Jean-Baptiste Gobel
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Jean-Baptiste Gobel. (1727-1794).
Né à Thann, (Haut-Rhin), le 30 août 1727, guillotiné à Paris, le 13 avril 1794.
Jean-Baptiste-Joseph Gobel (1er septembre 1727 - 12 avril 1794) était un ecclésiastique catholique français et un politicien sous la Révolution.
[modifier] Carrière ecclésiastique
Gobel naquit à Thann, et étudia la théologie au Collège jésuite allemand de Rome puis devint successivement membre du chapitre jésuite de Porrentruy, évêque in partibus de Lydda et finalement suffragant de l'évêque de Bâle pour la partie du diocèse situé au territoire français. Sa vie politique commença quand le clergé du bailliage de Huningue l'élit député aux États-Généraux de 1789.
Le tournant de sa vie fut son action quand, le 3 janvier 1791, il fallut prêter serment à la Constitution civile du clergé en faveur de laquelle il s'était déclaré dès le 5 mai 1790. Le document donnait rendez-vous aux prêtres dans des assemblées électoraux et, après avoir prêté serment, Gobel était devenu si populaire qu'il fut élu évêque dans plusieurs diocèses. Il choisit l'archevêché de Paris et malgré les difficultés qu'il dut rencontrer avant de pouvoir entrer en possession de son siège, fut sacré le 27 mars 1791 par huit évêques, y compris Talleyrant.
[modifier] Carrière politique
Le 8 novembre 1792, Gobel fut nommé administrateur de Paris. Son étalage public d'anticléricalisme était vraisemblablement une tactique prudente pour s'assurer la sympathie des politiciens : entre autres, il se déclara opposé au célibat des prêtres. Le 17 brumaire an II (le 7 novembre 1793), il comparut à la barre de la Convention nationale pour ses activités comme commissionnaire civil à Porrentruy et, dans un geste célèbre, démissionna de ses fonctions épiscopales, en proclamant qu'il agissait ainsi pour l'amour du peuple et par respect pour ses vœux.
Les disciples d'Hébert, qui poursuivaient alors leur politique antichrétienne, voulurent faire de Gobel leur représentant. Du coup le rival d'Hébert, Robespierre, regarda Gobel comme un athée - bien que personne n'ait depuis accusé d'apostasie cet ancien évêque et qu'il n'ait jamais professé publiquement l'athéisme.
Cependant Robespierre voyait sa vision d'un Culte déiste de l'Être Suprême menacé par l'opposition des Hébertistes athées et Gobel partagea le destin de leur chef. Il fut condamné à mort avec Hébert, Chaumette et Anacharsis Cloots et fut guillotiné.
[modifier] Source
(en) « Jean-Baptiste Gobel », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail édition] [lire en ligne]
