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Huron-Wendat - Wikipédia

Huron-Wendat

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Huron-Wendat
Population actuelle
8000 (2001)
Population maximale
30 000 à 40 000(1535)
Localisation
Canada: Québec, Ontario;

États-Unis: Ohio, Oklahoma,

Michigan, Kansas
Langue(s)
Anglais, français, Wendat
Catégories
- Peuple amérindien d’Amérique du Nord -
- Amérique du nord précolombienne -

Les Hurons ou Wendat (souvent appelés aux États-Unis les Wyandots) sont une Première Nation de langue iroquoienne, originaire du sud de l’Ontario, au Canada. Le nom Huron leur a été donné par les premiers arrivants français à cause de la coiffure des hommes, semblable à celle des Mohawks, qui rappelait la "hure" du sanglier. Lors du premier contact franco-wendat au XVIIe siècle, les Wendat étaient organisés une confédération de cinq tribus distinctes, d'après les premiers européens entrant en contact avec eux. Les Attignawantan, les Attignaenongnehac, les Arendaronon, les Tahontaenrat et les Ataronchronons. Les Wendats se battaient contre les Iroquois avant même l’arrivée des Français dans la région. L’alliance franco-wendate et les alliances formées par les Iroquois avec les Hollandais, puis avec les Anglais, étend cette guerre aux puissances colonisatrices. Les fusils et les couteaux en acier augmentent l’intensité destructrice de la guerre et, dès 1649, les Iroquois dévastent les Wendats. Les Iroquois ont pris un grand nombre de captifs ; les uns sont adoptés, les autres torturés et tués, suivant les coutumes iroquoiennes. Un groupe d'environ 300 Wendats catholiques s’est réfugié près de la ville de Québec suivant la dispersion de leur peuple par les iroquois. Leurs descendants y vivent dans la réserve de Wendake, aussi appelé le "Village Huron", situé à Loretteville. Un autre groupe, les actuels Wyandots, s’enfuit vers l’ouest, où ils trouvèrent refuge dans les États actuels de l’Ohio et du Michigan.

Vers la fin du XVIIIe siècle, les Wendat de l’Ouest obtiennent une position d’importance symbolique en tant qu'« oncles » de la Confédération du Wabache qui combat aux États-Unis dans les années 1790. Les descendants des Wendats de l’Ouest sont divisés aujourd’hui en trois groupes : un certain nombre qui est resté dans le Michigan et l’Ontario (la Nation Wyandot d'Anderdon), un autre groupe conduit au Kansas et un troisième (le plus grand) dans l’Oklahoma.

Les 3 000 Hurons-Wendat vivant au Québec sont pour la plupart catholiques et francophones, bien qu’il y ait actuellement un mouvement en faveur de l’étude et de l’utilisation de la langue wendate. Les Huron-Wendat de Loretteville sont connus depuis longtemps pour leur production d'artisanat et d'objets traditionnels, entre autres les mocassins et les raquettes de babiche.

Sommaire

[modifier] Localisation

Avant 1649, ils disposaient d’un territoire au Canada et aux États-Unis. Ce territoire était délimité par le fleuve Niagara à l’Est au fleuve Sainte Claire à l’ouest jusqu’au lac Erié au sud, ce territoire étant de 880 km².

Après leur défaite face aux iroquois en 1649, un groupe d'environ 300 Hurons catholiques s'installe près de Québec, a Wendake. L'ancienne seigneurie de Sillery est un territoire huron, de même qu'une grande partie de comté de Rocmont et le territoire des "Quarante Arpents".

Après 1649, une partie des Hurons fui vers l'Ouest et s'installe dans le Michigan et l'Ohio, puis après le XVIIIe siècle, ils sont divisés en trois groupes : un dans le Michigan et l'Ontario (la Nation Wyandot d'Anderdon), l'autre au Kansas et le troisième dans l'Oklahoma, dans l'actuelle reserve huronne de Wyandot.

[modifier] Histoire

[modifier] Origine du nom

Le nom indien de la tribu est Wendat, ce qui signie "insulaire". Le nom Huron leur a été donné par les premiers arrivants français à cause de la coiffure des hommes, semblable à celle des Mohawks, qui rappelait la "hure" du sanglier.

[modifier] Avant l'arrivée des Européens (avant le XVIIe siècle)

Les Hurons formaient une confédération de cinq tribus distinctes, d'après les premiers européens entrant en contact avec eux. Les Attignawantan "peuplade de l'ours", les Attignaenongnehac "peuplade de la corde", les Arendaronon "peuplade du rocher", les Tahontaenrat "peuplade du Daim" et les Ataronchronons "peuplade des Marais". Ils commercent et ont de bonnes relations avec les Pétuns et les Neutres, ainsi qu'avec certaines tribus de la confédération de Cinq-Nations;les Outaouais, les Nipissings et les Algonquins de la vallée de l'Outaouais. Avant l'arrivée des Français, ils sont en guerre avec les Iroquois. Cependant,avant l'arrivée des Européens, cette guerre régularise le poids démographique de chaque peuple, et les captifs sont souvent adoptés.

[modifier] Le contact avec les Français

Le premier contact avec les Français remonte a 1609, lorsqu'ils décidèrent de former une alliance militaire et commerciale avec Samuel de Champlain. Celle ci fut effective en 1616. Les Français sont libres de circuler en territoire huron, et se doivent d'intervenir en cas de conflit. Cela entraîne d'ailleurs les Français dans une guerre avec les Iroquois. En 1615, des missionnaires recollets sont envoyés chez les Hurons suivi par les Jésuites en 1625. En 1633, dans le renouvellement de l'alliance, les Français ajoutent une clause : les Hurons sont tenus d'heberger des missionnaires chrétiens. Un nombre important de missionnaires jésuites se sont installés, dans les années 1640, parmi les Wendats dont ils ont appris la langue et l’organisation sociale. Cependant, certains hurons ont un ressentiment pour les jésuites, qui baptisent les gens à l'article de la mort et qui ne sont pas touchés par les épidémies, allant jusqu'a les considérer comme des sorciers.

Les premières conversions datent de cette époque : en effet, le huron chrétien a des avantages, car il peut acquérir des marchandises a prix bas, et surtout peut posséder une arme à feu. Cependant, il se désolidarise du reste du village car il refuse d'aller au combat et de participer à des rituels non chrétiens.

[modifier] La guerre contre les Iroquois

Les Hurons sont en guerre contre les Iroquois avant même l'arrivée des français. Les Attignawantan et les Attignaenongnehac se livrent a des combats contre les cinq tribus iroquoises de New York, et sont bientôt rejoint par les trois autres tribus qui quittent la rive Sud et la rive Est de l'Ontario pour se joindre a eux.

L'origine de cette guerre est peu connue, cependant d'après une tradition huronne l’histoire raconte qu'a un endroit, sur la rive nord est du lac Ontario, une cérémonie hivernale réunissait les hurons et les mohawks, une des principales nations iroquoises. Un indien mohawk voulu faire interpréter un de ses rêves par un chaman huron comme c'était la coutume chez les indiens, ce rêve étant très violent étant donné qu'il était tué dans celui ci. Demandant a un chaman huron d'interpreter son rêve, le chaman tua l'Iroquois, prenant ce rêve pour la réalité (les hurons pensant que les rêves sont des messages destinées a se réaliser dans la vie réelle). Le mohawk tué étant un personnage important, les mohawks repartent et déclarent la guerre aux hurons.

Le traité signé avec les français en 1609 garantit aux hurons un précieux allié dans cette guerre : la France. En 1647, une tentative de paix échoue, suite au refus des Mohawks et des Senecas, et les conflits reprennent en 1648.

En raison de leur infériorité numérique et de l'alliance des iroquois avec les hollandais puis les britanniques et d'autres nations indiennes, ils perdent peu a peu la guerre qui devient de plus en plus destructrice avec l'utilisation d'armes européennes (fusils, couteaux) et leur territoire diminue. Les iroquois prennent le principal village des Teanaostanaies, representant 10% de la population huronne, ce qui suscite la peur a l'intérieur du pays, les femmes refusant d'aller cultiver les champs, provoquant une famine. Puis les Iroquois lancent des assauts sur les principales villes huronnes, faisant de nombreux morts et blessés ; notamment à Saint-Louis, mais sont repoussés à Sainte-Marie par les hurons qui tirent avantage des fortifications françaises. Se voyant tout de même vaincus, ils vident leurs villages et decident de se disperser. Les Iroquois ont pris durant la guerre un grand nombre de captifs ; les uns sont adoptés, les autres tués.

[modifier] Après la défaite : La dispersion (1649-1651)

Après 1649, certains hurons fuient vers l'Est et ils trouvent un sanctuaire dans les États actuels de l’Ohio et du Michigan : c’est ce peuple-ci qui a reçu l’appellation de « wyandot(te) » par les Anglo-Américains (notamment dans le roman de James Fenimore Cooper, Wyandotte, publié en 1843). Aujourd'hui dans l'actuel Oklahoma se trouve la réserve Wyandot.

Le groupe le plus important fui les Iroquois jusqu'a la baie Georgienne, les Wendat s’hivernent à l’île Chrétienne, où une grande partie de leur population meurt de faim, à cause du manque de nourriture et de place. Les Jésuites, qui avaient temporairement déménagé leur mission à cet endroit, tués en même temps sont connus sous le nom de martyrs canadiens. Au printemps 1650, les principaux Wendat se réunissent et décident d'aller s'établir à Québec. Peu après, les Wendat sont dispersés une petite partie s'installe chez les Tionontattes mais ils sont la cible d'attaques iroquoises, puis ils iront se réfugier dans le Michigan.

De toutes les tribus huronnes, seuls les Tahontaenrat demeurent unis et vont s'installer dans le pays des Neutres, et en 1650-1651, ils vont s'établir dans le pays seneca et sont naturalisés iroquois.

Un petit groupe de Wendats catholiques s’est réfugié près de la ville de Québec ; leurs descendants y persistent dans une réserve appelée Wendake ou Village-des-Hurons.

[modifier] L'installation à Québec (1650-1700)

Environ 300 Hurons décidèrent donc de s'installer près de Québec. Ils établissent leur village près de Québec mais le déplacent souvent, afin de trouver un terrain approprié : L'Ile d'Orléans, Québec, Sillery, Beauport, Notre-Dame de Foye et L'Ancienne-Lorette sont autant de lieux ou ils vont s'installer, avant de se fixer à la Nouvelle-Lorette où ils habitent aujourd'hui. Lorsque les Francais signent une paix exclusive avec les Iroquois, en 1653, les Hurons doivent se défendre seuls. En 1697, les Hurons s'installent définitivement a la Jeune-Lorette.

[modifier] Le XVIIIe et le XIXe siècle

[modifier] Aux États-Unis

Vers la fin du XVIIIe siècle, les Wendat de l’Ouest obtiennent une position d’importance symbolique comme les « oncles » de la Confédération du Wabache qui combat aux États-Unis dans les années 1790. Les descendants des Wendats de l’Ouest sont divisés aujourd’hui en trois groupes : un certain nombre qui est resté dans le Michigan et l’Ontario (la Nation Wyandot d'Anderdon), un autre groupe conduit au Kansas par le gouvernement des États-Unis en 1842 et un troisième (le plus grand) dans l’Oklahoma. Il faut noter que le gouvernement américain, considérant les Hurons comme assez civilisés, les émancipera en 1855. Ceux qui refuseront la citoyenneté américaine seront transférés dans la réserve de Wyandot en Oklahoma.

[modifier] Au Québec

La communauté huronne du Québec, ne compte au début du XVIIIe siècle que quelques centaines d'habitants. Elle établit aux "Quarante Arpents", territoire cédé par les Jésuites au Hurons, une communauté satellite en 1742.

[modifier] Société Huronne traditionnelle (Avant 1649)

[modifier] Organisation sociale

Les Hurons avaient adopté la filiation matrilénaire : l'enfant fait partie du clan de sa mère et non de son père. L'oncle maternel instruit l'enfant[1] Il existait une grande liberté sexuelle : en effet, les femmes pouvaient changer de compagnon ou de mari comme elles voulaient[2]. Les familles huronnes sont peu nombreuses, les femmes étant les descendantes d'une même mère ou grand-mère, qui dirige les affaires. Chaque Huron appartient a l'un des huit clans matrilinéaires, les membres d'un même clan ne pouvant se marier entre eux.

[modifier] Démographie

En 1535, la population huronne comptait de 30 000 a 40 000 individus. Au début du XVIIeme siècle, il y avait au Canada entre 20 000 et 30 000 Hurons. En 1634, la population s'eleve a 18 000 individus. De 1634 à 1640, leur population est réduite à 9 000 par une série d'épidémies,notamment la variole en 1639,la petite vérole, l'influenza ou la rougeole, maladies auxquelles les hurons ne sont pas immunisés. [3].

[modifier] Urbanisation

Au XVIIe siècle, ils vivaient dans 18 à 25 villages, dont certains comptaient jusqu'à 3500 habitants, ce qui représente près de 10% de la population à l'époque. De 1615 à 1649, ils occupent un territoire de quelque 880 km², avec une densité moyenne de peuplement de 23 habitants par km². Les villages sont situés près d'une rivière et de terres cultivables, nécessaire à l'agriculture huronne. Les villages changent d'emplacements tous les 10 à 15 ans (12 ans en moyenne), en fonction de l'état des sols et du bois de chauffage disponible proche du village, la population huronne est donc semi-sédentaire. Les villages, généralement surelevés, sont le plus souvent fortifiés avec des palissades permettant une défense efficace. Ils occupent généralement une surface de 2 à 3 hectares, les plus grands pouvant aller jusqu'a 8 hectares.

Ces villages se composent le plus souvent de Maisons Longues, qui abritent une seule famille, d'une largeur d'environ 7 mètres et dont la taille varie selon la taille de la famille,la plupart mesurant entre 45 et 55 mètres de longueur certaines pouvant atteindre 90 mètres de longueur. La plus longue jamais découverte mesure 125 mètres de longueur et fut découverte dans l'État de New York. Les plus grands villages pouvaient avoir une quarantaine de maisons longues. Ces maisons longues étaient faites de rondins arqués ensuite recouverts d'écorce de cèdre, d'orme et de frêne. Le long du corridor central se trouvaient des feux, et sur le côté étaient situées des plates formes surélevées afin de pouvoir dormir.

[modifier] Politique

Les Hurons formaient une confédération de cinq tribus. D’autres peuples iroquoïens de l’époque s’organisaient en confédérations. La plus célèbre est la Ligue des Cinq-Nations des Iroquois ; mais les peuples Pétun et Neutre se composaient eux aussi de plusieurs nations. Les conseils réunissent tous les clans (c'est-à-dire familles), comme le clan du Chevreuil, de l'Ours, du Porc Epic, du Serpent, du Loup, de la Tortue, du Faucon…

Deux conseils gèrent la vie du village, dont tous les hommes de plus de 30 ans sont membres. Le premier conseil s'occupe des affaires civiles et le deuxième des affaires militaires. Théoriquement, les décisions se font selon des accords, mais dans la pratique les hommes agés et les chefs de familles dirigent réellement le conseil, en raison des qualités d'orateur de leurs membres ainsi que de leur statut. Le gouvernement doit convaincre et unir a la manière d'une démocratie, mais l'insubordination mène bien souvent a l'exclusion sociale. Les chefs sont nommés par les mères de clans.

[modifier] La société huronne au Québec(Après 1649)

[modifier] Statut de la communauté

La Couronne de France octroie aux hurons chrétiens la seigneurie de Sillery. Les hurons n'ayant aucune connaissance du systeme francais de propriété terrienne, leur territoire est géré par les Jésuites, et ceux-ci prennent une bonne partie du territoire au détriment des Hurons. À partir de 1791, les hurons reclament la possession de la Terre, puis en 1825 le chef de la communauté huronne se rend en Angleterre pour aller plaider sa cause devant Georges IV . En 1853, le Canada leur octroit des terres dans le canton de Rocmont.

[modifier] Démographie

Au départ, la communauté ne compte que quelques centaines de hurons, surtout des Attignaenongnehac. On ne compte que de 400 a 1000 membres en 1740 , puis plus que 179 en 1829. Aujourd'hui, il y a 3000 Hurons-Wendat au Québec.

[modifier] Urbanisation

Si au départ les hurons construisent des maisons longues traditionnelles, celles ci sont rapidement abandonnées et remplacées par des maisons a l'européenne.

Cependant, la structure du village est influencée par la culture wendat : il n'existe pas de cour intérieure, la porte principale d'une maison étant orientée vers l'arrière d'une autre. Cela vient du fait que dans la culture huronne, il n'y a pas une délimitation aussi marquée entre la sphère privée et la sphère public. Toutes les maisons sont proches les unes des autres.

[modifier] Politique

Les Hurons forment un réseau d'alliance avec de nombreuses communautés chrétiennes de la région, créant la Fédération des Sept Feux.

Il existe quatre clans hurons dans la région : le clan du Chevreuil, celui de l'Ours, celui de la Tortue et celui du Loup. Chaque clan élit un chef civil qui s'occupe des affaires de son clan et qui ne peut etre destitué que par celui ci. Les chefs civils élisent à vie un grand chef qui représentera l'ensemble de la communauté. Il est possible de nommer des chefs de guerre, ceux-ci étant élu grâce à leur courage ou leurs actes de bravoure.

[modifier] L'importance de la religion chrétienne

La majorité des hurons installés a la Jeune-Lorette sont des catholiques convertis par les Jésuites. Ils apprennent le français et les mariages mixtes sont nombreux. Les crucifix remplacent alors les anciennes amulettes. En 1700, la première chapelle est crée dans la ville, ou ils conservent de nombreux objets lithurgiques. Cette chapelle est remplacée en 1730 par une chapelle en pierre, elle est restaurée en 1835 et agrandie en 1904. L'église abrite des biens de grandes valeurs et artistiques.

[modifier] Économie

[modifier] Agriculture

Au départ, les Hurons cultivent maïs, les haricots, la courge (appelées les "Trois Sœurs") l'agriculture étant souvent pratiquée par les femmes,et même dans une moindre mesure du tabac, de moins bonne qualité que celui cultivé par les Pétuns et les Neutres et du tournesol, utile pour son huile ainsi que pour la fabrication de peintures de guerre . Ils extrayaient le jus d'érable et le cuisaient afin d'obtenir du sirop d'érable. La pêche est une activité principale,avec notamment la construction de barrages pour pouvoir capturer plus facilement des poissons, la chasse étant de moindre importance a cause du manque de gibier.

Le maïs est la base de l'alimentation, et toutes les activités quotidiennes étaient rythmées par le maïs, gage d'abondance,de nourriture. Deux especes étaient privilégiés : le Zea Mays Amylacea et l'indurata, l'un pour le pain et l'autre pour la sagamité (voir Cuisine). Grâce au maïs, les famines étaient rares. La saison cultivable durait 195 jours et celle de gel 140 jours.

Les arbres étaient d'abord défrichés. On brulait les branches et la partie externe de l'arbre, en s'assurant grâce a de la boue que le feu ne se propage pas, et on extrayait la souche pourrie. A noter que d'autres bois servaient de bois de chauffage et de construction. Au mois de mai, après le défrichage, les femmes nettoyaient la terre et plantaient les meilleurs grains de la récolte precedente, une dizaine de grains par monticule, donnant chacun plus tard 100 a 650 grains.

Du tronc du maïs on sucait la sève, et les feuilles servaient a emballer les aliments servi en bouillie, ou tressées pour faire une couche. Avec les feuilles et la tige durcie, on pouvait aussi confectionner des poupées pour enfant.

Après 1649 et leur installation près de Quebec, les Hurons adoptent les cultures occidentales, comme le blé ou le seigle.

Les Hurons pratiquent aussi la cueillette, notamment de baies, de plantes medicinales.

[modifier] Commerce

Ce sont des commercants qui commercent avec de nombreuses tribus : les Pétuns, les Neutres, les Outaouais, les Nipissings et les Algonquins de la vallée de l'Outaouais. Ils commercent notamment le maïs, qu'ils possèdent en abondance, en échange de fourrure ou de viande. Leur système de commerce étant le plus devellopé, les hurons se refusaient a apprendre une autre langue que la leur : aussi les commercants des autres tribus se devaient d'apprendre le huron.

Puis ils commercent avec les français, en leur vendant notamment des fourrures, dont ils deviennent les principaux fournisseurs. Ils n'hésitent pas a se procurer des fourrures en capturant le bétail iroquois lors de la guerre. En échange, ceux ci leur offrent des produits en métal, tels des chaudrons, ou des haches.

[modifier] Chasse

Au départ, les Hurons ne faisaient pas de la chasse une activité principale, chassant alors avec des flèches, des lances et des arcs. Avec l'arrivée des français, la chasse s'intensifie pour le commerce de fourrure mais reste une activité de moindre importance, privilégiant le piègeage des animaux. Après leur installation au Quebec, les Hurons ne donnent plus la priorité à la culture du maïs, mais a la chasse. Les territoires de chasse des Hurons se trouvent au nord du Saint-Laurent, entre le Saguenay et le Saint-Maurice. Pour la chasse au gros gibier, tel l'orignal et au caribou, les familles doivent souvent se déplacer en hiver.

La viande était conservée par séchage, de même que le poisson ou la courge. La peau était boucannée et utilisée pour créer des vetements.

[modifier] Artisanat

Après 1850, les Hurons doivent abandonner la chasse a cause de diverses raisons : ouverture de nouvelles régions a la colonisation, formation de nombreux clubs privés de chasse, création du Parc des Laurentides. Les Hurons se spécialisent alors dans l'artisanat et sa vente : Raquettes, paniers, canots, mocassins. Aujourd'hui, Wendake est une des communautés amérindiennes les plus prospères du Québec.

[modifier] Culture traditionnelle huronne

[modifier] Langue

La langue wendate est une langue iroquoienne. Les Hurons étant dominant dans la région du Sud de l'Ontario jusqu'en 1649, et étant les principaux commerçants, le huron était devenu la langue de commerce et de diplomatie.

Au Québec, les mariages mixtes ont fait tomber en désuétude la langue huronne.

[modifier] Religion traditionnelle

Les Hurons étaient animistes : ils croyaient que tous les objets inanimés ainsi que les animaux et les personnes possédaient un esprit ou une âme qu’il fallait absolument respecter: les Esprits.

Le Huron honore aussi le Créateur.

Le rêve est important dans la société huronne : le rêve contient un message, que l'on doit prendre avec serieux. Tout le monde est tenu de raconter ses rêves et d'obeir a leurs messages. De plus, le maïs, par sa place prépondérante, influence fortement les croyances huronnes.

Le temps étant vital pour la culture du maïs, la pluie est fortement attendue. En cas de secheresse, les Hurons font appel à un chaman, harmonisateur de l'univers. Il sauvegarde le cycle perpetuel, il s'adresse a l'ancêtre louskeha qui veille aux forces cosmiques rendant la vie cosmique.

Il existe, outre les festins necessaires a la vie huronne, une fête importante : la fête des morts. Lors du déplacement du village, les ossements de tous les morts étaient détérrés et transportés dans un cimetiere central commun a plusieurs villages. On enterrait alors les ossements dans un tumulus. Avant de mettre les os dans l'ossuaire, on enlevait les derniers morceaux de chair et de vetements au squelette, et l'on jetait ensuite tous les os que l'on mélangeait et que l'on enterrait.

Elle permettait la cohésion entre les differents villages et était un moment privilégié ou l'on se racontait des histoires, ou l'on faisait la fête toute la nuit.

Le contact avec les missionnaires chrétiens amena certains hurons à considérer ces missionnaires comme des chamans, car il ne comprenait que peu leurs enseignements religieux. Ceux ci sont alors considérés comme des sorciers : en effet, ils baptisent les Hurons peu avant leur mort, et ne sont pas touchés par les épidemies. Cependant, beaucoup de hurons se convertissent au christianisme.

[modifier] Cuisine

Parmi les ustensiles de cuisine issus de l'artisanat huron, on peut retenir les pots qui servaient a cuisiner, a emmagasiner de la nourriture ou a transporter de l'eau. Ils sont muni d'un bec verseur en V et la taille varie pour atteindre un mètre de diamètre. Les ustensiles utilisés étaient les couteaux, les cuillères et les écuelles, creusés dans les nœuds d'arbres avec des dents de castor. Lors des repas hurons, il était commun de rapporter ses propres ustensiles pour un repas ainsi que de rammener les restes de nourriture chez soi.

Le repas de base se constitue de pain amérindien ainsi que d'une soupe épaisse appelée sagamité, qui se compose de maïs, de pois, de fèves ou de riz sauvage avec de la graisse de cerf, de la viande ou du poisson.

Le maïs constitue l'ingrédient basique de la cuisine huronne, il existe aussi énormement de façon de le préparer, notamment le faire bouillir, cuire sous cendres, le faire fermenter plusieurs mois dans de l'eau… On séparait alors la farine de l'ecorce, la farine servant a creer du pain ou de la pâte, alors que l'écorce était utilisée pour la soupe au poisson.

Les repas a base de viande étaient constituées de dindon sauvage, de cerf, de loup, de chien, de chat sauvage, de petit gibier ou de poisson.

La tradition huronne des festins est très importante. Il fallait rendre grâce au Créateur et le remercier, et organiser des fêtes au cours desquelles l'indien qui invitait ne pouvait manger. C'est une fête obligatoire qui pouvait durer jusqu'a vingt quatre heures. Ces repas sont décrit par les jésuites. Il existe plusieurs types de repas : ceux où l'on ne fait que fumer la pipe, le festin ou l'on mange et ou l'on danse, le festin de grâce, le festin pour la garnison d'une maladie ou le festin pour une personne a l'article de la mort.

[modifier] Les Hurons aujourd'hui

Les 3 000 Hurons-Wendat de Loretteville, au Québec sont surtout catholiques et francophones, bien qu’il y ait actuellement un mouvement en faveur de l’étude et de l’utilisation de la langue wendate. Ils sont connus depuis longtemps pour leur production d'artisanat et d'objets traditionnels, entre autres les mocassins et les raquettes de babiche.

En 1999, les représentants des groupes wendats au Québec, dans le Kansas, dans l’Oklahoma et dans le Michigan se rejoignent à leur ancienne patrie à Midland, en Ontario, afin de rétablir formellement la Confédération Wendate.

[modifier] Références (littérature et cinéma)

Dans un roman de Voltaire, L'Ingénu, le héros est un jeune Huron qui arrive en France. Le regard étranger du Huron permet à Voltaire de s'interroger sur certaines des coutumes française qui peuvent paraitre bizarre a un étranger, et lui permettent de critiquer notamment les Jésuites et les Jansénistes. C'est de ce roman que vient l'expression un Huron pour désigner une personne aux mœurs sauvages.

Le Dernier des Mohicans met en scène la guerre entre les Hurons, alliés aux Francais et les Mohicans, alliés aux Anglais.

Le jeu vidéo American Conquest permet de diriger la nation huronne. L'architecture de la civilisation est semblable à la réalité : maisons longues…

[modifier] Communautés wendates

  • Nation Huronne-Wendat de Wendake est englobé par la Ville de Québec, quelque 3 000 membres
  • Nation Wyandot d'Anderdon dans l’Ontario du sud et le Michigan, QG à Trenton, Michigan et 800 membres environ
  • Nation Wyandot du Kansas, QG à Kansas City, Kansas, quelque 400 membres
  • Nation Wyandotte de l'Oklahoma à Wyandotte, Oklahoma, entre 3 000 et 4 000 membres

[modifier] Notes

  1. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, page 260.
  2. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, page 373
  3. Gilles Havard, Cécile Vidal, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, page 197.

[modifier] Bibliographie

  • Trigger, Bruce G., Les enfants d'Aataentsic: l'histoire du peuple huron, Montréal, Libre Expression, 1991.
  • Handbook of North American Indians, vol. 15 : Northeast (1978)
  • The Huron : Farmers of the North (1990).
  • Barbius, Marius, Mythologie Huronne et Wyandotte
  • Heidenreich, Conrad, Huronnia, a History and Geography of the Huron Indians 1600-1650 et The Huron: A brief ethnography.
  • Sioui, Georges, Pour une histoire amérindienne et Wendats, une civilisation méconnue.
  • Tooker, Elisabeth, Ethnographie des Hurons 1615-1649.
  • Blouin, Anne Marie, Histoire et iconographie des Hurons de Lorette du XVIIe au XIXe siècle.
  • Boiteau, Georges Les chasseurs hurons de Lorette
  • Jetten Marc Enclaves amérindiennes : les "réductions du Canada" 1637-1701
  • Vaugeois, Denis, Les Hurons de Lorette.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes



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