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Moldavie (principauté) - Wikipédia

Moldavie (principauté)

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Moldavie
Région historique
vers 1359-1859
Armes de Moldavie Carte de Moldavie
{{{légende}}}
Subdivisions actuelles
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Villes
{{{villes}}}
Chronologie
Fondation par Bogdan Ier le Fondateur (Bogdan Întemeietorul)
1512 : Vassale de la Sublime Porte
1600 : Union avec la Principauté de Transylvanie et la Valachie
1710 : Nomination de princes phanariotes
1775 : Annexion autrichienne de la Bucovine
1812 : Annexion russe de la Bessarabie
fusion avec la Valachie pour former la Roumanie
Souverains
Alexandre Ier le Bon (Alexandru cel Bun)
Étienne III le Grand (Ştefan cel Mare)
Pierre Rareş (Petru)
Michel Ier le Brave (Mihai Viteazul)
Démètre Cantemir (Dimitrie Cantemir)
Alexandre Jean Cuza (Alexandru Ioan)
Populations
Moldaves
Magyars
Sicules
Ruthènes
Lipovènes
Bulgares
Juifs
Rroms

La Moldavie (en roumain : Moldova) était l'une des trois principautés médiévales à l'origine de la Roumanie actuelle et de la République de Moldavie.

Au Moyen-Âge, son territoire comprenait l'actuelle Moldavie.

Sommaire

[modifier] Histoire

La plaine moldave a été habitée depuis l'antiquité par les Daces, et on a pu croire que son nom dérivait des mots daces molta (beaucoup) et dava (cité).

L’ hypothèse la plus probable est que le nom vient du nom de la rivière Moldova qui la traverse : c'est le voïvode Dragoş, arrivant du Maramureş, qui l'aurait nommée ainsi.

On a utilisé aussi celui de Bogdania, d'après le nom du voïvode Bogdan, et même Valahia (Valachie), par analogie ou confusion avec la Muntenia (Munténie). La Munténie elle-même a été appelée grande Valachie, et la Moldavie petite Valachie.

A partir du XVe siècle, la Moldavie est divisée en Ţara de Sus (le Pays du Haut), la future Bucovine, et Ţara de Jos (le Pays du Bas), auquel s'ajoute la Bessarabie.

Les capitales du pays ont été successivement Baia et Siret au XIVe siècle, Suceava et Iassy au XVIe siècle.

[modifier] Histoire ancienne

Les origines latines de la Moldavie correspondent à l'occupation des Romains de la Dacie (actuellement Roumanie, Bulgarie et Serbie), de 105 ap JC à 270 ap JC, quand s'est formée une culture nouvelle à partir de l'assimilation par les colons romains des populations locales. Après le retrait des Romains de la région en 271 ap JC, beaucoup de peuples migrateurs ont traversé le territoire : les Huns, les Ostrogoths et les Slaves. De même ont stationné temporairement dans la zone les Bulgares, les Magyars, les Petchenègues et la Horde d'Or (Mongols).

[modifier] La formation du voïvodat

La voie suivie par les formations politiques moldaves de l'est des Carpates lors de leurs efforts d'unification est très similaire à celle de la Valachie voisine, dont l'exemple et l'influence ne doivent pas être sous-estimés dans l'étude du déroulement des évènements en Moldavie.

Au XIIIe siècle, la Hongrie a étendu son influence dans cette zone et a édifié quelques fortifications en Moldavie, à proximité de la rivière Siret.

En 1247, l'année même du Diplôme des Chevaliers de Saint-Jean qui décrit les réalités socio-économiques et socialo-politiques entre Carpates et Danube, est attestée l'existence à l'est des Carpates d'un voïvode Olaha, qui apporte des cadeaux au khan de la Horde d'Or. C'est peut-être la preuve d'une formation politique d'un voïvodat sous domination tartare.

En 1277, quand a lieu la lutte pour l'autonomie des voïvodes Litovoi et Barbat, on signale le conflit entre les Moldaves du nord de la Moldavie et les Ruthènes voisins.

Comme en Valachie, en Moldavie, le relachement de la domination de la Horde d'Or crée des conditions plus favorables à un processus d'unification. Dans les mêmes régions septentrionales, est évoqué un pays des Valaques (Wlachenlant) conduit par un voïvode (König) dans les premières années du XIVe siècle.

La route commerciale le long du Siret, qui reliait le nord de l'Europe aux bouches du Danube, a joué un rôle important dans le développement économique et politique de ces territoires. Les villes moldaves se développent, dont Baia (civitas Moldaviae), mentionnée en 1300. Pour contrôler la route commerciale et dominer les territoires moldaves, le roi de Hongrie, Louis d'Anjou, organise en 1343-1345, une expédition à laquelle participe le voïvode du Maramureş Dragoş. Dans les territoires occidentaux, on organise une marche, dont le gouvernement est confié à Dragoş, sous la domination du roi hongrois. Mais les Moldaves sont mécontents de la suzeraineté du roi hongrois. Sous la conduite du voïvode Bogdan Ier le Fondateur (Bogdan Întemeietorul), leur mécontentement est encouragé par la résistance armée des habitants du Maramureş contre l'offensive de la royauté hongroise visant à anéantir l'autonomie de cette région. Après plusieurs années de résistance, en 1359, Bogdan passe avec ses gens en Moldavie, et est reconnu par les Moldaves comme prince à la place des descendants de Dragoş une fois chassés. D'abord appelée Bogdania, la principauté qui s'étend des montagnes des Carpates au fleuve Dniestr, s'inscrit sur la carte de l'Europe sous la forme d'un pays souverain indépendant, à côté de ses voisins, les principautés de Transylvanie et de Valachie.

Les féodaux magyars et la royauté hongroise ne renoncent pas de bon gré à leur domination sur le pays moldave à l'est des Carpates, et ce qui se passe en 1330 en Valachie se répète en 1364-1365 en Moldavie. Le roi de Hongrie, Louis Ier le Grand, organise une expédition pour soumettre la Moldavie et remplacer Bogdan, mais il n'y réussit pas, l'état moldave étant consolidé économiquement, mieux organisé politiquement et militairement, de plus en plus développé démographiquement.

[modifier] Histoire médiévale

La Moldavie, dans son étendue la plus vaste (XVe siècle), était comprise entre : les Carpates, le Dniestr, la mer Noire, le Danube, le Siret , et le Milcov. Au temps de Bogdan Ier le Fondateur (Bogdan Întemeietorul), la Moldavie ne dépasse pas le territoire situé entre les rivières Moldova et Siret. Ses successeurs l’étendent vers le sud et vers l’est, en prenant Cetatea Albă aux Tatars, si bien Roman que peut se prétendre « souverain de la montagne jusqu’à la mer ».

Alexandre Ier le Bon (Alexandru cel Bun) contrôle le pays entier , à l’exception du sud de la Bessarabie, à partir du Danube à Chilia, et la partie du côté de Trotuş, que Étienne III le Grand (Ştefan cel Mare) prend à la Munténie.

Sous Ştefan cel Mare, la Moldavie atteint sa puissance et son étendue maximales. Ce prince célèbre lutte avec une armée de boyards et de montagnards contre les envahisseurs Ottomans, contre les Polonais et contre les Tatars. Ştefan mène ses troupes à la victoire dans 36 grandes batailles, en ne laissant que deux indécises (Ştefan reste sur le trône tandis que ses adversaires quittent le terrain avec de lourdes pertes). A la fin de son règne, l’indépendance de la Moldavie est assurée et l’or moldave ne prend plus le chemin d’Istanbul comme tribut.

[modifier] La domination des Ottomans

Sous le règne des princes suivants, faibles, qui confient la conduite du pays aux boyards sans prélever d’impôts, la Moldavie décline et s’appauvrit. Alors, la Moldavie subit l’influence de la puissance ottomane en 1512, en devenant un état tributaire de l’Empire ottoman pour les 300 années suivantes.

[modifier] la vassalité envers la Porte

A la différence des pays balkaniques et de la Hongrie centrale, transformés en pachaliks, les pays moldave et valaques bénéficièrent d'une autonomie interne avec certaines restrictions. Ce fait est dû à la fois à certains intérêts de la Sublime Porte et aux Moldaves et Valaques. Les intérêts économiques des Turcs étaient satisfaits pour une bonne part par la reconnaissance de l'autonomie, qui leur assurait le tribut, le pechkèche et les redevances en nature, auxquels s'ajoutait le monopole commercial.

Les Turcs s'obligeaient à respecter les frontières des principautés et l'élection des souverains par le pays, le sultan ne se réservant que le droit de confirmation ; ils garantissaient en outre et leur non-intervention dans les affaires intérieures du pays, qui gardaient leurs anciennes lois et coutumes, et leur protection envers d'éventuels agresseurs. En échange, les principautés reconnaissaient la suzeraineté de la Porte, s'engageaient à respecter les obligations matérielles et militaires (comme de prêter main-forte aux Turcs), et ne pouvaient conclure de traités signés par la Porte. Dans les problèmes politiques l'ingérence de la Porte se faisait sentir surtout lorsqu'il s'agissait de nommer ou changer les princes. Le conseil princier, devenu divan, d'après l'exemple de la cour du sultan, était controlé par les Turcs par l'intermédiaires de dignitaires qui leur étaient acquis. La capitale de la Moldavie est transférée à Iassy, ville plus facile à surveiller. Afin que le pays ne constitue plus une menace, son armée fut subordonnée en quelque sorte à la Porte, et en même temps les fortifications furent détruites. Avec ces restrictions, la Moldavie continua pourtant à se gouverner de façon autonome.


Le tribut de 2.000 ducats d'or fixé en 1456 s'élève en 1541 à 12.000 ducats. Le montants des prestations envers l'état ottoman continue à croître. A la fin du XVIe siècle, le prix qu'un prétendant au trône de prince de Moldavie doit payer au sultan dépasse 5 fois le tribut annuel. Ces dépenses sont énormes et le futur prince doit souvent être aidé par les créanciers turcs auxquels il doit ensuite verser les intérêts. Une autre charge pesante, devenue presque offcielle, est l'habitude d'offrir des cadeaux au sultan et surtout aux dignitaires de la cour ottomane afin de les remercier de leurs services ou de les acheter. C'est le fameux bakchich (du turc bahsis, pourboire). Sans ces cadeaux que les princes moldaves doivent remettre au représentants du sultan, rien ne peut être décidé. En 1551, le prince de Moldavie arrive à Constantinople accompagné de 100 chevaux destinés à être offerts en cadeau. Au XVIIe siècle, afin de se voir confirmer ses droits, le prince doit payer un tribut lors des deux fêtes principales de l'islam. En ce qui concerne les produits alimentaires, la dépendance économique du pays envers les Turcs augmente. En 1565-1566, la livraison annuelle obligatoire de blé de la Moldavie représente 2.225 tonnes.

[modifier] les princes

L'augmentation de la dépendance politique de la Moldavie se manifeste dans la pratique de la confirmation du prince sur le trône du pays. Ceci prend souvent l'aspect d'une vente aux enchères. Si Pierre IV Rareş paie 150.000 ducats d'or, Aaron Tiranul dépense presque un million de ducats. Plus tard, les Ottomans imposent la confirmation du prince tous les trois ans et l'activité du divan est surveillée par le représentant du sultan appelé divan efendi. Le pouvoir princier est instable puisque, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, presque 50 princes se succèdent sur le trône de Moldavie, certains y accédant deux ou trois fois.

Les princes se succèdent sur le trône de Moldavie :

  • Bogdan III l'Aveugle (Bogdan Chiorul) en 1504, qui combat le prince de Valachie Radu IV cel Mare de Valachie en 1507, s'oppose à la Pologne en 1508, et meurt en 1517.
  • Pierre IV Rareş en 1517, qui cherche à rétablir de bonnes relations avec la Pologne. Il lance des expéditions dans le pays des Sicules, et tente de s'emparer de Brasov en 1529. Il s'empare de la Pocutie en 1530, déclenchant la riposte des armées polonaises en 1531, et une contre-riposte victorieuse en 1532. Il prend parti dans la querelle entre Ludovico Gritti, envoyé du sultan en Hongrie, pour régler le conflit pour la possession du trône de Hongrie entre Ferdinand de Habsbourg et Jean Ier Zapolya. Lundovico Gritti tente alors une prise de pouvoir en Transylvanie, et provoque un soulèvement général. Petru Rares soutient Istvan Maylad, futur voïvode de Transylvanie, qui s'est assuré de l'appui de Ferdinand de Habsbourg, à la tête d'une armée de Sicules et de Saxons contre Ludovico Gritti, qui est tué. Il est finalement vaincu par une coalition de Polonais, de Turcs et de Tatars, et doit se réfugier à Ciceu, dans sa forteresse de Transylvanie, après l'incendie de la capitale Iasi.
  • Étienne V la Sauterelle en 1538, qui est complètement sous contrôle des Ottomans, assassiné par les nobles moldaves qui conspirent contre le souverain en 1540.
  • Alexandre III Cornea en 1540, assassiné à son tour en 1541.
  • Pierre IV Rareş en 1541, rappelé par les Turcs sur le trône, et qui meurt en 1546.
  • Ilias II Rareş en 1546, qui se convertit à l'islam en 1551
  • Étienne VI Rareş en 1551, qui est éliminé en 1552 avec l'appui des nobles et de la Pologne
  • Alexandre IV Lǎpusneanu qui s'installe en 1552 à Suceava, prête serment de vassalité au roi de Pologne, et est détrôné en 1561, et s'enfuit en Turquie avec le trésor princier.
  • Ioan Jacob Heraclide de Moldavie en 1561, qui se fait chasser du trône par les nobles moldaves en 1563 et par l'hetman Ştefan Tomşa
  • Étienne VII de Moldavie en 1563, qui doit fuir à Lwow après cinq mois de règne, Alexandre IV Lăpusneanu ayant été confirmé par les Ottomans comme prince à sa place.
  • Alexandre IV Lǎpusneanu qui se ré-installe en 1563 avec l'aide des Tatars qui pillent le pays. Il abandonne sa capitale Suceava pour la transférer à Iasi en 1565, et envahit la Pocutie pendant que les Tatars ravagent la Podolie. Il meurt en 1568.
  • Bogdan IV de Moldavie, après la régence de sa mère Ruxandra en 1571, déposé en 1572 par les Ottomans.
  • Jean IV le Cruel en 1572, qui améliore la condition des paysans, déposé par les Ottomans en 1574.
  • Pierre V le Boiteux en 1574 qui améliore les relations commerciales avce la Pologne, et expulse les Juifs, déposé en 1579
  • Jean III le Saxon en 1579, déposé en 1583, qui s'enfuit en Pologne avec son trésor.
  • Pierre V le Boiteux, remis sur le trône en 1583. Il doit faire face aux incursions de Cosaques, et tente de rapprocher l'Eglise orthodoxe moldave de l'Eglise catholique romaine.
  • Etienne de Moldavie son fils, associé au trône en 1584 sous sa régence. Lui et son père doivent s'exiler en Autriche, suite à un différend avec les Turcs sur le montant du tribut à payer, en 1591.
  • Aaron le Tyran en 1591, déposé en 1592.
  • Pierre VI le Cosaque qui s'empare de Jassi en 1592, et est exécuté par les Turcs.
  • Aaron le Tyran ré-installé en 1592, déposé en 1595 par Sigismond Bathóry.
  • Étienne VIII Răzvan en 1595, détrôné par les Polonais en 1595.
  • Jérémie Movila en 1595, qui gouverne sous la protection des Polonais. Il est chassé par le voïvode de Valachie et de Transylvanie Michel Ier le Brave (Mihai Viteazul) en 1600, qui réalise pour la première fois l'union des trois voïvodats.
  • Marc Cercel (Marcu Cercel) , neveu de Mihai Viteazul, est installé comme régent en 1600, déposé par les Polonais en 1600.
  • Jérémie Movila en 1600, après l'assassinat de Mihai Viteazul par les Autrichiens, qui abdique en 1606.
  • plusieurs membres de la famille Movila se succèdent alors sur le trône de Moldavie :
    • Constantin Movilă (Constantin)
    • Simion Ier Movilă
    • Michel Movilă (Mihail)
    • Moïse Movilă (Musa)
    • Gabriel Movilă (Gavril)
    • Basile le Loup (Vasile Lupu) en 1634, qui installe comme conseillers ses propres parents. Son règne est marqué par une intense activité culturelle, en partie sous l'influence de Pierre Movilă, métropolite de Kiev, avec l'appui duquel il introduit l'imprimerie en Moldavie. Il est chassé en 1653 du trône.
    • Georges Étienne (Gheorghe Ştefan) en 1653, signe un traité de protectorat de la Moldavie par la Moscovie.
  • après ce règne, l'instabilité politique est marquée par de fréquents changements de princes sur le trône de la Moldavie, certains ne gardant le pouvoir que pendant quelques jours.

[modifier] La guerre polono-turque

En 1669, les Turcs décident de s'attaquer à la Pologne affaiblie par une longue guerre contre la Russie. Kamenets-Podolski et Lwow sont assiégées en 1672, et le prince Étienne XI Petreczeicus (Ştefan Petriceicu) se réfugie en Pologne. Jean III Sobieski écrase les Turcs à Khotin en 1673, mais ne peut reprendre Kamenets-Podolski. Jean Sobielski est élu roi de Pologne en 1674 et met en échec les Turcs à Zurawno. La France favorise la conclusion du traité de Zurawno (1676), qui restitue à la Pologne Kamenets-Podolski et les deux tiers de l'Ukraine.

  • Georges Duca participe au siège de Vienne de juillet à septembre 1683 au côté des Turcs. A son retour, il est fait prisonnier par des partisans de Étienne Petriceicu, et meurt à Varsovie.
  • Étienne XI Petreczeicus (Ştefan Petriceicu) usurpe le trône en 1683, avec l'appui de Ştefan Konicky et ses Cosaques, passe le Dniestr et se jette sur la Bessabarabie, et se font arrêter par les Tatars de retour du siège de Vienne. Ils se réfugient en Pologne.
  • Dumitrache Cantacuzène (Dumitraṣcu Cantacuzino) est nommé en 1685 à la place de Gheorghe Duca, et règne jusqu'en 1685.
  • Constantin Cantemir arrête en 1691 devant Iasi les troupes polonaises de Jean Sobielski, qui a des prétentions sur la Moldavie, en opposition avec les Autrichiens, qui soutiennent la vassalité se la Moldavie envers la Hongrie.

Les Turcs vont s'attaquer aux possessions des Habsbourg dès 1681. A partir de 1683, la frontière austro-turque pivote autour de l'axe fixe constitué par les confins militaires de Croatie et se porte successivement en 1699 sur la ligne de la Save, de la Tisza et du Mureş. En arrière de la nouvelle frontière, l'implantation de colons d'origine germanique et de religion catholique jalonne la progression autrichienne en direction du sud-est européen à partir de 1718.

[modifier] Les princes phanariotes

L'orientation toujours plus évidente des pays roumains de l'est et du sud des Carpates vers la Russie dans l'espoir de se libérer de la domination turque, la tendance des Habsbourg à s'étendre sur la Moldavie, la méfiance des Turcs vis-à-vis du régime des boyards, tout cela explique le remplacement des princes autochtones par les Grecs du quartier constantinopolitain du Phanar de 1711 à 1821. L'inauguration du régime phanariote se fait par le remplacement de Dimitrie Cantemir (Dimitrie Cantemir) par Nicolas Mavrocordat (Nicolas Mavrocordato) du 6 novembre 1709 au 23 novembre 1710. Les princes phanariotes étaient considérés comme de simples gouverneurs de provinces et on leur confiait une double mission : celle de maintenir le pays sous la domination ottomane, et celle de l'intégrer le plus possible dans le système économique turc, afin d'assurer l'approvisionnement de la Porte et des armées de janissaires en tout ce dont on y avait besoin.

  • Dimitrie Cantemir (Dimitrie Cantemir) est replacé à la tête de la Moldavie par les Turcs le 23 novembre 1710.

Les Turcs déclarent la guerre à la Russie le 25 février 1711, poussés par les Français et les Tatars. Dimitrie Cantemir propose son aide aux Russes, contre la reconnaissance de l'indépendance de la Moldavie. Les Turcs sont vainqueurs des Russes à Stanilesti, sur le Prut, et le traité de Falciu (1711), confirmé par le traité de Constantinople (1712) et le traité de Andrinople (1713), exige la restitution de Azov aux Ottomans, et interdit à la Russie de se mêler des affaires de la Pologne. Dimitrie Cantemir est destitué et se réfugie à Moscou.

  • Nicolas Mavrocordat (Nicolas Mavrocordato) le remplace sur le trône de Moldavie en 1711, et inaugure le règne des Phanariotes.
  • Constantin Mavrocordat (Constantin Mavrocordato) succède à son père en 1730. Il réforme la fiscalité. Il souhaite s'attaquer aux privilégiés, et tente de réduire les avantages qu'ils ont acquis au cours de l'histoire en définisannt un nouveau statut de la noblesse en fonction de l'ancienneté de la famille et de la fonction publique détenue. La réforme de la fiscalité entraine la réforme de la vie sociale, et, à terme, l'abolition du servage, qui est décrété le 17 avril 1749. La réaction des nobles est très forte, et il est muté en Valachie en février 1756.
  • Constantin Racovita (Constantin Racoviṭa) est nommé en 1756, avec l'appui de la diplomatie française.

[modifier] Les annexions autrichiennes et russes

La volonté de la Russie de posséder le littoral de la mer Noire provoque une nouvelle guerre avec les Turcs en 1768. La Moldavie est occupée par les Russes et la guerre se porte au sud du Danube. Les victoires dans les Balkans et en Crimée obligent la Turquie à demander la paix. Le traité de Kutchuk-Kaïnardji (1774) accorde, entre autres, le droit de donner à des sujets ottomans une patente de naturalisation, ces derniers échappant alors aux lois et aux impôts ottomans. La Russie va user et abuser de ce droit, en enlevant à l'Empire ottoman des milliers de sujets cahque année. L'influence de la Russie se renforce, et les Moldaves, comme d'autres peuples d'Europe, voient en elle leur unique salut.

Pour le prix de son aide diplomatique dans la guerre russo-turque, le traité austro-turc du 4 mai 1775 donne une partie de la Moldavie du nord, la Bucovine, à l'Autriche. Le gouvernement ottoman ne tient pas compte des protestations du prince Grégoire III Ghica (Grigorie Ghica). A la fin de l'année 1781, les autorités autrichiennes décident de transférer le siège du diocèse de Radautz à Czernowitz Les autorités autrichiennes prennent des mesures pour mélanger les populations roumaines, ruthènes, et allemandes. Le processus d'assimilation et de germanisation est très fort chez les Juifs de Bucovine, et l'Université de Czernowitz, créée en 1875, deviendra un bastion de la culture allemande. Aujourd'hui, la région nord de la Bucovine appartient à l'Ukraine, sous le nom d'oblast de Tchernivtsi, la région sud appartient à la Roumanie sous le nom de judeṭ de Suceava.

Annexions Autrichiennes et Russes

En 1783, en violation du traité de Kutchuk-Kaïnardji (1774), la Russie annexe le khanat de Crimée. le 15 septembre 1587, suite à l'ultimatum des Turcs exigeant son évacuation, la Russie déclare luer déclare la guerre, et la Moldavie est de nouveau le théâtre des opérations militaires. L'Autriche prête la main à la Russie le 9 février 1788. Par le traité de Iaṣi (1792), l’Empire ottoman cède ses territoires du Iedisan aux Russes. En 1792, dans le territoire compris entre Bug et Dniestr, Catherine II décide de procéder à une colonisation systématique, et attire de nombreux colons en leur accordant des conditions avantageuses.

Le 12 août 1806, le sultan décide de destituer Alexandre Moruzi (Alexandru Moruzi) et de le remplacer par Scarlat Callimachi (Scarlat Callimachi), La Russie considère que la destitution de Moruzi, russophile, constitue une infraction au traité russo-turc. Le sultan ré-intègre Moruzi dans ses fonctions, mais le 28 octobre 1806 le tsar ordonne à l'armée russe de franchir le Dniestr, ce qu'elle fait le 10 novembre 1806. L'attitude attentiste de Moruzi conduit le tsar à nommer Constantin Ypsilanti (Constantin Ypsilanti) souverain de Moldavie et de Valachie, qui est destitué peu après. Dès leur entrée en Moldavie, les autorités russes interviennent dans les affaires intérieures. Entre décembre 1806 et juillet 1812, le tsar désigne plusieurs présidents de l'Assemblée des nobles. Le 17 février 1808, le tsar nomme Kouchnikov président des deux assemblées de Moldavie et de Valachie. La paix est signée entre la Turquie et la Russie en 1812. Par le traité de Bucarest (1812), la région à l'est de Moldavie occupée par les troupes russes jusqu'au Prout est annexée à la Russie, sous le nom d'Oblast de Bessarabie, qui est devenue à notre époque la République de Moldavie. Le 12 juillet 1812, le tsar nomme Scarlat Sturza (Scarlat Sturza) gouverneur de l'Oblast de Bessarabie et place un commandant militaire russe à ses côtés. Il meurt le 17 juin 1813, le commandant militaire russe cumule les deux fontions.

Après la défaite des Russes dans la guerre de Crimée (1853-1856), le traité de Paris (1856) stipule que la Moldavie et la Valachie doivent être garanties collectivement par les sept puissances étrangères qui ont signé le traité de rétrocession du sud de la Bessarabie à la Moldavie, soit les régions de Ismail, Bolgrad, et Kahul. En 1859, l’état moldave fusionne alors avec la Valachie, en choisissant le même prince pour les deux principautés, en la personne de Alexandre Jean Cuza (Alexandru Ioan Cuza). C’est la fondation de la Roumanie moderne. Mais le traité de Berlin (1878), redonne le sud de la Bessarabie à l’Empire russe.


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