Paul Claudel
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Paul Claudel | |
Naissance : | 6 août 1868 Villeneuve-sur-Fère, Aisne, France |
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Décès : | 23 février 1955 (à l'âge de 86 ans) Paris, Ile de France, France |
Nationalité : | Française |
Profession : | Poète Dramaturge Essayiste Diplomate |
Distinctions : | Grand-croix de la Légion d'honneur Elu à l'Académie Française en 1946 |
Paul Claudel (né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère (Aisne) — mort le 23 février 1955 à Paris) était un diplomate, poète, dramaturge et essayiste français, qui fut membre de l'Académie Française.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Paul Claudel reçut en 1886 la révélation d'Arthur Rimbaud par Les Illuminations. Il qualifia Rimbaud de « mystique à l'état sauvage », (il laissera une trace éclatante de ce passage dans Tête d'or).
Paul Claudel connut une révélation lors d'une messe de Noël à Notre-Dame de Paris en 1886. Sa foi catholique est visible dans son œuvre, notamment dans la pièce Le Soulier de satin. Cette communion de Claudel avec Dieu a donné aussi naissance à près de quatre mille pages de textes. Il y professe un véritable amour de Dieu et de la Création, dans son mystère et dans sa dramaturgie.
Diplomate, il exerce partout dans le monde.
- Il est consul à Prague, Francfort (Allemagne), Hambourg (Allemagne).
- Ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro (Brésil), à Copenhague (Danemark).
- Ambassadeur de France à Tōkyō (Japon) de 1921 à 1927, Washington (États-Unis d'Amérique) de 1927 à 1933, et finit sa carrière à Bruxelles (Belgique) en 1935.
Paul Claudel fut élu à l'Académie française en 1946, au fauteuil 13, succédant à Louis Gillet. Après sa disparition, il y fut remplacé, en 1956, par Wladimir d'Ormesson.
Il était le frère cadet de la sculptrice Camille Claudel. D'origine bourgeoise provinciale, Paul Claudel est né à Villeneuve-sur-Fère, en 1868, sur les confins de la Champagne et des Ardennes. De famille catholique, l'enseignement laïque lui fait perdre la foi qu'il retrouvera, à 1'âge dix-huit ans, le jour de Noël, le 25 décembre 1886, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, lors d'une illumination subite. Sa vie de diplomate, de 1893 à 1936, le conduit à séjourner presque constamment à l'étranger dans divers pays, consul de France à Prague, Francfort, Hambourg, ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro, à Copenhague, ambassadeur de France à Tōkyō, à Washington, enfin à Bruxelles, de 1933 à I955, où se terminera sa brillante carrière.
Sa vie littéraire conduite parallèlement s'épanouira glorieusement, au terme de son rôle de diplomate, dans sa propriété de Brangues, aux confins de la Savoie et du Dauphiné. Ses conceptions, en étroit rapport avec les idées religieuses, l'incitent à préciser le rôle du poète dont le langage doit traduire l'unité fondamentale du monde des choses et de 1'esprit, correspondant à une véritable co-naissance abolissant la contradiction objet-sujet. C'est dire l'indéniable dimension philosophique de son œuvre, qui reste à redécouvrir sous cet aspect.
[modifier] Ses œuvres
- Théâtre
- 1890 : Tête d'or (première version)
- 1892 : La Jeune Fille Violaine (première version)
- 1893 : La Ville (première version)
- 1894 : L'Échange et Tête d'Or (deuxième version)
- 1901 : La Jeune Fille Violaine (deuxième version)
- 1901 : Le Repos du septième jour
- 1911 : L'Otage, drame en trois actes
- 1912 : L'Annonce faite à Marie
- 1917 : L'Ours et la Lune
- 1918 : Le Pain dur, drame en trois actes
- 1919 : Les Choéphores d'Eschyle
- 1920 : Le Père humilié, drame en quatre actes
- 1920 : Les Euménides d'Eschyle
- 1920 : Protée, drame satirique en deux actes (première version)
- 1929 : le Soulier de satin ou Le pire n'est pas toujours sûr, action espagnole en quatre journées
- 1933 : Le Livre de Christophe Colomb, drame lyrique en deux parties
- 1939 : Jeanne d'Arc au bûcher
- 1939 : La Sagesse ou la Parabole du destin
- 1942 : L'Histoire de Tobie et de Sara, moralité en trois actes
- 1949 : Protée, drame satirique en deux actes (deuxième version)
- 1948 : Le Partage de midi, drame (deuxième version)
- Poésie
- 1896 : Connaissance de l'Est
- 1905 : Poèmes de la Sexagésime
- 1907 : Processionnal pour saluer le siècle nouveau
- 1915 : Corona benignitatis anni dei
- 1919 : La Messe là-bas
- 1922 : Poèmes de guerre (1914-1916)]]
- 1925 : Feuilles de saints
- 1942 : Cent phrases pour éventails
- 1945 : Visages radieux
- 1949 : Accompagnements
- Essais
- 1928 : Posirions et propositions, tome I
- 1929 : L'Oiseau noir dans le soleil levant
- 1934 : Posirions et propositions, tome II
- 1935 : Conversations dans le Loir-et-Cher
- 1936 : Figures et paraboles
- 1940 : Contacts et circonstances
- 1942 : Seigneur, apprenez-nous à prier
- 1946 : L'Œoeil écoute
- 1949 : Emmaüs
- 1950 : Une voix sur Israël
- 1951 : L'Évangile d'Isaïe
- 1952 : Paul Claudel interroge l'Apocalypse
- 1954 : Paul Claudel interroge le Cantique des Cantiques
- 1956 : Conversation sur Jean Racine
- 1957 : Sous le signe du dragon
- 1958 : Qui ne souffre pas... Réflexions sur le problème social
- 1958 : Présence et prophétie
- 1959 : La Rose et le rosaire
- 1959 : Trois figures saintes pour le temps actuel
- Le Poète et la Bible, volume 1, 1910-1946, et volume 2, 1945-1955 - éd. Gallimard - 1947 pages
- Mémoires, journal
- 1954 : Mémoires improvisés. Quarante et un entretiens avec Jean Amrouche
- 1968 : Journal. Tome I : 1904-1932
- 1969 : Journal. Tome II : 1933-1955
- Correspondance
- 1949 : Correspondance de Paul Claudel et André Gide (1899-1926)
- 1951 : Correspondance de Paul Claudel et André Suarès (1904-1938)
- 1952 : Correspondance de Paul Claudel avec Gabriel Frizeau et Francis Jammes (1897-1938), accompagnée de lettres de Jacques Rivière
- 1961 : Correspondance Paul Claudel et Darius Milhaud (1912-1953)
- 1964 : Correspondance de Paul Claudel et Lugné-Poe (1910-1928). Claudel homme de théâtre
- 1966 : Correspondances avec Copeau, Dullin, Jouvet. Claudel homme de théâtre
- 1974 : Correspondance de Jean-Louis Barrault et Paul Claudel
- 1984 : Correspondance de Paul Claudel et Jacques Rivière (1907-1924)
- 1990 : Lettres de Paul Claudel à Élisabeth Sainte-Marie Perrin et à Audrey Parr
- 1995 : Correspondance diplomatique. Tokyo (1921-1927)
- 1995 : Correspondance de Paul Claudel et Gaston Gallimard (1911-1954)
- 2005 : Correspondance de Paul Claudel avec les ecclésiastiques de son temps. Volume I, Le sacrement du monde et l'intention de gloire (éditée par Dominique Millet-Gérard). Paris : Champion, coll. « Bibliothèque des correspondances, mémoires et journaux » n° 19, 2005. 655 p., 23 cm. ISBN 2-7453-1214-6.
- 2005 : Une amitié perdue et retrouvée : correspondance de Paul Claudel et Romain Rolland (édition établie, annotée et présentée par Gérard Antoine et Bernard Duchatelet). Paris : Gallimard, coll. « Les cahiers de la NRF », 2005. 479 pp., 21 cm. ISBN 2-07-077557-7.
[modifier] Décoration
[modifier] Citations
- « La tolérance, il y a des maisons pour cela » dit-il un jour à Jules Renard, mais cette phrase est aussi attribuée à Georges Clemenceau.
- « L'Écriture n'est pas la propriété des spécialistes, c'est un jardin public où tous les chrétiens ont le droit de se promener »
- « ... pourquoi est-ce que j'ai fait tout cela, que Dieu m'a commandé, tout cela que personne ne lit, à quoi personne ne s'intéresse, encore moins les chrétiens et les prêtres que les autres ? »
- Sur un livre de Claudel : « Cette chose me fait prier. »
- « Si l'ordre est le plaisir de la raison, le désordre est le délice de l'imagination. »
[modifier] Anecdote
- En 1942, Paul Claudel protestera auprès de l'archevêque de Paris contre la solennité des obsèques d'Alfred Baudrillart, données à Notre-Dame à « l'émule de Cauchon ».
[modifier] Bibliographie
- Camille et Paul : La passion Claudel, Dominique Bona, Grasset, 2006 (ISBN 2246706610)
[modifier] Liens externes
- Site dédié
- Site d'un établissement scolaire parisien qui porte le nom de Paul Claudel
- Émissions de Radio France
- Claudel, Rolland : « Une amitié perdue et retrouvée » Regards croisés sur l’amitié épistolaire de deux auteurs majeurs de la littérature française du XXe siècle : Paul Claudel et Romain Rolland. Une émission de Canal Académie.
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