François Michel Le Tellier de Louvois
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François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (18 janvier 1641 à Paris - 16 juillet 1691 à Versailles) fut un homme d'État français.
Fils de Michel Le Tellier, marquis de Barbezieux et d'Élisabeth Turpin, il épouse Anne de Souvré, marquise de Courtenvaux, dont il a :
- Michel-François, comte de Courtenvaux ;
- Madeleine Charlotte (1665-1735), qui épouse François VIII de La Rochefoucauld, duc de La Roche-Guyon (1663-1728);
- Louis-Nicolas ;
- Louis François Marie, marquis de Barbezieux ;
- Camille ;
- Marguerite (†1711), qui épouse Louis Nicolas de Neufville de Villeroy, marquis d'Alincourt.
Son père lui obtient de Louis XIV la transmission de son secrétariat d’État à la Guerre, alors qu'il n'a que quinze ans. Il n'occupe le poste que six ans plus tard en 1677.
En 1672, il devient ministre d’État et entre au conseil. Il intrigue contre Jean-Baptiste Colbert (voir l'Affaire des poisons) et obtient sa place de surintendant des Bâtiments, des Arts et Manufactures (1683), ce qui lui permet de prendre en main la construction du château de Versailles.
Voltaire le décrit ainsi dans "Le siècle de Louis XIV" : "Il fut plus estimé qu’aimé du roi, de la cour et du public; il eut le bonheur, comme Colbert, d’avoir des descendants qui ont fait honneur à sa maison, et même des maréchaux de France; il n’est pas vrai qu’il mourut subitement au sortir du conseil, comme on l’a dit dans tant de livres et de dictionnaires. Il prenait les eaux de Balarue, et voulait travailler en les prenant: cette ardeur indiscrète de travail causa sa mort, en 1691."
[modifier] Réorganisation de l'armée
Il permet à des soldats valeureux mais sans naissance de monter dans la hiérarchie malgré l'opposition de l'aristocratie. Il modernise l'armée : il unifie et améliore l'armement, prépare la création de casernes et de dépôts qui apparaîtront en 1692 et veille au paiement régulier des soldes. Il tente aussi d'instaurer la conscription nationale, mais c’est un demi-échec.
[modifier] Dragonnades
Pour obtenir des conversions forcées, il organise des dragonnades où la soldatesque a la mission d'agir pour imposer la terreur. La méthode brutale obtient des résultats mais il s'attire notamment la haine de Madame de Maintenon. Il meurt en charge en 1691, à la veille d'une éventuelle disgrace.