Camille Desmoulins
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Lucie-Simplice-Camille-Benoist Desmoulins, né à Guise (Aisne) le 2 mars 1760 et mort à Paris le 5 avril 1794, était un avocat et un journaliste et un révolutionnaire français.
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[modifier] Biographie
Camille fit de brillantes études au collège Louis-Le-Grand, en compagnie de son ami Maximilien de Robespierre. Ses débuts au barreau ne furent pas satisfaisants : il bégayait. Cependant il devint tout de même un des orateurs les plus écoutés durant la Révolution française.
Bien qu'il ne fut pas élu député du tiers état aux États généraux, il participa à la Révolution en appelant aux armes la foule réunie dans les jardins du Palais-Royal, après le renvoi de Necker, le 12 juillet 1789 ; cette incitation à prendre les armes mena à la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789.
Il participa au mouvement révolutionnaire en rédigeant, avec une extrême vigueur de pensée et de style, un journal intitulé Les Révolutions de France et de Brabant, de 1789 à 1791. Fin 1790, il épousa Anne Lucile Laridon-Duplessis (Lucile Desmoulins). Ce jeune couple est devenu aujourd'hui le symbole des « amours sous la Révolution », en s'écrivant de nombreuses lettres.
Patriote extrémiste à la suite de la fusillade du Champ-de-Mars, il s'enfuit dans la campagne avec sa femme, tandis que Danton et Marat se réfugiaient en Angleterre.
Revenu à Paris, il prit une part active à l'insurrection du 10 août 1792 et devint le secrétaire de Danton qui, lui, était ministre de la Justice.
Siégeant parmi les Montagnards à la Convention nationale, il vota la mort du roi et s'attaqua aux Girondins dans son journal, L'Histoire des Brissotins ; il cessa ainsi d'être l'ami de Jacques-Pierre Brissot. Il provoqua donc leur chute.
Mais, horrifié par la mise en marche de la Terreur, il devint plus modéré et fut un des chefs du parti des Indulgents. Il publia un nouveau journal, Le Vieux Cordelier, à partir duquel il s'opposa à Jacques-René Hébert puis au Comité de salut public. Il fut guillotiné avec Danton.
[modifier] Descendance
[modifier] Œuvres
- Ode
- Discours à la lanterne
- La France libre
- L'Histoire des Brissotins
- Les Révolutions de France et de Brabant
- Le Vieux Cordelier
- La Tribune des patriotes avec la participation de Louis-Marie Stanislas Fréron.
[modifier] Citations
- Voilà mon pistolet, je saurai mourir glorieux (le 12 juillet 1789, au Palais-Royal)
- Brûler n'est pas répondre (au club des Jacobins, à Robespierre)
- Non contents de m'assassiner, ils veulent encore assassiner ma femme ! (au procès des Dantonistes, le 4 avril 1794)
- Peuple on te trompe, on tue tes amis ! Mon seul crime n'a jamais été que d'avoir versé des larmes ! (sur la charette qui le conduisait à l'échafaud, le 5 avril 1794)
- Bourreau, tu donneras les cheveux de ma femme à sa mère Mot qu'il lance au boureau, avant de mourir sur l'échafaud.
- Lucile ! (cri du nom de sa femme, juste avant que le couperet tombe)