Ratonnade
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Vous avez de Une ratonnade est une violence physique exercée contre les personnes issues du Maghreb. [1].
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[modifier] Étymologie
L'expression vient du mot raton, très fortement péjoratif et raciste, qui désigne un Maghrébin en argot français. À noter qu'un raton est un petit rat dans la langue française.
[modifier] Historique
Les ratonnades (au sens premier historique, c'est-à-dire des violences contre les personnes nord-africaines) ont été particulièrement violentes dans les années 50 et 60, faisant de très nombreux blessés et morts. La guerre d'Algérie en fut la raison principale, en laissant un fort ressentiment dans la population française, notamment les harkis des forces de police de Paris, qui luttaient contre les manifestations d'Algériens à Paris soutenant le FLN.
La plus importante fut le massacre des Algériens à Paris les 17 et 18 octobre en 1961, qui fut qualifiée de ratonnade à l'époque, et qui fit des dizaines de morts. Les estimations les plus pessimistes s'élèvent a plus de 300. Elle n'est pas la plus caractéristique, puisque elle fut le fait de la police, dirigée par Maurice Papon. Une autre ratonnade importante fit 127 blessés graves[2]: La "ratonnade de la Goutte d'Or", les 2 et 3 avril 1961. Maurice Papon fit saisir le journal Libération du lendemain, pour éviter les articles.
Ces dizaines de morts dans les manifestations font suite à des centaines d'arrestations arbitraires d'Algériens par la police de Paris et les supplétifs harkis, à l'occasion desquelles de nombreux Algériens ont été torturés, parfois à mort. Parmi les tortures, citons celle où on fait boire au prisonnier de l'eau de Javel. Des viols ont également été commis pendant les perquisitions chez les Algériens de Paris. [3]
Les ratonnades policières ont cessé depuis. La violence policière, elle, existe toujours.
Par contre, le phénomène de ratonnade exercée par des citoyens ordinaires a été également très important. Il est notamment, mais pas seulement, le fait de skinheads nationalistes, comme Blood and Honour appelant à la violence contre les immigrés (Lire l'article skinhead). Un des derniers exemples en France fit un mort.[4]
Il ne faut pas confondre avec les skinheads "rouges", qui, semble t-il, représente encore une partie relativement importante du mouvement skinhead. Ces derniers sont souvent liés aux courants anarcho-communistes, comme le RASH (Red And Anarchist Skinhead), ou le SHARP (SkinHeads Against Racial Prejudice), qui comme leur nom l'indique ne sont pas racistes.
Le phénomène existe aussi de la part de citoyens non politisés mais est moins courant aujourd'hui (la guerre d'Algérie s'estompe peu à peu dans les mémoires, notamment des Français jeunes) mais existe toujours de façon sporadique, comme en témoignent ces exemples [5][6],.
[modifier] Références
- ↑ Définition sur le Trésor de la Langue Française. [1] Cependant, l'expression « ratonnade anti-blanc » a été employée par l'Hachomer Hatzaïr et Radio Shalom (voir l'article de Libération du 25 mars 2006, relatant le texte publié par l'Hachomer Hatzaïr et Radio Shalom, dénoncant les «ratonnades anti-blancs» lors des manifestations contre le CPE. [2]. Lire l'appel sur Wikisource
- ↑ Ratonnades à Paris,p.111
- ↑ Les harkis à Paris dans le livre de Paulette Péju, Ratonnades à Paris, p40-100
- ↑ Mouloud Aounit : non au "racisme ordinaire", 21 mai 1998, L'Humanité [3]. Autre exemple de violences commis par des skinheads en réunion: [4]
[modifier] Bibliographie
- Ratonnades à Paris, 1961, de Paulette Péju, publié aux Éditions F. Maspero, préfacé par Pierre Vidal-Naquet. L'ouvrage fut censuré. Il ne fut jamais réédité avant 2001. ISBN 2-7071-3329-9
- Arabicides, une chronique française, 1970-1991, par Fausto Giudice, éditions La Découverte, Paris 1992. ISBN 2-7071-2035-9
[modifier] Voir aussi
- Le phénomène du "paki bashing", équivalent anglais, dans l'article Skinhead.
- Violence policière
