Marie de Saxe-Cobourg-Gotha

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Maison de Saxe-Cobourg-Gotha Marie d'Édimbourg  Reine consorte de Roumanie 1914–1927
Marie, reine de Roumanie, et son fils le prince Nicolae
Naissance et décès
1875 : née à Eastwell Park le 29 octobre 1938 : morte à Château de Peleş le 18 juillet
Parents
Père : Prince Alfred, duc d'Édimbourg Mère : Grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie
{{{histoire}}}
Conjoint
Époux : Ferdinand Ier, roi de Roumanie
Enfants
1893 : Carol II, roi de Roumanie 1894 : Elisabeta, reine des Hellènes 1900 : Marioara, reine de Yougoslavie 1903 : Prince Nicolae 1909 : Ileana, archiduchesse d'Autriche 1913 : Prince Mircea

S.A.R La princesse Marie d'Édimbourg Princesse de Grande Bretagne et d' Irlande puis princesse Marie de Saxe-Cobourg-Gotha (Marie Alexandra Victoria) (née le 29 octobre 1875 et décédée le 18 juillet 1938) était un membre de la famille royale britannique, devenue reine de Roumanie.

Elle est la fille aînée du prince Alfred de Grande Bretagne et d' Irlande Duc d' Edimbourg puis Duc de Saxe-Cobourg-Gotha et de Son Altesse Impériale la grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie.

[modifier] Naissance

Marie naît le 29 octobre 1875 à Eastwell Park, dans le Kent. Son père, le prince Alfred, duc d'Édimbourg, est le fils de la reine Victoria du Royaume-Uni et du prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Sa mère, Maria, la duchesse d'Édimbourg (née princesse Maria Alexandrovna de Russie), est la fille du tsar Alexandre II de Russie et de la tsarine Maria Alexandrovna (née princesse Marie de Hesse et du Rhin).

[modifier] Baptême

Marie est baptisée le 15 décembre 1875 dans la chapelle privée du Château de Windsor. Ses parrains sont le tsarévitch Aleksandr de Russie (futur tsar Alexandre III) et son oncle le prince Arthur, duc de Connaught et de Strathearn. Ses marraines sont la tsarine Maria Alexandrovna de Russie et Alexandra, la princesse de Galles (née princesse Alexandra de Danemark).

[modifier] Jeunesse

Comme son père est membre de la Royal Navy, Marie passe beaucoup de son temps outremer, en particulier à Malte. Elle est considérée comme un parti intéressant pour un mariage royal avec des princes d'Europe. Son cousin germain, le prince George, prince de Galles (futur roi George V) tombe amoureux d'elle et la demande en mariage. Le père de Marie et le père de George approuvent tout deux ce mariage. Mais la mère de Marie tient en grande mésestime la famille royale britannique, et préfére voir ses filles se marier hors de cette cour.

[modifier] Mariage

En 1893, quelques mois après que son père, le prince Alfred, duc d'Édimbourg, est devenu duc de Saxe-Cobourg et Gotha, Marie épouse le prince Ferdinand, prince héritier de Roumanie. Issu de la maison de Hohenzollern-Sigmaringen, il est le neveu du roi Charles Ier de Roumanie. Cette union, qui produit trois filles et trois garçons, n'est pas très heureuse. Sa correspondance avec sa confidente secrète de toujours, la danseuse américaine Lois Fuller, révèle « le dégoût, qui grandit en répulsion » que Marie éprouve envers son mari (Easterman, 1942, 58). Les deux derniers enfants naissent après la rencontre de Marie avec son amant régulier, Barbu Ştirbey, et les historiens sont d'accord pour dire que le prince Mircea est de lui (il avait des yeux bruns, au contraire de Marie et de Ferdinand) et la paternité d'Ileana est aussi sujette à caution.

[modifier] Enfants

[modifier] Règne

En 1914, le roi Charles Ier meurt et Ferdinand monte sur le trône roumain. Marie devient alors la reine consorte de Roumanie. À cause de la Première Guerre mondiale, ils ne sont pas couronnés avant 1922.

Marie est devenue une patriote roumaine, et son influence sur le pays est grande. A.L. Easterman écrit que le roi Ferdinand était « un homme calme, facile à vivre, et sans caractère ; ce n'était pas lui, mais Marie, qui dirigeait la Roumanie ». Il crédite les sympathies de Marie pour les Alliés comme étant « la plus grande influence pour rapprocher son pays d'eux » dans la guerre. (Easterman, 1942, 28-29)

Le roi Ferdinand et la reine Marie à Belgrade en 1926 pour le baptème de leur petit-fils le prince Petar de Yougolsavie (Debout à droite, Elizabeth, la duchesse d'York)

Pendant la guerre, elle est infirmière volontaire de la Croix-Rouge pour aider les malades et les blessés, et écrit un livre, Mon pays, pour lever des fonds pour la Croix-Rouge, mais ce n'est pas sa seule contribution à l'effort de guerre pour son pays. En 1917, avec ce dernier occupé à moitié par les troupes allemandes, elle, accompagnée d'un groupe de conseillers militaires, établissent un plan selon lequel l'armée roumaine, plutôt que de faire retraite en Russie, choisit un triangle du territoire où continuer la lutte ; et par une série de lettres à Lois Fuller elle met en mouvement les évènements qui apportent un soutien financier américain à ce plan (par un heureux hasard, la jeune femme de l'ambassade américaine à qui Fuller apporta la lettre de Marie, avait été auparavant la nounou de Newton D. Baker, qui servait à cette époque comme secrétaire d'état à la guerre. Fuller et la jeune femme voyagèrent de Paris à Washington et arrangèrent une audience avec Baker qui, avec l'aide du secrétaire d'état au trésor, Carter Glass, mirent au point le tranfert de fonds).

À la fin de la guerre, Marie représente la Roumanie lors de la signature du Traité de Versailles, qui consacre le retour du territoire perdu pendant la guerre.

Le fils de Ferdinand et de Marie, le prince Carol, futur roi Charles II de Roumanie, n'est pas très proche de son père ; lorqu'il devient un adulte, cet antagonisme devient un « conflit ouvert » (Easterman, 1942, 29) ; mais il reste un profonde affection entre Charles et sa mère (Easterman, 1942, 30-31). Ce climat se détériore lorsque Carol s'oppose à la relation qu'a sa mère avec le prince Ştirbey ; il s'envenime quand Marie essaie de guider son fils vers un mariage dynastique plutôt qu'avec celle qui a choisi lui-même. (Easterman, 1942, 31-32) Pendant l'exil de Carol à Paris, Lois Fuller s'était pris d'amitié pour lui est sa maîtresse Magda Lupescu ; ils ne connaissaient pas la relation que Fuller entretenait avec Marie, et si Fuller intervient auprès de Marie d'abord en prenant leur parti, elle ne réussit pas à le séparer de Lupescu. (Easterman, 1942, 58-61). À la fin, lorsque Carol devient roi, et qu'il ne cherche plus le conseil de sa mère, la rupture entre eux est totale. (Easterman, 1942, 31, 86-87)

[modifier] Décès

Après la mort de son mari le 20 juillet 1927, Marie reste en Roumanie, écrit des livres et ses mémoires, Histoire de ma vie. Elle meurt le 18 juillet 1938, et est inhumée à côté de son mari au Monastère de Curtea de Argeş.

[modifier] Croyances religieuses

Marie était tenue en grande estime par les membres de la religion bahá'íe, car elle fut la premier personnage royal à se déclarer de cette religion. Son passé religieux était l'église anglicane, bien qu'on sait qu'elle s'était investie dans la foi orthodoxe de ses sujets roumains. Dans ses dernières années, elle fut approchée par Martha Root, une "enseignante" connue de la foi bahá'íe. Les Bahá'ís reconnurent que la reine Marie était la première monarque à avoir déclaré sa foi en Bahá'u'lláh.

[modifier] Titulature

• Son Altesse Royale la princesse Marie d'Édimbourg (1875–1893)
• Son Altesse Royale la princesse Marie de Saxe-Cobourg-Gotha (1893–1893)
• Son Altesse Royale la princesse héritière de Roumanie (1893–1914)
• Sa Majesté la reine de Roumanie (1914–1927)
• Sa Majesté la reine douairière de Roumanie (1927–1938)

[modifier] Mentions littéraires

• Marie a été mentionnée dans le poème de Dorothy Parker "Commentaire" :

  Oh, life is a glorious cycle of song,

  A medley of extemporanea;

  And love is a thing that can never go wrong,

  And I am Marie of Roumania.

traduction en français :

• Oh, la vie est un cycle glorieux de chants,

  un pot-pourri d'extratemporalité ;

  et l'amour est quelque chose qui ne tourne jamais mal,

  et je suis Marie de Roumanie.

• On parle d'elle dans La reine Marie de Roumanie et la foi Bahá'í, par Della L. Marcus.

• L'auteur de science-fiction Joanna Russ mentionne aussi Marie de Roumanie dans son roman de 1975, L'homme femelle.

[modifier] Références

• Easterman, A.L., le roi Charles, Hitler, et Lupescu, Londres, Victor Gollancz Ltd. (1942)

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