Discrimination sexuelle
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On nomme discrimination sexuelle une forme d'inégalité qui se fonde uniquement sur l'appartenance sexuelle à l'exclusion de toute autre différence (physique, intellectuelle, motivation, etc.).
Sommaire |
[modifier] Histoire de la discrimination sexuelle
Voir : Chronologie de la condition féminine
[modifier] Les discriminations sexuelles aujourd'hui
Des études statistiques mettent en évidence l'existence de discrimination sexuelle. En effet, si un écart global de 30% entre les salaires moyens masculins et féminins peut être constaté, seule la moitié de cet écart serait imputable aux différences de formation et d'orientation ainsi qu'aux congés maternité. Le reste ne s'expliquerait que par la discrimination sexuelle. De plus, seules 71,4% des femmes dans le monde sont alphabétisées, contre 83,7% des hommes, et sur 1,3 milliard de personnes vivant dans la pauvreté, 70% sont des femmes.
[modifier] Le monde occidental
[modifier] Les inégalités au travail
- Chômage :
Les femmes, qui représentent 45% de la population active (11,2 millions) connaissent un taux de chômage de 10,6%, contre 8,8% pour les hommes, soit près de deux points de plus (Dares - ministère de l'Emploi).
- Salaires :
Avec un salaire net annuel moyen de 18.730 euros dans le secteur privé et semi-public, les femmes gagnent globalement 20% de moins que les hommes (23.315 euros). L'écart est de 14% dans la fonction publique (Insee). Chez les cadres, les femmes gagnent 23% de moins que les hommes, chez les ouvriers 17% et chez les employés 7% (Insee). Cette remarque est toutefois à combiner avec le fait que les femmes, vivant en moyenne huit ans de plus que les hommes (INSEE), ont sur leur existence un plus grand nombre de mois payés rapportés au nombre de mois travaillés.
- Emploi :
Près de la moitié des femmes sont employées. Les deux tiers des postes de cadres du secteur privé sont occupés par des hommes, et moins de deux dirigeants sur dix sont des dirigeantes (Insee). Plus d'une femme sur dix (11%) occupe un emploi temporaire (CDD, stages, emplois aidés) contre 8% de l'ensemble des salariés. Les femmes représentent 78% des emplois non qualifiés (OFCE).
30% des femmes travaillent à temps partiel contre 5% des hommes. Sur les 4,1 millions d'actifs à temps partiel, 83% sont des femmes (Insee). Pour 28% de ces femmes, le temps partiel ne correspond pas à un choix mais est "subi", c'est-à-dire qu'elles souhaiteraient travailler davantage (Insee).
[modifier] Les inégalités au sein de la cellule familiale
- Dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants est confiée à la mère (qui est la partie demandeuse du divorce dans 88 % des cas). Dans les cas conflictuels, 90 % des plaintes pour non-paiement de pension alimentaire (abandon de famille) sont traitées, contre 10 % des plaintes pour non-présentation d'enfant. Dans le cas où le père a la garde, la pension versée par la mère est souvent très inférieure à la moyenne pour des revenus équivalents.
- Une femme peut décider seule en matière d'enfants : elle peut choisir d'avorter, ou d'accoucher « sous X », ou encore d'imposer à son conjoint un enfant sans son consentement (et éventuellement de le contraindre à reconnaître celui-ci et à lui verser une pension). L'homme a peu de choix en ce domaine.
- Un homme est souvent « présumé coupable » dans les cas de violence familiale.
- Un homme a davantage de difficultés à choisir d'élever les enfants (manque de reconnaissance sociale, professionnelle, etc.)
[modifier] La discrimination positive
On appelle discrimination positive une discrimination en faveur d'un groupe minoritaire ou opprimé. Appliqué à la discrimination sexuelle, elle désigne généralement une discrimination en faveur de la femme.
Par exemple, depuis l'été 2005, la compagnie de transport japonaise Tokyu propose dans ses trains une voiture interdite aux hommes, espérant atténuer ainsi les attouchements habituels observés lors de périodes de pointe dans les métros japonais. Cette mesure a été adoptée par de nombreuses compagnies ferroviaires du Grand Tôkyô. C'est en général le wagon de tête qui est concerné, et seulement aux heures de pointe.
On retrouve ainsi le concept de compartiments pour dames seules qui ont été systématiques dans les compagnies ferroviaires jusqu'en 1914, et dont la suppression avait été considérée comme un témoignage du progrès des mentalités.
[modifier] Perspectives d'avenir
[modifier] Voir aussi