ce message. Cette fête remonte aux premiers siècles- on la célèbre le 25 mars.
  • ANNOT, ch. l. de cant. ffi.-Alpes), à 34 kii. N. E. de Castellane; 905 hab. Curieuse grotte aux environs.
  • ANNULUS, poète latin moderne. V. ANEAU.
  • ANONYME (l') de Ravenne. V. RA`VENNE.
  • ANQUETIL (L.Pierre),historien, néàParis en 1723, mort en 1808; entra de bonne heure chez les Génovéfains, devint directeur du séminaire de Reims, du cellége de Senlis, et enfin curé de la Villette prés de Paris. Emprisonné pendant la Terreur, il recouvra bientôt la liberté. Il fut nommé membre de l'Institut dès la fondation et attaché au ministère des affaires extérieures. Ses principaux ouvrages sont: 9istoire de Reims, 1756; Esprit de la-Ligue, 1767 ; Précis de l'histoire universelle (abrégé de l'Histoire universelle des Anglais), 1797 et 1807; Motifs des guerres et des traités de paix sous Louis 81V, XVet %V1,1798; Histoire de France 1805, t vol. in-12, ouvrage écrit avec clarté) mais froid et ennuyeux et qui se ressent de la vieillesse de l'auteur;. c'est cependantcelui de ses oufragèsgniest le plusrépandu.
  • ANQUETIL-DUPERRON (Abraham-Hyacinthe), savant orientaliste, frère de l'historien, né à Paris en 1731, mort en 1805, étudia de bonne heure l'hébreu, Parabe et le persan. Voulant perfectionner ses connaissances sur les lieux mêmes, il s'engagea comme soldat dans un régiment qui partait pour l'Inde (1754). II ne tarda_~as à se faire libérer; mais il resta en Asie, et parvint, en courant les plus grands dangers, à apprendre plusieurs idiomes de cette contrée. De retour en Franço en 1762, il consacra le reste de sa vie à la publication des pré-cieux matériaux qu'il avait amassés. Il fut nommé en 1763 interprète pour les langues orientales et membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, mais il donna bientôt sa démission, pour s'affranchir de toute obligation. Anquetil vivait très-retiré et de la manière la plus sobre; c'était en outre un homme d'un caractère ferme et indépendant . quoique réduit à la pauvreté, il refusa toute pension. Ses principaux ouvrages sont une Traduction du Zend-Avesta (livre sacré des Parsis), précédée d'un Voyage aux Grandes Indes, Paris, 1771; Législation orientale 1778; Recherches historiques et géographiques sur l'Inde, 1786; l'Inde en rapport avec l'Europe, 1798. Ou nek'kat, id est, secretum tegendum, traduction lat. d'une version persane abrégée des Védas _avec des notes et explications, 1804. Anquetil l'historien â rédigé une Notice sur sa Vie.

[modifier] ANS

  • ANSARIENS, peuple de Syrie, habite dans l'Anti-Liban, entre-AntaItieh et Nahr-el-Bebir, et paye tribut au pacha de Tripoli. Ils professent un Islamisme mêlé aux anciennes croyances de la Perse et de l'Assyrie.
  • ANSCHAIRE (S.), l'Apôtre du Nord, né en Picardie en 811 mort à Brême en 864, quitta en 826 l'abbaye de Corbie pour aller précher la foi dans le Slesvig, la Suède, le Danemark, le Holstein, et fut nommé évêque de Brême puis archevêque de Hambourg. On l'honore le 3 février.
  • ANSE, ch. -L de c. (Rhône), à 6 k. S. de Ville-franche, sur l'Azergue, prés de la Saône ; 1427 h, Site délicieux. Anc. résidence royale.
  • ANSE (la GRANDE-),. bourg de la Martinique, sur la côte N. de l'île ; 4000 h. Sucreries importantes.
  • ANSÉATIQUES (Villes). Y. HANSE, HANSÉATIQUES.
  • ANSEAUME, auteur comique, né vers 1720, mort en 1784, d'abord souffleur, puis directeur de l'Opéra-Comique donna, de 1753 à 1772 au théâtre de la Foire, à l'Opéra-Comique et à la Comédie-Italienne un assez grand nombre de pièces qui eurent du succès, et dont quelques-unes se jouent encore : les Deux chasseurs et la Laitière, 1763 musique de Duni ; le Tableau parlant, 1769, musique de Grétry ; la Clochette, le Peintre amoureux de son modèle, etc.
  • ANSÉGISE fils de S. Arnoul ; et gendre de Pepin de Landen, fut père de Pepin d'Héristal et jouit d'une grande autorité au vir siècle, sous Sigebert et Childéric II. On lui donné quelquefois le titre de duc d'Austrasie. -:Abbé de Fontenelle ou St-Vandrille, intendant des bâtiments sous Charlemagne et Louis le Débonnaire, mort en 834, a recueilli en 4 livres les Capitulaires de ces deux princes (sou-vent imprimés, notamment en 1780, par Chiniac).-Archevéque de Sens en 871, mort en 883, fut chargé par Charles le Chauve de diverses missions auprès du pape, devint primat des Gaules et de la Germanie et sacra rois de France Louis III et Carloman.
  • ANSELME(S.),célèbre théologien et philosophe du xie siècle, né en 1033 à Aoste, mort en 1109, fut d'abord abbé du Bec en Normandie, puis archevêque de Cantorbéry en Angleterre. Austère dans ses mœurs, il fit observer rigoureusement le célibat ecclésiastique en Angleterre. Zélé défenseur des prérogatives du clergé et du pape, il lutta constamment contre Guillaume le Roux qui voulait les restreindre. Ce prince il se retira en Angleterre, lorsqu'il eut vendu son margraviat au roi de Prusse Frédéric-Guillaume le fit sortir d'Angleterre; mais Henri I, son successeur, l'y rappela.- S. Anselme joue un rôle important dans la théologie aussi bien que dans la politique de son temps on l'a considéré comme un second S. Augustin. Il essaya d'appuyer la religion sur la philosophie, et donna même de nouvelles démonstratlons de l'existence de Dieu, qu'il prouvait, comme le fit plus tard-Descartes, par l'idée -de l'êtreparfait. Ses oeuvres ont été publiées par dom Gerberon, Paris, 1675, 1721; Venise, 1744, 2 vol. in-fol. On y remarque surtout le Monologium, site Exemplum meditandi de ratione fidei., et le Proslogiumseu Fides que-rens intellectum, dont M. H. Bouchitté a donné une exposition dans le livre intitulé : Ratio-nalisme chrétien, Paris, 1842, in-8. M. G. Seigneur a traduit ses Prières (1860). On honore ce saint le 21 avril. Sa Vie, écrite par Eadmer, son secrétaire, se trouve dans l'éd. de Gerberon; elle a été écrite de nos jours par Mœlher et par M. Ch. de Rémusat (1852).
  • ANSELME dit l'Écolâtre, mort en 1117, fut disciple du préc., tint à Laon une école célébre et compta parmi ses auditeurs Guillaume de Cham-peaux et Abélard.
  • ANSPRAND, roi des Lombards en 712, était Ba-varois. Après trois mois de régne il fut vaincu par le duc de Turin, Ragimbert, et obligé de fuir en Ba-vière; mais il remonta bientôt sur son trône. Il eut pour successeur Luitprand, son fils.
  • ANSELME (Pierre de GuiBOURS, dit le P.), Augustin Déchaussé, né à Paris en 1625, mort en 1694, est connu par une Histoire généalogique de la maison de France et des grands officiers de la couronne, 1674, 2vol. in-foL; ouvrage continué par du Fourni et le P. Ange de Ste-Rosalie, qui en donnèrent de 1726 à 1739 l'édition la (9 vol. in-fol.) plus estimée. On lui doit encore la Science héraldique, 1674, et le Palais de l'honneur, contenant la généalogie des maisons de France, de Lorraine et de Savoie.
  • ANspAcH (Élisabeth CRAVEN, margravine d'), née à Spring-Garden en 1750, morte en 1828, était fille du comte de Berkeley.Elle épousa d'abord lord Craven dont elle eut sept enfapts. Abandonnée par son époux, elle sollicita le divorce, et quitta l'Angleterre pour voyager. Accueillie avec distinction danstoutes les cours de l'Europe, elle finit par se fixer auprès du margrave d'Anspach, à qui elle avait inspiré la plus vive passion, et qui l'épousa dès qu'elle fut devenue veuve (1790). Elle se retira alors avec son époux en Angleterre dans la terre de Brandebourg-House. Après la mort de ce prince (1806) elle recommença ses voyages : elle mourut à Naples à l'âge de 78 ans. Lady Craven avait fait un poëme dés l'âge de 17 ans; plus tard, elle composa quelques pièces de thâtre (recueillies par Asimond1789, 2 vol. in-8). On a encore d'elle un Voyage a Constantinople en passant par la Crimée, Londres,1789, traduit trois fois en français; et des Mémoires fort curieux, qui parurent à Londres en 1825, et furent trad. par J. 1'. Parisot, 1826, 2 vol. in-8.
  • ANSELME (Ant.), prédicateur, né en 1652 à l'Ile-Jourdain, mort en 1737, prêcha de bonne heure avec tant de succès dans le Languedoc qu'on l'y surnomma le petit prophète, vint à Paris, où il ne réussit pas moins en prêchant devant la cour, et fut admis en 1710 à l'Académie des inscriptions. Ses Sermons, publiés en 1721, forment 4 vol. in-8.
  • ANSES-D'ARLET (les), bourg de la Martinique (Antilles), à 15 kit. S. de Fort-Royal; 1600 h. On y récolte le meilleur café de l'ile.
  • ANSON (George), amiral anglais, né en 1697, mort en 1762. Chargé d'une expédition contre les établissements espagnols dans l'Amérique méridionale (1740-1745), il réussit complètement, et fut comblé à son retour des faveurs de Georges II. Une victoire qu'il remporta en 1747 sur le chef d'escadre français La Jonquière lui valut la pairie et le grade de contre-amiral; enfin, il fut nommé amiral en 1711. La relation de son Voyage autour du monde dans les années 1740-1745 a été publiée à Londres en 1748, et trad. en français dès 1749.
  • ANSPACH, Onoldinum, v. de Bavière, ch.-I. de la Franconie centr., sur la Rezat, à 40 k. S. 0. de Nuremberg; 18000 h. Joli château,ane.résid.des margraves; gymnase, galerie de tableaux. Fabriques de draps, de cartes, de faience, etc. Patrie de Stahl et d'Uz.- Elle était autrefois le ch.-1. du margraviat d'Anspack-Bayreuth, principauté qui comptait 300 000 h., et qui avait d'abord appartenu aux bourgeois de Nuremberg. Le dernier margrave, Charles-Frédéric, vendit son État à la Prusse 1791; Napoléon s'en empara et le donna à la Bavière en 1806.
  • ANSPACH-BAYREUTH (Charles-Frédéric-Alex., margrave d')), né en 1736, mort en 1806, était neveu du grand Frédéric, ayant pour mère Wilhelmine, duchesse de Bayreuth, soeur de ce prince. Marié malgré lui à une princesse de Saxe-Cobourg, il quitta bientôt son épouse et voyagea en Italie en France et en Hollande; de retour à Anspach, il y vécut avec la célèbre comédienne Clairon, qui passa 17 années à sa cour. Il la remplaça dans la suite par lady Craven (V. l'article suivant), qu'il épousa après la mort de sa femme (1790), et avec laquelle

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  • ANTAEOPOLIS, auj. Kau-il-Kubara, v. de la H.-Égypte, sur le Nil, r. dr., ainsi nommée en mémoire de la victoire qu'Hercule y remporta sur Antée.
  • ANTAKIEH, nom d'Antioche chez les Turcs.
  • ANTALCIDAS, général spartiate, conclut avecArtaxerce-Mnémon, roi de Perse, l'an 387 av. J: C.,une paix ignominieuse : par ce traité, Sparte, dans le but d'asservir la Grèce, achetait l'appui du grandroi en lui soumettant toutes les villes grecques de l'Asie-Mineure. Poursuivi par le mépris général, An-talcidas se réfugia en Perse. Chassé par ArtaxercG lui-même, il revint en Grèce et s'y laissa, dit-on,mourir de faim.
  • ANTANDROS, v. de Mysie, au pied de l'Ida et aufond du golfe d'Adramytte. C'est prés de là, dit-on, que Pâris prononça son jugement entre les trois déesses. C'est, selon Virgile, du port d'Antandros que partit triée après le sac de Troie (Én., III, 6).
  • ANTAR, poëte et guerrier arabe du vi° siècle, filsd'un chef de tribu et d'une esclave abyssinienne, eut à exécuter les entreprises les plus périlleuses pour obtenir la main de sa cousine Abla, y réussit par son courage, mais périt en 615, assassiné par un ennemi. es aventures font le sujet du Roman d'Antar, es-pète d'Iliade arabe, dont l'auteur, Aboul-Moyed-Ibn-Essaigh, vivait au xi* siècle, et dont plusieursorceaux ont été trad. par MM. Perceval, Cardonne,Dugat et Lamartine.
  • ANTARADUS Y. de Phénicie, en face Aradus, àqui elle servait deport, est auj. Tortose.
  • ANTARCTIQUE (Océan). V. GLACIALE (Mer). -
  • ANTÉCHRIST, c.-à-d. ennemi du Christ,person-nage mystérieux que l'Ancien et le Nouveau Testa-ment annoncent comme devant s'opposer au Messie et comme devant couvrir la terre de crimes et d'impiétés. Son apparition sur la terre doit précéder en avènement du Christ (Daniel, eh. vil et suiv.;-l'Antechrist dans les chefs des principales hérésies. S. Jean, Apocalypse, chap. xiu et xiv). On a cru voir
  • ANTÉE, Antœus, géant, fils de Ne tune, et de la Terre, habitait Irisa, dans les sables de la Libye; il arrêtait et massacrait tous les passants, parce qu'il-avait fait voeu d'élever un temple à Neptune avec des crânes humains. Hercule le terrassa trois fois, mais en vain: car la Terre, sa mère, ranimait ses forces chaque fois qu'il la touchait. Hercule s'en aperçut, le souleva en l'air, et l'étouffa dans ses bras.
  • ANTEMNAE, petite v. du Latium, à 4 k. N. E. deRome, au confluent de l'Anio et du Tibre. Vaincus dans la guerre qu'ils firent à Romulus, les Antemnates furent transférés à Rome (748 av. J.-C.)
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  • ANTÉNOR prince troyen, parent de Priam, fut accusé de trahir sa patrie, parce qu'ayant reconnu dans Troie Ulysse déguisé, il ne le dénonça pas, et parce qu'il conseilla d'introduire le cheval de bois. Après la prise de la ville, il s'embarqua avec les siens, vint aborder en Italie sur le§ côtes des Vénètes, et fonda une ville qui porta d'abord son nom, et qui depuis fut appelée Patavium (Padoue).
  • ANTEQUERA, Anticaria, Y. d'Espagne, à 28 kil. N. 0. de Malaga; 20 000 h. Vieux château moresque. Étoffes de soie, tapis, maroquins. Prise sur les Maures en 1410, par Ferdinand, roi de Castille.
  • ANTÉROS (du grec anti, en retour et éros, amour), dieu de l'amour réciproque, était frère de Cupidon.
  • ANTES, peuple slave qui, selon Jornandès, habitait, au vi" siècle, le pays compris entre le Dniester et le Dniéper jusqu'à la mer Noire. Leur nom paraît être synonyme de Wendes ou Vénédes. Soumis tour à tour aux Goths et aux Huns, ils prirent souvent, après Justinien, du service dans les troupes byzantines. Exterminés par les Avares, les Bulgares et les Hongrois, ils disparaissent au x° siècle.
  • ANTHEDON, pet. v. de Béotie avec import sur l'Euripe, était habitée par des pêcheurs : la Fable y place Glaucus qui fut transformé en dieu marin.
  • ANTHELA, bourg de Thessalie, près du golfe Maliaque et des Thermopyles, est célèbre par un temple de Cérès et par l'assemblée des Amphictyons, qui s'y tenait tous les ans.
  • ANTHEMIUS (Procopius), empereur d'Occident, de 467 à 472 petit-fils d'un Anthémius, qui avait été ministre d'Arcadius, s'était lui-même distingué, avant de régner, par ses victoires sur les Huns et les Goths. Il fut détrôné par Ricimer, son gendre, et eut pour successeur Olybrius.
  • ANTHÉMIUS, architecte, sculpteur et mathématicien, de Tralles vivait sous Justinien. Il traça le plan de Ste-Sop~iie à Constantinople, mais mourut dès 534, avant d'avoir achevé l'édifice. On croit qu'il connut l'usage de la poudre et la force de la vapeur. Il reste de lui quelques fragments.
  • ANTHESTÉRIES (du grec anthos, fleur), fêtes célébrées à Athènes en l'honneur de Bacchus, avaient lieu dans le mois d'Anthestérion mois qui correspondait dans l'origine aux mois de mars et d'avril, saison des premières fleurs. Elles duraient trois jours- on y vidait les coupes à l'envi; les maîtres y servaient leurs esclaves.
  • ANTHOLOGIE, c.-à-d. choix de fleurs, nom donné à divers recueils de poésies détachées, et spécialement à un recueil d'épigrammes grecques qui a subi diverses transformations (Y. AGATHIAS, CONSTANTINCÉPHALAS, et PLANUDE). Il en a été donné des éditions par J. Lascaris (Florence, 1494, in-4), par Brunck (Strasbourg, 1772-76 3 vol. in-8), par Jacobs (Leipsick, 1813-17, 3 voÎ. in-8) et par Dübner, dans la collection grecque-latine de Didot 1865). Hugo Grotius l'a traduite en vers latins Utrecht, 1795-1822, 5 vol. in-4, avec le texte grec édité par Jér. de Bosch); M. Debéque l'a traduite ,3n français (2 vol. in-12, 1863), et M. Chopin en a anis en vers un Choix (1856). - Il existe aussi une Anthologie latine, recueillie par J. Scaliger et publiée par P. Burmann jeune, 1759-73, 2 vol. in-4.
  • ANTHONY'S NosE, c.-à-d. nez d'Antoine, cap des États-Unis, 18 kil. N. de New-York, sur la r. g. de l'Hudson. Une chaîne en fer était tendue de ce cap au fort de Montgomery sur l'autre rive; elle fut rompue par le général anglais Clinton, 1777.
  • ANTIBES, Antipolis, ch: 1. de o. (Alpes-Marit.), à 23 k. E. S. E. de Grasse; 6829 h. Port sur la Méditerranée, place de guerre, phare du 1 °' ordre. Fruits exquis : oranges, citrons, olives; très-boiine huile.-Colonie marseillaise, fondée vers 340 av. J.-C. en face (anti-) de Nice: d'où son nom. Place d'armes romaine aorès la prise de Marseille par César. Ruinée par les Arabes. Fortifiée par Francois I et Henri IV. Assiégée en vain par les Impériaux en 1746. Anc. évêché, réuni (1250) à celui de Grasse-Cell. communal.
  • ANTICOSTI (Île) OU DE L'ASSOMPTION, île de l'océan Atlantique, à l'emb, du St-Laurent; 180 k. sur 60. On y fait la pêche de la morue. Elle est entièrement stérile : on n'y trouve que deux établissements pour le secours des naufragés. Découverte par Cartier en 1534; auj. aux Anglais.
  • ANTICYRA, primitivement Cyparisse, auj. Aspra-Spitia, v. de Phocide, sur le golfe de Crissa, fameuse par l'ellébore qu'on recueillait aux environs, et auquel on attribuait-la vertu de guérir la folie. Détruite par Philippe dans la guerre sacrée. - Une v. de Thessalie, rès'de l'emb. du Sperchius, et une île de la mer figée portaient le même nom d'Anticyre et produisaient aussi de l'ellébore.
  • ANTIFER (cap), Ou CAP DE CAUX, cap de France, surlaManche, à 15 k. 0. S. 0. de Fécamp (Seine-In£).
  • ANTIGUA, une dés Antilles anglaisesz, à 64 kil. N. de la Guadeloupe; 80 kil. de tour; 40 000 hab. (dont 34 000 nègres); ch. 1., St-Jean. On y trouve peu d'eau; cependant une portion est très-fertile. Découverte par Christophe Colomb en 1493, colonisée par les Anglais en 1632.
  • ANTIGONE, Antigona, fille d'Œdipe et de Jocaste célèbre par sa piété filiale, servit de guide à son père aveugil et banni, et l'accompagna dans son exil. Après la mort d'Étéocle et de Polynice; frères de cette princesse Créon défendit expressément d'enterrer le corps de Polynice; malgré cette défense, Antigone revint à Thèbes pour lui rendre les derniers devoirs. Créon la condamna à être enterrée vive, mais elle prévint le supplice en s'étranglant. Sa mort est le sujet de l'Antigone de Sophocle.
  • ANTIGONE, Antigonus, surnommé le Cyclope, un des capitaines d'Alexandre qui se partagèrent l'empire de ce conquérant après sa mort. Il obtint la Pamphylie, la Lycie et la Haute-Phrygie; mais peu satisfait de ce lot, il entra, avec son fils Démétrius Poliorcète, dans la coalition contre Perdiccas, attaqua et fit périr Eumène, à qui étaient-échues la Paphlagonie et la Cappadoce, s'empara de toute l'Asie-Mineure et de la Syrie battit Ptolémée, Séleucus, Lysimaque et Cassandre qui voulaient s'opposer à son ambition, et prit le titre de roi d'Asie (307 av. J.-C.). Il triompha plusieurs fois des ligues formées contre lui et se préparait à envahir l'É-gypte quand il fut vaincu et tué à la bataille d'Ipsus, que lui livrèrent Cassandre Séleucus, Ptolémée et Lysimaque, l'an 301. Il avait alors 84 ans.
  • ANTIGONE-GONATAS, fils de Démétrius Poliorcète, et petit-fils du prée., natif de Gonni en Thessalie, s'empara de la Macédoine en 278 av. J.-C., et s'en fit proclamer roi. La même année, il défit, dans une bataille sanglante, les Gaulois qui étaient venus faire une irruption en Macédoine. Ayant refusé à Pyrrhus, roi d'Ép, des secours contre les .Carthaginois, il fut attaqué et chassé de ses États par ce prince, 274, et n'y rentra qu'après la mort du con-quérant, 272. Il s empara d'Athènes, mais il laissa à cette ville son gouvernement. Il mourut en 242, après un règne de 36 ans
  • ANTIGONE DOSON, roi de Macédoine, petit-fils de Démétrius Poliorcète, usurpa le trône en 232 sur Philippe, son neveu,_ dont il était le tuteur. Il fit la guerre à Cléomène, roi de Sparte, le battit à Seliasie 222, le força à fuir en Égypte, prit Sparte et y abolit les lois de Lycurgue. Il mourut en 221.
  • ANTIGONE, roi des Juifs, fils d'Aristobule II, fut pris et emmené à Rome lors de la prise dé Jérusalem par Pompée. N'ayant pu obtenir des Romains la couronne de son père, il se fit placer sur' le trône par Pacorus, roi des Parthes, l'an 40 av.-'J.-C. Il en fut chassé trois ans après par Hérode,:que sou-tenait Marc-Antoine. Ëtant tombé entre les mains de son_ ennemi, il fut battu de verges et mis à mort
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  • ANTIGONE DE CARYSTE, naturaliste et polygraphe grec du III° siècle av. J.-C., avait écrit des Vies d'écrivains célèbres et une Histoire des animaux, qui sont perdues; il reste de lui un Recueil d'histoires merveilleuses, que Beckmann a publié à Leipsick, 1791, in-4.
  • ANTIGONIA. Plusieurs v. anciennes ont porté ce nom : la plus célèbre était en Syrie sur l'Oronte. Antigone I la fonda; Séleucus la détruisit et en transporta les habitants à Séleucie.
  • ANTILIBAN (c.-à-d. vis-à-vis du Liban), chaîne orientale du Liban, entre les pachaliks d'Acre et de Damas. La vallée qui la sépare du Liban, longue d'env. 160 k., s'appelait autrefois Calé-S rie, c. -à-d. Syrie creuse; elle est auj. habitée par les Druses.
  • ANTILLES, archipel de l'Amérique, entre 61130' et 87, 20' de long. 0., s'étend en ligne courbe entre les deux Amériques, de l'entrée du golfe du Mexique au golfe de Maracaïbo, et se divise en Grandes An-tilles et Petites Antilles; celles-ci se subdivisent à leur tour en Antilles du Vent (Insula: ad ventum, c.-à-d. exposées à l'action directe des vents alisés), et Antilles sous le Vent (Insulæ infra ventum, qui ne reçoivent le vent qu'après les premières) ; on y joint quelquefois les Lucayes. Les Grandes Antilles sont Cuba, Haïti, la Jamaïque et Porto-Rico. Les Petites Antilles du Vent sont St-Thomas St-Jean, les Vierges, Ste-Croix, St-Martin, l'Anguille, St-Barthélemy, St-Eustache, St-Christophe, Nevis, la Barnoude, Antigoa, Monserrat, la Guadeloupe, les Saintes, Marie-Galante, la Désirade, la Dominique, la Marti-nique, Ste-Lucie, St-Vincent, la Barbade, Grenade et les Grenadilles. Les Petites Antilles sous le Vent sont Tabago, la Trinité, Blanquille,.Ste-Marguerite, la Tortue, les Rocs, Bonair, Curaçao Aruba. Climat brillant et d'une fertilité extrême; Deux saisons, la sèche et la pluvieuse (celle-ci dure trois mois); ouragans épouvantables, fièvre jaune. Les habitants sont des Européens et des créoles, des nègres (esclaves ou libres), des métis ou gens de couleur (mulâtres, quarterons. etc.); c'est aux Antilles que la distinction des classes d'après la peau est dans toute sa force.-Ces îles furent vues immédiatement après les Lucayes par Christophe Colomb en 1492. Le nom qui leur fut donné vient d'une île imaginaire d'Antilia que l'on disait exister à PO. des Açores : on crut que c'était cette île que Colomb avait retrouvée.
    • ANTILLES ANGLAISES : la Jamaïque, Antigoa, St-Christophe, Monserrat, Nevis, la Barboude, PAnguille, la Dominique, Ste-Lucie, St-Vincent, Grenade et les Grenadilles, la Barbade, Tabago, la Trinité.
    • ANT. DANOISES : Ste-Croix, St-Thomas, St-Jean.
    • ANTILLES ESPAGNOLES : Cuba, Porto-Rico, Pinos; et jadis la partie E, de Haïti (environ les deux tiers).
    • ANTILLES FRANÇAISES : la Guadeloupe, la Martinique, Marie-Galante, la Désirade, la Petite-Terre, les Saintes, partie de St-Martin (et jadis la partie 0. de Haiti).
    • ANTILLES HOLLANDAISES : Curaçao, St-Eustache et partie de St-Martin.
    • ANTILLES SUEDOISES : une seule, St-Barthélemy.
  • ANTILLES (mer des) ou MER DES CARAÏBES, partie de l'Océan Atlantique comprise entre les Antilles et le continent américain, s'étend du canal de Cordova (entre le Honduras et la pointe 0. de Cuba) jusqu'au golfe de Paria, et baigne au N. et à PE. les Antilles, au S. le Vénézuela et le Caracas.
  • ANTIMAQUE, poète épique grec du temps des guerres médiques, naquit à Claros et séjourna à Colophon. Ses oeuvres, qui eurent beaucoup de réputation, et parmi lesquelles on remarquait un poème de la Thébaïde, sont auj. perdues. On en possède seulement quelques fragments, publiés dans la collection Didot, àla fin d'Hésiode, et séparément par' Scbellenberg, Hall, 1786, et Stoll, Dillenbourg, 1845.
  • ANTIN, seigneurie du Bigorre (H.-Pyrénées), appartenant à la famille de Gondrin, fut érigée en marquisat en 1612, puis en duché, 1711.
  • ANTIN (L. DE PARDAILLAN DE GONDRIN, duc d'), seul fils de M. et Mme de Montespan, né à Paris en 1665, mort en 1736, fut d'abord menin de monseigneur et devint lieutenant général et gouverneur de l'Alsace. Il se fit remarquer à la cour de Louis XIV par son adresse à flatter et à prévenir tous ses désirs. Le roi, qu'il recevait à Petit-Bourg, ayant critiqué une allée d'arbres qui masquait la vue de la rivière, le duc la fit abattre en une nuit. Un massif du bois de Fontainebleau ayant déplu à Louis XIV, il en fit scier tous les arbres pendant la nuit, et le lendemain, à un signal donné, tous les pieds d'arbres tombèrent comme par enchantement sous les yeux du roi. Il a laissé des Mémoires, encore inédits.
  • ANTINOÉ OU ANTINOOPOLIS, primitivement Besa, auj. Enseneh, v. d'Egygte, entre PHeptanomide et la Thébaïde, sur le Nil, vis-à-vis d'Hermopolis-la-Grande, fut ainsi nommée en mémoire d'Antinoûs qui y périt, et auquel Adrien y fit élever un temple.
  • ANTINOMIENS, sectaires. Y. AGRICOLA (Jean).
  • ANTINOÜS, habitant d'Ithaque, un des amants de Pénélope, excita ses compagnons à se défaire dé Télémaque, et maltraita Ulysse quand ce prince se présenta, sous l'habit d'un mendiant, à la porte de son palais. Celui-ci le tua à coups de flèches.
  • ANTINOOS, jeune Bithynien d'une grande beauté, fut l'esclave et le favori de l'empereur Adrien, qu'il accompagna dans ses voyages. Étant en Égypte avec ce prince, il se noya dans, le Nil (132 de J: C.); son maître, inconsolable de cette perte, fit élever un temple en son honneur, donna son nom à plusieurs villes, et multiplia son image par des statues et des médailles, dont quelques-unes subsistent encore.
  • ANTIOCHE, Antiochia ad Daphnen, PAntakieh des Turcs, v. de la Turquie d'Asie (Syrie), sur PO-ronte, à 100 kil. 0. d'Alep, à 30 kil. de la Méditerranée; 10 000 hab., dont 3000 Chrétiens. Elle occupe à peine la 6e partie de Panc. enceinte et offre de nombreuses ruines. Antioche comprenait l'antique villagge de. Daphné, ainsi nommé par les Grecs à cause de ses bosquets de lauriers (daphné en grec), et possédait un temple célèbre d'Apollon.- Fondée en 300 av. J.-C. par Antiochus, achevée par Séleucus, qui l'appela Antioche en l'honneur de son père Antiochos, elle fut longtemps la capitale des Séleucides, et devint la 3e v. de l'empire romain; elle compta jusqu'à 700000 h. On la surnommait la Reine de l'Orient. Cénquise par les Romains en 64 av. J.-C., elle tomba successivement au pouvoir des Perses, qui pourtant la rendirent à l'empire byzantin; des Arabes, après la victoire d'Antioche remportée par Omar (638); des Croisés, qui l'érigèrent en principauté au xi, siècle ; des Mamelouks au =1, et fut prise par les Turcs, en 1516. Sa ruine fut hâtée par des tremblements de terre dont le plus terrible eut lieu en 526. Antioche est une des premières villes où ait été prêché le Christianisme : il y fut porté par les ApÔtres mêmes. Elle avait un patriarchat, dont l'autorité s'étendait sur toute la Syrie et la Mésopotamie. Il s'y tint plusieurs conciles. Patrie d'Archias, S. Luc, S. Jean Chrysost8me.
  • ANTIOCHE (Principauté d'), un des quatre États chrétiens fondés pendant la l'" croisade (1098), eut pour 1- souverain Boèmond de Tarente (1098-1108), puis fut réunie 8 ansauroy. de,lérusalem par Baudouin II, qui la remit en 1126 à Boémond II; après la mort de celui-ci, en 1131, elle passa par les femmes dans diverses maisons. Bibars, soudan d'Égypte s'en empara en 1269, Kélaoun en 1288. Les Turcs Îa prirent en 1516 et ils la possèdent encore aujourd'hui.
  • ANTIOCHIA, nom commun à plusieurs v. anciennes, dont les plus célèbres sont : P PAntioche ou Antakieh actuelle; 2° Antiochia ad Cragum, auj. Antiochette, à 140 k. S. de Konieh; 3° Antiochia ad Taurum, auj.Ain-Tab; 4° Antiochia ad Pisidiam, dite aussi Cxsarea, auj. Ak Cheher, sur la frontière de la Pisidie et de la Phrygie; 5° Antiochia Mygdoniæ ou Nisibis, en Mésopotamie, auJJ. Nisibin; 6° A. Margiana, tapit. de la Margiane, sur le Margus.
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  • ANTI0CHUS I, surnommé Soter, c.-à-d. Sauveur, roi de Syrie, fils de Séleucus Nicanor, succéda à ce prince 279 ans av. J: C., et n'eut pas honte de s'allier avec Ptolémée Céraunus, l'assassin de son père. il gagna plusieurs batailles sur les Bithyniens, les Macédoniens et les Galates, mais attaqua sans succès Ptolémée Philadelphe, roi d'Égypte, et Philétère, roi de Pergame, et fut vaincu prés de Sardes par Eu-mène, successeur de ce dernier prince. Il fut peu après tué dans un combat livré près d' Éphèse, 260 av J: C. 0'n le nomma Sauveur parce qu'il avait sauvé ses États d'une irruption des Gaulois.
  • ANTiochus II, surnommé Théos, c.-à-d. Dieu, fils, du prée., lui succéda en 260 av. Les Milésiens lui donnèrent le surnom de Dieu parce qu'il les avait délivrés de la tyrannie. Il renouvela la guerre que son père avait faite avec peu de succès contre Ptolémée Philadelphe, roi d'Égypte; mais il fut forcé de demander la paix et consenti à répudier sa femme, Laodice, pour épouser Bérénice, fille du roi d'Égypte. Laodice en conçut un tel ressentiment qu'elle l'empoisonna, 247 av. J.-C.
  • ANTIOChus III, dit le Grand, succéda à- son frère Séleucus Céraunus, l'an 222 av. J: C. Il s'occupa d'a-bord de faire rentrer dans le devoir plusieurs de ses généraux qui s'étaient déclarés indépendants; Buis il ne songea qu'à reconquérir la partie de la Syrie qui avait été enlevée à Séleucus Callinieus parle roi d'É-gypte; mais il fut battu par Ptolémée Philopator, près de Raphia (217 av. J.-C.), et obligé de rendre ses con-quêtes. Ayant bientôt réparé ses pertes, il recommença la guerre, reprit les provinces de Syrie que conservait le roi dÉgypte, soumit l'Asie-Mineure et la Hte-Asie, et s'avança jusque dans l'Inde. Maître de l'Asie, il passa en Grèce, sous le prétexte de se-courir les Étoliens contre Ies Romains•; mais ceux-ci le battirent aux Thermopyles (191), puis à Magnésie (190). Il n'obtint la paix qu'aux conditions les plus onéreuses. Ilfut tuépeu après dansl'Élymaide, où il était allé pour piller un temple de Bélus, afin de s'acquitter enves les Romains (I86): Il avait reçu à sa cour Annibal, qui contribua de tout son pouvoir à l'armer contre Rome.
  • ANTIOChus Iv, surnommé Épiphane ou l'Illustre, et par imÉe É iManf fu l'Fnifar(, Vil% d'Antiochus, le Grand, succéda, en 174, à son frère Séleucus IV, s'empara de la Basse-Égypte, et retint prisonnier Ptolémée Épiphane, roi de çe pays; mais les Ro-mains le forcèrent de renoncer à sa conquête. Les Juifs s'étant révoltés contre lui, parce qu'il voulait les forcer de sacrifier aux idoles, il les traita avec la plus excessive sévérité : il en fit mourir un nombre prodigieux, et entre autres les sept frères Machabées, ainsi que le sage vieillard Éléazar. Matathias et Judas Machabée, s'étant mis à la tête de leurs compatriotes, battirent ses troupes en plusieurs rencontres. Antiochus irrité était en route pour aller les combattre en personne, lorsqu'il mourut en Perse, d'une chute de cheval, 164 av. J.-C.
  • ANTIOCHUS v, Eupator, fils du préc., lui succéda en 164, à peine âgé de 9 ans. Démétrius Soter, son cousin germain, s'empara de ses États et le mourir après 18 mois d'un règne purement nominal.
  • ANTIOCHUS vI, Dionysius ou Bacchus; fils de l'usurpateur Alexandre Bala, se disait issu d'Antiochus Théos. Il fut placé sur le trône par Tryphon, qui, opposa à Démétrius Nicator (143), pour régner à sa place, et le fit mourir un an après.
  • ANtiochus VII, surnommé Sidetès, c.-à-d. Chasseur, ils de Démétrius Soter, monta sur le trône l'an 139 v. J.-C., chassa l'usurpateur Tryphon, réduisit les 'vifs et battit les Parthes• mais fut battu lui-même )ar Démétrius Nicator, qui s'empara de ses Etats,130.
  • ANTIOChos VIII, dit Grypus, c.-à-d:. nex aquilin, ils de Démétrius Nicator et de Cléopâtre, monta sur le trône l'an 123 av. J: C., après, avoir chassé l'usurpateur Zébina; il s'allia avec le roi d'Égypte en épousant sa fille, eut à soutenir une guerre contre son frère Antiochus de Cyzique, fut forcé de lui céder une partie de ses États, en 114, et mourut en 97 av. J.C.
  • ANTIOCaus M surnommé Philopator, c.-à-d. qui aime son père, ât, aussi de Cyzique, parce qu'il avait été élevé à Cyzique, frère utérin d'Antiochus Grypus, était fils d'Antiochus Sidétès et de Cléopâtre. IL contraignit son frère à lui céder la Ccelésyrie, 114. A la mort de celui-ci, 97, il régna sur toute la Syrie; mais, 3 ans après, un fils d'Antiochus Grypus, Séleueus VI, lui livra bataille et le réduisit à se tuer.
  • ANTioeaus x, dit Eusèbe, c. -à-d. Pieux fils d'Antiochus de Cyzique l reprit, Pan 94 av. J.-à., le trône sur Séleucus, fils d Antioehus Grypus, qui avait dé-trôné son père; mais deux ans après il fut lui-môme détrôné par deux autres fils de Grypus. On croit qu'il mourut chez les Parthes, vers l'an 76 av. J.-C.
  • ANTIOCnuS XI, dit Philadelphe, c.-à-d. ami de son frère, fils d'Antiochus Grypus, prit le titre de roi, ainsi que son frère Philippe, après la monde Séleueus Vï, leur aîné (93); ils vengèrent la mort de .ce prince en passant au fil de l'épée les habitants de la, ville de.Mopsueste, on il avait été brQié vif, Ils furent peu après vaincus et détrônés par Antiochus X. Antin. chus Philadelphe se noya dans sa fuite, 90 av. J: C.
  • ANTiocaus mI surnommé Dionysius ou Bacchus, cinquième fils &Antiochus Grypus, prit la couronne lorsqu'il sut que Démétrius Ili, son frère, était prisonnier des Parthes., 83, et périt la même année dans une expédition contre les Arabes.
  • Antiochos XIIIANTIOCIIUS - xiii, l'asiattique, fils d'Antiochus X. avait été élevé au fond de l'Asie,, d'où lui vient son surnom, et avait longtemps vécu en simple particulier. Il fut, en 69 av. J.-C., rétabli par Lucullus sur le trône d'où son fière avait été renversé par Tigrane. Pompée le dépouilla de ses États et réduisit la Syrie en province romaine (64).
  • ANTIOCHUS Ascalon, philosophe académicien, disciple de Philon, eut pour auditeurs et pour amis Cicéron, Lucullus., Brutus. Il_ chercha à; concilier les doctrines des Académiciens, des Péripatéticiens et des Stoïciens, n'admettant entre eux de dissidence que dans les mots, et fut considéré comme le cher d'une nouvelle: Académie, Il mourut en 69 av. J; C.
  • ANTIOPE, fille de Nyctée, roi de Thèbes, se laissa séduire par Jupiter métamorphosé, en satyre, et en eut deux fils, Zéthus et Amphion. Pour la punir de sa faute, Lycus, frère de Nyctée, la livra à sa femme Dircé qui l'enferma dans une étroite prison, et lui fit souffrir de cruels tourments ; mais elle parvint à s'échapper et se réfugia auprès de ses fils, qui la vengèrent par la mort de Lycus et Dircé.
  • ANTIOPE, reine des Amazones, fut vaincue par Hercule, épousa Thésée et donna le jour à Hippolyte.
  • ANTIOQUIA, prov. de la Nouv.-Grenade; entre celles de Carthagène et de Popayan, a pour ch.-1. Santa-Fé d'Antioquia, à 400 kil. N. 0. de Bogota.
  • ANTIPAPES, personnages qui disputèrent le saint-siège à des papes élus canoniquement. V. les noms de chacun d'eux et la liste des papes.
  • ANTIPAROS ou or,IARos, îlot de PArchipel, vis-à-vis de Paros; 26 kiL de tour. Vin, coton. Célèbre grotte à stalactites.
  • ANTIPATER général macédonien, avait été premier ministre âe Philippe et fut chargé par Alexandre du gouvernement de la Macédoine et de la Grèce pendant que ce prince faisait ses, conquêtes en Asie. Quoiqu'il se fiât acquitté de ses fonctions avec le plus grand succès, Olympias, mère d'Alexandre., le fit par ses intrigues dépouiller de son gouverne-ment ; mais il en reprit possession à la mort du, conquérant. Il, eut à soutenir une guerre fort vive contre les Grecs qui, à l'instigation de Déiliosthène, réclamaient la libberté ; vaincu d'abord et assiégé dans Lamia (323), il vainquit les Athéniens, à Cranon (322). Il venait d'être char~é de la régence pendant la minorité des enfants dAlexandre, lors-qu'il mourut (320). On l'a accusé, mais sans fondement, d'avoir fait empoisonner Alexandre pour se venger de ce qu'il'l'avait révoqué tre ses fonctions. Il était père de Cassandre, qui gouverna la Macédoine après lui.-
  • Un autre Antipater, fils de Cassandre, et gendre de Lysimaque, régna sur la Macédoine de 298 à 295, conjointement avec son frère Alexandre, et eut de continuels démêlés avec lui.
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  • ANTIPATER OU ANTIPAS, Iduméen de nation, fut le principal ministre d'Hyrcan II, exerça sous ce prince toute l'autorité et prépara l'élévation de son fils Hérode. Il fournit à César des secours dans sa guerre contre Alexandrie et reçut en récompense le titre, de procurateur de la Judée. Il mourut empoisonné en 43 av. J. -C.
  • Fils d'Hérode. Y. HÉRODE ANTIPAS.-
  • ANTIPATRIS, primitivement Caphar Seba, v. de Palestine, au N. 0. de Samarie, sur la route de Jérusalem à Césarée, fut ainsi nommée par Hérode en l'honneur d'Antipater, son père.
  • ANTiPHANE, nom de 4 poètes comiques grecs dont le plus célèbre écrivait à Athènes vers le commencement du iv- siècle av. J.-C. Il avait composé 250 comédies : il n'en reste que peu de fragments.
  • ANTIPHON, sophiste, né en 479 av. J.-C. à Rhamnonte en Attique, s'établit à Athènes vers 430, et fut le maître de ThucyVide, qui. le mentionne avec honneur (VIII, 68). Il contribua à l'établisse-ment des Quatre-cents; et fut condamné à mort après la chute de ce gouvernement, 411. Il reste de lui 15 discours (on les trouve dans les collections de Reiske, de Bekker et de Didot) ; quelques-uns ont été trad. par l'abbé Auger, à la suite d'Isocrate
  • ANTIPOLIS, auj. Antibes, v. de Gaule, ch.-1. des Deciates, faisait partie de la Province Romaine.
  • ANTISANA, montagne et volcan des Andes péruviennes, dans la république de l'Equateur, au S. E. de Quito, a 5833m de hauteur.
  • ANTISTHENE, philosophe grec, fondateur de l'école des Cyniques, né à Athènes vers l'an 424 av. J.-C., mort à 72 ans, avait d'abord étudié sous le sophiste Gorgias, et avait enseigné la rhétorique avec succès; mals ayant un jour entendu Socrate, il ferma son école et se livra tout entier à l'étude de la philosophie. Antisthène professait la morale la plus austère; il pensait qu'il n'Iy a de beau que la vertu, de laid que le vice et s élevait au-dessus des bien-séances sociales, qu'il regardait comme de vains pré-jugés. On l'a accusé d'être vertueux avec ostentation : Socrate disait de lui qu'on voyait son orgueil percer à travers les trous de son manteau. Il composa plu-sieurs traités de philosophie, mais il ne reste de lui que des fragments et quelques lettres, peut-être apocryphes, publiés par Winckelmann, Zurich, 1841. Richter a composé une dissertation De vita, moribus ac placitis Antisthenis, Iéna, 1724; M. Chappuis a écrit en 1854 une thèse sur ce philosophe.
  • ANTI-TAURUS, c.-à-d. en face du Taurus, chaîne demont.de l'Asie-Mineure qui joint le Taurus au Caucase, court au N., puis à PE. en traversant les eyalets de Sivas et de Trébizonde, et porte les noms d'Eutch-gapolou, Tchicheghi-dagh, Aghi-dagh.
  • ANTIUM, auj. Anzio, v. et port du Latium, capitale des Volsques; sur la mer Tyrrhénienne, à 40 kil. S. 0, de Rome. Elle fut l'asile de Coriolan exilé. Antium fut prise en 467 av. J.-C. par Quintius Capitolinus : les proues (rostra) de ses navires furent enlevées et portées à Rome pour orner la tribune aux harangues. On voyait à Antium deux temples célébres, l'un d'Esculape, l'autre de la Fortune; un peu à l'E. était un temple de Neptune (auj. Nettuno). Caligula et Néron étaient nés à Antium. C'est dans les ruines de cette ville qu'on a trouvé en 1503 l'Apollon du Belvédère.
  • ANTIVARI, Bar en turc, v. de Turquie (Albanie), à 37 kil. 0. de Scutari, avec un port sur PA-driatique. Chàteau sur un roc très-escarpé. Archevêché grec. Entrepôt de la vallée du Drin.
  • ANTOINE (Marc-), M. Antonius orateur romain, grand-père du triumvir, fut consul i'an 99 av. J.-C. et, se distingua dans la guerre contre les alliés. S'étant, pendant la guerre civile, déclaré pour Sylla contre Marius, celui-ci donna ordre de le tuer, et fit exposer sa tête sur la tribune aux harangues (87). D'après Cicéron, c'était un des plus grands orateurs de son temps : son éloquence était surtout remarquable parla soudaineté, la souplesse, la verve, l'action; Jamais il n'écrivit ses discours. Il est, avec Crassus, le principal personnage du dialogue De Oratore.
  • ANTOINE (Marc-), triumvir, petit-fils du précédent, né l'an 86 av. J.-C., se distingua dès sa jeunesse dans les guerres contre les Juifs et fut nommé tribun du peuple en 50. Il se lia d'abord avec les tribuns Curion et Clodius, puis s'attacha à César, et lui donna le conseil de marcher droit à Rome après le passage du Rubicon. Il commanda l'aile droite de l'armée à Pharsale. César, devenu dictateur (47), le choisit pour maître de la cavalerie. Antoine osa un jour de fête présenter un diadème à César, mais il ne fit, par cette démarche imprudente, que hâter la mort du dictateur. Après le meurtre de César (44), il prononça son oraison funèbre, ameuta le peuple contre ses assassins, les poursuivit vigoureusement, et alla assiéger Décimus Brutus dans Mutina (Modène), l'an 43 av. J.-C. Mais le sénat l'ayant déclaré ennemi de l'Etat, les consuls Hirtius et Pansa marchèrent contre lui et le défirent. Trop faible pour résister seul, Antoine s'unit avec Lépide et le jeune Octave. Cette association, nommée 21 triumvirat, débuta par d'horribles proscriptions, et remplit l'Italie d'exécutions sanglantes : Antoine exigea la mort de Cicéron, qui l'avait violemment attaqué dans ses Philippiques. L'année suivante, 42, Antoine, suivi d'Octave, défit Brutus et Cassius dans les plaines de Philippes, et anéantit ainsi le parti républicain. Les triumvirs se partagèrent ensuite l'empire romain : dans ce, partage Antoine obtint la Grèce et l'Asie. Pour cimenter son union avec Octave, il épousa la sœur de ce= lui-ci, Octavie, aussitôt après la mort de sa première femme, la célèbre Fulvie (V. ce nom); mais bientôt, épris des charmes de Cléopâtre, reine d'Éagypte, il délaissa Octavie pour elle et livra même à la princesse égyptienne une partie des conquêtes romaines (Phénicie, Célësyrie, Judée, Chypre). Octave saisit cette occasion pour rompre avec Antoine; les deux rivaux se livrèrent prés d'Actium une bataille navale qui décoda du sort du monde (31). Antoine fut vaincu et forcé de fuir avec Cléopâtre. Ii se réfugia à Alexandrie; mais, se voyant près da tomber entre les mains du vainqueur, il se donna la mort (30). Cet homme célèbre possédait les qualités d'un grand guerrier, mais il se livra à tous les excès de l'intempérance et de 1a débauche. Plutarque a écrit la Pie d'Antoine.
  • ANTOINE (Lucius), frère du triumvir, s'unit à Fulvie pour attaquer Octave, sans l'aveu de son frère, fut assiégé dans Pérouse, mais fut obligé de se rendre après un long siége,et n'obtint son par-don (41-40 av. J: C.) qu'en abandonnant les habitants de Pérouse à la vengeance du vainqueur.
  • ANTOINE (S.), instituteur de la vie monastique,né en 251, dans un village de la Hàute-Égypte nommé Coma, d'une famille riche, vendit ses biens, se retira à 20 ans dans la solitude et s'y livra à la vie la plus austère et aux plus dures mortifications. Il s'était d'abord fixé au lieu appelé auj. Fayoum (entre Memphis et Arsinoé); il se transporta plus tard dans un endroit plus désert encore, au mont Calzin (près de l'air. Heroopolis). Une foule de disciples vint se ranger sous sa discipline, et il fonda plusieurs monastères pour les réunir. Deux fois il sortit de sa retraite pour aller à Alexandrie : la 1 en 311, pour soutenir les Chrétiens persécutés par Maximin, et la 2°, en 355, pour défendre la foi contre les Ariens. Respecté des Paiens mêmes honoré des empereurs, il mourut en 356, à l'âge ide 105 ans- On rapporte que danssa solitude ilfut pendantvingtanspoursuivi par le démon, qui chercha par tous les moyens à le séduire; mais il résista à toutes les tentations. La légende, en ne sait pour quel motif, lui donne un porc pour compagnon dans sa solitude. Il reste de lui sept Lettres, une Règle et des Sermons, qu'on trouve dans la Bibliothèque des Pères. S. Athanase a écrit sa Vie (trad. en français par l'abbé Maunoury, 1858). On le fête le 17 janvier.
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  • ANTOINE (S.), dit de Padoue, né à Lisbonne en 1195, mort à Padoue en 1231, se fit religieux de St-François et s'embarqua pour aller en Afrique convertir les infidèles : un coup de vent l'ayant jeté en Italie, il s'y livra à la prédication et à Penseignement de la théologie. Il brilla surtout paria sainteté de sa vie et fit des miracles. Il a laissé des Sermons et la Concorde morale de la Bible, publiés à Venise 1575, in-fol. On l'honore le 13 ,juin. L'abbé Guyarâ a écrit son Histoire, Montauban, 1860.
  • ANTOINE de Lebrixa, Antonius Nebrissensis, littérateur espagnol, né en 1444 à Lebrixa, mort en 1522, obtint des succès brillants dansPenseignement aux universités de Salamanque et d'Al", et fut un des plus utiles collaborateurs de la Bible polyglotte entreprise sous les auspices du cardinal Ximénès. Il a composé un grand nombre d'ouvrages, tous fort rares, dont les principaux sont:Institutio grammaticœ latins; (Salamanque, 1481, réimpr. à Paris, 1859), où il développe des vues nouvelles sur Penseignement de la langue latine; Grammatica sobre la lengua castellana, 1492, la première grammaire qui ait paru en espagnol; Lexicon latino-hispanicum et hispanico-latinum, 1492;Juris civilis Lexicon,1506, ouvrage qui restaura l'étude du droit en Espagne. On a aussi de lui Rerum in Ilispania gestarum de-cades (Grenade, 1545) : ce c'est que la traduction d'une vieille chronique espagnole.
  • ANTOINE DE BounBON, roi de Navarre, fils de Char-les de Bourbon, duc de Vendôme, né en 1518, de-vint en 1548 roi de Navarre par son mariage avec Jeanne d'Albret, héritière de Navarre, et donna le jour à Henri IV. A la mort du roi François II, il fut nommé lieutenant général du royaume. A la tête de l'armée catholique, il eut à combattre sonpropre frère, Condé, qui était à la tête des Protestants, soumit Blois, Tours et Rouen, mais fut blessé à mort au siége de cette ville, en 1562. Ce prince avait du cou-rage dans le coeur, mais de la faiblesse dans le caractère : né au sein de la Réforme, il s'attira la haine des Protestants en abandonnant leur culte; il fut peu regretté des Catholiques eux-mêmes.
  • ANTOINE (prieur de Crato) (ordre de Malte), était fils naturel de l'infant de Portugal don Louis, duc de Béja, et d'Yolande de Gomez. Fait prisonnier par les Maures à la bataille d'Aicaçar-Quivir, en 1578, il trouva le moyen de s'échapper, revint à Lisbonne, se donna pour le légitime héritier du trône portugais, prétendant Yolande a mère, et se fit avait roclamers roi secrètement 1580, en même temps que le roi d'Espagne Philippe II envoyait une armée pour soumettre le pays. Il fut complétement battu à Alcantara par le duc d'Albe, général de Philippe II, et se vit forcé de quitter le Portugal. I1 erra dans les pays étrangers, faisant de vains efforts pour relever son parti et finit ses jours à Paris en 1595, à 64 ans.
  • ANTOINE (Clément-Théodore), roi de Saxe, né en 1755, mort en 1836 ; monta sur le trône en 1827, à la mort de son frère Frédéric-Auguste. Son régne, peu fertile en événements politiques, a été consacré tout entier à l'amélioration de l'administration intérieure et au bonheur des Saxons.
  • ANTOINE (Jacques-Denis), architecte, né à Paris en 1733, mort en 1801. On lui doit ; entre autres monuments, l'Hôtel des Monnaies de Paris. Il termina le Palais de Justice, commencé par Desmaisons, en fit l'escalier et la Salle des Pas-Perdus. Il fut admis à l'Institut deux ans seulement avant sa mort.
  • ANTOINE (Marc-), graveur. V. RAIMONDI.
  • ANTOINE (Religieux de St-). En 1070, Gaston, gentilhomme dauphinois, ayant fait un pèlerinage à St -Didier, près de la Tour-du--Pin (Isère), où l'on conservait des reliques de.S. Antoine, y institua, sous le nom de de saint, un ordre de religieux pour soigner les malheureux atteints de la maladie appelée alors feu sacré ou feu de S. Antoine. Cet ordre prit un accroissement assez considérable. Incorporé en 1777 dans l'ordre de Malte, il fut aboli en France, ainsi que tous les autres, en 1790.
  • ANTOMMARCHI médecin, né en Corse, en 1780, mort en 1838, professa l'anatomie à Florence, fut attaché en 1820 au service de Napoléon, prisonnier à Ste-Hélène, l'assista dans ses derniers moments, refusa de signer le procès-verbal d'autopsie dressé par les chirurgiens anglais, et publia après son retour en Europe Les derniers moments de Napoléon, Paris, 1825.
  • ANTON-GIL, baie de Madagascar, sur la côte E. Climat malsain. Les Français y ont eu un établissement.
  • ANTONELLI (P., marquis d'), démagogue, né à Arles en 1747, mort en 1817, adopta avec ardeur les principes de la Révolution, fut chargé de préparer la réunion du Comtat à la France, et provoqua en 1794, comme chef du jury révolutionnaire, la condamnation de Marie-Antoinette et des Girondins. I1 fut impliqué dans le procès de Babeuf, mais se fit absoudre. Exilé à l'occasion de l'attentat du 3 nivôse (machine infernale), il alla voyager en Italie.
  • ANTONIN LE PIEUX, Tlt. Aurel. rulvitis Antoninus Pius, un des meilleurs empereurs romains, né à Lanuvium l'an 86 de J.-C., fut adopté par Adrien et lui succéda l'an 138. Monté sur le trône, il ne s'occupa que du bien de ses sujets : il rebâtit les villes détruites pendant les dernières guerres, mit un frein à la rapacité des gouverneurs des pro-vines, et fit cesser les persécutions contre les Chrétiens. Quoiqu'il n'aimât pas laguerre, il combattit avec succès les Maures, les Daces et les Germains (140); en Bretagne, il fit éleverunmur nouveau au N. de ce-lui d'Adrien. II mourut, universellement regretté, en 161, après avoir nommé Marc-Aurèle pour son successeur : le sénat fit ériger en son honneur à Rome une colonne qui existe encore (colonne Antonine). Il avait pour femme Faustine, qui le déshonora. On a sous le nom &Antonin un Ilinerarium provinciarum (publ. par G. Torin, chez H. £tienne,_ 1512; par Wesseling, Amst., 1735; par Parthey, Berl., 1848), précieux pour la géographie ancienne; il est probable que cet ouvrage fut seulement rédigé par les ordres de l'empereur.
  • ANTONIN (Marc-Aurèle-). V. AURÈLE (MARC-).
  • ANTONIN (S.), archevêque de Florence, né à Florence en 1389, mort en 1459, était dominicain. Il signala son épiscopat par sa charité, et créa la confrérie de St-Martin, destinée à soulager les pauvres honteux. On Phonore le 10 mal.
  • ANTONINE, femme de Bélisaire, n'est fameuse que par ses débordements. V. BÈLISAIRE.
  • ANTONINUS LIBERALIS, écrivain grec, que l'on dit avoir vécu vers l'an 150 de J: C., sous les Antonins, est auteur d'un recueil de métamorphoses. (Transformationum congeries), publié, avec une trad. latine de Xylander, par Th. Muncker; Amsterdam, 1674, par Verheyk, Leyde, 1774, et par G. A. Koch, Leips., 1832.
  • ANTONIO (Nicolas), bibliographe espagnol, né à Séville en 1617, mort à Madrid en 1684, était chanoine à Séville, et fut envoyé à Rome comme agent de Philippe IV. On a de lai : Bibliothecà hispana vetos, Rome, 1696, 2 vol. in-fol., réimprimée à Madrid en 1788, 2 vol. in fol., et Bibliothéca hispana nova, Rome, 1692, 2 vol. in-f.; Madrid, 1788, 2 vol. in-f. Ces deux ouvrages sont estimés et rares.
  • ANTONIVS (Marcus et Lucius). V. ANTOINE.
  • ANTONIUS MUSA, médecin d'Auguste, Grec de nation, avait d'abord été affranchi. Ayant guéri Pempereur d'une maladie dangereuse, il fut comblé d'honneurs. Il reste de lui : De Herba botanica, De tuenda valetudine, Venise, 1547.
AINVI      93 -    ADUD
  • ANTONIUS PRIMUS, général romain, natif de Toulouse, était lieutenant de Vespasien. Il assura l'empire à ce prince par son activité, et remporta sur les partisans de Vitellius la victoire de Bédriac 69. Au génie d'un grand général il joignait les talents de l'orateur et du poète. Supplanté par Mucien dans la faveur de Vespasien, il se retira dans sa ville natale et y mourut en 99, à 75 ans, loin des affaires et cultivant les lettres.
  • ANTONNE, bourg de la Dordogne, à 13 kil. E. de Périgueux; 470 bah. Patrie de Lagrange-Chancel.
  • ANTONY, bourg du dép. de la Seine, à 11 kil. S. de Paris, sur la Bièvre et près de Sceaux; 1200 hab. Plâtre.
  • ANTRAIGUES, ch. 1. de tant. (Ardèche), à 26 kil.0. de Privas, sur un massif de lave; 551 hab.
  • ANTRAIN, ch.-1. de Gant. (Ille-et-Vilaine), sur le -ouesnon, à 26 kil. N. 0. de Fougères; 1179 hab.
  • ANTREMONT. V. ENTREMONT.
  • ANTRIM, comté de l'Irlande (Ulster), sur la côte orient., entre ceux de Down et de Londonderry, compte 315 000 hab., et a pour villes principales Antrim (2665 hab.), sur le lac Neagh Belfast, Lisburn, Garrick-fergus, Ballymoney. Sur la côte N., on ad-mire une série de colonnes basaltiques gigantesques, connue sous le nom de Chaussée des Géants.
  • ANTRUSTIONS (de trust, confiance), nom donné particulièrement à ceux des leudes qui vivaient dans l'intimité du roi. Y. LEUDES.
  • ANTUERPIA, nom latinisé d'ANVERS.
  • ANUBIS OU ANÉBO, dieu égyptien, était représenté avec le corps d'un homme et la tête d'un chien. Les uns le font frère, les autres fils d'Osiris, et lui donnent Nefté pour mère. Anubis était un dieu des enfers; il présidait au crépuscule, au passage du jour à la nuit, ainsi qu'au moment qui sépare la vie de la mort. Comme l'Hermès des Grecs, il conduisait les âmes jusqu'à la porte des Enfers.

[modifier] ANV

  • ANVERS, Antwerpen en flamand, Antuerpia en lat. moderne, Y. et port de Belgique, ch: 1. de la prov. d'Anvers, sur la r. dr. de l'Escaut, à 44 kil. de Bruxelles; 96 000 hab. Place forte, vaste port,' bel arsenal, magnifires chantiers de construction. On y remarque l'église Notre-Dame, dont la tour est le plus haut édifice de Belgique, et où se trouve la Descente de croix de Rubens, la bourse, l'hôtel de ville. Athénée académie de peinture, académie des sciences; écoles de navigation, de chirurgie, etc. Fabriques de draps, chapeaux, étoffes de soie, de coton; futaines, siamoises, tapis, ouvrages d'or et d'argent; savonneries, raffineries, etc. Très-grand commerce (d'entrepôt, de commission); armements. Chemins de fer conduisant à Bruxelles et à Gand. Anvers a été le siége principal de l'école flamande de peinture; patrie des peintres Van-Dyck, Jordaens, Téniers, du graveur Edelinck, du géographe Ortelius et du philologue Gruter; séjour de Rubens. -Saccagée par les Normands, 836, puis désolée pâr les pestes, les incendies, les orages, cette v. n'en, devint pas moins aux xir, xiii, et xiv' siècles une des princippales places marchandes du globe. Elle fit partie de la Hanse, et eut jusqu'à 200000 hab. La prospérité croissante d'Amsterdam la fit déchoir• le traité de Westphalie la ruina en fermant les bouches de l'Escaut, 1648. Elle fut assiégée par le duc de' Parme en 1576 et en 1584, prise par les Français en 1746, 1792, 1794; défendue contre les alliés par' Carnot, 181i; prise par les Français pour les Belges en 1832, après un long siège. Il y fut signé en 1609 un traité entre l'Espagne et les Provinces-Unies. Elle' fut, sous l'Empire, le ch.-1, du dép. desDeux-Nèthes. Napoléon voulait en faire la rivale de Londres. - La prov. d'Anvers, bornée au N. par le Brabant sept., au S. par le Brabant mérid., compte 296 000 hab. ot forme 3 arrond : Anvers, Malines et Turnbout.
  • ANVILLE (J.-B. BOURGUIGNON d'), célèbre géo-,grapne, né a Paris en 1697, mort en 1782, conçut de bonne heure un goût très-vif pour les recherches géographiques, obtint avant l'âge de 22 ans le brevet de premier géographe du roi, entra de bonne heure à l'Académie des inscriptions, et fut nommé adjoint géographe de l'Académie des sciences. Il a fait faire à la géographie de grands pas, par le soin avec le-quel il a déterminé la véritable étendue des mesures de longueur dans les différents pays, et par l'exactitude de ses cartes : il vit plus d'une fois confirmer par des observations directes les conjectures qu'il avait faites, principalement sur la géographie de la Grèce, de l'Italie et de 1'Egypte. Il a dressé un très-grand nombre de cartes nouvel-les, en les accompagnant de mémoires justificatifs. On estime surtout sa Géographie ancienne abrégée, 3 vol, in-12, 1768; ses cartes pour l'Histoire ancienne et l'Histoire romaine de Rollin ; son Traité des mesures anciennes et modernes; son Traité des états formés en Europe après la chute de l'empire d'Occident, 1771; son Atlas de la Chine, de la Tartarie et du Thibet, 1737; ses Mémoires sur l'Égypte ancienne et moderne, 1766. M. Demanne se proposait de donner ses OEuvres complètes en 6 vol. in-4; deux seulement ont paru chez Levrault, 1820.
  • ANWEILER, v. de Bavière (Palatinat), sur la Queich, à 10 kil. 0. de Landau; 2600 hab. On voit aux env. les ruines du château de Triefels, où, dit-on, fut enfermé Richard Cœur de Lion (1192).
  • ANXUR, nom primitif de TERRACINE.
  • ANYSIS, roi d'Égypte, régnait vers le commencement du vm" siècle avant J.-C. Quoiqu'il fût aveugle, les prêtres égyptiens l'avaient élevé sur le trône; il en fut chassé par Sabacus, roi d'Éthiopie.
  • ANYTUS, rhéteur d'Athènes, ennemi de Socrate, s'unit à Thrasybule pour renverser les Trente tyrans et se joignit à Mélitus )cour accuser le philosophe, qu'il fit condamner à boire la ciguè, 400 ans av. J.-C. L'innocence de Socrate ayant été reconnue, Anytus fut forcé de fuir d'Athènes et se retira à Héraclée dans le Pont, où il fut, dit-on, lapidé.
  • ANZIN, bourg du dép. du Nord, à 2 k. de Valenciennes• 4884 hab. Mines de houille, connues dès le xi, sicle, et qui sont les plus riches de la France.
  • ANZIO OU ANZO, Antium, v. ét port de l'État ecclésiastique, à 30 k. S. de Velletri, près du cap Anzio, devant lequel les Vénitiens battirent la flotte génoise en 378. Belles ruines. Y. ANTIUM.
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