CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
SITEMAP
Audiobooks by Valerio Di Stefano: Single Download - Complete Download [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Alphabetical Download  [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Download Instructions

Make a donation: IBAN: IT36M0708677020000000008016 - BIC/SWIFT:  ICRAITRRU60 - VALERIO DI STEFANO or
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Projet:Bouillet/OCR/A/AB - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/A/AB

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff ?).
Cette page fait partie du Projet Bouillet. Les informations présentes les plus pertinentes ont été ajoutées au contenu de Wikipédia. Le texte original a été transféré sur Wikisource

 Il n'est plus utile de modifier cette page.

  • Les erreurs de contenu doivent rester pour être fidèles au dictionnaire original.
  • Les erreurs de numérisation doivent être corrigées sur Wikisource

[modifier] AB

  • ABA ou ABÆ, v. de Phocide, au N. E près du Cephise, fondée, dit-on, par Abas, roi d'Argos, était célèbre par un oracle d'Apollon. Ses habitants la quittèrent lors de l'invasion de Xerxès et allèrent s'établir dans l'Eubée, qui reçut d'eux le nom d'Abantis.
  • ABA (Samuel, dit), roi de Hongrie, monta sur le trône en 1041, après avoir défait le roi Pierre, contre lequel les Hongrois s'étaient révoltés à cause de ses exactions. Il abusa lui-même de l'autorité, et ses sujets, soutenus par l'empereur Henri III, le chassèrent après trois ans de règne, pour replacer Pierre sur le trône :, celui-ci le mit à mort, 1044.
  • ABABDEHS, peuple nomade arabe qui parcourt le désert entre la vallée du Nil et la mer Rouge, depuis le parallèle de Derr (22° 30' N.) jusqu'à Cosseïr, se trouvant ainsi à la fois en Nubie et en Egypte. C'est à tort qu'on les confond avec les Arabes Bédouins, leurs ennemis: loin de piller les caravanes, ils escortent celles de Sennaar et d'Edfou. La résidence de leur cheikh est Reden. C'est dans leur territoire que sont les fameuses mines d'émeraudes de Djebel-Zabarahetles ruines de Bérénice. Ils peuvent mettre sur pied de 1500 à 2000 hommes.
  • Abbad Ier, premier roi maure de Séville, chef de la dynastie des Abadites, fut élevé au trône à cause de ses richesses et de ses qualités, en 1015, et régna 26 ans. II ajouta à ses Etats le roy de Cordoue, dont il avait fait périr le souverain. — ABAD II, fils du précédent, régna de 1041 à 1068, et recula les bornes des États que lui avait légués son père. — ABAD III, fils d'Abad II, succéda à son père en 1068, et eut d'abord un règne fort heureux ; mais s'étant allié avec un prince chrétien, Alphonse VI, roi de Castille, auquel il donna sa fille en mariage, les princes maures se liguèrent contre lui et le détrônèrent, vers 1091. Il fut emmené prisonnier en Afrique, où il mourut dans la misère, quatre ans après. Dans sa captivité il avait composé sur ses malheurs des poésies touchantes.
ABAR -2- ABBA
  • ABADITES, dynastie de rois maures. V. ABAD.
  • ABAFFI I (Michel), prince de Transylvanie, fut élu en 1661 par l'influence de la Porte, qui l'opposa à J. Kéméni que l'Autriche avait fait élire ; son compétiteur étant mort l'année suivante, il fut reconnu sans contestation dans toute la Transylvanie. Allié des Hongrois révoltés, il fit quelque temps la guerre à l'empereur Léopold ; mais après le siège de Vienne, il conclut en 1687 un traité avec lui. Il mourut en 1690 à Stuhlweissembourg. — Son fils, ABAFFI II, n'avait que 13 ans à sa mort, et eut pour compétiteur Tékéli, que soutenait la Turquie. Léopold le reconnut d'abord pour prince de la Transylvanie et lui nomma un tuteur; mais, mécontent d'un mariage qu'il avait contracté, il l'attira à Vienne sous un prétexte, et le força à lui céder ses Etats contre une pension (1699). Il mourut à Vienne en 1713, à 36 ans.
  • ABAILARD. V. ABELARD.
  • ABAINVILLE, commune du dép. de la Meuse, sur l'Ornain, cant. de Gondrecourt; 525 bab. Aux environs , grandes usines pour le travail du fer.
  • ABAKA, 2° khan mongol de Perse, de la race de Gengis-Khan, succéda en 1265 à Houlagou son père, et mourut en 1282. Il régna sur les provinces occidentales de l'empire de Gengis-Khan, principalement sur la Perse, et repoussa les invasions des Tartares septentrionaux. Bibars lui enleva la Syrie.
  • ABAKAN, riv. de la Russie d'Asie (Tomsk), sort des monts Altaï, coule vers le N. E., et tombe dans l'Iénisséi à Oulianova, après un cours de 350 kil.
  • ABAKANSK, fort de la Russie d'Asie (Tomsk), sur l'Iénisséi et près de l'Abakan, à 210 kii. S. O. de Krasnoïarsk; environ 1000 hab. Climat tempéré. Le fort a été bâti par Pierre le Grand en 1707.
  • ABALLO, v. de Gaule, auj. AVALLON.
  • ABANÇAY, v. du Pérou, sur une riv. du même nom , à 140 kil. N. O. de Cuzco ; 5000 hab. Sucre-ries importantes.
  • ABANCOURT V. WILLEMAIN D'ABANCOURT.
  • ABANO, Aponus, Mme Aponi, v. de Vénitie, à 8 kil. S. O. de Padoue; 2900 h. Eaux thermales chantées par Claudien. Patrie de Pierre d'Aisance Cette ville dispute à Padoue la gloire d'avoir donné naissance àTite-Live.
  • ABANTES, peuple originaire de Thrace. Ils se répandirent dans le Péloponèse, - dans la Phocide, où ils fondèrent Aba; - dans l'Eubée, qui leur dut le nom d'Abantis; - enfin dans la Thesprotie.
  • ABANTIDAS, tyran de Sicyone, s'empara du pouvoir en 267 av. J.-C., en faisant périr le premier magistrat de la république, Clinias, père d Aratus; il se signala par ses cruautés et fut bientôt assassiné lui-même.
  • ABANTIDES, nom patronymique des descendants d'Abas, roi d'Argon notamment de Persée.
  • ABANTIS, nom de l'Eubée. V. ABA et ABANTES.
  • ABARES. V. AVARES.
  • ABARIM, montagnes de la Palestine, au N. E. de la mer Morte, dans la tribu de Ruben. Le mont Nébo, d'où Moïse vit la terre promise et sur lequel il mourut, en faisait partie.
  • ABARIS, personnage fabuleux, sorti de la Scythie ou des régions hyperboréennes, était prêtre d'Apollon. Il parcourut, disait-on, toute la terre sans rien manger, portant avec lui une flèche mystérieuse, symbole d'Apollon, le tireur d'arc, ou, selon d'autres, porté sur cette flèche, qui traversait rapidement les airs. Il savait prédire l'avenir et était très habile dans la médecine : il délivra plusieurs peuples de la Grèce des fléaux qui les désolaient. On ne sait quand il vivait : les uns le font contemporain d'Orphée, les. autres de Pythagore.
  • ABAS, roi d'Argos, fils de Lyncée et d'Hypermnestre, monta sur le trône vers 1510 av. J.-C. et régna 11 ans. Il eut pour fils Prœtus et Acrisius, et pour descendants Danaé, Persée, Sthénélus, etc.
  • ABASCAL (don José Fernando), marquis de la Concordia, général espagnol, né en 1743 à Oviédo, m. en 1821, fut successivement gouverneur de Cuba, 1796, commandant général de la Nouvelle-Grenade et enfin vice-roi du Pérou, 1804. Il signala son administration par des mesures utiles, grâce auxquelles le Pérou resta le dernier sous l'autorité de l'Espagne.
  • ABASIE, GRANDE-ABASIE, Abasci et achæi chez les anciens, région de la Russie d'Asie, au S. du Caucase et le long de la mer Noire, entre 42° 30'— 44° 45' lat N. et 34° 50'—38° 21' long. E. Environ 100 000 hab. Villes princip. : Anapa, Soukoumkaleh, Pitzounda. Ce pays est tout en montagnes et en vallées , sauf le long de la mer Noire. Le sol en est très fertile. Les Abases sont nomades et adonnés au brigandage. Ils ont une langue à eux, très différente des autres langues caucasiennes. Chrétiens au iv° siècle, ils embrassèrent l'islamisme lorsqu'ils échappèrent au joug des Romains; ils passèrent depuis sous la domination des Persans, des Géorgiens, des Turcs, et enfin (1812) des Russes, qui longtemps n'en furent maîtres que de nom. Sous les Turcs, ils vendaient des esclaves; les Russes ont mis fin à ce trafic. — Au N. E. de cette contrée, sur le revers septentrional du Caucase, s'étend la Petite Abasie.
  • ABA-UJVAR, comitat de la Hongrie (cercle en deçà de la Theiss), entre ceux de Saros, Zemplin, Borchod, T'orna et, Zips; tire son nom d'un vieux château fort dont il n'existe plus que des ruines. Il a 2900 kil. carrés.et 200000 hab. ; ch.-l. Kachau. Il est tout couvert de montagnes, qui récèlent du fer, du cuivre, de l'opale; il produit des vins exquis, entre autres ceux de Tokay.
  • ABAUZIT (Firmin), né à Uzès, en 1679, de parents protestants, mort en 1767, descendait d'un médecin arabe. Il vécut à Genève, où sa famille s'était réfugiée après la révocation de l'édit de Nantes, cultiva toutes les sciences, parcourut les principaux pays de l'Europe, se lia avec les savants. Les plus illustres, Bayle, Jurieu, Newton, etc., se fit estimer par ses vertus non moins que par ses connaissances et passa pour un sage. La ville de Genève le nomma son bibliothécaire et lui conféra spontanément le droit de bourgeoisie. On a publié à Genève, en 1770,1 vol. in-S, et à Londres, en 1773; 2 vol. in-8, ses oeuvres diverses, qui se composent de morceaux d'histoire, de critique et de théologie. On y remarque deux écrits, l'un Sur la connaissance du Christ, l'autre Sur l'honneur qui lui est dû, qui paraissent avoir inspiré à l'auteur de l'Emile la profession de foi du vicaire savoyard. Ses Réflexions sur les Évangiles sont à l'Index à Rome.
  • ABAYTE, riv. du Brésil (Minas Geraes), prend sa source dans la serra da Marcella, coulé du S. O. au N. E. et se jette,dans le San-Francisco après un cours d'environ 700 kil. On a trouvé dans l'Abayte un des plus gros diamants connus.
  • ABBACH, village de Bavière (Rcgën), à 19 kil. S. O. de Ratisbonne; 600 hab. Eaux thermales sulfureuses. C'est là que naquit l'empereur Henri II.
  • ABBADIE (Jacques), ministre et théologien protestant, né à Nay, dans le Béarn, en 1658, mort à Londres en 1727; se fixa d'abord à Berlin, où il devint ministre de l'église réformée française; puis en Angleterre, où il fut fort bien traité par le roi Guillaume III. Il a fait plusieurs ouvrages théologiques, dont les plus connus sont le Traité de la Religion chrétienne, 2 vol in-8, Rotterdam, 1684, fort estimé des protestants, mais mis à l'Index à Rome; De la divinité de J.-C., 3 v. in-12, 1689, et l'Art de se connaître soi-même, 1 vol. in-8, 1692, également apprécié des Catholiques et des Protestants.
ABBA -3- ABBO
  • ABBAS, oncle de Mahomet, s'opposa d'abord, les armes à la main: aux entreprises de son neveu; mais ayant été vaincu, il se soumit, reconnut Mahomet pour prophète et lui rendit les plus grands services. Ii mourut en 652, très vénéré des Musulmans. Un de ses descendants Aboul-Abbas, commença la dynastie des Abbassides.
  • ABBAS I, dit le Grand, chah de Perse. Il régna dès 1587 sur le Khoraçan, et usurpa le trône de Perse en 1590, après avoir renversé son père et tué ses deux frères. Il agrandit son empire, dont il transporta la capitale à Ispahan, et mourut en 1628, couvert de gloire, mais souillé d'horribles cruautés: il avait mis à mort son propre fils.
  • ABBAs, issu du précédent, succéda en 1642 à son père Séfy, n'étant encore âgé que de 13 ans, et mourut en 1666, à 36 ans. Il conquit le Candahar et eut un règne heureux. Ce prince aimait les arts et accueillait les étrangers : Chardin et Tavernier se louent de son affabilité mais il se livrait à l'ivrognerie, ce qui abrégea ses jours.
  • ABBAS III, fils du malheureux Thamas, n'avait que 8 mois quand Thamas Kouli-Kan déposa son père et le mit lui-même sur le trône pour régner en son nom, 1732. Il ne vécut que 4 ans.
  • ABBASSIDES, dynastie de califes musulmans qui remplaça la dynastie des Ommiades, descendait de la famille du prophète par Abbas, oncle de Mahomet, et eut pour chef un arrière-petit-fils de cet Abbas, Aboul-Abbas-Al-Saffah, qui monta sur le trône en 750 (l'an 128 de l'hégire.) On compte 37 califes de cette famille, qui régnèrent depuis l'an 750 jusqu'à l'an 1258, époque à laquelle Houlagou, petit-fils de Gengis-Khan, s'empara de Bagdad (V. CALIFES). Longtemps, sous cette dynastie, les Arabes joignirent à la gloire des armes l'éclat des lettres et des sciences Leur déclin date de l'introduction de troupes étrangères : les Abbassides ne furent plus califes que de nom depuis qu'un d'eux, Al-Rhadi Billah, eut créé, en 935, la dignité d'émir-al-omrah (chef des chefs). Cependant ils conservèrent, même après la prise de Bagdad, le titre de califes et le pouvoir spirituel. Réfugiés en Egypte, ils ne s'y éteignirent qu'en 1538. L'Histoire des Abbassides a été écrite par Dozy, Leyde, 1846, en latin.
  • ABBATUCCI (Jacques-Pierre), général corse, né en 1726, mort en 1812, fut le perpétuel antagoniste de Paoli; néanmoins il se réunit à lui pour s'oppcser aux armes des Français. Après la conquête, il se sou-mit, fut nommé maréchal de camp par Louis XV1, et chargé, en 1793, de défendre la Corse contre Paoli et les Anglais. N'ayant pu sauver l'île, il se retira en France. — ABBATUCCI (Charles), fils du précédent, officier d'artillerie, né à Zicavo en 1771, fut, en 1794, aide de camp de Pichegru, se signala en Hollande, fut nommé dès 1796 général de division, défendit vaillamment Huningue et fut tué pendant le siége, n'étant âgé que de 27 ans. Un monument lui a été érigé à Ajaccio en 1854. — Un neveu du général, J. Pierre-Charles, né en 1791, mort en 1857 , fut ministre de la justice sous Napoléon III.
  • ABBAYE, monastère où des religieux ou des religieuses vivent soumis à une même règle et sous l'autorité d'un supérieur nommé abbé ou abbesse.
  • ABBAYE (prison de 1'), anc. prison d'État, située près de l'abbaye de St-Germain-des-Prés, à Paris, avait été construite en 1522. Pendant la Révolution, on y renferma une foule de personnes de toute condition, accusées d'opposition au régime républicain. Le 2 et le 3 septembre 1792, des forcenés, conduits par Maillard dit Tappe dur, y massacrèrent 164 prisonniers, dont 18 prêtres. Parmi les prisonniers se trouvaient le comte Montmorin de St-Hérem, l'abbé Lenfant, Cazotte et Sombreuil. L'Abbaye fut depuis une prison militaire. Elle a été démolie en 1854.
  • ABBÉ, du syrien aobas, qui vient lui-même de l'hébreu ab, père, nom que porte le supérieur d'un monastère ou d'un ordre monastique. On distinguait des abbés réguliers et des abbés commendataires: les premiers exerçaient à la fois le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel; les autres étaient souvent des laïques qui jouissaient d'une partie des revenus et qui abandonnaient la puissance spirituelle aux mains d'un délégué appelé prieur claustral. Ces abbés commendataires apparaissent dès la seconde race, tY ils sont désignés sous le nom latin d'abba¬comites : les moines, en donnant ce titre d'abbé à un seigneur puissant, se mettaient par là sous sa protection ; c'est ainsi que plusieurs rois de France et des princes du sang, Hugues Capet, Phi-lippe I, Louis VI, les ducs d'Anjou, etc., portèrent le titre d'abbé. Ces sortes d'abbés ont donné nais¬sance aux abbés de cour du dernier siècle : c'é¬taient des cadets de familles nobles qui prenaient le titre d'abbés en expectative d'une abbaye qu'ils ne possédaient pas encore; ils portaient le petit collet. Le titre d'abbé a fini par s'appliquer indifférem¬ment à tout homme revêtu d'un caractère ecclésias¬tique.
  • ABBESSE, supérieure d'un monastère de filles ayant titre d'abbaye. On rapporte au v° siècle les premières abbayes de femmes. Les abbesses étaient électives. Les Bénédictines, les Bernardines, les re¬ligieuses de Cîteaux, de la Trappe, des Feuillants, des Prémontrés, avaient à leur tête des abbesses; celle de Fontevrault était supérieure de tous les cou-vents de Bernardines.
  • ABBEVILLE, Abbatis villa, ch.-1. d'arr. du dép. de la Somme, jadis tapit. du comté de Ponthieu, en Picardie, sur la Somme, à 44 kil 0. N. 0. d'A-miens, à 175 kil. de Paris (192 par le chemin de fer) ; 20 058 hab. Place forte; port où peuvent en¬trer les navires de 100 à 150 tonneaux; promenade* sur les remparts. Trib. de 1De inst. et de commerce; collége. Belle église gothique de St-Wulfran; hospice d'enfants trouvés; casernes; haras royal. Filatures, fabriques de tapis, bonneteries, etc. Abbeville eut ja¬dis des manufactures royales de velours d'Utrecht (fondées en 1661), et de draps fins (1665). - Cette ville était constituée en commune dès 1130. S. Louis y signa en 1259 un traité qui rendait aux Anglais le Périgord, le Limousin et partie de la Sain¬tonge, moyennant quoi le roi d'Angleterre renonçait à toute prétention sur la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou. Patrie des géographes Briet, Du-val, N. Sanson; du médecin Hecquet, du graveur Aliamet, du compositeur J. F. Lesueur (qui y a une statue), du pofte Millevoye.
  • ABBIATE-GRASSO. V. BIAGRASSO.
  • ABBON, Abbo Cernuus, moine de l'abbaye de St-Germain-des-Prés, né vers 850, mort en 923, a laissé plusieurs écrits dont le principal est un poème la-tin en 3 livres, sur le Siége. de Paris par les Nor¬mands, en 886, siége auquel il avait assisté. Ce poème a été publié pour la 1« fois en 1588, par P. Pithou, dans son recueil des Chroniqueurs. 11 a été traduit dans la collection des Mémoires sur l'histoire de France de M. Guizot, et plus récemment par M. Ta-renne, 1835. Un autre ABBON, abbé de Fleury, Abbo Floriacensis natif d'Orléans, mort en 1004, joua un rôle sous le roi Robert, qui en 996 l'envoya près du pape. Il a laissé un Abrégé de la vie de 91 pa¬pes (Mayence, 1602, in-4), et une Lettre sur les cy¬cles dionysiaques, publiée par Varin, Paris,1849.
  • ABBOT (George), archevêque de Cantorbéry, né en 1562 à Guildford, mort en 1633. 1l était fils d'un tisserand et s'éleva graduellement aux premières dignités de l'Église. Jacques I avait en lui la plus grande confiance; il l'employa à traduire en anglais le Nouveau Testament et à unir les églises d'Angleterre et d'Ecosse. Il fut disgracié à la fin de sa vie pour avoir courageusement résisté à des ordres injustes. C'était un zélé puritain : il eut de vifs démêlés avec Laud. Il a laissé plusieurs écrits, parmi lesquels on remarque une histoire des Massacres de la Valteline.
ABDE -4- ABDO
  • ABBOTSFORD, château d'Écosse (Roxburgh), résidence favorite de Walter Scott, sur la rive dr. de la Tweed, à 1 kil. de son confluent avec 1'Ettrick, à 45 kil. d'Édimbourg. Site pittoresque l'architecture du château est remarquable par sa bizarrerie.
  • ABBOTS-L'ANGLEY, village d'Angleterre (Hertford), à 30 kil. N. de Londres; 1700 hab. II dépendait de l'ancienne abbaye de St-Alban, et fut la patrie du pape Adrien IV (Nicolas Brakespeare).
  • ABBT (Thomas), écrivain allemand, né à Ulm en 17382 mort en 1766, à 28 ans, occupa d'abord une chaire de philosopie à Francfort-sur-l'Oder, puis une chaire de mathématiques à Rinteln en Westphalie. Il composa plusieurs ouvrages estimés : De la mort pour la patrie; Du Mérite (souvent réimprimé), et fit quelques traductions. Ses oeuvres, recueillies par Nicolaï, ont paru à Berlin, en 1790, 6 vol. in-8°. Le traité Du Mérite a été traduit par :. B. Dubois, Berlin, 1780, in-8.
  • ABDALLAH, c'est-à-dire serviteur de Dieu, père de Mahomet, né à la Mecque , mort en 570, était fils d'Abdoul Motaleb, gardien de la Kaaba. Conducteur, puis marchand de chameaux, il acquit de grandes richesses, qui préparèrent la puissance. de son fils.
  • ABDALLAH, oncle d'Aboul-Abbas, premier calife abbasside, contribua puissamment par sa valeur à enverser la dynastie des Ommiades, mais se déshonora par une odieuse trahison : il assassina plusieurs princes de cette famille qu'il avait invités à un festin. Il fut tué en combattant, en 755, après avoir vainement tenté de régner.
  • ABDALLAH, général arabe, fils d'Abdel-Mélek-ben-Omar, réduisit les habitants de l'Andalousie révoltée contre Abdérame, roi de Cordoue, 785; prit Girone, Narbonne, et pénétra jusqu'à Carcassonne.
  • ABDALLAH-BEN-YAZIM, fondateur de la puissance des Almoravides, vers 1050, était d'abord un simple fakir ou docteur de Fez. Il s'attacha par la persuasion plusieurs peuplades berbères, étendit sa domination par les armes et régna sur toute la Mauritanie. Il mourut vers 1058.
  • ABDALLAH, le dernier chef des Wahabites, et aîné des fils de Sehoud, fut choisi par lui, en 1805, pour commander ses armées, et le remplaça, en 1814, dans le gouvernement des Wahabites; mais attaqué par Méhémet-Ali, pacha d'Égypte, il se vit obligé de se rendre à discrétion, 1818; conduit à Constantinople, il fut mis à mort par ordre du sultan.
  • ABDALLATIF, médecin et historien arabe, né à Bagdad en 1161, mort en 1231, fut protégé et pensionné parle sultan Saladin. Il est auteur d'une Relation de l'Égypte, fort estimée pour son exactitude, qui a été traduite par S. de Sacy en 1810,1 vol. in-4.
  • ABDEL-AZYZ, fils de Mouça, lieutenant du calife Walid I, s'empara en 713 des provinces méridionales de l'Espagne (Murcie, Jaën, Grenade), vainquit en 714 le prince royal des Goths, pénétra jusqu'en France et, au retour, se fit proclamer roi, 717; mais il périt aussitôt, assassiné par les partisans du calife.
  • ABDEL-HAMID. Y. ABDOUL-HAMED.
  • ABDEL-MELEK OU ABDEL-MALEK, 5° calife om¬miade, régna à Damas (685-705), étendit ses conquêtes dans l'Afrique, l'Arabie et l'Inde et reprit la Mecque qui s'était déclarée indépendante. Il fit le premier frapper de la monnaie arabe.
  • ABDEL-MELEK-BEN-OMAR, le Marsille des chroniques, général et vizir d'Abdérame 1, calife de Cordoue, contribua puissamment à établir ce prince sur le trône en battant ses ennemis; fut gouverneur de Séville, 759, puis de Saragosse et de toute l'Espagne orientale, 772. Voyant un de ses fils faiblir au moment d'une bataille, il lui perça le coeur de sa lance.
  • ABDEL-MOUMEN , un des auteurs de la puissance des Almohades, avait été le disciple et le compagnon du Mahdi ou Messie Ben-Toumert, fondateur de la secte, auquel il succéda en 1130. Il enleva aux Almoravides leurs Etats d'Afrique et s'empara du Ma« roc, puis pénétra en Espagne et combattit avec succès Alphonse de Léon. Il mourut en 1163. C'est lui. qui le premier prit le titre de calife des Almohades.
  • ABDEL-RAHMAN. V. ABDBBAME.
  • ABDÉRAME, ou plutôt ABDEL-RAHMAN, vice-roi d'Espagne en 728, pénétra en France à la tête d'une puissante armée, s'empara de toute l'Aquitaine, poussa jusqu'à la Loire et ne fut arrêté dans ses conquêtes que par Charles Martel, qui tailla son armée en pièces, entre Tours et Poitiers, en 732. On croit qu'il périt dans le combat.
  • abdérame i, fils de Moaviah, prince de Damas, né en 731, fut le premier calife ommiade en Espagne (756-787). Echappé comme par miracle au massacre de sa famille, qui fut exterminée presque tout entière par les Abbassides, il se réfugia en Espagne, où l'appelaient les Maures établis dans ce pays, réduisit sous son pouvoir presque toute cette contrée, fixa sa résidence à Cordoue, ei régna paisiblement pendant 31 ans, faisant fleurir les lettres et les arts et cultivant lui-même la poésie. Oh lui donna le surnom de Juste.
  • abdérame ii, 4° calife ommiade d'Espagne (822-852), fils d'Al-Hakem, défit en plusieurs rencontres les princes chrétiens, s'empara de Barcelone, et chassa les pirates normands qui venaient insulter les côtes de ses États. Sa cour fut la plus brillante de toutes celles de l'Europe : il y attira les savants et les poètes del'Orient. On le surnomma le victorieux
  • abdérame iii, 8° calife ommiade d'Espagne (912-961), eut à soutenir des guerres sanglantes contre les princes chrétiens de Castille et de Léon et fut vaincu à Simancas, par Ramire II, roi de Léon, en 938,Malgré les troubles qui agitèrent son règne, il fit briller à sa cour le luxe et l'élégance. Il fonda à Cordoue une école de médecine, la seule qui existât alors en Europe et créa une marine. Il prit le titre d'émir-al-moumenin (prince des croyants), et fut surnommé le Protecteur du culte.
  • ABDERE, Abdera, auj. Polistilo, anc v. de Thrace, à l'embouchure du Nestus, en face de l'Ile deThasos. C'est là que la Fable place l'aventure de Diomède mangé par sesehevaux. Les Abdéritains passaient pour stupides ; cependant ils .aimaient la musique et la, poésie, et l'on compte parmi eux des philosophes célèbres : Démoorite , Protagoras , Anaxarque. — Ville d'Hispanie. V. adra.
  • ABDER-RAHMAN V. abdérame et MULEY.
  • ABDIAS, le 4° des douze petits prophètes, vivait, à ce qu'on croit, comme Jerémie, au temps de la captivité de Babylottô, vers-6QD av. J.-C. Il a laissé un seul chapitre où il prédit la ruine des idumêens — On a sous le nom d'un autre Abdias, de Babylone, une compilation apocryphe sur l'Histoire des apôtres, qui parait être: du v° siècle.
  • ABDICATION. Les plus célèbres abdications sont celles de Sylla (79 av.-J.-C.) ; de Dioclétien et de Maximien, en 305 ; de Chârles-Quint, en 1556 ; de Christine de Suède, enl654; de Gustave IV, en 1809; de Napoléon, 1814 et 1815 ; dé Charles X, 1830 ; de Guillaume I, roi de Hollande, 1836; de Louis-Philippe, 1848.
  • ABDOLONYME, fut, selon Quinte-Curce et Justin, placé par Alexandre sur le trône de Sidon, en considération de ses vertus (332 av. J.-C). Il descendait des rois du pays, mais il vivait dans la plus grande pauvreté et était réduit à cultiver son jardin de ses propres mains lorsqu'il fut élevé sur le trône.
  • ABDON, 10° juge d'Israël, de la tribu d'Ephraïm, gouverna 8 ans (de 1165 à 1157) selon 0ssêrius, ou de 1220 à 1212 av..J.-C, selon l'Art de vérifier les dates), et eut Samson pour successeur.
  • ABDOÛL-HAMED, sultan, régna à Constantinople de 1774 à 1789, après Mustapha III, son frère aîné. Prince faible, il ne put lutter contre la Russie. qui, par le traité de Kaïnardgi (1774) lui enleva plusieurs provinces;, en 1783, il perdit en outre la Crimée; en 1788, Potemkin lui prit Otchakov. Ce prince n'en était pas moins aimé du peuple.
ABEL -5- ABEN
  • ABDOULMEDJID, sultan, né en 1823, m. en 1861 ; succéda à 16 ans à Mahmoud, son père, au moment où Ibrahim Pacha marchait sur Constantinople, et ne dut qu'à l'intervention européenne le maintien de l'intégrité de son empire (traités du 15 juillet 1840 et du 13 juillet 1841); poursuivit, mais sans violences, les réformes commencées par son père; accorda à tous ses sujets, sans distinction de religion, par le hatti-chérif de Gulhané (3 nov. 1839) et le hattt-hou¬maioum du 18 févr. 1836, des garanties pour leur vie, leur fortune et leur liberté, et créa le conseil du tanximat, chargé d'appliquer et d'étendre ces réfor¬mes; eut à réprimer de nombreuses insurrections; re¬fusa en 1835 de céder au prince Menzikoff au sujet de la protection par la Russie des lieux saints et des su-jets grecs de l'emp. ottoman, et soutint, avec l'appui de la France et de l'Angleterre, la guerre d'Orient, qui se termina par le traité de Paris (1856).
  • ABEL, nom commun à plusieurs villes de Palestine et de Syrie : ABEL DE LYSANIas, Abila Lysaniet, en Ccelésyrie, au N. O. de Damas, qui tirait son nom d'un de ses tétrarques; ABEL-MECHOLA , dans la demi-tribu de Manassé en deçà du Jourdain, etc.
  • ABEL, 2' fils d'Adam, était pasteur. Il fut tué par son frère Caïn, jaloux de ce que ses offrandes étaient mieux accueillies de Dieu que les siennes. Il y a sur la Mort d'dbel un poème de Gessner et une tra¬gédie de Legouvé.
  • ABEL, roi de Danemark, monta en 1250 sur le trône après avoir assassiné dans un repas Éric VI, son frère aîné. Les Frisons se révoltèrent contre lui, et, l'ayant vaincu, le mirent à mort en 1252.
  • ABEL (Nic.-H.) géomètre suédois, 1802-1829, coopéra au journal mathématique que Crelle publiait à Berlin, et rédigea, sur les plus hautes questions de mathématiques transcendantes, des mémoires en¬core admirés des juges compétents; mais il fut méconnu dans son propre pays et mourut misérable, à l'âge de 27 ans. Ses écrits français ont été publiés à Christiania, en 1839.
  • ABELARD (Pierre), Abælardus, né au bourg de Palais, près de Nantes, en 1079, d'une famille noble, reçut les leçons du célèbre Guillaume de Champeaux, et devint bientôt le rival de son mattre. Dès l'âge de 22 ans il ouvrit une école. Il enseigna avec le plus grand succès la rhétorique et la philosophie scolastique, à Melun, à Corbeil et enfin à Paris, où il attira plus de 3000 auditeurs; il attaqua dans ses leçons avec une grande force de logiqu la doctrine du réalisme qu'enseignait Guillaume de Champeaux, ainsi que le nominalisme qu'avait professé Rosce lin, et y substitua un sy-tème de conceptualisme qui gardait le milieu entre les deux doctrines oppo¬sées. Il commença assez tard à étudier la théologie; mais il obtint bientôt dans l'enseignement de cette science le même succès que dans ses leçons sur la philosophie. Le chanoine Fulbert l'ayant choisi pour donner des leçons à sa nièce Héloïse, il conçut pour son écolière une vive passion, l'enleva et la conduisit en Bretagne, où elle lui donna un fils qu'il nomma Astrolabius. Pour réparer ses torts, il l'épousa secrètement; mais Fulbert, peu satisfait de cette répa¬ration, le fit surprendre dans son lit au milieu de la nuit et le fit mutiler. Abélard alla cacher sa honte dans l'abbaye de Saint-Denis et y prit l'habit de religieux, pendant qu'Héloïse prenait le voile au couvent d'Argenteuil. Néanmoins, au bout de quelque temps il sortit de sa retraite à la sollicitation de ses disciples et rouvrit une école. Il attira de nouveau une foule d'auditeurs ; mais sa présomption etla hardiesse avec laquelle il appliquait la philosophie à la théologie le firent bientôt tomber dans de graves erreurs : un traité de la Trinité qu' il venait de composer fut dénoncé comme entaché d'hérésie et condamné parle concile de Soissons en 1122. Il se retira à Nogent-sur-Seine et fit bâtir près de cette ville, sous le nom de Paraclet, un oratoire oh plus tard il établit Héloïse ainsi que les religieuses qui étaient sous sa conduite. Ayant été nommé peu après abbé de St. Gildas de Ruys, près de Vannes, il chercha à réformer les moines de son abbaye, mais il ne réussit qu'à s'attirer de nouvelles difficultés. Accusé une seconde fois d'hérésie, il fut condamné en 1140 par le concile de Sens : il eut à ce concile pour adversaire le célèbre S. Bernard. Abélard voulait aller se justifier à Rome; mais, en passant par Cluny, il se lia étroitement avec l'abbé de ce monastère, Pierre le Vénérable, qui le détermina à prendre l'habit de son ordre et le réconcilia avec le St-Siége et avec S. Ber-nard. Il consacra le reste de sa vie à des exercices de piété, et mourut en 1142. Abélard avait cultivé tous les_ genres de littérature et de science qui étaient en honneur de son temps. Des nombreux écrits qu'il avait composés, plusieurs se sont perdus, et ceux qui subsistent n'ont été publiés que fort tard. Le conseiller Franç. d'Amboise a fait imprimer en 1616, sous le titre de P. Abtvlardi et Heloisas Opera, en 1 vol. in-4, l'Introductio ad Theologiam et plusieurs lettres d'Héloïse et d'Abélard. On trouve saTheologia chris¬tiana dans le Thesaurus de Martenne, et un traité de morale intitulé Scito te ipsum dans le Thesaurus de B. Pez. M. Cousin a publié en 1836, dans les Do¬cuments inédits sur l'histoire de France, un vol. in-4 d'oeuvres inédites d'Abélard : on y trouve sa; Dialectica et le Sic et Non, où est exposé le pour et la contre sur les principaux points de théologie (ce der-nier ouvrage a été donné plus complétement par Henke, à Leipsick, en 1851). M. Cousin a en outre publié à ses propres frais, avec le concours de M. Ch.' Jourdain, une édition complète de ses autres OEu¬vres, éparses jusque-là (2 vol. in-4, 1849 et 1859). On a souvent imprimé séparément les lettres d'Abélard et d'Héloïse (en latin) ; la meilleure édition est celle de Rawlinson, Londres, 1718. On en a plu-sieurs traductions françaises, entre autres celle de dom Gervaise, avec le texte latin, Paris, 1723, et. celle de M. E. Oddoul, faite sur les manuscrits, 1837. Ces lettres ont aussi été souvent imitées et paraphrasées : on connaît la belle imitation de Pope, mise en vers français par Colardeau. La Vie d'Abélard a été écrite par dom Gervaise, 1722. M. Ch. de Rémusat a donné en 1845 : Abélard, sa vie et ses doctrines, 2 vol. in-8. Abélard a laissé lui-même d'intéressants détails sur sa vie dans ses Lettres et dans son Historia calamitatum.
  • ABELIN (J. Ph.), historien, né à Strasbourg, mort en 1646, est auteur du Théâtre européen, en allemand, vaste compilation en 12 vol., qui contient l'histoire de l'Europe de 1617 à 1628 (il n'en adonné lui même que les premiers volumes); d'une Description de la Suède (1632), d'une Chronique historique et d'une Histoire des Antipodes, description des Indes occidentales. Il a coopéré au bfercurius Gatlo-Belgieus, à l'Histoire des Indes orientales etc. Il a publié la plupart de ses écrits sous le pseudonyme de J. L, Gottfried ou Gothofridus.
  • ABELLA, v. de Campanie, auj. Avella-Vecchia.
  • ABELLINUM, v. du Samnium, auj. Avellino.
  • ABELLINUM MARSICUM, v. de Lucanie, auj. Marsico Vetere.
  • ABELLY (L ), théologien français, né en 1603, mort en 1691, fut curé de St-Josse à Paris, puis évêque de Rhodez. Il avait été le confesseur re Ma¬zarin. Il est auteur d'une Vie de S. Vincent de Paul, estimée, de la Couronne de la Vie chrétienne, d'un Enchiridion ou Manuel de piété et, d'un traité inti¬tulé Medulla theologica, la Moelle Théologique. Il n'est guère connu auj. que par un vers de Boileau qui, par allusion à ce dernier écrit, le nomme'dans le Lutrin (chant IV), le moelleux Abelly.
  • ABEN, mot qui dans les langues sémitiques (hébreu, syriaque, arabe, etc.) veut dire fils, fait partie d'un grand nombre de noms propres, comme Aben-Esra, Aben-Zoar, etc. Aven, Ben, Ebn, Ibn n'en sont que des corruptions. Cherchez par Aven ou par Ben les personnages qui ne seraient pas ici.
ABER -6- ABLA
  • ABENAQUIS, peuple indigène de l'Amérique du Nord, de la famille lennape, est, avec les Mohicans, la principale branche d'une nation jadis nombreuse et répandue sur divers points de la Nouv.-Angleterre et de l'État de New-York, mais dont presque tous les individus se sont réunis à la confédération Mohawk. On en trouve des débris dans le Canada et le Maine.
  • ABENCÉRAGES, puissante tribu maure du rot. de Grenade, était opposée à celle des Zégris ou Zésrites ; les querelles de ces deux factions ensanglantèrent Grenade de 1480 à 1492 et hâtèrent la chute du royaume. Selon Perez de Hita, dont le témoignage est contesté, les Abencérages furent exterminés par Boabdil, dernier roi de Grenade (V. REMUES). Chateaubriand a écrit les Aventures du dernier Abencérage : ce n'est qu'un roman.
  • ABEN-ESRA, savant rabbin espagnol, né à Tolède vers 1119, mort en 1174, fut à la fois astronome, philosophe, médecin, poète, grammairien et voyageur; il fut surnommé le Sage, l'Admirable. Il passa auprès des Juifs pour un des coryphées de la Cabale. Il a laissé des commentaires sur différents livres de la Bible, des traités de la Sphère et des Êtres animés.
  • ABENSBERG, Aventinum ou Abusina, v. de Bavière (cercle de la Regen), sur l'Abens, à 23 kil. S. O. de Ratisbonne; 1300 hab. Château fort, résidence d'anciens comtes. Patrie de l'historien Aventin. Napoléon y défit le prince Charles le 20 avril 1809.
  • ABER, mot celtique qui entre dans la composition de beaucoup de noms géographiques, veut dire havre, port.
  • ABERBROTHWICK.. V. ARBROATH.
  • ABERCONWAY ou CONWAY, v. maritime du pays de Galles, à 35 kil. N. E. de Caernarvon, à l'embouchure du Conway; 1100 hab. Ville très forte jadis, avec un château bâti par Édouard I en 1284; prise par Cromwell en 1645.
  • ABERCROMBY (sir Ralph), général anglais, originaire d'Écosse, né vers 1738, fit les campagnes de Flandre et de Hollande contre les Français en 1793-1794, combattit dans les Antilles et la Guyane en 1795, commanda en Irlande en 1798, puis fut mis à la tète de l'armée envoyée en Égypte. II y remporta un avantage sur les Français à Canope, mais il fut blessé mortellement (21 mars 1801).
  • ABERDALGIE, village d'Écosse (Perth), à 4 kil. S. O. de Perth, sur l'Earn. Pêche du saumon.
  • ABERDEEN, Devana ou Denana, v. et port d'É-cosse, à l'embouchure de la Dee, à 190 kil. N. E. d'Édimbourg, ch. 1. du comté d'Aberdeen, se, divise en Vieil-Aberdeen, au N., à l'embouchure du Don, et Nouv.-Aberdeen, au S., sur la Dee; 72000 hab. On remarque une digue formée de blocs de granit énormes; le nouveau palais de justice; le nouv. col¬lége de médecine; un superbe pont en pierres sur le Don (cinq arches, chacune de 23u d'ouverture); un port grand et s'r; une université qui possède deux colléges, celui du Roi dans Vieil-Aberdeen, fondé en 1494, et celui de Marischal ou Maréchal, dans Nouv.- Aberdeen, fondé en 15981 un observa¬toire; deux bibliothèques; beaucoup de fabriques, surtout pour ce qui concerne la construction desna¬vires. - Le comté d'Aberdeen est entre ceux de gincardine, Ferfar, Perth, Inverness, Banff et la mer, et compte 214448 hab.
  • ABERDEEN (G. HAMILTON GORDON, comte d'), h. d'État né en 1784 à Édimbourg, mort en 1813; fut, après la chute de Napoléon I, un des signataires du traité avec Louis XVIII; fit partie du cabinet du duc de Wellington (1828) et de R. Peel (1834 et 1841), et présida un cabinet mixte composé de whigs; de peelistes et de radicaux, qui fit conclure une alliance offensive et défensive avec la France (1852-55).
  • ABERGAVENNY , Gobannium, v. d'Angleterre (Monmouth), à 23 kil. O. de Monmouth, sur la Ga¬venny et l'Usk, 4200 hab. Beau pont de 15 arches. Eglise antique. Belles ruines. Houille, mines, forges.
  • ABERNETHY, v. d'Écosse (Inverness), à 40 kii. S. O. d'Inverness, sur le Tay et le golfe de Forth, près du mont Cairngornm; 1200 hab. - Un autre Abernethy, à.7 kil. S. E. de Perth, avec 1500 hab., fut autrefois le siégé d'un évêché transféré à St-An¬drews dès le rx° siècle, et fut, à ce qu'ion croit, la résidence d'anciens rois pictes.
  • ABERYSTWITH v. et port-du pays de Galles (Cardigan), au confluent du Rheidiol et de l'Yswith, 4128 hab. Commerce, pêche, chantiers• bains de mer. Ruines d'un château fort bâti par Édouard I.
  • ABEZAN, 8° juge d'Israël, gouverna sept ans, de 1182 à 1175 av. J. C. selon Ussérius, ou, selon l'Art de vérifier les Dates, de 1237 à 1230.
  • ABGAR ou ABGARE, nom de plusieurs princes qui régnèrent à Édesse en Mésopotamie, depuis le II° siècle av. J:-C. jusqu'au III° siècle après. Eusèbe cite une correspondance que l'un deux aurait eue avec J.-C. pour le prier de venir le guérir; mais on la regarde comme apocryphe.
  • ABIA ou ABIAM, roi impie de Juda, remporta une grande victoire sur Jéroboam, roi d'Israël. Il régna 3 ans, de 958 à 955 selon Ussérius, de 946 à 944, selon l'Art de vérifier les Dates.
  • ABIATHAR, grand prêtre des Juifs, fils et successeur d'Achimélech, s'attacha à David, fut persécuté par Saül, et privé du sacerdoce par Salomon, parce qu'il favorisait le parti d'Adonias.
  • ABIGAÏL, femme juive d'une grande beauté, épouse de Nabel inspira une vive passion à David, qui l'épousa après la mort de son mari.
  • ABILÈNE, petite contrée de la Syrie, qui avait pour ch.-1. Abel ou Abila Lisanice. V. ABEt.
  • ABIMÉLECH, prince contemporain d'Abraham, régnait, à. ce qu'on croit, à Gérare, v. des Philistins. Il enleva Sara la croyant soeur de ce patriarche, mais il la lui rendit avec de grands présents dès qu'il connut son erreur.-Son fils, nommé aussi Abimélech, se trouva dans le même cas à l'égard de Rébecca, femme d'Isaac.
  • ABIMÉLECH, juge d'Israël, fils naturel de Gédéon, massacra 70 de ses frères et se fit nommer chef ou juge des Hébreux. Il résidait à Sichem ; mais, chassé par les Sichémites à causé de ses cruautés, il reprit leur ville et la détuisit. Il fut blessé mortellement au siége de Thèbes (en Palestine). Il avait gouverné pendant 3 ans, de 1236 à 1233, ou, selon l'Art de vérifier les Dates, de 1309 à 1306.
  • ABINGDON, v. d'Angleterre (Berks , sur la Ta-mise, à 85 kil.N. O. de Londres; 5300hab. Marché de grains. Ancien monastère de Bénédictins.
  • ABIPONS, peuplade indienne de l'Amérique du Sud, habitait la prov. de Chaco et les bords du Rio de la Plata, entre 28° et 30° de latitude. méridionale. Leurs guerres atroces les ont réduits à 5000.
  • ABIRON, lévite séditieux, se révolta avec Coré et Dathan, contre Moïse et Aaron, et fut, ainsi que ses complices, englouti par la terre qui s'ouvrit sous leurs pas.
  • ABISAG, jeune Sunamite d'une grande beauté, épousa David dans sa vieillesse, mais ne fut jamais que sa compagne. Après la mort de David, Adonias voulut l'épouser, mais Salomon s'y opposa.
  • ABJURATION. V. ce mot au Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres et des Arts.
  • ABLANCOURT (Perrot d'), traducteur infatigable, né en 1606 à Châlons-sur-Marne, d'une famille de robe, mort en 1664, embrassa le protestantisme, visita la Hollande, l'Angleterre, se fixa enfin à Paris, où il se fit connaître par de nombreuses traductions et fut reçu à l'Académie française en 1636. Il a traduit Minutius Félix,. 1637; les Annales et L'Histoire de Tacite, 1640 et 1651; les Guerres d'A-lexandre d'Arrien, 1646 ; la Retraite des Dix-Mille de Xénophon, 1648; les oeuvres de Lucien 1654; l'Histoire de Thucydide, 1662, etc. Ces traductions eurent dans le temps un très grand succès : on en estimait surtout le style ; mais elles étaient peu exactes, si bien que les contemporains les appelaient les Belles infidèles.-V. FRÉMONT D'ABLANCOURT.
ABOU -7- ABOU
  • ABLON, village de Seine-et-Oise, sur la rive g. de la Seine, à 15 kil. S. de Paris, à 16 kil. N. de Corbeil; 360 hab. Grandes caves pour les vins de Bourgogne qui viennent à Paris. Station du chemin de fer d'Orléans. Les Protestants eurent un prêche dans Ablon ; Agnès Sorel et Sully y résidèrent.
  • ABNER, général et cousin de Saül. Après la mort de ce prince, il fit donner la couronne à Isboseth, fils de Saül; mais ensuite il se rangea au parti de David, et contribua puissamment à soumettre à ce prince tout Israël. Il fut assassiné par Joab, jaloux de son crédit.
  • ABNOBA, mont. de Germanie, dans la Souabe actuelle, où quelques-uns placent la source du Danube. On y adorait Diane-Abnoba.
  • ABO, v. et port de Russie, dans l'ancienne Finlande, ch.-l. du gouv. d'Abe, près de l'embouchure de l'Auraioki, à 460 kil. O. N. O. deSt-Pétersbourg; 18000 hab. Archevêché luthérien; université, fondée en 1640, transférée en 1827 à Helsingfors. Riche bibliothèque; feuille périodique, la seule de toute la Finlande. Fabriques de draps, savon, verrerie; chan-tiers de construction ; commerce très actif. - Fondée vers 1157 par les Suédois, Abo fut la capit. de la Finlande jusqu'en 18I2. Elle a beaucoup souffert des incendies, surtout en 1775 et 1827. Il y fut signé en 1743 la paix dite d'Abe, entre la Suède et la Russie : elle cédait à cette dernière Kymmenegard, Friedrichshamn, Vilmanstrand et Nyslot. Abo passa en 1809, avec le reste de la Finlande, sous la domination de la Russie.-Le gouv. d'Abu, entre les golfes de Bothnie et de Finlande, a 26 000 kil. carrés et environ 500 000 hab. Fers, marbres, plâtre, ardoise. - L'archipel d'Abo, situé devant la v. d'Abe et le long de la côte S. O. de la Finlande, est un labyrinthe de rochers à pic, très redoutables aux navigateurs.
  • ABOMEY, v. de l'Afrique occidentale, capit. du Dahomey, par 7° 12' lat. N., est une des résidences du roi; environ 40,000 hab. Foires considérables.
  • ABONDANCE, divinité allégorique. On la représentait sous la figure d'une belle femme couverte de fleurs, tenant dans sa main droite une corne remplie de fleurs et de fruits, qu'on nommait la Corne d'abondance. C'était une des cornes de la chèvre Amalthée, nourrice de Jupiter, que pe dieu donna aux nymphes qui avaient pris soin de son enfance.
  • ABONDANCE, ch.-l. de c. (Hte-Savoie), sur la Dranse, à 16 k. S. E. de Thonon; 1512 h. Pétrole.
  • ABORIGÈNES, nom latin par lequel on désigne les habitants originaires (ab origine) ou primitifs d'une région. On les nomme en grec autochthones. - Les Romains donnaient ce nom aux anciens habitants du centre de l'Italie, établis dans l'Apennin.
  • ABOU, c'est-à-dire père, forme le commencement d'un grand nombre de noms propres chez les Arabes.
  • ABOU-ARYCH, v. et place forte d'Arabie (Yémen), près de la mer Rouge, à 89 kil. N. de Loheia, a donné son nom à une petite principauté située entre le grand chérifat de la Mecque et l'imamat de Sanaa; environ 5000 hab.
  • ABOU-BEKR (le père de la vierge), le 1er des califes, successeur immédiat de Mahomet, était père de la belle Aicha qu'épousa le prophète. Il fut un des premiers à embrasser l'islamisme, fut élu calife à la mort de Mahomet (632), de préférence à Ali et à Omar, réunit en un corps d'ouvrage les feuilles du Coran éparses jusque-là, et hâta les progrès de la nouvelle religion par sa conduite habile et ferme et par les victoires de ses généraux, surtout de Khaled et d'Omar. Il mourut en 634. C'est sous son règne que la Syrie fut soumise.
  • ABOU-CHEHR ou BENDER-BOUMIR, v. de Perse (Fars), sur le golfe Persique, par 48° 20' long. E., 28° 58' lat. N.; 15 000 hab. Bon port, mais d'entrée difficile. Ville commerçante. Les Anglais y ont une factorerie. Ils l'ont momentanément occupée en 1856.
  • ABOU-GIAFAR-AL-MANZOR. V. ALMANZOR. ABOU-HANIFEH ou HANIFAH, chef des Hanéfites, l'une des 4 sectes orthodoxes musulmanes, né à Koufah en 699, se distingua par sa piété et ses efforts pour assurer la pureté de la foi. S'étant opposé à la colère d'Almanzor, qui voulait détruire Mossoul, celui-ci le fit empoisonner en 767; ses partisans le regardent comme un martyr. Abou-Ha¬nifah est auteur d'un commentaire célèbre sur le Coran, intitulé Sened ou l'Appui, qui fait loi pour les Musulmans. Les Turcs suivent sa doctrine.
  • ABOUKIR, bourgade de la Basse-Égypte, à 17 kil. N. E. d'Alexandrie. Citadelle: Rade peu abritée, à la pointe de l'embouchure la plus occidentale du Nil. Nombreuses antiquités ; belles ruines; salles tail¬lées dans le roc. - On est incertain sur son nom an¬cien : les uns veulent que ce soit Canope, les autres, Caposiris. II s'y livra en 1798 une bataille navale où Nelson détruisit la flotte française; et en 1799, un combat sur terre où 5000 Français, commandés par Bonaparte, battirent 15 000 Turcs. En 1801 Aber¬cromby enleva la place aux Français.
  • ABOUL-ABBAS, surnommé Al-Saph (le Sanguinaire), calife de la race des Abbassides, fut placé sur le trône par les efforts d'Abdallah, son " oncle, et d'Abou-Moslem, gouverneurdu Khorassan. Il régna 4 ans (750-754) et établit à Koufa le siége du califat. lise montra fort ingrat envers ceux auxquels il devait son élévation et ne signala son règne que par des cruautés contre les Ommiades.
  • ABOUL-CACEM, en latin Albucasis, Albucasa , médecin arabe, natif de Zaharah en Espagne (Séville), florissait à la fin du xi° siècle, et mourut à Cordoue en 1107. Il a laissé, sous le titre d'Al-Tacri f ou Mé¬thode pratique, une compilation médicale qui a joui longtemps d'une très-grande autorité. Cet ouvrage se compose de 32 traités roulant principalement sur la chirurgie. Il a été plusieurs fois publié et a été traduit en latin. La meilleure édition est due à Channing, Oxford, 1778, 2 vol. in-4, arabe-latin.
  • ABOUL-FARADJ, Abulfaragius, dit aussi Bar-Hebræus, historien arabe, né en 1226, à Malatia, dans l'Asie-Mineure mort en 1286, était chrétien, de la secte des Jacobites, et devint évêque d'Alep. Il a composé en syriaque et traduit lui-même en arabe une Histoire universelle, qui a été traduite en latin et publiée par Edm. Pockocke, sous le titre de Historia compendiosa dynastiarum, historiant universalem complectens 2 vol. in-4, Oxford, 1665, etparBernstern, avectrad. allemande, Breslau, 1847, - Un autre ABOUL-FARADJ, issu des Ommiades, né à Ispahan en 897, mort en 967, fut médecin, ju¬risconsulte, historien et poëte. On a de lui un re¬cueil de Chansons arabes (Kitab Aghany).
  • ABOUL-FAZEL, écrivain persan du xvi° siècle, fut grand vizir de l'empereur mogol Akbar, et fut assassiné en 1604 par l'héritier du trône, jaloux de son crédit. Il aécrit, en persan, une Histoire du règne et des institutions d'Akbar, qui a été publiée et tra¬duite en anglais par Gladwin, Calcutta.
  • ABOUL-RÉDA, né à Damas en 1273, mort en 1331, était issu des Ayoubites. Il se distingua à la fois comme écrivain et comme guerrier pendant les croi¬sades. Aimé du sultan Nasser, il fut nommé par lui gouverneur, puis prince d'Hamah en Syrie. On a d'Aboul-Féda une Histoire abrégée du genre humain, en arabe, traduite partiellement en latin par J. J. Reiske, sous le titre d'Annales moslemici (Hafnice, 1789, 5 vol. in-4), et une géographie intitulée Vraie situation des pays, trad. en latin (en partie) par Reiske, Leipsick, 1766; et en français par MM. Rei' naud et de Slane, 1848, 3 vol. in-4.
  • ABOULIOUN ou ABOULLONIA, v. de Turquie d'A sie (Anatolie), sur un îlot du lac qui porte son nom, à 44 kil. S. O. de Brousse; 2000 hab. On croit que c'est l'ancienne Apollonia ad Rhyndacum.
  • ABOUSYR, Busiris, v. de la Basse-Égypte (Mehal¬let-el-Kébir), sur l'ana. branche athribitique du Nil, à 88 kil. N. du Caire près de la grande pyra¬unde. Ruines d'un temple d'Isis.
  • AROUSYR Ott TOUR DES ARABES, endroit fortifié sur la côte de la Basse-Égypte (Alexandrie), à 40 kil. O. d'Alexandrie. C'est le premier point de la côte qu'on aperçoive en venant de la haute mer.
ABRA -8- ABSA
  • ABOUTIG, Abolis, v. de la H: Égypte (Syout), sur le Nil, à 350 kil S. du Caire, à 20 kil. de Syout. Évêché copte. Excellent opium.
  • ABOUZABEL, bourg de la Basse-Égypte, à 22 kil. N. du Caire. Méhémet-Ali y avait formé un grand hôpital avec une école de médecine, qui ont été transférés depuis au Caire.
  • ABRABANEL, célèbre rabbin, né à Lisbonne en 1437, mort en 1508, fut ministre des finances sous Alphonse V roi de Portugal, et sous Ferdinand V, roi de Castille. Les Juifs ayant été bannis de l'Espagne en 1492, il se réfugia à Naples, puis à Venise, où il mourut. On a de lui des Commentaires sur l'Ancien Testament et sur la Michna, un Traité des prophéties qui regardent le Messie et un Traité des oeuvres de Dieu.
  • ABRACADABRA. V. ABRAXAS.
  • ABRAHAM, le plus célèbre des patriarches , le père de la nation juive, était fils de Tharé et naquit à Ur en Chaldée, vers l'an 2366 av. J.-C. Il renonça à l'idolâtrie et quitta Ur pour s'établir, avec Sara, son épouse, à Haran, 2296. Là, Dieu lui ordonna d'aller dans la terre de Chanaan. lui promettant de lui donner tout ce paye et de le rendre père d'une grande nation. Il son. de Haran avec toute sa fa-mille, et vint, à l'âge de 75 ans, s'établir à Sichem. La famine le força d'aller en Égypte. A son retour, il se fixaàBéthel avec Loth, son neveu, puis il fut obligé de se séparer de lui et se retira dans la vallée de Marne lité. Loth ayant été attaqué et pris par quatre rois ~Oisins, Abraham vainquit ces rois et le délivra. Au retour de cette expédition il fut béni au nom de Dieu par le pontife Melchisédech. Peu après, Dieu lui apparut de nouveau, fit alliance avec lui et tous ses descendants, et lui ordonna de se circoncire avec toute sa famille en signe de cette alliance. Abraham arrivé à l'âge de 85 ans, et craignant de n'avoir point d'enfants de Sara qui jusque-là était restée stérile, prit pour deuxième femme Agar, une des esclaves de Sara, et en eut un fils nommé Ismaël. Ce-pendant, treize ans après, des anges envoyés de Dieu lui promirent que Sara lui donnerait un fils dans l'année même : et en effet, malgré son grand tige, elle mit bientôt au monde Isaac. Lorsque ce fils eut atteint l'âge de 25 ans, Dieu, pour éprouver la foi d'Abraham lui ordonna de le lui sacrifier. Abraham allait obéir, quand un ange substitua un bélier à la victime. Après la mort de Sara, il épousa Céthura, dont il eut 6 enfants. Il mourut à l'âge de 175 ans, 2191 av. J.-C. selon les Bénédictins. Selon la chronologie d'Ussérius, Abraham serait né en 1996 av. J: C. et mort en 1821. Ce patriarche est vé¬néré des Musulmans comme des Juifs et des Chré¬tiens : les Arabes se glorifient de descendre de lui par Ismaël. V. ISMAEL.
  • ABRAHAM ECCHELLENSIS, savant maronite, natif de Syrie, professa les langues syriaque et arabe, d'a-bord à Rome, puis à Paris, au collège de France, où Le Jay l'avait appelé (vers 1630) pour coopérer â l'impression de sa Bible polyglotte. Il retourna ensuite à Rome, et y mourut en 1664. Il a tra¬duit de l'arabe en latin les V°, VI' et VII' livres des Coniques d'Apollonius, avec un traité d'Archimède, Florence, 1661. On lui doit en outre : Institutio lin¬guvSyriacæ, Rome, 1628, in-12; Synopsis philoso¬phire Orientalium, Paris, 1641, in-4• Chronicon Orientale, Paris, typis reg., 1651, in-fol.
  • ABRANTÈS, v. de Portugal dans l'Estramadure, sur la rive g. du Tage, à 110 kil. N. E. de Lisbonne; 5000 hab. Vue délicieuse; superbe église de St-Vincent. Grand commerce en blés, huiles, fruits. Cette ville est un des boulevards de Lisbonne. Junot s'en empara en 1807, et reçut en récompense le titre de duc d'Abrantès.
  • Y. JUNOT. ABRANTÈS (Laure .de ST-MARTIN-PERMON, du chesse d'), née à Montpellier en 1784, morte en 1838 , descendait par sa mère de la famille impériale des Comnène.: Elle épousa en 1799 le général Junot, le suivit dans ses campagnes, et après sa mort, en 1813, elle se voua à l'éducation de ses en¬fants. La duchesse d'Abrantès a composé plusieurs romans, dont le plus, connu est a'Amirante de Cas-tille (1827), et à écrit des Mémoires volumineux (18 vol. in-8, 183144), où l'on trouve de curieux détails sur la cour impériale.
  • ABRAXAS, dieu suprême des Gnostiques basilidiens, dont on inscrivait le nom sur des pierres gravées qui servaient d'amulettes, et qui prenaient elles-mêmes le nom d'Abraxas. On remplaçait aussi ce nom par celui d'Abracadabra, que l'on répétait comme il suit sur 11 lignes dont chacune avait un signe de moins que les précédentes :
A B R A C A D A B R A
 A B R A C A D A B R
  A B R A C A D A B
   A B R A C A D A
    A B R A C A D
     A B R A C A
      A B R A C
       A B R A
        A B R
         A B
          A

Les sept lettres dont se compose le mot Abrasas, prises numériquement, formaient, chez les Grecs, le nombre 365, nombre des jours de l'année.

  • ABRETTÈNE, contrée de la Mysie, sur les confins de la Bithynie, était arrosée par le Rhyndacus.
  • ABRIAL (le comte), né en 1750 à Annonay, mort en 1828, d'abord avocat, fut sous la République commissaire près le tribunal de cassation ; alla en 1800 organiser le gouvernement républicain à Naples, fut ministre de la justice après le 18 brumaire, con-courut à la rédaction des codes, et fut envoyé en Piémont et à Milan pour les y promulguer. Il de-vint aveugle 10 ans avant sa mort.
  • ABRINCATUI, peuple de Gaule, vers l'extrémité N. O., occupait le territoire d'Avranches (Manche), et avait pour ch. l. ingena, dite, aussi ABRINCATUI.
  • ABRUZZES; contrée d'Italie, dans le roy. de Naples, bornée à l'E. par la mer Adriatique au N. et à PO par les États de l'Eglise, au S. par le Sannio et la Terre de Labour. Elle se divise en deux parties, séparées par la rivière de Pescara : l'Abruzze citérieure et l'Abruzze ultérieure, et celle-ci se subdivise en 1" et 20; ce qui forme en tout 3 provinces. L'Abruzze ultérieure 1" a pour eh.-1. Téramo; l'Abruzze ultérieure 2°, Aquila; l'Abruzze citérieure Chieti. Environ 18300 kil. carrés et 800 000 hab. Montagnes, forêts, où l'on trouve beaucoup de loups et d'ours Pierres aurifères dans le mont Mujella; huile, riz, vins, soie, safran. Climat âpre; industrie nulle. C'est l'ancien pays des Samnites et des Manses. Les habitants en sont encore belliqueux : ils résistèrent longtemps aux Français en 1798.
  • ABSALON, fils de David et de Maaehai était d'une grande beauté. Il assassina dans un festin son frère aîné Amnon, qui avait fait une insulte à leur soeur, et se révolta contre son père, quoiqu'il lui eut pardonné ce crime. Défait dans la forêt d'E-phraïm il fut arrêté dans sa fuite par les branches d'un arbre dans lequel s'embarrassèrent ses longs cheveux. Joab, général de David, l'ayant rencontré dans cet état, le perça d'un coup mortel (1030 av. J.-C.), quoiqu'il eût reçu l'ordre de l'épargner. David pleura sa mort. Duché a fait une tragédie_ d'Absalon.
  • ABSALON OU AXEL, homme d'État danois , né en 1128 en Séeland, m., en 1201, fut évêque de Rceskild, archevêque de Lund, primat du Danemark, ministre de Waldemar I et Canut IV, restaura Dent?ick et agrandit Copenhague. Prélat guerrier, il délivra le Danemark des incursions des pirates et vainquit en 1184 le duc de Poméranie.
ABYS -9- ABYS
  • ABSLMARE-TIBÈRE, empereur. V. TIBÈRE.
  • ABSTÉMIUS (Laurentius), en italien Astentio, fabuliste, né à Macerata (Ancône), à la fin du xve siècle, fut professeur de belles-lettres à Urbin et bi¬bliothécaire du duc de cette ville. On a de lui, sous le titre d'Hecatomythium, un recueil de 100 fables, en partie traduites du grec, en partie de son inven¬tion, qui parut pour la première fois avec une trad. des fables d'Esope, à Venise, en 1495; ilyajouta plus tard 100 autres fables, sous le titre d'Hecatomythium secundum, Venise, 1499. Ces deux recueils ont été réunis dans l'édit. de Francfort, 1520, in-16. La Fon¬taine aemprunté quelques sujets à ce fabuliste. Pillot l'a traduit en français, Douai, 1814.
  • ABSYRTE, fils d'Eétès, roi de Colchide, et frère de Médée. Sa soeur, fuyant avec Jason la maison paternelle, le mit en pièces et dispersa ses membres sur la route pour retarder ceux qui la pour-suivaient. Ce meurtre eut lieu sur les bords d'un fleuve de Colchide qui prit de là le nom d'Absyrte.
  • ABSYRTIDES INSULAE, îles de la mer Adriatique, près de la côte d'Illyrie, où quelques mythographes placent le meurtre d'Absyrte. Les principales sont : Crepsa (Cherso), Apsorus (Ossero), Asla (Arbé), Curicta (Veglia), Cissa (Pago).
  • ABUS, nom latin de l'Humber, riv. d'Angleterre, et d'une haute mont. d'Arménie, d'où sortent l'Euphrate et l'Araxe : c'est aujourd'hui le Keban-Dagh.
  • ABYDOS, auj. Nagara-Bouroun, v. d'Asie Mineure, sur l'Hellespont, à l'endroit où le détroit n'a guère que 2 kil., vis-à-vis de Sestos en Europe, est fa¬meuse par l'aventure de Héro et de Léandre et par le pont de bateaux que Xerxès y fit jeter sur la mer.
  • ABYDOS, 5ladfouneh (c'est-à-dire la ville enterrée), v. de la Haute-Égypte, sur la rive gauche du Nil, au N. O. de Thèbes et au S. de Ptolémaïs était la plus ancienne de l'Égypte après Thèbes. Elle fut de bonne heure enfouie sous les sables, et n'était déjà plus qu'un village dès le temps de Strabon. On y admire des hiéroglyphes et des peintures remar¬quables. C'est là que fut trouvée en 1818 la table des anciens Pharaons, dite Table des prénoms d'A-bydos; elle est auj. au musée de Londres.
  • ABYLA, auj. Ceuta, v. et cap de l'Afrique septentrionale, en face du mont Calpé en Espagne, avec lequel le cap formait les Colonnes d'Hercule.
  • ABYSSINIE, Ethiopia supra Ægyptum, grande contrée de l'Afrique orientale, bornée au N. par la Nubie, à l'E. par la mer Rouge, à l'O. par le Sennaar et au S. par une haute chaîne de montagnes, est arrosée par plusieurs affluents du Nil, dont les principaux sont le Bahr-el-Azrek ou fleuve Bleu, le Maleg, le Tacazzé. On évalue approximativement l'étendue du pays à 788 000 kil. carrés et la population à 3 ou 4 millions. Autrefois toute cette contrée formait un vaste empire soumis à un seul prince, qui portait le nom de Grand Négus; il a été depuis deux siècles divisé en plusieurs États indépendants, dont les principaux sont ses royaumes de Tigré, de Choa, de Dankali, d'Amhara, d'An¬get, de Naréa, de Samara. Gondar était autrefois la capit. de l'Abyssinie; auj. Ankober joue le principal rôle. Les Gallas font de fréquentes incursions dans ce pays et en ont conquis une partie. Les Abyssins professent le Christianisme ; néanmoins ils pratiquent la polygamie. Ils appartiennent à la secte monophysite ou eutychéenne ; leur métropolitain, nommé Abonna, est choisi par le patriarche copte d'Alexandrie. On trouve aussi chez eux beaucoup de Juifs. Les principales langues qu'ils parlent sont Pamhara, le salami et le tigrin, qui toutes trois dérivent de l'arabe. On trouve en Abyssinie les végétaux et les animaux des zones tropicales, et aussi, à cause des nombreuses montagnes, ceux des zones tempérées; le zèbre, la girafe, l'hippopotame y sont communs; les arbres propres au pays sont le colqual, le girgir, le ouansé, le cédera, le ginous, le gaguédi, le kousso, dont le fruit fournit un excellent aliment; on en tire aussi de la myrrhe. Le principal commerce consiste dans I'exportation de l'ivoire et de la poudre d'or et dans la vente des esclaves. - L'Abyssinie, dont on fait descendre les premiers habitants de Chus fils de Cham, est connue dès la plus haute antiquité sous le nom d'Éthiopie. Les Éthiopiens, civilisés de bonne heure, paraissent avoir fort anciennement dominé en Égypte. Selon une tradition du pays, ils auraient été longtemps gouvernés par une dynastie juive ,qui serait issue de Salomon par la reine de Saba. Cambyse, les Ptolémées, les Romains (V. GALLUS) tentèrent vainement de les soumettre. S. Frumence porta le Christianisme chez eux vers 330; deux siècles plus tard, ils adoptèrent l'hérésie monophysite d'Eutychès, dans laquelle ils persistent encore. Au vue siècle, les Mahométans envahirent la partie orientale de l'Abyssinie et y fondèrent Zeilah. Au xve siècle ,les Portugais entrèrent en rapport avec les Abyssins : Jean, roi de Portugal, envoya, en 1490, un ambassadeur à leur roi (V. covILHAM). Les 'Jésuites travaillèrent dès lors à ramener les Abyssins à la foi catholique : ils y réussirent un moment; mais, en 1632, le roi, qui s'était converti, fut détrôné et les missionnaires chassés ou mis à mort. Depuis, l'Abyssinie est devenue d'un très difficile accès. Louis XIV envoya au grand Négus une ambassade, mais elle ne produisit rien. Au XVIIe siècle, l'empire abyssin se divisa en plusieurs États indépendants (V. ci-dessus); depuis ii n'a fait que déchoir. En 1868 une expédition anglaise, commandée par le général Napier, fut envoyée contre le négus Théodoros, qui fut battu et se tua.Dans le dernier siècle et dans celui-ci, l'Abyssinie a été visitée par de nombreux voyageurs : Bruce, Salt, Pearce, Ruppel, Combes et Tamisier, Feret, Galinier, Rochet d'Héricourt, les frères d'Abbadie, Th. Lefebvre.
Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Sub-domains

CDRoms - Magnatune - Librivox - Liber Liber - Encyclopaedia Britannica - Project Gutenberg - Wikipedia 2008 - Wikipedia 2007 - Wikipedia 2006 -

Other Domains

https://www.classicistranieri.it - https://www.ebooksgratis.com - https://www.gutenbergaustralia.com - https://www.englishwikipedia.com - https://www.wikipediazim.com - https://www.wikisourcezim.com - https://www.projectgutenberg.net - https://www.projectgutenberg.es - https://www.radioascolto.com - https://www.debitoformtivo.it - https://www.wikipediaforschools.org - https://www.projectgutenbergzim.com