Louis Albert Guislain Bacler d'Albe
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Vous avez de Louis-Albert-Guislain Bacler d’Albe (21 octobre 1761, Saint-Pol-sur-Ternoise – 12 septembre 1824) était un militaire, cartographe et peintre français, fait baron d’Empire en 1810.
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[modifier] Biographie
[modifier] Origine
Son père était un ancien trésorier du régiment de Toul. Peintre et ingénieur géographe, il s'occupait de l'étude des arts lorsque la Révolution française arriva ; il en accepta les principes.
Malgré un intérêt premier pour les arts, il s’engage dans l’armée en 1793. Il s'enrôla et devint bientôt capitaine d'artillerie pendant le siège de Toulon.
[modifier] Au service de Napoléon
Il est ensuite affecté à l’armée d'Italie. Il y devient officier géographe et cartographe officiel de l’Armée d'Italie en raison de ses talents artistiques. Il participe à la première campagne d’Italie sous les ordres de Napoléon Bonaparte. Il réalise à cette occasion à Milan en l’An V (1796-1797), l’un des premiers portrait connu du futur empereur.
Il entre au service personnel de Bonaparte à partir 1799. Il l'attacha à son état-major en qualité de directeur du bureau topographique, puis de chef des ingénieurs-géographes. À partir de cette date jusqu'à la chute de l’Empire, sa vie sera entièrement dévouée au service de celui-ci.
Tout au long de sa carrière, il sera l’un de ses plus proches collaborateurs, travaillant sans repos. Il est responsable de la tenue, et parfois de la création des cartes sur lesquelles tous les mouvements de troupes sont quotidiennement retracés et planifiés. Durant les périodes de campagnes, il est souvent le premier appelé, juste après le petit-déjeuner, pour une première mise a jour des cartes et bien souvent aussi le dernier au chevet de l’empereur pour une dernière conversation ou un dernier commentaire. Ils passent ensemble de longues heures à localiser par des épingles de couleurs les emplacements des unités alliées et ennemis, s’aidant et se gênant mutuellement.
Ce travail sans fin pour un maître exigeant lui vaudra des honneurs, puisqu’il est promu colonel en 1807 puis général de brigade en 1813. Il est fait baron d'Empire en 1810. Il fut chargé, après la paix, de former, de dresser la carte de l'Italie en cinquante-quatre feuilles.
Epuisé, il sera nommé Directeur du Dépôt de la Guerre en 1815. Malheureusement ce poste lui sera retiré au retour de Louis XVIII après les Cent-Jours. Bacler se retira à Sèvres, où il se livra de nouveau à la culture des arts; il s'occupa de la lithographie et fit plusieurs publications qui popularisèrent cette précieuse découverte.
Bâcler mourut à Sèvres, le 12 septembre 1824.
[modifier] Le cartographe
Malgré son travail harassant qui fit de lui un des meilleurs cartographe de son époque, Bacler d’Albe fut selon le Dictionnaire Bouillet aussi un excellent peintre de bataille et de paysage et un graveur prolifique dont la qualité des œuvres le place au même rang que ses contemporains plus connus comme Antoine-Jean Gros.
Il a publié :
- la Carte du théâtre des campagnes de Bonaparte en Italie (54 feuilles), 1802 ;
- des Vues ;
- des Souvenirs pittoresques des Alpes.
A tant de titres, on doit ajouter le service que Bâcler a rendu à la France, en empêchant les alliés de s'emparer des cuivres de la grande carte de Cassini.
[modifier] L'artiste
Parmi ses œuvres d'art, on doit citer plusieurs ouvrages lithographiques sur la Suisse, l'Espagne, et surtout deux tableaux, la bataille d'Arcole et la veille d'Austerlitz auxquelles il avait assisté.
Le premier de ces tableaux se voyait à Trianon et le second dans la galerie de Diane à Paris. Comme cartographe, Bâcler d'Albe est au premier rang; il a publié, dans le Mémorial topographique, plusieurs dissertations sur la gravure des cartes ; il a formé les artistes du dépôt de la guerre qui ont gravé de si admirables cartes. C'est lui qui a fait prévaloir la projection horizontale sur l'ancienne méthode-perspective.
Il est le père de l'artiste Louis Marc Bacler d'Albe.
[modifier] Œuvres
[modifier] Vues de Savoie (avant 1793)
(à compléter)
[modifier] Vues de la campagne d'Italie (1796-1797)
- Bataille du Pont de Lodi (tableau) visible sur http://geog.queensu.ca/NapoleonAtlas/Bagetti/B160_small.htm et [2]
- Passage du Pô à Plaisance (tableau) sur http://geog.queensu.ca/NapoleonAtlas/Bagetti/B161_small.htm et [3]
- Bataille de Rivoli (lavis, musée du Louvre)[4]
- Bataille de Rivoli (tableau, château de Versailles)[5]
- Bataille d'Arcole (tableau, château de Versailles)[6]
- Passage du Pô, 7 mai 1796 (tableau, château de Versailles)[7]
[modifier] Vues des campagnes de l'Empire
- Napoléon visitant les bivouacs à la veille d'Austerlitz (tableau, château de Versailles)[8]
- Bombardement de Vienne en 1809 (tableau, château de Versailles)[9]
[modifier] Sources
[modifier] Source Internet
- Œuvres de Bacler d'Albe sur la base de données Joconde du ministère de la Culture sur http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr et [10]
[modifier] Source imprimées
- « Louis Albert Guislain Bacler d'Albe », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Louis Albert Guislain Bacler d'Albe », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)
- Bacler dAlbe par Marc Troude, 1954
- Bacler d'Albe par M. Despax, 1954
- Article d'Alfred Lartigue sur Bacler d'Albe.
