Pierre Berthier
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Pierre Berthier (3 juillet 1782-24 août 1861) est un minéralogiste et géologue français qui découvre les propriétés de la bauxite en 1821 dans le village de Les Baux-de-Provence.
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[modifier] Biographie
Il naît à Nemours le 3 juillet 1782. Après des études secondaires au collège de cette ville il entre à l'école centrale de Fontainebleau en 1797 puis l'année suivante à l'École Polytechnique (Promotion X1798), il y étudie avec, entre autres, Monge, Berthollet et Fourcroy. En 1801 il est admis à l'école des Mines. Un an après, l'école est déplacé à Moûtiers dans l'ancien département du Mont-Blanc. Il parcourt les Alpes et publie quelques mémoires concernant les hauts-fourneaux et aciéries de l'Isère. Il devient ingénieur en décembre 1805.
En 1806 il travaille au laboratoire de l'école des Mines ou il assiste le professeur Descostils dans ses recherches sur la docimasie -- l'étude de la qualité et de la quantité de métaux utiles dans les minerais. Il publie plusieurs mémoires dans le Journal des mines.
De 1808 à 1816 Berthier travaille dans les départements, d'abord la Haute-Loire, le Cantal et le Lot puis, après sa nomination comme ingénieur de 1er classe en 1811, dans ceux de la Nièvre, du Cher et de l'Allier auxquels s'ajoute la Saône-et-Loire après sa nomination comme ingénieur en chef du corps des Mines.
Il devient chef du laboratoire de l'école de Mines et professeur de docimasie en 1816 après la mort de Descostils. Poussé par Arago, il est élu à l'Académie des sciences en 1825. En 1828 il est fait chevalier de la Légion d'honneur. En 1836 il est nommé inspecteur général et dirige la division Ouest tout en continuant ses recherches et l'enseignement. En 1848 il prend sa retraite de professeur mais continue à tenir son laboratoire. En 1859, pour ses travaux sur les minéraux phosphatés et ses analyses de cendres de végétaux, entrepris 40 ans auparavant, il est médaillé par la Société impériale d'agriculture.
Après un accident qui le laisse paralysé en 1858, il doit abandonner son laboratoire. Il meurt le 24 août 1861.
[modifier] Travaux
On se souvient de lui surtout pour sa découverte d'alumine dans du minerai provenant de Les Baux-de-Provence. Jusqu'alors on considère que ce minerai contient du fer. Il lui donne le nom de terre d'alumine des Baux, Armand Dufrénoy le renomme beauxite en 1844 puis Deville bauxite en 1861 date à partir de laquelle son exploitation industrielle démarre.
Ses travaux touchent plusieurs domaines, géologie, minéralogie et chimie principalement.
Il étudie les minéraux utiles, minerai de fer, cuivre, zinc etc. tant du point de vue chimique que physique. Ces recherches fondamentales débouchent dans de nombreux cas sur des améliorations des procédés d'extraction et de raffinage.
Ses recherches sur les minéraux phosphatés sont utilisés pour rationaliser l'agriculture, il découvre de nouvelles sources de phosphates.
Pour une liste plus complète des ses travaux on peut se référer à[1].
[modifier] Publications
Plus de 150 publications émaillent sa carrière, principalement dans les annales des Mines.
- Traité des essais par la voie sèche, ou, des propriétés, de la composition et de l'essai des substances métalliques et des combustibles (4 volumes, Paris, 1834)
