1268

Cette page concerne l'année 1268 du calendrier julien.

Sommaire

En Chine, siège de Fancheng et de Xiangyang au Hubei par Kubilai Khan (fin en 1273).

Des envoyés des Mongols se présentent à Dazaifu, un port du nord du Kyushu, au Japon. Les Hôjô les renvoient sans aménité. L’année suivante, les officiels du bakufu se moquent des envoyés Mongols.

Début de l'unification de l'île de Java par Kritanagara le roi de Singhasari (jusqu'en 1292).

La mort du roi de Jérusalem Conradin ranime les querelles dynastiques. Hugues III de Chypre, régent du royaume depuis 1264, voit ses droits à la couronne reconnus par les barons, mais contestés par Marie d'Antioche, qui vend les siens à Charles Ier d'Anjou (1277).

Le sultan Baybars reprend Jaffa (7 mars) et Antioche (18 mai), dont la population est massacré ou réduite en esclavage, aux croisés.
Trêve.
Dès la fin de l’année, des rumeurs circulent selon lesquelles le roi de France se prépare à revenir en Orient à la tête d’une puissante armée.

12 mars : Eudes Rigault, archevêque de Rouen de 1248 à 1275 prêche la Croisade aux halles de la Vieille Tour.

Dates non renseignées ou inconnues :
- Assaut de Charles Ier d'Anjou contre la Sicile :
  - La prédication de la croisade en Toscane amène de nouvelles recrues au prince français et le pape décrète une croisade spéciale contre quiconque entraverait sa marche à travers l’Italie.
  - Victoire de Charles Ier d’Anjou à Tagliacozzo puis en Sicile sur le dernier des Hohenstaufen Conradin, qui est exécuté. Il impose un dur régime aux pays conquis.
- Séismes en Albanie et en Epire (1268-1270). Les mouvements des sols font obstacle à l’écoulement des eaux vers la mer. Les eaux stagnante provoquent des épidémies de malaria.
- Les Vénitiens réapparaissent à Constantinople où il ne possèdent pas de quartiers propre. Les Génois, trop remuants, sont exclus de la ville elle-même et établi dans le faubourg de Péra-Galata.

Nahman de Gérone, d’abord cabaliste opposé à Maïmonide, puis ayant repris la reflexion traditionnelle sur le Talmud, part à Jérusalem et y fonde une synagogue, qui existe encore.
Registre des visites, de l’archevêque de Rouen Eudes Rigaud (période 1248-1268).
Retour à Paris de Thomas d'Aquin qui se trouve impliqué dans une controverse avec le philosophe français Siger de Brabant chef de file des philosophes averroïstes qui affirment l’indépendance de la philosophie vis-à-vis de la Révélation. Thomas soutient que les vérités de foi sont parfaitement compatibles avec les vérités de l’expérience sensorielle, telles que les expose Aristote, et qu’elles se complètent mutuellement. Certaines vérités, comme celle du mystère de l’incarnation, ne peuvent être connues que par la révélation ; d’autres, comme celle de la composition des choses matérielles, que par l’expérience ; d’autres encore, comme celle de l’existence de Dieu, sont connues indifféremment par l’une ou l’autre.

Le capitaine ouïgour Arik-kaya emploie lors du siège des forteresses chinoise des ingénieurs du Turkestan, spécialement instruits dans la poliorcétique, grâce auxquels les Mongols peuvent s’emparer de citadelles réputés imprenables.