Mornant

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Mornant
Pays	France
Région	Rhône-Alpes
Département	Rhône
Arrondissement	Arrondissement de Lyon
Canton	Canton de Mornant
Code INSEE	69141
Code postal	69440
Maire Mandat en cours	Guy Palluy 2001 - 2008
Intercommunalité
Latitude	45° 37' 11" Nord
Longitude	04° 40' 23" Est
Altitude	287 m (mini) – 471 m (maxi)
Superficie	1 576 ha = 15,76 km²
Population sans doubles comptes	4 672 hab. (1999)
Densité	296 hab./km²

Mornant est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.

[modifier] Géographie

Mornant est une commune dont la population avoisine 5000 habitants, située dans le département du Rhône à 24 kilomètres au Sud-Ouest de Lyon. Sa superficie est de 1576 hectares. Au pied de la bordure Est du massif central, Mornant s’est développée sur un plateau d’une altitude moyenne de 370 m., dominant la vallée du Rhône.

[modifier] Le relief

Située au Sud des Monts du Lyonnais, sur les contreforts orientaux du Massif Central, la commune se caractérise par un relief complexe d’une altitude moyenne de 370 m, marqué par de nombreuses ruptures créées par le réseau hydrographique. Le Mornantet constitue la plus forte coupure dans le territoire selon une ligne Nord-Ouest/ Sud-Est : - au Nord-Est, le plateau descend modérément en direction du Jonan, - au Sud-Ouest, le plateau est encore redécoupé par les deux sillons profonds de La Condamine et du Fondagny.

[modifier] Géologie et pédologie

Le plateau sur lequel Mornant s’est implantée, est un ensemble constitué de terrains cristallins homogènes essentiellement composés de gneiss. Cependant, de vastes ellipses granitiques plus dures peuvent apparaître : ce sont elles qui déterminent alors partiellement les formes en relief, les ondulations à grand rayon de courbure dégagées par l’érosion linéaire. Ce vaste « décapage » largement préparé par la tectonique (multiples failles « hachant » le plissement hercynien au pied des Monts du Lyonnais) a donné naissance à un véritable glacis, glacis d’érosion surtout à l’Ouest d’une ligne Vernay-Grande Pavière, glacis d’accumulation à l’Est de cette ligne avec un colmatage progressif des fonds de vallons (landes de Montagny, Chassagny, Taluyers) donnant naissance à une vaste plaine alluviale et humide. Les colluvions ennoient çà et là des chicots rocheux, ceci est particulièrement sensible dans la topographie (apparence « calme » du tracé des courbes de niveaux).

[modifier] Hydrographie

Mornant est drainée par les ruisseaux du Fondagny, du Corsenat et de la Condamine, ainsi que par les rivières du Mornantet et son affluent le Jonan

[modifier] Histoire

Comme en témoignent certains vestiges, la région de Mornant devait être habitée dès l’époque gauloise et même, peut être, avant puisqu’il faut signaler un ensemble mégalithique situé au milieu d’un champ au hameau de Luet (l’ensemble pourrait remonter à – 3000, mais certains spécialistes doutent du fait qu’il s’agisse d’un dolmen). Les Romains, pendant le règne d’Hadrien (début du IIe siècle après J.C.), construisirent un aqueduc qui, venant du Pilat amenait l’eau jusqu’à Lyon. L’aqueduc du Gier traverse la commune de Mornant du Sud au Nord sur une longueur de 6,4 kilomètres. Presque entièrement souterrain, il ressortait à l’air libre pour franchir cinq vallées par des ponts. Aujourd’hui, on peut encore voir les vestiges de 3 de ces ponts : - Le pont sur le Mornantet qui est le vestige le plus important et qui a fait l’objet d’une mise en valeur (c’est aussi le seul qui soit protégé au titre des Monuments Historiques). - Le pont de Corsenat - Le pont de la Condamine. Après les invasions barbares, les Burgondes occupèrent la région. Une abbaye fut construite à Monteclare. Elle fut détruite vers 855, lors des guerres qui opposèrent les héritiers de Charlemagne. Si l’on en croit un document daté du Xe siècle environ, le bourg de Mornant était défendu à cette époque par une enceinte fortifiée qui aurait été construite avec les pierres de l’abbaye. La forme urbaine du centre bourg, la disposition des maisons autour de l’église en indique le tracé. Le rempart était bordé de fossés dont le souvenir s’est maintenu dans les noms de la rue des Petits-Terreaux et de la rue des Fossés. Le château qui joignait l’église au Nord-Ouest a été démoli vers 1910. Des vestiges de la fortification sont encore visibles : - La tour du Vingtain qui est un donjon carré. Elle présente un bel appareillage de pierre renforcé par des chaînes d’angle. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. - Un pan de rempart, construit en moellons, renforcé par une chaîne d’angle harpée, à l’angle de la rue des Fossés et de la rue Carémi. À l’intérieur du centre bourg ancien, il faut noter la présence de nombreuses maisons qui sont encore le témoignage des siècles passés. On peut ainsi trouver des maisons remontant au XVe siècle. Une nouvelle église de style ogival fut construite au XVe siècle. Elle connut de nombreuses modifications au cours des siècles jusqu’au XIXe siècle (le clocher, par exemple, fut reconstruit au XVIIIe siècle). Le maître autel, ainsi que les retables situés dans les chapelles latérales lui ont valu d’être inscrite à l’inventaire des monuments historiques. Au milieu du XIXe siècle, Mornant connut une sorte d’apogée. Elle comptait alors près de 2500 habitants. L’industrie locale occupait la moitié de la population dans la fabrication de chapeaux de feutre, le tissage du velours par les canuts, la broderie à l’aiguille. L’agriculture était en pleine prospérité et faisait vivre l’autre moitié de la population : la vigne, à elle seule occupait plus de 400 hectares… La Mairie fut alors construite (1860-1861) en limite de la partie ancienne du centre bourg. En 1880, l’invasion du phylloxéra détruisit la majeure partie du vignoble et, à la fin du XIXe siècle, l’industrie locale disparut sous les coups de boutoirs de la grande industrie. La grande guerre fit une saignée à blanc dans la jeunesse de Mornant. En 1920, Mornant ne comptait plus que 1614 habitants… Depuis la fin de la dernière guerre, la commune connaît un nouvel essor.