Jean Marais
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche à compléter concernant un acteur ou une actrice, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
Jean Marais, de son vrai nom Jean Alfred Villain-Marais ( né le 11 décembre 1913 à Cherbourg (Manche), mort le 8 novembre 1998 à Cannes) (Alpes-Maritimes), est un acteur français. Il est aussi un metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier, cascadeur reconnu.
Jean Marais est né en 1913 à Cherbourg, d'un père vétérinaire. Il a un frère. Sa mère est quelque peu fantasque. Quand il a 4 ans, elle décide de partir à Paris avec ses deux fils. Il fut élève au lycée Condorcet. Jean Marais ne reverra son père que près de 40 ans plus tard, sans être sûr qu'il soit bien son père. Il a un fils adoptif, Serge.
Il fait de la figuration dès 1933 dans les films de Marcel L'Herbier qui ne lui donnera jamais sa chance. En 1937, il échoue au concours d'entrée au Conservatoire et étudie chez Charles Dullin, au Théâtre de l'Atelier. Il y découvre les pièces classiques où il tient des rôles de figuration qui lui permettent de financer ses cours.
Sa rencontre avec Jean Cocteau en 1937 marque le véritable lancement de sa carrière. Le cinéaste tombe amoureux du jeune acteur. S'ensuit une amitié amoureuse qui dura jusqu'à la mort de Cocteau en 1963. Jean Cocteau lui donne d'abord un rôle muet car Marais a une très mauvaise voix pour le théâtre à ses débuts, pour changer sa voix il se mettra à fumer. Il lui écrit rapidement une pièce sur mesure: Les Parents terribles qui lui donne la reconnaissance de la profession. En 1943, il joue un Tristan moderne dans L'Éternel Retour de Jean Delannoy. Il a une vive altercation avec le critique artistique Alain Laubreaux, du journal collabo Je suis partout qui l'avait qualifié de "L'homme au Cocteau entre les dents" (cette altercation a d'ailleurs été reprise dans le Dernier Métro de François Truffaut). Il ne doit son salut qu'aux hautes relations de Cocteau et devient l'idole de sa génération.
En 1944 il monte Arnaud et Artémide, mais la pièce est victime d'une cabale semble-t-il menée par les collaborationnistes et s'arrête très vite. Marais gagne encore en popularité et devient un symbole de résistance à l'occupant.
En 1944 Cocteau écrit pour lui La belle et la bête, un film très difficile à tourner et auquel personne ne croyait. Marais entre alors dans la légende. En 1949, il joue dans Orphée, du même Cocteau. Dans les années 50, il se détache de Cocteau. Il tourne pour des grands cinéastes Luchino Visconti, Jean Renoir, Sacha Guitry entre autres.
À la fin des années 40, il rentre à la Comédie Française. Il y est à la fois comédien, metteur en scène et décorateur. C'est la première fois qu'une telle fonction est donnée à un aussi jeune comédien. Marais quitte le Français après une altercation avec le directeur.
En 1959, il tourne une dernière fois avec Cocteau, Le testament d'Orphée. Il y joue Œdipe. Marais a quitté Cocteau pour un danseur.
En 1959, André Hunebelle lui propose de tourner Le Bossu. C'est le début d'une nouvelle carrière. Il était déjà populaire, ces films moins intellectuels que les précédents lui amène un nouveau public. Il tourne Le Capitan avec Hunebelle puis une série de films de cape et d'épée, plus ou moins réussis et finalement enchaîne des films plus médiocres. Il connait un nouveau succès avec la série des Fantômas, mais ces films n'ont plus le prestige des précédents et surtout Louis De Funès lui vole la vedette. Voyant que le cinéma est fini pour lui, il se retire au théâtre. En 1970, Jacques Demy lui donne son dernier grand rôle dans Peau d'âne.
Jean Marais se retire à Vallauris où il pratique la poterie, la sculpture et le théâtre. Il ouvre même une galerie d'art grâce à un couple d'amis potiers. Vers 1980, il monte le spectacle Cocteau Marais et devient le gardien de l'œuvre de Cocteau, sans en avoir légalement les droits. Au cours des années 80, il joue au théâtre (Don Diègue dans Le Cid, Le Roi Lear, Les Monstres sacrés) et quelques rôles au cinéma (dans Parking de Jacques Demy et dans Les misérables du XXe siècle de Claude Lelouch). Il joue son dernier rôle au cinéma dans Beauté volée de Bernardo Bertolucci en 1995.
Dans une interwiew donnée à Bernard Pivot, Jean Marais a précisé n'avoir jamais fait de figuration dans Drôle de drame et avoir été remplacé à la dernière minute.
Il écrit quelques livres, ses mémoires, L'inconcevable Jean Cocteau, contes et poèmes.
Son dernier rôle au théâtre sera celui du berger Balthazar dans L'Arlésienne, en 1997, aux Folies Bergère.
Jean Marais meurt à Cannes le 8 novembre 1998. Il est enterré dans le petit cimetière de Vallauris, la ville des potiers, où il a passé les dernières années de sa vie.
[modifier] Filmographie complète
- 1933 : Dans les rues de Victor Trivas
- 1933 : Étienne de Jean Tarride
- 1933 : L'Épervier de Marcel L'Herbier
- 1934 : L'Aventurier de Marcel L'Herbier - Un jeune ouvrier
- 1934 : Le Scandale de Marcel L'Herbier - Le liftier
- 1935 : Le Bonheur de Marcel L'Herbier - Un journaliste
- 1936 : Les Hommes nouveaux de Marcel L'Herbier - Le secrétaire
- 1936 : Nuits de feu de Marcel L'Herbier
- 1937 : Abus de confiance d'Henri Decoin
- 1937 : Drôle de drame de Marcel Carné - Le fêtard assommé
- 1937 : Remontons les Champs-Elysées film de Sacha Guitry - L'abbé-précepteur
- 1937 : Le patriote de Maurice Tourneur
- 1941 : Le Pavillon brûle de Jacques de Baroncelli - Daniel
- 1942 : Carmen de Christian-Jaque - Don José, brigadier des dragons
- 1942 : Le Lit à colonnes de Roland Tual - Rémi Bonvent, compositeur
- 1943 : L'Éternel Retour de Jean Cocteau et Jean Delannoy - Patrice
- 1943 : Voyage sans espoir de Christian-Jaque - Alain Ginestier, le jeune fortuné
- 1946 : La Belle et la Bête de Jean Cocteau - Avenant, la bête et le prince
- 1946 : Les Chouans de Henri calef - Le marquis de Montauran
- 1947 : L'Aigle à deux têtes de Jean Cocteau - Stanislas
- 1947 : Ruy Blas de Pierre Billon - Ruy Blas et Don César de Bazan
- 1948 : Aux yeux du souvenir de Jean Delannoy - Jacques Forestier, pilote de ligne
- 1948 : Le Secret de Mayerling de Jean Delannoy - L'archiduc Rodolphe
- 1948 : Les Parents terribles de Jean Cocteau - Michel, amoureux de Madeleine
- 1948 : Ceux du Tchad ou Leclerc court métrage de Georges Régnier et Marcel Achard - Un jeune lieutenant
- 1949 : Orphée de Jean Cocteau - Orphée
- 1949 : Vedettes en liberté court métrage de Jean Guillon - Son propre rôle
- 1950 : Coriolan moyen métrage, inédit de Jean Cocteau
- 1950 : Le Château de verre de René Clément- René Marsay, l'amant d'Evelyne
- 1950 : L'amante di una notte version italienne du film précédent de René Clément - René Marsay
- 1950 : Les Miracles n'ont lieu qu'une fois d'Yves Allégret - Jérôme
- 1951 : Nez de cuir d'Yves Allégret - Roger de Tainchebraye
- 1951 : L'amour madame de Gilles Grangier - Son propre rôle
- 1951 : Le rendez-vous de Cannes court métrage de Eddie Pétrossian - Son propre rôle
- 1952 : La Maison du silence "La voce del silenzio" de Georg Wilhelm Pabst
- 1952 : L'Appel du destin de Georges Lacombe - Lorenzo Lombardi, père de Roberto
- 1953 : Dortoir des grandes d'Henri Decoin - L'inspecteur Désiré Marco
- 1953 : Julietta de Marc Allégret - André Landrecourt, avocat
- 1953 : Les Amants de minuit de Roger Richebé - Marcel Dulac, faussaire
- 1953 : Le comte de Monte Cristo première époque: "La trahison" de Robert Vernay - Edmond Dantès
- 1953 : Le comte de Monte Cristo seconde époque: "La vengeance" de Robert Vernay - Edmond Dantes
- 1953 : Etoiles au soleil court métrage de Jacques Guillon - Son propre rôle
- 1953 : Boum sur Paris de Maurice de Canonge - J.Marais est une vedette invitée
- 1955 : Le Guérisseur de Yves Ciampi - Pierre Lachaux-Laurent, ancien médecin
- 1954 : Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry - Louis XV
- 1955 : Futures vedettes de Marc Allégret - Eric Walter, ténor et professeur
- 1955 : Goubbiath mon amour de Robert Darène - Goubbiah, pêcheur d'éponges
- 1955 : Napoléon de Sacha Guitry - Le comte de Montholon
- 1955 : Toute la ville accuse de Claude Boissol - François Nérac, écrivain
- 1956 : Elena et les hommes de Jean Renoir - Le général François Rollan
- 1956 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry - François Ier
- 1957 : Amour de poche de Pierre Kast - Le professeur Jérôme Nordmann
- 1957 : La Tour, prends garde ! de Georges Lampin - Henri La Tour
- 1957 : La Vie à deux de Clément Duhour - Teddy Brooks, l'illusionniste
- 1957 : Nuits blanches (Le Notti bianche) de Luchino Visconti - Tenant
- 1957 : SOS Noronha de Georges Rouquier - Frédéric Coulibaud
- 1957 : Typhon sur Nagasaki d’Yves Ciampi - Pierre Marsac, ingénieur en mission
- 1958 : Chaque jour a son secret de Claude Boissol - Xavier Lezcano, ethnologue
- 1959 : Le testament d’Orphée de Jean Cocteau - Oedipe
- 1960 : Austerlitz d’Abel Gance - Carnot
- 1960 : Le Bossu d’André Hunebelle - Le chevalier Henri de Lagardère alias: Le Bossu
- 1960 : Le Capitan d’André Hunebelle - François de Capestan dit: Le Capitan
- 1961 : La Princesse de Clèves de Jean Delannoy - Le prince de Clèves
- 1961 : Le Capitaine Fracasse de Pierre Gaspard-Huit - Le baron de Sigognac dit: Le capitaine Fracasse
- 1961 : Le Miracle des loups d’André Hunebelle - Robert de Neuville
- 1961 : L'Enlèvement des Sabines de Richard Pottier - Le dieu Mars
- 1961 : Napoléon II l'Aiglon de Claude Boissol - Montholon
- 1961 : Ponce Pilate "Ponzio Pilato" de Gian Paolo Callegari et Irwing Rapper - Ponce Pilate
- 1962 : Le Masque de fer d’Henri Decoin - Charles d'Artagnan
- 1962 : Les Mystères de Paris d’André Hunebelle - Rodolphe de Sombreuil
- 1963 : L'honorable Stanislas, agent secretde Jean-Charles Dudrumet - Stanislas, directeur d'une agence de publicité
- 1963 : Cherchez l'idole de Michel Boisrond - Lui même, en spectateur à l'Olympia
- 1964 : Fantômas d’André Hunebelle - Fantomas et Fandor, le journaliste
- 1964 : Patate de Robert Thomas - Noël Carradine
- 1964 : Thomas l'imposteur de Georges Franju - J.Marias assure le commentaire
- 1965 : Fantômas se déchaîne d’André Hunebelle - Fantomas, Fandor le journaliste et le professeur Lefèvre
- 1965 : Le gentleman de Cocody de Christian-Jaque - Jean-Luc Hervé de La Pommeraye
- 1965 : Le Saint prend l'affût de Christian Jaque - Simon Templar dit: Le Saint
- 1965 : Pleins feux sur Stanislas de Jean-Charles Dudrumet - Stanislas Dubois, agent secret
- 1965 : Train d’enfer de Gilles Grangier - Antoine Fabre un as du S.R Français
- 1966 : 7 hommes et une garce de Bernard Borderie - Dorgeval
- 1966 : Fantômas contre Scotland Yard d’André Hunebelle - Fantomas et Fandor; le journaliste
- 1968 : Le Paria "Jaque Mate" de Claude Carliez - Manu
- 1969 : La Provocation de André Charpak - Christian, professeur d'archéologie
- 1969 : Le Jouet criminel de Adolfo Arrieta
- 1970 : Peau d’Âne de Jacques Demy - Le premier roi
- 1975 : Jean Marais artisan du rêve documentaire, court métrage de Gérard Devillers - Lui même
- 1976 : Chantons sous l'Occupation documentaire d’André Halimi
- 1976 : Vaincre à Olympie documentaire ?
- 1981 : Chirico par Cocteau court métrage documentaire de Pascal Kané - Une participation
- 1982 : Ombre et secret court métrage de Philippe Delarbre
- 1985 : Parking de Jacques Demy - Hadès, le maître des enfers
- 1985 : Lien de parenté de Willy Rameau - Victor Blaise, vieux paysan
- 1991 : Les Enfants du naufrageur de Jérôme Foulon - Marc-Antoine, le vieil ermite de l'île
- 1994 : Les Misérables du XXe siècle - Monseigneur Myriel
- 1995 : Beauté volée (Stealing Beauty) de Bernardo Bertolucci - Mr Guillaume
- 1997 : Milice, film noir documentaire de Alain Ferrari
- 1995 : Projection au Majestic court métrage de Yves Kovacs
- 1999 : Luchino Visconti documentaire de Carlo Lizzani - Témoignage de J.Marais
[modifier] Voir aussi
Portail du cinéma – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le cinéma. |