Liamine Zéroual

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Élu le:	30 juin 1994
Prédécesseur:	Ali Kafi
Successeur:	Abdelaziz Bouteflika
Date de naissance:	3 juillet 1941
Lieux de naissance:	Batna

Liamine Zéroual (en arabe الأمين زروال) (en tifinagh : ⵍⵉⴰⵎⵉⵏ ⵣⴻⵔⵓⴰⵍ) (né le 3 juillet 1941 à Batna dans les Aurès en Algérie), est un homme d'État algérien, qui a exercé les fonctions de président de l'Algérie du 30 juin 1994 au 27 avril 1999.

À 16 ans, il rejoint les rangs de l’Armée de Libération Nationale (ALN) pour combattre l'armée française. Il participe à la guerre de libération entre 1957 et 1962. Après l'indépendance de l'Algérie, Liamine Zéroual part suivre une formation militaire au Caire en Égypte, puis à Moscou et enfin à Paris. Diplômé de l’école militaire de Moscou et de l’école de guerre de Paris, il exerce différentes fonctions au sein de l’Armée Nationale Populaire (ANP).

D’abord commandant de plusieurs écoles militaires (Batna, Cherchell), puis commandant de plusieurs régions militaires, en 1982 au Sahara (à Tamanrasset) puis sur la frontière marocaine en 1984 et enfin à Constantine en 1987. Il devient général en 1988 et est promu à la tête des forces terrestres en 1989 avant de démissionner en 1990, pour cause de désaccord avec le président Chadli à propos du plan de l'organisation de l'armée algérienne. Il fut par la suite ambassadeur de l’Algérie en Roumanie pendant une courte période avant de quitter ce poste.

En juillet 1993, il est nommé Ministre de la Défense Nationale, dans le gouvernement du Haut Comité d'État créé à la suite de l'interruption du processus électoral de janvier 1992. Il était partisan d'un dialogue avec tous les partis politiques du pays, pour trouver "une solution consensuelle à la crise", c'est à ce titre qu'il rencontra plusieurs fois les principaux dirigeants du Front Islamique du Salut (FIS) emprisonnés.

Le 30 janvier 1994 il est désigné à la tête de l'État par le Haut Comité de l'État (HCE) pour assurer la période de transition. 1^er président à avoir été élu à la suite d'un scrutin pluraliste le 16 novembre 1995 (élection présidentielle boudée par les grandes formations de l'opposition).

Ses multiples tentatives pour trouver un accord avec les partis de l'opposition se sont toutes conclues par un échec. Ayant fait le constat de l'échec du rapprochement avec les représentants modérés du FIS dissous, il considère qu'il n'y a plus rien à attendre d'un éventuel dialogue avec les islamistes.

Il dénonce le contrat de Rome du 15 janvier 1995 dit (San Egidio), criant ainsi au complot de "personnalités algériennes" qui cherchent selon lui à "maintenir l'Algérie dans la spirale de la violence et de la dégradation" il promet en outre "l'éradication" des groupes "terroristes".

La révision constitutionnelle de novembre 1996 a considérablement augmenté les pouvoirs du président de la République Algérienne, et tend à fermer le champ politique à l'opposition.

Le 11 septembre 1998, il annonce dans son discours à la nation la tenue d’élections présidentielles anticipées pour février 1999, auxquelles il ne se présente pas. Son successeur est un ancien du FLN, c'est Abdelaziz Bouteflika. Il quitte la présidence de la République le 27 avril 1999.