Al-Qaim bi-Amr Allah

Al-Qâ'im bi-Amr Allah (arabe : القائم بأمر الله أبو القاسم [al-qā'im bi-amr allah abū al-qāsim])(القائم بأمر الله [al-qā'im bi-amr allah], debout par la volonté de Dieu) est le fils de `Ubayd Allah al-Mahdi. Il est né en 894 et succéda à son père comme calife fatimide en 934. Il est mort le 19 mai 946.

[modifier] Histoire

Avant son accession au pouvoir, Al Qâ'im avait participé aux campagnes de conquêtes de son père. Il avait conduit deux expéditions contre l’Égypte sans résultat. Al-Mahdî avait construit sa nouvelle capitale al-Mahdiya pour avoir une flotte capable d’attaquer l’Égypte par la mer. Al-Qâ’im fit une troisième expédition terrestre contre l’Égypte, il conquît Alexandrie, mais dut une fois encore se replier. Il lança ses corsaires en Méditerranée occidentale, il conquit Gênes pendant quelque temps.

La légende veut que le Mahdî avait prévu une révolte inspirée par le kharijisme et qu'elle viendrait se briser sur les murs de al-Mahdiya. L’âme de la révolte fut un certain Abu Yazid surnommé l’homme à l’âne. Abû Yazid était un boiteux érudit de théologie kharijite ibadite ce qui l’amenait à prêcher le renversement du fatimide al-Mahdî. Après la mort de al-Mahdî, Abû Yazid partit en campagne, avec sa femme, ses quatre fils et son âne, à la tête des tribus Zénètes. Il proposait une forme de gouvernement formé d’un conseil de cheikhs en remplacement du califat fatimide. Il réussit à amalgamer toutes les oppositions au chiisme des fatimides. Il obtint le soutien des sunnites malékites de Kairouan et l’indifférence des émirs de Cordoue. Abû Yazid conquit rapidement l’Ifriqiya mais en se montrant particulièrement violent. Il conquit Tunis avec l’aide des habitants, puis Kairouan en infligeant la plus lourde défaite aux armées fatimides, puis il mit le siège à al-Mahdiya (944). La dynastie fatimide allait tomber. Un colonne de secours menée par un chef Sanhadja, Ziri ibn Menad, permit aux assiégés de tenir. Les troupes disparates d’Abû Yazid se dispersèrent d’autant qu’il n’y avait plus rien à piller. La foule enthousiaste du début commençait à se sentir trompée. Abû Yazid leva le siège en 945.