Elliott Smith

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Steven Paul Smith (6 août 1969 - 21 octobre 2003), plus connu sous le nom de Elliott Smith, est un auteur-compositeur-interprète américain.

Après avoir joué dans le groupe Heatmiser pendant plusieurs années, il entama une carrière solo en 1994. Il fut révélé au grand public grâce à sa chanson Miss Misery écrite pour le film Good Will Hunting, et qui a été nominée en 1998 aux Oscars dans la catégorie « Meilleure chanson originale ».

Elliott Smith est mort en 2003 à l’âge de 34 ans des suites de deux coups de couteau portés à la poitrine. Bien que la thèse du suicide ait été largement avancée, les circonstances de sa mort demeurent encore imprécises.^[1]

Sommaire 1 Biographie 1.1 Enfance 1.2 « Heatmiser » et « Roman Candle » 1.3 Elliott Smith et Either/Or 1.4 La cérémonie des Oscars et American Beauty 1.5 XO et Figure 8 1.6 Enregistrement de From a Basement on the Hill 1.7 Dernières années 1.8 Réactions 1.9 Finalisation et sortie de From a Basement on the Hill 2 Discographie 2.1 Albums 3 Filmographie 4 Références 4.1 Note s 4.2 Liens officiels 4.3 Liens divers 4.4 Médias

[modifier] Biographie

[modifier] Enfance

Steven Paul Smith est né le 6 août 1969 à l’hôpital Clarkson d'Omaha, dans le Nebraska. Sa mère était institutrice, et son père était encore étudiant en médecine au moment de sa naissance. Suite au divorce de ses parents, un an après, son père entra dans l’Air Force et fut envoyé aux Philippines en tant que médecin.^[2]

Steven et sa mère déménagèrent rapidement vers Duncanville au Texas, dans la banlieue de Dallas, où elle se remaria en 1973. Son nouvel époux était de tempérament violent, et battait souvent sa femme ou son beau-fils. Cette période a apparemment beaucoup marqué Elliott Smith, il la racontera plus tard à travers les paroles de Some Song : « Charlie beat you up week after week, and when you grow up you’re going to be a freak ».^[3] (les semaines passent et Charlie te bat toujours, quand tu grandiras tu deviendras taré). Le nom de Charlie réapparaîtra par la suite dans quelques chansons, comme « Flowers For Charlie » ou « No Confidence Man », et il est très probablement le sujet de la chanson « Waltz #2 ». Durant toute l'enfance d'Elliott Smith, sa famille, qui était catholique pratiquante, l’emmenait souvent à l’église, ce qui l’ennuyait beaucoup et le laissait plutôt indifférent. Cependant il avait très peur de l’enfer, et ce spectre allait le poursuivre jusqu’à la fin de sa vie . (Nugent, 2004, pp. 12-14)

Smith commence le piano et la guitare à l’âge de 9 ans et à 13, il écrit sa première chanson. Beaucoup de personnes du côté de sa mère étaient musiciens amateurs : son grand-père était batteur et sa grand-mère faisait partie d’une chorale. Adolescent, il écoute Bob Dylan, Kiss, The Clash, Elvis Costello, Hank Williams, mais surtout les Beatles.

A 14 ans, Elliott Smith déménage à Portland dans l’Oregon, pour vivre avec son père, qui est alors psychiatre. C’est à cette époque qu’il expérimente pour la première fois la drogue et l’alcool. Il commence aussi à se familiariser avec l’enregistrement après avoir emprunté à un ami un enregistreur 4 pistes.^[4] Au lycée, Smith fait partie d’un groupe appelé « Stranger Than Fiction ». C'est à ce moment qu'il commence à changer de prénom pour se rebaptiser « Elliott ». Le 3 juin 1987, Elliott est diplômé (parmi les premiers) de son lycée.

[modifier] « Heatmiser » et « Roman Candle »

Elliott Smith est diplômé en philosophie et science politique de l’université de Hampshire dans le Massachusetts en 1991. À ce propos, il déclara en 2003 : « J’imagine que ça m’a montré que je pouvais pendant 4 ans faire quelque chose dont je n’avais absolument pas envie même si j’appréciais quelque part ce que j’apprenais. À l’époque, aller à l’université m’apparaissait comme la chance d’une vie. Mais, j’y étais surtout allé à cause de ma petite amie et nous avons finalement rompu avant le premier jour des cours ». Diplômé en philosophie, il commencera pourtant à travailler à Portland dans une boulangerie.

En parallèle, Elliott Smith forme le groupe Heatmiser avec Neil Gust, Tony Lash, et Brandt Peterson. Leur musique a très vite été comparée à celle de Fugazi ainsi qu'à celle d’autres groupes punk, voire même grunge. Le groupe se sépare en 1995 après avoir signé un contrat chez Virgin Records qui donna naissance à l’album Mic City Sons. Elliott Smith était lié par contrat à Virgin même si Heatmiser se séparait. Cet accord, qui mena entre autre à la vente des droits de Virgin à DreamWorks en 1998, allait poursuivre le songwriter jusqu'à la fin de sa vie.^[5]

Juste avant la dissolution de Heatmiser, Smith commença à s’enregistrer en solo avec sa guitare acoustique, à l’aide de l’enregistreur 4 pistes de son ami. Dépourvues d’arrangements et de guitares électriques, ses compositions solo se démarquaient fortement de son précédent groupe et les thèmes de la dépendance aux drogues, de la dépression, ou encore de la trahison commencent à s'installer sans son univers musical. Son premier album, Roman Candle (1994), était à la base un recueil de démos qui n’avaient pas leur place avec les autres chansons de Heatmiser. C’est la petite amie de Smith qui l’a convaincu à l’époque d’envoyer la cassette à la maison de disques Cavity Search Records. Le patron du label, Cristopher Cooper, tomba immédiatement sous le charme et demanda à ce qu’on le commercialise tout de suite. L’album est essentiellement composé de morceaux en guitare acoustique, accompagnée de nombreuses harmonies vocales et occasionnellement de quelques riffs de guitare électrique en son clair ou de quelques légers beats de batterie. Seul le dernier titre (instrumental), Kiwi Mad Dog 20/20 (une référence à un vin bon marché dont la marque est « MD 20/20 ») possède un arrangement qu’on peut qualifier de « complet ». Condor Avenue aurait été écrite par Elliott Smith quand il avait seulement 17 ans.^[3].

[modifier] Elliott Smith et Either/Or

En 1995, le deuxième album intitulé simplement Elliott Smith sortit sous le label Kill Rock Stars. Du fait de son style dépouillé, le disque se rapproche de Roman Candle, même si on peut y déceler plusieurs marques d’expérimentation et d’évolution et les qualités de composition de Smith font de plus en plus parler d'elles. Même si l’album fut pour l'essentiel enregistré par Smith tout seul, on peut entendre son amie Rebecca Gates faire les chœurs sur St. Ides Heaven, ou encore Neil Gust (le guitariste d’Heatmiser) jouer de la guitare sur Single File. D’autre part, si certaines chansons à l’image de Needle In The Hay laissent supposer que Smith commençait à avoir des problèmes avec les drogues dures, il a toujours maintenu ne pas en avoir consommé pendant les années 90.

Le troisième album, Either/Or, sort en 1997, à nouveau sous le label Kill Rock Stars. Ce nouveau disque, qui fut très bien accueilli par la critique, marque le désir de Smith de se plonger dans une instrumentation plus complète, puisque beaucoup de chansons sont désormais accompagnées de basse, batterie et guitare électrique, tous les instruments joués par Smith lui-même. Beaucoup considèrent cet album comme le dernier album « underground » de sa discographie.

Le titre de ce troisième album vient du livre éponyme de Søren Kierkegaard). Il exploite les thèmes de l’angoisse, du désespoir, de la mort ou encore de Dieu. Sa décision d’emprunter le titre de ce livre précis reflète encore l’intérêt de Smith pour la philosophie, matière qu’il avait étudiée de manière intense au cours de ses études supérieures.

[modifier] La cérémonie des Oscars et American Beauty

En 1997, Smith est choisi par Gus Van Sant (qui vit lui aussi à Portland) pour faire partie de la bande originale du film, Good Will Hunting. Smith compose pour l’occasion la chanson Miss Misery et enregistre une version orchestrale de Between the Bars. Un titre de Roman Candle (No Name #3) et deux de Either/Or (Angeles and Say Yes) furent aussi ajoutés. Le film connaît un très grand succès auprès des critiques et des spectateurs, et Smith est nominé pour l’oscar de la meilleure chanson avec Miss Misery. Il ne se décidera à venir l'interpréter que lorsque les organisateurs de la cérémonie l'informèrent que s'il ne chantait pas cette chanson lui-même un autre s'en chargerait à sa place. On lui notifia aussi qu’il pourrait obtenir tout ce qu’il voulait, mais qu’il était inenvisageable de le voir s’asseoir sur une chaise pour sa performance.

Le 5 mars 1998, Smith fit ses débuts à la télévision nationale en apparaissant dans l'émission Late Night With Conan O'Brien. Il joua Miss Misery seul, en s'accompagnant de sa guitare acoustique.^[6] Quelques jours après, il jouait (toujours seul) en costume blanc une version écourtée de sa chanson à la cérémonie des oscars accompagné par l’orchestre de la soirée. L'oscar fut finalement remporté par James Horner et Will Jennings pour My Heart Will Go On (chantée par Celine Dion), chanson tirée du film Titanic.

En 1998, Smith enregistra une reprise a capella de Because des Beatles, pour le film American Beauty. La chanson, qui illustrait le générique du film, fit une forte impression et permit à Elliott Smith de se faire connaître davantage. À noter que même si c’est sa seule reprise « officielle » des Beatles, Smith a enregistré aussi Revolution pendant les sessions de XO, et en jouait beaucoup d’autres en concert (Long, Long, Long, I Me Mine, Black Bird, Yer Blues, I’m So Tired, entre autres). Il aurait aussi enregistré une version de Hey Jude pour le film La Famille Tenenbaum, remplacée au final par une version instrumentale. Cependant, Needle in the Hay apparaît dans le film.

[modifier] XO et Figure 8

En 1998, après le grand succès de l'album Either/Or et du morceau Miss Misery, Smith signa chez DreamWorks Records, entamant ainsi une relation de 5 ans (qui allait se conclure dans des circonstances plus ou moins mystérieuses). Beaucoup de fans de la première heure accusèrent alors Smith d'avoir trahi le rock indépendant.

À cette époque, Smith connaît de nombreuses périodes de dépression. En Caroline du Nord, et après s’être drogué, il se jette d’une falaise. Miraculeusement, sa chute fut amortie par des arbres, et malgré quelques blessures sérieuses, il réussit à s’en sortir.^[7]

Le premier album sous Dreamworks, sorti quelques jours après, intitulé XO, fut produit par l’équipe de Rob Schnapf et Tom Rothrock. Beaucoup considèrent cet album comme le plus grand chef d’œuvre d’Elliott Smith. Même si l’album marque une différence assez nette avec les précédents albums (notamment à travers la présence de plusieurs instruments sur chaque titre et l’apparition en force des magnifiques pistes de piano de Smith). Cet album se vendra de son vivant à 200 000 exemplaires et deviendra ainsi le disque le plus vendu de sa carrière. (Nugent, 2004, pp. 201)

Figure 8, le cinquième album d’Elliott Smith, sorti en 2000, marque le retour de Rothrock, Schnapf, Brion et Waronker, et fut enregistré partiellement au studio d’Abbey Road. Suivent une tournée de promotion relativement importante où il apparait entre autres dans des émissions comme le Late Night With Conan O'Brien ou encore The Late Show With David Letterman. D’autre part, si les photos promotionnelles de l’époque montraient un artiste très sobre et en bonne santé, son apparence physique et sa santé commencent à la fin de la tournée à se détériorer sérieusement.

[modifier] Enregistrement de From a Basement on the Hill

Les années qui suivirent furent sombres pour Smith, qui était devenu dépendant à l’héroïne juste après la tournée de Figure 8.^[7] Un autre album était prévu, à la base avec Rob Schnapf, mais le projet fut rapidement abandonné. D’autre part, Smith se sépara de sa manager Margaret Mittleman, avec qui il collaborait depuis la période Roman Candle.^[7]

Il commença a enregistrer un nouvel album, avec seulement Jon Brion en tant que producteur. Mais malgré un certain nombre de chansons enregistrées, la collaboration tourna court quand Brion confronta Smith à ses problèmes de drogue et d’alcool.^[8] Suite à cet épisode, Smith se débarrassa des enregistrements (plus de la moitié d’un album) en expliquant qu’ils lui rappelleraient toujours de mauvais souvenirs. Suite à cet échec, DreamWorks demanda à Smith de s’expliquer sur les raisons de cet abandon et, après quelques discussions infructueuses, le songwriter envoya aux dirigeants du label une lettre expliquant qu’il se suiciderait s'ils ne le libéraient pas de ses obligations.^[7].

En mai 2001, Smith chercha à réenregistrer l’album, principalement tout seul. David McConnell, un membre du groupe Golden Boy qui collaborait avec Smith à ce moment là, expliqua qu’il fumait pour près de 1500 dollars d’héroïne et de crack par jour. Il parlait de plus en plus de suicide et le risque d'overdose semblait permanent. Les chansons enregistrées pendant cette période sont beaucoup plus bruyantes que les précédentes.

Par ailleurs, ses concerts se font alors de plus en plus rares, et sont regroupés exclusivement vers Los Angeles ou la côte Nord-Ouest du Pacifique. Dans un compte rendu de son concert du 20 décembre 2001 à Portland, le journaliste s’étonne de son apparence et de sa performance : ses cheveux étaient gras et longs, son visage barbu et décharné et, pendant l’exécution de ses chansons, il fit preuve à de nombreuses reprises de trous de mémoire ou même de maladresses.^[9] Les fans furent choqués de son incapacité à se souvenir de chansons qu’eux-mêmes connaissaient par cœur.^[10] À chaque concert qu’il faisait après 2001, il murmurait souvent quelques phrases difficilement compréhensibles sur la période difficile qu’il avait traversée tout en expliquant qu’il était maintenant clean.

Dans le livre Elliott Smith and the Big Nothing, il est rapporté qu’au moment où il enregistrait son dernier album, Smith commençait aussi à montrer des signes de paranoïa, croyant parfois qu’un van blanc le poursuivait partout où il allait. Il commença à dire que les personnes de DreamWorks qui étaient après lui. Smith ne mangeait pratiquement plus, il restait parfois éveillé pendant des jours avant de perdre conscience pendant 24 heures.

[modifier] Dernières années

Finalement, après cette période noire, les choses s’arrangèrent un peu en septembre 2002 quand il accepta de suivre une cure de désintoxication dans un centre à Beverly Hills. Malgré quelques suspicions générales sur l’efficacité du centre, l’expérience sera un succès puisque Elliott parviendra à arrêter l’héroïne et le crack.

En novembre 2002, Smith renoue avec les problèmes quand il est arrêté par la police de Los Angeles avec sa petite amie, Jennifer Chiba, après être intervenu dans un différend qui avait lieu entre les policiers et une autre personne. Les officiers expliqueront que Smith avait été pris pour un clochard. Il fut blessé à la main et au dos pendant l’incident, ce qui l’obligea à annuler plusieurs dates. Wayne Coyne, ami de Elliott et chanteur des Flaming Lips, s’inquiéta de son apparence et de son comportement expliquant que : « il avait complètement perdu le contrôle de lui même. Il n’était jamais content et faisait toujours la gueule... Il avait à ce moment tout ce que tu ne veux pas voir chez une personne ».^[11]

Cependant, le songwriter résistait toujours à ses vieux démons puisqu’il ne touchait plus aux drogues depuis son séjour en clinique. Des bonnes nouvelles sur la santé de Smith commencèrent alors à se répandre un peu partout. À ce moment, il commençait à entrevoir de nouveaux projets pour le futur, il expérimentait de nouveaux styles de musique et s’était acheté un iMac pour se familiariser avec la MAO. Mais, à l’image de sa personne, l’équilibre qu’il s’était trouvé était très fragile.

Elliott Smith meurt le 21 octobre 2003 à Los angeles à l’âge de 34 ans, de deux coups de couteau portés à la poitrine au cours d’une dispute avec Jennifer Chiba.^[12] Selon le témoignage de cette dernière, ils étaient en train de se disputer lorsqu’elle s’est enfermée dans la salle de bains. Chiba l’a entendu crier et, en ouvrant la porte, trouva Smith allongé par terre avec un couteau planté dans la poitrine. Elle retira le couteau de la poitrine et il s’effondra juste avant qu'elle appelle les secours. Elliott Smith décèdera à 1h36 du matin à l’hôpital des suites de ses blessures. S'il est souvent rapporté que l’acte était un suicide, le rapport d’autopsie laisse la thèse de l’homicide ouverte :

« Si ses problèmes avec la dépression de même que l’endroit et l’angle des coups portés à la poitrine, rendent l’hypothèse du suicide plausible, de nombreux éléments du dossier demeurent cependant paradoxaux eu égard à l’idée d’un suicide et laissent envisager la possibilité d’un homicide. En effet, l’absence de « plaies d’hésitations », le fait que les coups aient été portés à travers les vêtements, ou encore la présence de petites blessures au bras droit et à la main gauche (peut être des tentatives de défense) constituent des points troubles dans l’enquête. D’autre part, le retrait du couteau par la petite amie ainsi que son refus de parler aux inspecteurs représentent d’autres éléments devant être soulignés. » 

Cependant un message annonçant le suicide a été laissé par Elliott Smith sur un post-it : « I'm so sorry - love, Elliot. God forgive me ». La mauvaise épellation de "Elliott" discrédita dans un premier temps la thèse du suicide, mais fût plus tard reconnue comme une erreur de la part de l'officier chargé du rapport. Robin Peringer expliqua d’autre part que Elliott, à la fin de sa vie, s’adonnait à l’automutilation, ce qui pourrait expliquer les blessures décrites comme, peut-être, des tentatives de défense. Quant à Fritz Michaud qui avait travaillé avec Elliott sur l'album From a Basement on the Hill, il a déclaré que « Elliott n’aurait jamais voulu qu’on le retrouve sans son T-Shirt », ce qui expliquerait les coups de couteau à travers les vêtements (quelque chose apparemment d’extrêmement rare dans les suicides au couteau).

À l’heure actuelle, sa mort n’a toujours pas officiellement été désignée comme étant un suicide, et malgré l’absence de nouveaux éléments depuis 2003, l’enquête se poursuit.^[1]

[modifier] Réactions

Dès l’annonce de sa mort, un mémorial fut improvisé devant Solutions Audio (4334 Sunset Boulevard, Los Angeles, Californie) qui n’est autre que l’endroit où la photo de pochette de Figure 8 a été prise. Des messages d’adieu, des fleurs et des bougies furent apportés et il y eut même des pèlerinages de fans d’autres pays à cet endroit.

De manière assez classique, un nouveau commerce se développa après la mort de l’artiste à travers l’apparition de T-Shirts, de bootlegs, de bracelets en cuir (à l’image de celui que Smith portait) et les enchères sur Ebay de produits comme les vynils de XO et Figure 8, s’enflammèrent.

[modifier] Finalisation et sortie de From a Basement on the Hill

From a Basement on the Hill, après presque quatre années de production, sort finalement le 19 octobre 2004. La famille Smith, qui contrôle désormais le patrimoine d’Elliott, choisira Rob Schnapf (qui avait travaillé sur XO et Figure 8) et l’ex-petite amie d’Elliott Joanna Bolme, pour préparer le mixage final et la sortie de l’album. Même si bon nombre de musiciens s'attendaient à voir sortir un double album (ou un album normal avec un « disque bonus »), ce sixième opus sera finalement composé d’un disque de 15 titres. Beaucoup de chansons parmi les plus sombres (comme le sublime True love, Abused ou Suicide Machine) ne furent finalement pas ajoutées. Selon les rumeurs, ce serait la famille qui a eu le dernier mot quant au tracklisting de l’album.

David McConnell, qui avait pourtant participé en grande partie à l’enregistrement, n’a pas été consulté pour le mixage alors qu’il possédait trois années de notes écrites par lui-même ou par Elliott Smith pendant que l’album était en cours.^[8] Ce dernier expliqua aussi que le titre instrumental Ostriches & Chirping, était en fait de lui et qu’il ne savait pas du tout comment il avait fini sur l’album.^[13] Smith ne voulait d’ailleurs probablement pas de ce titre sur le tracklisting final.

McConnell confiera : « Je ne pense pas qu’il aurait sorti ce disque-là. L’album aurait contenu plus de chansons et le mixage aurait été différent, un peu plus brut ».^[8] Schnapf exprima plus ou moins le même avis. Il déclara qu’il n’avait, en tout cas, rien ajouté aux chansons et qu’il n’avait fait que mixer ce qui avait déjà été enregistré.^[14]

[modifier] Discographie

[modifier] Albums

Image	Date de sortie	Titre	Label
	14 juillet 1994	Roman Candle	Cavity Search Records
	21 juillet 1995	Elliott Smith	Kill Rock Stars
	25 février 1997	Either/Or	Kill Rock Stars
	25 août 1998	XO	DreamWorks
	18 avril 2000	Figure 8	DreamWorks
	19 octobre 2004	From a Basement on the Hill	ANTI-Records (Domino Records au Royaume-Uni et en Australie)

[modifier] Filmographie

• Lucky Three: An Elliott Smith Portrait (1997), réalisé par Jem Cohen
• Strange Parallel (1998), réalisé par Steve Hanft
• Southlander (2001), réalisé par Steve Hanft et Ross Harris

[modifier] Références

• Nugent, Benjamin (2004). Elliott Smith and the Big Nothing

[modifier] Note s

[modifier] Liens officiels

• Sweet Adeline : le site officiel d'Elliott Smith
• Forum de discussion officiel
• ElliottSmith.com
• Cavity Search Records
• Kill Rock Stars

[modifier] Liens divers

• Citations d'Elliott Smith
• Hommage à Elliott Smith, sur le site de la BBC
• Pitchfork.com, article consacré à la mort d'Elliot Smith
• Elliott Smith sur Myspace
• (fr) Biographie : Elliott Smith, une tragédie américaine

[modifier] Médias

• BlamoNet, galerie d'images d'Elliott Smith
• ElliottSmithBsides.com, démos d'Elliott Smith non publiées
• Say Yes (live at Redfest 19.09.03), vidéo de sa dernière performance en public
• TrashTreasury.com, forums et site consacré à Elliott Smith (nombreux documents multimédias)

Elliott Smith

Albums: Roman Candle | Elliott Smith | Either/Or | XO | Figure 8 | From a Basement on the Hill

Voir Aussi: Heatmiser

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