Noël Forgeard
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Vous avez de Noël Forgeard (né le 8 décembre 1946) était de juin 2005 à juillet 2006, avec Thomas Enders, l'un des deux co-président exécutifs d'EADS.
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[modifier] Biographie
Il est diplômé de l’École polytechnique.
Il fut d'abord ingénieur en chef au Ministère de l’Industrie, puis conseiller technique pour l'aviation civile au Ministère des Transports et conseiller technique pour l’armement au Ministère de la Défense. En 1981, il entre chez Usinor où il fut Directeur général adjoint de filiales.
De 1986 à 1987, il est conseiller pour les affaires industrielles auprès du Premier ministre Jacques Chirac.
Embauché ensuite chez Matra, il en devient en 1989 le Président des activités Espace et Défense. À partir de 1992, il occupe le poste de Directeur général du groupe Lagardère, puis de Président exécutif de Matra Hautes Technologies.
En 1998 il devient Directeur général du consortium Airbus, puis le premier PDG de la société intégrée Airbus en juillet 2001.
En 2005, il est nommé co-président d'EADS au départ de Philippe Camus. Il a touché une rémunération brute de 2,33 millions d'euros en 2005, comprenant un salaire fixe annuel de 1,13 million d'euros et un bonus de 1,2 million.
En juillet 2006, il été licencié de son poste de coprésident d’EADS. L'Airbus A380 subit un retard de commercialisation et Noël Forgeard a vendu ses stock options avant la forte baisse du titre. L'indemnité représente deux ans de salaire et une prime de non-concurrence, indemnisée à raison de 50% de son salaire, soit une somme évaluée à 6 millions d’euros.
[modifier] Airbus et EADS
[modifier] Les rivalités internes
Noël Forgeard fut le président d'Airbus, la première filiale de EADS et première source de profit (plus de 90 %) du groupe. Noël Forgeard n'a jamais vraiment accepté que Philippe Camus, son vieil adversaire au service de Jean-Luc Lagardère, devienne le coprésident d'EADS et donc son supérieur hiérarchique à cette époque.
[modifier] Le couple Forgeard-Delmas
Candidat au poste de Philippe Camus à la coprésidence d'EADS, Noël Forgeard avait délégué à Philippe Delmas le soin de faire sa campagne auprès des personnalités politiques, de l'Etat-major de Lagardère, principal actionnaire d'EADS et de la presse. A la tête d'Airbus, première filiale d'EADS, Noël Forgeard formait avec Philippe Delmas un couple exécutif très efficace.
[modifier] Son licenciement d’EADS
La "sanction" (avec parachute doré) est tombée avant même qu’une enquête en cours prouve qu’il s’est rendu coupable d’un délit d’initié en levant ses options sur actions. Pour l’heure il est présumé innocent. Et s’il est responsable des retards de livraison des avions A 380, pourquoi son alter ego à la tête d’EADS, l’Allemand Thomas Enders, reste-t-il en place ?
Le 20 juin 2006, l'Association des petits porteurs actifs d'EADS a déposé plainte pour «délit d'initié» et «diffusion de fausses informations». Réalisées peu avant la chute de son cours, ses plue-values sur les actions EADS se montent à plus de 3 millions d'euros.
[modifier] Affaire Clearstream 2
Dans l'affaire Clearstream 2 survenu en 2004 en marge de l'affaire des frégates de Taiwan, le bureau de Noël Forgard à EADS a fait l'objet d'une perquisition le 3 avril 2006 ainsi que celui de Jean-Louis Gergorin, membre du Comité exécutif d'EADS. Sa culpabilité dans cette affaire a été écartée.
[modifier] Décorations et distinctions
Noël Forgeard est officier de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre du Mérite, ainsi que Knight Commander of the Order of the British Empire.
Il a reçu en 2006 le prix Iznogoud récompensant « une personnalité qui a tenté de devenir calife à la place du calife, s’est vantée et a lamentablement échoué dans son entreprise ».
