Littérature tchèque
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Vous avez de La littérature tchèque regroupe l'ensemble des œuvres littéraires répondant à l'un de ces trois critères :
- la littérature écrite par les membres de l’ethnie tchèque - c'est à dire non seulement écrit en tchèque mais aussi dans d'autres langues par des tchèques, comme La chronique des Tchèques de Cosmas de Prague, rédigée en latin, les premiers poèmes de Karel Hynek Mácha en allemand, ou L'ignorance de Milan Kundera en français;
- la littérature écrite en tchèque, même par les membres d'autres ethnies (La fille de la gloire du Slovaque Jan Kollár);
- la littérature écrite sur le territoire tchèque, en toute langue, et par les membres de toute ethnie (par exemple Le Château de Kafka, en allemand).
On utilise surtout les deux premières définitions. Plusieurs anthologies de la littérature tchèque admettent même la dernière définition qui reste pourtant très problématique.
[modifier] Chronologie indicative
- l'époque ancienne (romane) – jusqu'à Jan Hus (836 – 1310)
- l'époque moyenne – de Jan Hus à l'époque de Joseph II
- la nouvelle époque – dès le gouvernement de Joseph II jusqu'à nos jours
[modifier] La littérature romane (863 – 1310)
La littérature romane est une littérature du Moyen Âge. À cette époque, la littérature n'était pas écrite en tchèque, cette langue n'existant pas encore. On écrivait en vieux slave, dialecte macédonien utilisé comme langue commune par tous les Slaves, et en latin.
Les légendes constituent alors le genre littéraire le plus important :
- La légende de saint Venceslas ; c'est la légende la plus ancienne écrite vers 967 mais elle ne s'est pas conservée.
- Crescente fide christiana (Quand la croyance chrétienne s'est répandue, après 974) ; celle-ci raconte également la légende de saint Venceslas.
- Fuit in provincia Bohemorum (Il a été au pays de Bohême, après 975), consacrée à sainte Ludmilla.
- Vita et passio sancti Venceslai et sanctae Ludmilae aviae eius (La vie et la souffrance de saint Venceslas et de sainte Ludmilla, sa grand-mère), aussi dite légende de Christian. Christian est, du point de vue ethnique, le premier auteur tchèque.
Cette datation est conçue à partir des annales tchèques, qui décrivent les années 1038-1250 (leur manuscrit le plus ancien, datant de 1119, s'appelle Les vieilles annales du Saint Croix). La Chronica Bohemorum (La chronique des tchèques) de Cosmas de Prague est un texte qui se rapproche du récit historiques (les histoires).
Littérairement parlant, Chronicon Aulae Regiae de Petr Žitavský (1338) (dit La chronique de Zbraslav) est généralement considérée comme l'œuvre la plus aboutie de l'époque, même si le texte est un récit historique. (Pour cette période, le niveau littéraire apparait en effet plus élevé dans les chroniques et dans les histoires).
[modifier] Le gothique (1310 – 1433)
La langue tchèque écrite est devenue courante. On remarque ces œuvres les plus importantes : Alexandreis, Le livre judiciaire des Rožmberks et la Chronique de Dalimil
[modifier] Le Hussitisme (1370 – 1434)
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[modifier] La Renaissance (1433 – 1620)
Durant la Renaissance, la littérature s'est divisée en trois parties : les littératures catholique, de calixtin et fraternelle - trois genres qui n'avaient pas grand-chose en commun, et qui ne s'influençaient guère.
En 1829 František Palacký publie Les anciennes annales tchèques, un recueil des chroniques tchèques sur les années 1378-1526, de caractère calixtin. Le texte le plus ancien date des années 1430. (???)
[modifier] Le Baroque (1620 – 1729)
La littérature tchèque s'est divisée pour la première fois en littérature officielle (Bedřich Briedel), non édité (Bohuslav Balbín) et d'exil (Comenius, Pavel Stránský et Pavel Skála ze Zhoře).
[modifier] L'Époque des ténèbres (1729 – 1773)
On appelle cette époque « des ténèbres » à cause des préjugés des philosophes des Lumières tchèques. En réalité, plusieurs personnages s'imposaient en Tchéquie à cette époque :
- Václav Pohl
- Josef Bonaventura Pitter (1708 – 1764)
- Jan Zeberer (1717 – 1789), l'auteur de la première pièce jouée en tchèque et le traducteur de la comédie allemande de Krüger Herzog Michel - Kníže Honzýk (1771)
- Gelasius Dobner (1719 – 1790) est souvent considéré comme un des membres de la première génération du Renouveau national.
Les œuvres de ceux-là sont presque oubliées.
[modifier] Le Renouveau national (1773 – 1848)
- La 1re génération est composée surtout des philosophes des lumières allemands qui s'occupe de la langue tchèque pour leur intérêt scientifique : František Martin Pelcl et Josef Dobrovský. Les préromantiques tchèques était en minorité : les frères Thams et Václav Matěj Kramerius.
- La 2e génération est composée des nationalistes romantiques. Ses représentants les plus importants sont par exemple Václav Hanka mais surtout Josef Jungmann qui a entamé la deuxième phase du renouveau national par la traduction d'Atala (1805) et du Paradis perdu. En outre Antonín Marek ou Milota Zdirad Polák.
- la 3e génération est composée des personnages qui tâchaient de rendre la vie intellectuelle tchèque plus solide : František Palacký, Jan Kollár, František Ladislav Čelakovský et Pavel Josef Šafařík.
- la 4e génération était l'acmé du renouveau national : Josef Kajetán Tyl (auteur de l'hymne tchèque).
Pourtant, dans l'atmosphère où le nationalisme était le plus important, la qualité de l'œuvre souffrait. Aujourd'hui, ces œuvres ne sont plus guère lues.
[modifier] La littérature moderne (1848 – 1938)
La littérature moderne commence en 1836 par le poème le Mai de Karel Hynek Mácha. La prose moderne est représenté par Les scènes de la Russie de Karel Havlíček Borovský (1843). Mais ce progrès moderniste n'était que minoritaire, la plupart de la création de cette époque était fortement sous couleur des échos du renouveau national, par exemple : Karel Jaromír Erben ou Božena Němcová.
Le renouveau national n'était définitivement surmonté que par le réalisme. Sa première génération était représentée par les maiens (májovci) 1858 – 1868. Après le Concordat (la naissance de l'Autriche-Hongrie) la 2e génération commença à créer. Cette dernière s'est divisée en ruchiens (ruchovci) avec le programme national dans le journal Éducation populaire (Osvěta), par exemple Eliška Krásnohorská et en lumiriens (lumírovci) – les cosmopolites tâchant de franchir la dépendance de la littérature allemande. Ils se sont profondément inspiré de la littérature française (Jaroslav Vrchlický) ou la anglo-saxonne (Josef Václav Sládek). Julius Zeyer était un précurseur de la décadence.
On appelle la création de la 3e et 4e génération le moderne qui consiste la décadence (fin de siècle) et lavant-garde entre-deux-guerres : Jaroslav Hašek et ses Les aventures du brave soldat Chvéïk (1923).
[modifier] Les régimes totalitaires (1938 – 1989)
De la même façon qu'en Baroque, la littérature s'est divisée en trois parties : officielle, interdite (samizdat) et d'exil. On remarque aussi une grande extension de l'existentialisme, principalement Egon Hostovský et son L’étranger qui cherche un appartement (1947).
[modifier] Le Post-moderne (dès 1989 jusqu'à nos jours)
[modifier] Voir aussi
- Écrivains de langue tchèque
- Tchèques célèbres
[modifier] Grands noms de la poésie tchèque
- Ján Kollár, František Ladislav Čelakovský, Karel Hynek Mácha, Karel Havlíček Borovský, Karel Jaromír Erben, Vítězslav Hálek, Jan Neruda, Adolf Heyduk, Svatopluk Čech, Josef Sládek, Julius Zeyer, Jaroslav Vrchlický, Josef Svatopluk Machar, Otakar Březina, Antonín Sova, Petr Bezruč, Viktor Dyk, Vítězslav Nezval, Jaroslav Seifert (le prix Nobel de littérature en 1984)
[modifier] Écrivains modernes & Œuvres
- Karel Čapek (Le météore, L'œuvre et la vie du compositeur Foltýn, Entretiens avec Masaryk, L'année du jardin)
- Jaroslav Hašek (Les aventures du brave soldat Chvéïk)
- Jindřich Heisler (Les Spectres du désert)
- Josef Hiršal (Bohême, bohême)
- Daniela Hodrová (Cité dolente, Olsany)
- Bohumil Hrabal (Moi, qui ai servi le roi d'Angleterre, La petite ville où le temps s'arrêta, Trains étroitement surveillés, La chevelure sacrifiée, Tendre barbare, Les noces dans la maison, Lettres à Doubenka, Les souffrances du vieux Werther)
- Václav Jamek (Traité des courtes merveilles)
- Ladislav Klíma (Un été d'amour, Les souffrances du prince Sternenhoch)
- Milan Kundera (La plaisanterie, La valse aux adieux, Risibles amours, La vie est ailleurs, L'insoutenable légèreté de l'être, L'éternité, L'art du roman, Jacques et son maître, L'ignorance)
- Jiří Mucha (Au seuil de la nuit)
- Vítězslav Nezval (Valérie ou la semaine des merveilles)
- Patrik Ourednik (Europeana)
- Vladimír Páral (Tornade dans un local)
- Jan Patočka (L'écrivain et son objet)
- Jaroslav Putík (L'homme au rasoir)
- Pavel Řezníček (Le plafond)
- Jaroslav Seifert (Toutes les beautés du monde)
- Josef Škvorecký (La fin de l'âge de nylon, Les lâches)
- Martin M. Šimečka (L'année du chien – l'année des grenouilles)
- Jiří Sotola (La nuit baroque)
- Jáchym Topol (Ange exit)
- Vlastimil Třešňák (On ne parle pas la bouche pleine, L'essentiel au sujet de M. Moritz)
- Ludvík Vaculík (La hache, Les cobayes, La clé des songes)
- Vladislav Vančura (Jan Marhoul)
- Jiří Weil (Vivre avec une étoile)
[modifier] Sources et bibliographie
- Anthologie de la poésie tchèque, par Hanuš Jelínek (1930)
- Dějiny české literatury. In Ottův slovník naučný VI, p. 280 - 358
- Czech literature. In Encyclopædia Britannica
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