Maïs Bt

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Le maïs Bt a été modifié génétiquement pour lui conférer certaines caractéristiques. Ces maïs sont résistants à certains herbicides et l'incorporation du gène provenant d'une bactérie, le Bacillus thuringiensis, lui permet de produire une toxine (Cry1Ab) qui protège la plante de la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis).

Cependant, son coût et les problématiques liée à son utilisation pourrait annuler l'opportunité d'en planter^[1].

Le monde scientifique et agronomique ainsi que les écologistes et opposants aux OGM s'inquiètent du phénomène de développement de résistance des pyrales a ces toxines^[2] ce qui conduirait à la prolifération de pyrales résistantes à la toxine et rendrait inefficace la méthode classique de traitement anti-pyrale via la bactérie Bacillus thuringiensis. En effet le traitement via cette bactérie en pulvérisation est une méthode qui a depuis longtemps démontré son efficacité et qui est autorisé en agriculture biologique, si les pyrales en raison de la dose massive (la toxine est produite dans la plante transgénique dans des quantités sans commune mesure avec ce qui est produit par le traitement classique) de la toxine deviennent résistantes, c'est un outil important de la lutte anti-pyrale de façon écologique qui disparaitra.

Une autre inquiétude des agriculteurs, écologistes et agronomes est la contamination des semences classiques^[3], via les croisements, qui rendrait impossible d'autres types d'agriculture que ce soit les filières non OGM classiques ou l'agriculture biologique (qui proscrit l'usage d'OGM).

Un autre problème posé par ce maïs est que ses tissus contiennent une concentration importante en toxine, il y'a donc possibilité que cette toxine ait des effets physiologiques sur l'homme ou sur le bétail (surtout le bétail puisque la toxine est produite dans les parties vertes^[4]) qui en consommera (toutefois les études actuelles n'ont montré un effet que sur les insectes). Ce maïs soulève de nombreuses inquiétudes sur son impact supposé sur les insectes, notamment sur ceux qui font partie de ce qu'on appelle la faune utile.

Pour les agronomes opposés à ce maïs, la meilleure solution contre la pyrale est la limitation de la monoculture et l'usage de la rotation des cultures qui permettrait de casser le cycle de vie de la pyrale (bien que la pyrale attaque d'autres plantes comme le haricot, les dégâts sont bien moindres et la chose est relativement facile à mettre en place). Par exemple, la culture biologique du maïs se fait sur de petites surfaces et en veillant à la rotation des cultures.

Le 8 février 1998, la France a autorisé les cultures de maïs Bt et cette variété a été inscrite, une première pour un OGM, au catalogue officiel des espèces et variétés, décision annulée provisoirement en septembre de la même année par le Conseil d'État, puis rétablie en octobre 2000.

Des variétés de maïs transgénique résistants à la pyrale (dont le maïs Bt) ont été mises au point par des firmes privées, et sont autorisées et cultivés aux États-Unis depuis 1995. En France, le rejet de telles variétés de maïs par le consommateur fait que cette technique de lutte reste peu utilisée par les exploitants agricoles. Il semble aussi que la pyrale développe des résistances aux OGM, les semenciers conseillent de mélanger les semences OGM avec des semences classique (20%). De récent travaux de l'INRA ont montré que la pyrale se déplace peu, ce qui remet en question cette méthode de lutte contre la résistance. Les semenciers s'efforcent de mettre à jours leurs semences avec un BT différent. Les OGM ne constituent donc pas une solution plus durable que la lutte chimique classique.

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

• Riz doré