Clovis Hugues
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Clovis Hugues, né à Ménerbes (Vaucluse) le 3 novembre 1851 et mort à Paris le 11 juin 1907, est un poète, romancier et homme politique français.
Sommaire |
[modifier] Sa vie
Fils de meunier, il étudia au séminaire de Carpentras mais n'entra pas dans les ordres. Suite à la publication d'articles favorables à la Commune dans les journaux marseillais, il fut condamné en 1871 à trois ans d'emprisonnement et à une amende de 6000 francs. En 1877, il tua un journaliste lors d'un duel.
Élu député à Marseille lors des élections générales de 1881, il était alors le seul représentant du Parti socialiste à la chambre. Il fut réélu en 1885, et en 1893 il devint député de Paris, conservant son siège jusqu'en 1906.
Ses poèmes, romans et comédies sont plein d'esprit et de vitalité. Il publia de nombreux écrits en provençal et fut majoral du Félibrige.
[modifier] Citations
- Clovis Hugues
- Montmartre est le bruyant sommet
- Où la Muse surgit, pareille
- A la nymphe qui chate et met
- Son chapeau floré sur l'oreille.
- Clovis Hugues, La poésie à Montmartre (Paris, 6 février 1900)
- Jean Renoir
- Plus haut dans la rue Girardon, au coin de la rue Norvins, habitait une famille que mes parents voyaient beaucoup, les Clovis Hugues, « des Méridionaux parfaits ». Lui, était écrivain et député de Montmartre. Mon père le trouvait « remarquable et vraiment éloquent » et prétendait que s'il avait été moins bohème il serait devenu président de la République...
- Clovis Hugues venait raconter à Renoir tous les potins du quartier. Les anticléricaux s'agitaient à cause de la construction du Sacré Cœur. Pour répondre à cette provocation ils projetaient de donner à la rue conduisant à la basilique le nom du Chevalier de La Barre, torturé et mis à mort à Abbeville pour n'avoir pas salué une procession et avoir chanté une chanson grivoise sur Marie-Madeleine...
- Jean Renoir, Pierre-Auguste Renoir, mon père, Gallimard, coll. Folio, Paris, 1981
[modifier] Principales œuvres
- Poésie
- Poèmes de prison (1875), écrits durant sa détention
- Les Soirs de bataille (1883)
- Jours de combat (1883)
- Le Travail (1889)
- Romans
- Madame Phaëton (1885)
- Monsieur le gendarme, roman villageois (1891)
- Théâtre
- Une Étoile (1888)
- Le sommeil de Danton, drame en 5 actes (1888)
[modifier] Bibliographie
- Gustave Kahn, Clovis Hugues, H. Fabre, Paris, 1910.
- Jean-Claude Izzo, Clovis Hugues, un rouge du Midi, Éditions Jeanne Laffitte, 1978. Réédition: 2001.
[modifier] Liens externes
[pdf] Biographie illustrée (en provençal).
- Ode au vagin : Un poème érotique de Clovis Hugues (1901).
- Clovis Hugues : Un poème de Théodore de Banville sur Clovis Hugues (1884).