Bidah
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Le terme bid`ah (arabe: بدعة [bid`ah], innovation ; idée nouvelle, hérésie) désigne une innovation. Dans le contexte religieux de l'islam sunnite, l'innovation est suspecte car elle ne respecte pas les prescriptions de Dieu et de son prophète et détourne les croyants de la pratique religieuse telle qu'elle est fixée dans la tradition. La révélation étant finie avec la mort du Prophète, aucun ajout à la religion n'est toléré.
Plusieurs citations du Coran sont invoquées pour condamner les innovations:
- Dis: Si vous aimez vraiment Allah, suivez- moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés.
- Le Coran (III; 31)
- Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur et ne suivez pas d' autres alliés que Lui.
- Le Coran (VII; 3)
- Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie.
- Le Coran (VI; 153)
Un hadith est plus explicite
- Le Prophète a dit : «le livre d’Allah véhicule le discours le plus vrai, et l’enseignement de Muhammad est le meilleur et les pratiques (religieuses) innovées les pires». Il a dit encore : «Quiconque introduit dans notre religion ce qui lui est étranger le verra rejeter»
- Hadith rapporté par al-Bukharî sous le n° 2697 et par al-Muslim sous le n° 1718
Au nom de ces principes le fait de célébrer la fête du Mouloud est considéré par les oulémas saoudiens comme une hérésie condamnable, parce qu'elle ne fut pas instituée par le Prophète ni par ses compagnons : en conséquence, ils voient dans cette pratique l'imitation de la célébration chrétienne de la naissance du Christ, Noël. Pour les autres oulémas (chaféites, hanbalites, malékites et hanbalites pour ne citer que ceux-là), la célébration du mouloud ou naissance du Prophète Mouhammad est une bonne "bidaah" ou bonne innovation. Leur argument vient entre autres d'une parole du Prophète : Celui qui instaure une bonne innovation, il en aura la récompense et une part de la récompense de ceux qui la referont après lui.
