Théorie du détour
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La théorie du détour a été produite par Michel Cariou, qui est psychologue du développement et clinicien. Elle est basée sur les travaux de Henri Wallon, et ainsi sur l’adaptation de l’homme à son milieu. Le terme de détour provient de la Gestalttheorie (psychologie de la forme) et décrit le fait de devoir s'éloigner d'un but pour pouvoir l'atteindre. On peut imager ce processus par un comportement animal, qui, ne pouvant atteindre de la nourriture directement à cause d'une cage par exemple, serait obligé de s'en éloigner momentanément, pour pouvoir contourner l'obstacle, et ainsi atteindre son but.
Ceci est appliqué ici en terme de psychologie, et plus précisément de psychologie développementale et clinique.
Sommaire |
[modifier] L’adaptation
Cette théorie part du principe que tout organisme vivant doit survivre et pour cela doit s'adapter à son milieu. L'Homme n'échappe pas à la règle, et ainsi son adaptation se décline en deux concepts fondamentaux.
[modifier] L’autonomisation
Ce terme désigne l'introjection que le sujet fait de son milieu. Ce processus est actif, car le sujet « sélectionne » les informations importantes pour lui.
[modifier] L’intégration psychologique
L'enfant se développe, et passe par plusieurs stades, mais ceux ci s'intègrent les uns les autres au fur et à mesure du développement.
[modifier] Processus
Les sujets se construisent en utilisant deux processus :
- La différenciation : Pendant les stades centrifuges
- La restructuration : Pendant les stades centripètes
[modifier] Le cycle de vie
[modifier] Etape 1
Lors de la vie intra utérine, vont se mettre en place chez l'enfant les détours réalisés par l'espèce, qui sont contenus dans les gènes. Mais le nouveau né, a une immaturité neuronale, ceci lui permet de s’adapter de façon complexe à toutes sorte d’interaction entre le monde extérieur et l'univers social.
[modifier] Etape 2
L'enjeu de cet étape est la différentiation Moi/ Milieu. Au début, l'enfant se confond avec son milieu, et il va commencer par différencier sa "sensibilité viscérale" (L’intéroceptif), puis sa posture (Le proprioceptif), et enfin la sensibilité extérieur (L’extéroceptif).
[modifier] Etape 3
La différenciation Moi/autre est le second détour. Il sagit ici de deux types de différenciations:
- La différenciation Moi/Autre global (Je suis différent des Autres)
- La différenciation de mon Moi corporel par rapport à mon Moi psychique (Mon corps est différent de mon esprit)
[modifier] Etape 4
Cette étape est déclenchée par l’apparition de la pensée abstraite, et renforcé par la puberté. La différenciation Identité/Altérité a pour but de s'approprier les résultats de la différenciation Moi/ autre, plus largement. Ainsi, il y a intériorisation du milieu, à un niveau subjectif abstrait, c'est-à-dire création d' idées originales par rapport au groupe social.
[modifier] Etape 5
C'est l'étape qui permet l'adaptation au grand vieillissement, par un quatrième détour qui va rendre l'identité globale.
[modifier] Psychopathologie
- Moi/milieu:
Si des carences apparaissent à ce stade, le sujet pourrait évoluer vers des pathologies lourdes telles que l'autisme, dissociation corporelle...
- Moi/autre :
Des carences à ce stade, feront apparaitre des pathologie du type antisociales, limites ou mêmes perverses, chez l’adulte. L’enfant ne contrôle pas ses émotions, et cela peut perdurer à l’age adulte, et ainsi devenir pathologique.
- Identité/Altérité :
On peut trouver dans ce cas, de l’inhibition ou de la compulsion. Il n’y a pas d’intérêt pour l’autre, et une intolérance à la différence. Cette problématique peut être "normale" pour les adolescents, mais pathologique chez l’adulte.
