République du Viêt Nam
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| Administration | ||||
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| Gouvernement | République | |||
| Capitale | Saigon | |||
| Langue(s) | Vietnamien | |||
| Histoire | ||||
| Création | 14 juin 1949 (déclaration) 1954 (reconnaissance) 1 |
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| Dissolution | 30 avril 1975 2 | |||
| Géographie | ||||
| Superficie | 173 809 km² | |||
| Démographie | ||||
| Population | 19 370 000 (est. 1973) | |||
| Autres informations | ||||
| Économie - PIB ([[{{{pib année}}}]]) - PIB/hab. |
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| Monnaie | Đồng sud-vietnamien | |||
| Fuseau horaire | UTC {{{fuseau horaire}}} | |||
| Domaine internet | {{{domaine internet}}} | |||
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| Hymne | Thanh niên Hành Khúc | |||
| 1. L'indépendance fut déclarée le 14 juin 1949 et reconnue par la France, puissance coloniale, en 1954 par les accords de Genève. 2. Fusion avec la République démocratique du Viêt Nam pour créer le Viêt Nam actuel. |
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La République du Viêt Nam (1955-1975) est la continuité de l’État vietnamien de Saigon créé par la France en 1948.
Depuis le Palais de l'Indépendance de Saïgon le président nouvellement élu Ngô Dinh Diêm proclame la République du Viêt Nam le 26 octobre 1955 en un coup d'État déguisé derrière un référendum manifestement truqué avec plus de voix favorables que d’électeurs.
Un an plus tôt - en juillet 1954 - les Accords de Genève mettaient fin à la Première Guerre d'Indochine d’indépendance commencée en 1946. Ces accords reconnaissent l'indépendance du Laos, du Cambodge et le partage temporaire du Vienam en deux zones de regropement militaire au Nord pour l’Armée populaire vietnamienne (APVN) et au Sud du 17e parallèle. Pour le Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient (CFEO) avec son retrait total en 1955 de toute l’ancienne Indochine française (Cambodge, Laos et Viêt Nam).
À la capitulation inconditionnelle du 30 avril 1975 qui a mis fin à la Guerre du Viêt Nam, cette République du Viêt Nam a disparu en tant qu'entité politique et organisation administrative et sociale.
La bataille de Ap Bac était la première "grande bataille", un engagement militaire relativement mineur de la Deuxième Guerre d’Indochine ou Guerre du Viêt Nam et la première "grande victoire" militaire du Front national pour la libération du Viêt Nam dont les effets psychiques d’émulation étaient incommensurables (littéralement sans commune mesure) par rapport aux faits physiques d’une guerre psychologique dans la fabrication du Vouloir et Devoir de se battre, aussi bien que le Savoir et le Pouvoir pour se battre. C’était le premier glas des forces étatsuniennes qui encadraient l’Armée de la République du Viêt Nam (ARVN).
Sommaire |
[modifier] Genèse
Le 5 Juin 1948, l’ancien Empereur Bao Dai est ramené d’exil à Hong Kong pour former un gouvernement fantoche d’un Viêt Nam “indépendant”, transformant ainsi une guerre coloniale en guerre civile.
Cette mascarade a trompé aucun, à commencer par l’Empereur Bao Dai lui-même qui, avec grandeur et finesse, a signé les Accords franco-vietnamiens de son nom civique “Vinh Thuy”, n’engageant que lui-même, en tant que citoyen, et non pas de son nom dynastique “Bao Dai”, engageant ainsi tout le pays dont il était le souverain.
- Du point de vue strictement juridique, l’État du Viêt Nam “indépendant” n’a jamais existé.
1949 fut le point tournant de la Guerre d’Indochine. L’arrivée de Mao Zedong à Pekin offrait un arrièe-pays au Viêt Nam jusqu’alors isolé sur les plans diplomatique et militaire et déplaçait de Berlin à Pekin la menace communiste ressentie par les États-Unis. La France a concédé à l’État du Viêt Nam les affaires étrangères et la création d’un “armée nationale” sous commandement français et agissant comme force supplétive. Le Général Nguyen Van Hinh (Vietnamien offiicier de l’armée de l’air française) ne s’y est pas trompé lorsqu’il a été pressenti pour être le chef d’état-major. La France a aussi reconnu l’indépendance du Cambodge et du Laos. Dans beaucoup de mesures et de perspectives, l’État vietnamien de Saigon était très proche de l’État français de Vichy. Les États-Unis ont reconnu l’État du Viêt Nam en 1950 avec le début de la Guerre de Corée, tandis que de nombreux États occidentaux le voyaient comme un État fantôche des Français. Avec l’expertise acquise au combat et la disponibilité de l’équipement lourd en artillerie et camion pour ses divisions lourdes en appui aux troupes régionales et locales, l’armée populaire a infligé une série de déroutes aux troupes françaises dans la “haute région” de Cao Bang et Lang Son. C’était la “Bataille des Routes Coloniales” qui a semé la panique dans l’état-major français en Indochine et au sein du gouvernement français à Paris qui a envoyé en Indochne le Général Jean-Marie de Lattre de Tassigny pour redresser la situation en s’enfermant dans le delta du Fleuve Rouge et les grandes villes pour isoler l’adversaire qui a eu toute latitude de manœuvrer et de prendre des initiatives.
Le tout s’est terminé avec la Bataille de Dien Bien Phu qui a conduit la France aux Accords de Genève.
Parallèlement à la Conférence de Genève en juin 1954, l’Empereur Bao Dai, chef de l’État vietnamien de Saigon a rappelé des États Unis Ngô Dinh Diêm pour en faire le Premier Ministre du Viêt Nam. À la suite des Accords de Genève dont il n’a pas signé, avec les États Unis, la déclaration finale. Ainsi libéré des obligations de respecter ces accords, Ngô Dinh Diêm a organisé un referendum manifestement truqué avec plus de voix favorables que d’électeurs et a créé la République du Viêt Nam avec lui comme chef d’État. Ainsi sortit l’Empereur Bao Dai, un patriote vietnamien, impuissant, qui a fait subtilement ce qu’il pouvait dans sa position et par son éducation où il était partenaire au tennis avec Chaban Delmas. L’Empereur Bao Dai a choisi d’abdiquer plutôt que diviser encore le pays avec ses solides partisans et appuis.
Sa dictature anti-bouddhiste et anti-communiste a déjà commencé avec ce référendum, la police et l’armée qui gardant les bureaux de vote. Sous sa dictature, Diem, au dépens de la majorité bouddhiste du Sud favorisait à outrance la minorité catholique principalement formée par des réfugiés du Nord "suivant la Vierge au Sud" et soumis à une intense propagande franco-vietnamienne et étatsunienne pour saboter la zone Nord en la vidant d’une partie de sa population et pour diaboliser le nouveau régime de la République Démocratique du Viêt Nam qui avait à ce moment un territoire et un statut international reconnus.
[modifier] Dévelopement
Diem était un dévot puritain, tyrannique et despotique. C’était un gouvernement familial avec son frère Ngô Dinh Nhu chef de son premier parti politique pro-Diem, son frère Ngô Dinh Can affecté à la cité impériale de Huê qu’il gouvernait en seigneur de guerre, son frère Ngô Dinh Luyen qu’il a nommé Ambassadeur au Royaume-Uni et , en même temps, en charge de la minorité Cham pour le sabre. Pour le goupillon, il y avait son autre frère Ngô Dinh Thuc archervêque catholique romain de Huê.
Son frère Nhu et son épouse, la "Première Dame", plus connnue sous le sobriquet de "Madame Nhu" (par dérision irrespectueuse et allusion à la "maquerelle"), ont mené une réforme de Saigon à leur manière et suivant les valeurs catholiques romaines intégristes. Le jeu a été interdit, la luxure et la contrebande bannies dans une société de civilisation chinoise où le jeu est la toxicomanie favorite, la luxure et la contrebande qui est le jeu subtil mandarinal sur la ligne très étroite entre le légal et l'illégal . Sa politique anti-communiste a fait naître de nombreuses vocations communistes, comme les bagnes français ont transformé des nationalistes en communistes. Sa politique anti-bouddhiste a provoqué un soulèvement général, toutes tendances politiques confondues. L’immolation publique par le feu des bonzes a sonné le glas de son régime avec la révolte de ses propres généraux et la création du Front National pour la Libération du Viêt Nam.
Pendant son exil dans un monastère aux États Unis, Diem a forgé des relations solides, principalement avec les catholiques étasuniens, pour obtenir le soutien des États Unis à sa croisade anti-communiste au Viêt Nam. Diem apparaissait à leurs yeux une contre-mesure crédible à Hô Chi Minh.
Comme dans les "Républiques bananiéres" d’Amérique latine, les États Unis continuaient de soutenir le régime dictatorial de Diem, comme un contre-feu communiste, alors qu’il enfantait et nourrissait le communisme au Sud du Viêt Nam.
Avec l’Administration d’un Président catholique aux États Unis, l’"internationale noire" augmentait le soutien à Diem contre l’ "internationale rouge" en envoyant au Viêt Nam de plus en plus de conseillers militaires dans le cadre de l’aide militaire auparavant fournie directement au CEFEO (Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient). Ainsi le MAAG (Military Aid Adviser Group) de non-combattants s’est transformé en MACV (Military Adviser Command Vietnam) de combattants à la tête des troupes Sud Vietnamiennes. De tentatives en tentatives de coup d’état de son propre armée contre son régime, les États-Unis commençaient à s’apercevoir qu’ils ont misé sur un cheval perdant et ont lâché Ngô Dinh Diem et l’on fait assassiné.
Avec la révolte bouddhiste et l’immolation publique par le feu des bonzes en juin de 1963, l’image impopulaire de Diem éclatait au grand jour et s’amplifiait à l’échelle mondiale, surtout lorsque "Madame Nhu" parlait avec désinvolture de "Barbecue". Le scandale fut fatale pour toute la famille Ngô.
Sur les ordres du Président Kennedy, l’Ambassadeur à Saigon Henry Cabot Lodge a refusé une rencontre avec Diem pour lui avertir d’un coup d’état préparé par ses généraux conduits par le Général Duong Van Minh, dit "Big Minh" pour sa taille, celui même qui a été utilise par le Général-Président Nguyen Van Thieu, comme interlocuteur valable et acceptable, pour signer la capitulation inconditionnelle des forces Sud Vietnamiennes le 30 avril 1975 afin de terminer la Guerre du Viêt Nam. Pour sortir du guêpier et sauver la face, les États Unis ont retiré toutes leurs troupes du Viêt Nam en 1973 afin de ne pas à avoir signer eux-mêmes cette capitulation inconditionnelle.
Dans la chronologie, l’État vietnamien de Saigon de l’Empereur Bao Dai a existé de 1948 jusqu’à 1955, à la naissance de la République du Viêt Nam de Ngô Dinh Diem qui a cessé d’exister le 30 avril 1975.
Ngô Dinh Diem et son jeune frère Ngô Dinh Nhu furent exécutés, misérablement caché à Cholon par les conspirateurs.
[modifier] Sortie de scène
Après l’assassinat de Diem suivit la valse des généraux, comme celle des dictateurs d’Amérique latine.
En 1968, l’intervention américaine a atteint le chiffre de 500 000 G.I. sur place et 7 millions de tonnes de bombes sont été larguées, soit 3 fois plus que sur toute l’Europe durant la Seconde Guerre mondiale. L’Offensive du Têt a conduit à l’ouverture de la Conférence de Paris et aux Accords de Paix de Paris en 1973.Le retrait des troupes américaines a débuté alors.
En 1975, l’offensive du printemps a conduit à la Chute de Saigon et mis fin au régime de Saigon le 30 avril 1975.
En 1976, le Viêt Nam a été officiellement unifié et a pris le nom de “République socialiste du Viêt Nam". Saigon est redevenu "Ho Chi Minh ville" ou en vietnamien "Thanh Phô Hô Chi Minh" (nom voté dès la 1ère Assemblée Nationale en 1945).
[modifier] Conclusion
Sic transit, ainsi a passé la République du Viêt Nam, héritière de l'État vietnamien de Saigon, qui malgré son héroïsme n'a pu lutter seule contre l'invasion communiste appuyée par la Chine de Mao tsé toung.
[modifier] Références bibliographiques
- “The Vietminh Regime” (1954), “Le Vietminh” (1960, traduction française, Colin)
- “The Two Vietnams” (1963), “Les deux Viêt Nam” (1962, traduction française, Payot)
- “Indochine” 1946-1962 (1962, Laffont)
- “Vietnam Witness, 1953-66” (1pub.966)
- “Hell in a Very Small Place: The Siege of Dien Bien Phu” (1966), “Dien Bien Phu, un coin d’enfer” (1968, traduction française posthume, Laffont)
- “Anatomy of a Crisis: The Laotian Crisis of 1960-1961” (publié 1969).
- Jean Lacouture, "Hô Chi Minh", Seuil, col. Politique, Paris, 1967
Viêt Nam, de la guerre française à la guerre américaine, avec Philippe Devillers, coll.Esprit, 1969
La Fin d'une guerre, en collaboration avec Philippe Devillers, 1960, nouvelle édition en 1969
- Paul Mus, "Viêt Nam. Sociologie d’une guerre", Seuil, Paris, 1952.
- Jules Roy, La bataille de Dien Bien Phu: Julliard, 1963 ; Albin Michel, 1989.
