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Projet:Bouillet/OCR/N/NA - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/N/NA

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  • NAAB, riv. de Bavière, prend sa source sur les limites des cercles de Hte-Franconie et de Ht-Pala-tinat, court pendant 156 kil. au S. et se joint au Danube, par la r. g., au-dessous de Ratisbonne.
  • NAAMAN, lieutenant de Benadab, roi de Syrie, fut guéri de la lèpre après s'être baigné dans le Jourdain par le conseil du prophète Elisée.
  • NAARDEN,v.du roy. de Hollande (Nord-Hollande), à 19 kil.S.E.d'Amsterdam, sur le Zuyderzée ; 2400h. Fondée par Guillaume III. Prise et ravagée en 1572 par les Espagnols; prise en 1672 par les Français, qui îafortifièrent à la Cohorn ; assiégée cinq mois en 1813 et 1814 par les Alliés et défendue par les Français.
  • NABAB, nom que les Indiens donnent au gouverneur d'une province, ou à un général d'armée. Les nababs sont subordonnés aux soubabs, espèce de vice-rois. Après l'invasion de Nadir-Chah dans l'empire Mogol, les nababs se déclarèrent indépendants; mais aujourd'hui, ils sont presque tous soumis à l'Angleterre. — Vulgairement on appelle nabab une personne qui a amassé une immense fortune dans les Indes.
  • NABARZANE un des généraux de Darius Codoman, commandait la cavalerie à Issus. Il s'unit à Bessus pour assassiner son maître; puis il se retira dans l'Hyrcanie, et fit sa paix avec Alexandre.
  • NABATHÉENS, Arabes nomades qu'on croit issus d'un fils d'Ismaël nommé Nabath. Tantôt ils séjournaient en Arabie Pétrée, tantôt ils pillaient les caravanes entre la Syrie et l'Euphrate. Jonathas Macchabée tenta en vain de les réduire. Plus tard, ils prirent le nom de Saracènes (Sarrasins).
  • NABIS .tyran de Sparte de 205 à 192 av. J.-C, devint en 197 l'allié de Philippe III, roi de Macédoine, qui lui confia la garde d'Argos, puis il se déclara pour les Romains dans l'espoir de demeurer maître de cette ville. Mais la guerre de Macédoine finie, Flamininus lui reprit Argos et lui imposa un traité onéreux. Au départ du général romain, Nabis entra en guerre avec la ligue Achéenne: battu par Philopœmen, il demanda du secours aux Étoliens; mais Aleximène, le chef des 1000 hommes qu'on lui envoya, le fit mettre à mort. Nabis était un monstre de cruauté.
  • NABONASSAR, roi de Babylone de 747 à 734 av. J.-C, n'est célèbre que par l'ère qui porte son nom, ère dont le point de départ est le 26 févr. 747 àv. J.-C, et qui a été suivie par Ptolémée. Quelques-uns le confondent avec Phul, roi d'Assyrie.
  • NABONID paraît être le même que Balthasar ou est peut-être le père de ce prince.
  • NABOPOLASSAR, roi de Babylone de 626 à 605 av. J.-C, était d'abord simple gouverneur de Babylone. Allié à Cyaxare, roi des Mèdes, il prit et ruina en 606 la ville de Ninive, alors régie par Sarac ou x/ninaladan, et, réunissant les États de ce prince aux -.Sens, fonda le 2' empire de Babylone. Néehao, roi d'Egypte,_ lui enleva Carchémis (Circesium), l'une de ses principales places sur l'Euphrate. Il eut pour successeur son fils Nabuchodonosor II, qu'on appelle quelquefois Nabopolassar IL
  • NABOTH, habitant de Jezraël, refusa de vendre au roi Achab une vigne située près du palais de ce prince et qui était l'héritage de ses pères : Jézabel, femme d'Achab, l'accusa, pour se venger, d'avoir blasphémé contre Dieu et maudit le roi; à l'aide de faux témoins, elle réussit à le faire condamner à être lapidé (899 av. J.-C.), et s'empara de sa vigne. Le prophète Ëlie, en apprenant ce crime, se présenta devant Achab et lui prédit qu'au lieu même où les chiens avaient léché le sang de Naboth, ils se désaltéreraient dans le sien. Cette prophétie s'accomplit peu d'années après.
  • NABUCHODONOSOR I ou SAOSDUCHEE, roi de Ninive de 667 à 647 av. J.-C., vainquit et tua de sa main Arphaxad, roi des Mèdes à la bâtaille de Ragau; envoya contre la Syrie et la Judée son général Holopherne, qui fut tué par Judith au siège de Béthulie, perdit toutes ses conquêtes après la mort de ce général, et périt lui-même, à ce qu'on croit, en défendant Ninive contre Cyaxare et Nabopolassar.
  • NABUCHODONOSOR II OU NABOPOLASSAR II , dit le Grand, roi de Babylone et de Ninive réunies, fils et successeur de Nabopolassar I, monta sur le trône en 606 av. J.-C., battit Néchao à Circesium ; prit Jérusalem et emmena en captivité le roi Joachim, à qui cependant il rendit le trône; fit, après la mort de ce prince, une 2e expédition contre Jérusalem, et, s'en étant emparé au bout d'un an de siège, réduisit toute la population en esclavage, avec son roi Sédécias; assiégea 13 ans la ville de Tyr, et finit par la soumettre; conquit ensuite la partie septentr. de l'Egypte et y fit un énorme butin, qu'il employa surtout àl'embellis-sement de Babylone. Fier de ses succès, il voulut qu'on l'adorât ; mais Dieu confondit son orgueil : frappé de démence, il se crut changé en bœuf et alla vivre dans les forêts : la reine Nitocris gouverna en son absence. Au bout de 7 ans, il recouvra la raison et,ayant fait pénitence, put remonter sur son trône. Il m. l'année suivante, 662, eteut pour successeur Évilmérodac
  • NACOGDOCHES, V. du Texas, ch.-l. d'un comté de même nom, sur la Nana, à 300 kil. N. O. d'Austin, env. 1500 h. Collège, fondé en 1845.
  • NADAB, roi d'Israël, de 943 à 941 av. J.-C, était fils de Jéroboam. Il se livra à tous les excès, et fut tué, après un règne de deux ans, par Baasa, un de ses généraux, qui le remplaça sur le trône.
  • NADASI (Jean), jésuite Hongrois, né en 1614 à Tyrnau , mort à Vienne en 1679, professa à Graetz, devint directeur spirituel du collège de Vienne et confesseur de l'impératrice Éléonore. On a de lui : Reges Hungarix a S. Stéphane- usque ad Ferdinan-durn, Presbourg, 1637, in-fol.
  • NADASTI (Franc.), comte de Forgatsch, fut un des membres les plus actifs de la ligue des nobles hongrois contre la puissance autrichienne en 1666. N'ayant pu obtenir de l'emp. Léopold I la dignité de palatin, il conspira : des papiers découverts en 1671 firent reconnaître sa complicité dans plusieurs complots, et il fut exécuté. On a de lui : Mausoleum regni... hungariæ, Nuremberg, 1664, et Cynosura juristarum, 1668 : c'est un recueil des lois de la Hongrie.
NAHE -1322- NAMA,
  • NADIR-CHAH, dit aussi THAMASP-KOULI-KHAN, roi de Perse, né en 1688 à Mesched dans le Khoraçan, fut d'abord conducteur de chameaux, ensuite brigand. A la faveur des troubles qui suivirent la chute de Hussein en 1722, il s'appropria le Khoraçan, puis il entra avec sa ban de au service de Thamasp (fils de Hussein), 1726, prit Ispahan, 1729; et mit les affaires du prince dans l'état le plus florissant, mais ne tarda pas à s'emparer de tout le pouvoir, bien qu'il s'intitulât Thamasp-Kouli-Khan, c-à-d. chef des serviteurs de Thamasp. Battu plusieurs fois par les Turcs Ottomans, Thamasp leur avait cédé la rive gauche de l'Aras : Nadir s'opposa à l'exécution du traité, batit les Turcs, fit déposer Thamasp, le remplaça par un enfant, Abbas III, âgé de 8 mois, sous le nom duquel il régna, et termina heureusement la guerre contre les Turcs (1734-36). A la mort d'Abbas III, 1736, Nadir se fait proclamer chah de Perse : il marche aussitôt contre les Afghans rebelles, s'empare de Kandahar, attaque l'empire du Grand-Mogol dans l'Hindoustan (1738), prend la ville de Delhi, 1739, soumet le Caboul et rapporte de ses conquêtes un butin immense, évalué à plusieurs milliards (1740). Mais la Perse opprimée, épuisée,le détestait : il fut tué par ses propres généraux dans une expédition contre les Kourdes en 1747.
  • NAEFELS, bourg de Suisse (Glaris), près de la r. g. de la Linth, à 8 kil. N. de Glaris; 2000 hab. Célèbre victoire remportée par une poignée de Suisses sur les Autrichiens, 1388. Les Catholiques du canton tinrent jusqu'en 1836 leurs assemblées à Naîfels.
  • NAERDEN. V. NAARDEN.
  • NAEVIUS (Ch.), poète latin, natif de Campanie, mort vers 202 av. J.-C, avait, dit-on, servi dans la 1" guerre punique. Quelques traits satiriques lancés dans ses pièces contre les grands l'avaient obligé de s'exiler de Rome : il se retira en Afrique et mourut à Utique. Ses ouvrages consistaienten tragédies imitées des Grecs, en drames nationaux dont un avait pour titre Alimonise Rémi et Romuli, et en un poëme épique sur la 1" guerre entre Rome et Cartahage. Il ne reste de ce poëme que des fragments, qui ont été réunis par Spangenberg, Leipzig, 1825, in-8"; on a aussi quelques fragments de ses œuvres dramatiques insérés dans les Poetæ scenici de Bothe,Halberstadt, 1823-28, et dans les Tragicorum latinorum reliquiæ de Ribbeck,Leips.,1854. E.Klussmann a donné une édition des fragments de Nævius, Iéna, 1843.
  • NAGARA-BOUROUN, cap de la Turquie d'Asie (livah de Biga), à l'endroit le plus resserrédes Dardanelles, est hérissé de batteries qui, jointes à celles de la côte européenne, dominent le détroit et garantissent Constantinople d'une invasion parle sud.
  • NAGASAKI, ville du Japon. V. NANGASAKI.
  • NAGPOUR, v. de l'Inde anglaise, capitale du roy. de Nagpour, chez les Mahrattes orientaux, à 500 kil. N. E. d'Haïder-Abad; 125 000 hab. Ville moderne (elle date de 1740), mais laide. — Le roy. de Nagpour, situé dans le Gandouana,par 17°30'-23°lat., N.76°-81° long. E., à 500 kil. sur 450 et env. 4000000 d'hab.; il était jadis célèbre par ses mines de diamants. — Fondé au milieu du XIIIe siècle, ce royaume s'engagea en 1803 dans la coalition contre les Anglais, et n'obtint la paix qu'en leur cédant le district de Kattak et se reconnaissant leur vassal. Les Anglais ont hérité de cet État en 1853 et l'ont annexé à la présidence de Calcutta.
  • NAGY, mot hongrois qui veut dire grand, entre dans la composition d'un grand nombre de mots géographiques. Cherchez le mot qui suit Nagy.
  • NAHE, riv. qui prend sa source dans la pté de Birkenfeld (Prov. Rhénane), coule à l'E. N. E. et tombe dans le Rhin près de Bingen, après 115 k. de cours.
  • NAHR-EL-ARDEN, nom arabe du Jourdain.
  • HABR-EL-KEBIR, Meutheros, riv. de Syrie (Beyrouth), naît dans le Liban, coule à l'O. et tombe dans la Médtterranée, après 140 kil. de cours.
  • NAHR-EL-KELB, Lycus, riv. de Syrie (Acre), se jette dans la Méditerranée à 13 k. N. E. de Baïrout.
  • NAHUM, le 7e des petits prophètes juifs, vécut sous Achab ou Manassé, et prédit la 2e ruine de Ninive (accomplie par Nabopolassar en 625 av. J.-C,).
  • NAÏADES (du grec Naiein,couler), nymphes qui présidaient aux rivières et aux sources. On les représente couronnées de roseaux et penchées sur une urne qui verse de l'eau.
  • NAIGEON (J. André), écrivain, né à Paris en 1738, mort en 1810, disciple et ami de d'Holbach et de Diderot, a laissé la réputation d'un athée fanatique et intolérant, et d'un écrivain tranchant, diffus et lourd. On a de lui : le Militaire philosophe, Londres (Amsterdam) , 1768 ; le Dictionnaire de philosophie ancienne et moderne, dans l'Encyclopédie méthodique, 1791-94, 3 v. in-8 ; des Notes sur la traduction de Sénèque, par Lagrange; des Mémoires sur Diderot (posth., publiés par Brière, 1823, dans son édition de Diderot), etc. II a en outre donné une collection des Moralistes anciens et a publié plusieurs opuscules de d'Holbach. On doit à M. Damiron un savant Mémoire sur Naigeon, 1857.
  • NAILLOUX, ch.l. de cant. (H.-Garonne), à 9 kil. S. O. de Villefranche; 1210 hab.
  • NAIM, v. de Galilée (tribu d'Issachar), au S. E. de Nazareth, près du mont Thabor et du torrent de Cison. Jésus ressuscita le fils d'une veuve de cette ville.
  • NAIRN, v. et port d'Écosse, ch.-l. d'un comté de même nom, sur le Nairn, à son embouchure, à 250 kil. N. O. d'Edimbourg; 3266 hab. Armements pour la pêche de la baleine. — Le comté, situé sur le golfe de Murray, est borné à l'E. et au S. par le comté de Murray, à l'O. par celui d'Inverness; il a 35 kil. sur 13 et compte 10000 hab.
  • NAISSE, Naissus, auj. Nissa ou Misch, v. de la Mésie supérieure, au S. Constantin y naquit; Claude II y battit les Goths, 269.
  • NAIX, Nasium, vge du dép. de la Meuse, à 22 kil. S. E. de Bar-le-Duc; 400 hab. Forges, hauts fourneaux. Ruines nombreuses.—Jadis Imnportant. Fondé sous le règne de Constance par des barbares d'outre-Rhin et fortifié dans la suite, il fût pris en 612 par Thierry, roi de Bourgogne, sur Théodebert, roi d'Austrasie. On y a trouvé une grande quantité de médailles, des bijoux antiques et d'éffets curieux.
  • NAJAC, ch.-l. de c (Aveyron), sur l'Aveyron, à 16 kil. S. O. de Villefranche-, 2000 h. Station. Toiles grossières, serges; jambons renommés.
  • NAJERA, v. d'Espagne (Burgos), sur la Nagerilla (affluent de l'Ebre),à 24k. S..Q. de Logrono; 3600 hab. Église Ste-Marie, où se trouvent les tombeaux de plusieurs rois et princes de Navarre. — Anc. résidence des rois de Navarre. Pierre le Cruel, aidé du Prince-Noir, remporta en 1367 entre Najera et Navarette une vict. sur Henri de Transtamaret son frère, et sur les Français : Duguesclin y fut pris.
  • NAKCHIYAN, Naxuana, v. de l'Arménie russe (Érivan), sur l'Aras, à 140 k. S. E. d'Érivan ; env. 5000 hab. (elle en a compté jusqu'à 200 000). Archevéché a beaucoup souffert pendant les guerres entre les Perses et les Russes : ces derniers ont fini par se la faire céder (1828). Tremblement de terre en 1840,
  • NAKHITCHEVAN, v. de la Russie d'Europe (Iékatérinoslav), sur la r. dr. du Don, à 10 kil. N. S. de Rosiov et à 112 k. E. de Taganrog; 13 000 hab. (Arméniens pour la plupart). Tissus de soie et de coton. — Fondée en 1780 par des Arméniens,de Crimée.
  • NAMAQUAS, peuple hottentot qui habite le S.de l'Afrique, depuis l'Océan Atlantique au S. jusqu'à la riv. Orange. Mines d'or et de cuivre.
NANC —1323— NANK
  • NAMNÈTES, peuple de la Gaule celtique, compris dans la Lyonnaise IIIe, sur l'Océan, au S. des Redones, au N. des Pictones, dont les séparait le liger (Loire), avaient pour ch.-l. Condivicnum [Nantes). Leur pays fait auj. partie de la Loire-Inférieure.
  • NAMUR, Namurcum en latin, Namen en flamand, v. de Belgique, ch.-l. de la prov. de Namur, au confluent de la Meuse et de la Sambre, à 52 kil. S. E. de Bruxelles, 24 000 hab. Évêché, suffragant de Malines; trib. de 1re inst. et de commerce; collège Notre-Dame-de-la-Paix, dirigé par les Jésuites ; athénée ; écoles de sourds-muets, de minéralogie, de dessin, de musique; école normale primaire ; pénitencier central des femmes. Belle cathédrale, bâtie en petit sur le modèle de St-Pierre de Rome, et qui renferme le tombeau de Don Juan d'Autriche; église St-Loup, revêtue à l'intérieur de marbre noir ; bibliothèque. Coutellerie fine, armes, chapeaux, savon, amidon, fer, acier; fonderie, raffinerie de sel, brasserie, poterie commune. Commerce de cuivre, plomb, fer, marbre. Vastes fortifications. Aux env., houille, pierres bleues, etc. — Namur fut d'abord une forteresse des Aduatici. Au Xe siècle, elle était la capit. d'un comté indépendant et héréditaire, qui passa, en 1196, dans la maison de Hainaut, en 1263 dans celle de Flandre, et, en 1421, dans celle de Bourgogne. Elle devint évêché en 1559. Fortifiée en 1691 par Cohorn, elle n'en fut pas moins prise par Louis XIV en 1692; elle lui fut enlevée en 1695; mais les Français la reprirent en 1701 et la gardèrent (quoique bombardée par les alliés en 1704) jusqu'en 1712 : ils la cédèrent alors à l'électeur de Bavière; en 1715, elle devint une des places fortes dites de la Barrière; elle n'en fut pas moins reprise en 1746. La paix d'Aix-la-Chapelle (1748) la rendit à l'Autriche. En 1793 et 1794 elle passa avec le reste,de la Belgique sous la domination française; elle fut jusqu'en 1814 le ch.-l. du dêp. français de Sambre-et-Meuse.
  • NAMUR (Comté de), une des 17 provinces de l'anc cercle de Bourgogne, était partout enveloppé par l'évêchê de Liège et le duché de Brabant, et comprenait (outre son ch.-l. Namur) Charleroi, Bouvines, Fleurus, Moutiers, Charlemont, Givet, etc. — Le Ier comte de Namur que l'on connaisse est Robert, dont le fils Albert mourut en 998; le dernier est Jean III, qui, n'ayant pas d'enfant, vendit son comté à Philippe te Bon, duc de Bourgogne (1421).Ce comté a suivi depuis le sort de la succession de Bourgogne,à cela près qu'en 1678 la paix de Nimègue en détacha Charlemont, Givet et quelques villages en faveur de la France.
  • NAMUR (Prov. de), une des divisions du royaume actuel de Belgique, au S. du Brabant méridional, confine au dép. français des Ardennes, et a 86 kil. sur 62, avec 290 000 hab. (Wallons la plupart et catholiques); ch.-l. Namur. Bruyères en quelques parties; ailleurs, sol assez fertile : houblon, tabac, grains, pommes de terre, etc. Industrie active.
  • NANCI, Nanceium, ch.-l. du dép. de Meurthe-et-Moselle ; sur la rive g. de la Meurthe et sur le canal de la Marne au Rhin, à 319 kil. E. de Paris par la route, à 353 par chemin de fer; 49305 hab. Évêché, suffragant de Besançon; cour d'appel; académie universit., facultés des lettres, des sciences et de droit ; école second., de médecine, école forestière , lycée, école de sourds-muets. La ville se divise en Vieille ville et Ville neuue (celle-ci renommée pour sa beauté) : 4 portes qui sont autant d'arcs de triomphe, 4 rues principales (aboutissant à la place Stanislas, ornée de fontaines et de la statue de Stanislas); cathédrale, édifice moderne dans le genre italien; église de Bon-Secours, palais du gouvernement, préfecture, hôtel de ville, bourse, théâtre, quartier de cavalerie, vieux château des ducs de Lorraine. Société des sciences, lettres et arts ; bibliothèque, musée de tableaux, jardin botanique, cabinet d'histoire naturelle. Broderies renommées; draps,produits chimiques , pâtes d'Italie, boules de Nancy, cartes à jouer; filatures, teintureries , tanneries, etc. Commerce des objets fabriqués et de vin, grains, huile, cuirs, laine, fer, etc. Patrie de J. Callot, Maimbourg, Palissot, Mme Graffigny, Drouot, Mathieu de Dombasle, Isabey, Grandville, etc. — Nancy, fondée au XIIe siècle, devint bientôt la capitale de la Lorraine. Charles le Téméraire la prit en 1475, la perdit en 1476, et périt sous ses murs en 1477. Louis XIII, Louis XIV la prirent en 1633 et 1670 : ce dernier en fit raser les fortifications. Stanislas résidait alternativement à Lunéville et à Nancy; il fut inhumé dans cette dernière ville (1766). C'est à lui surtout que Nancy doit ses embellissements.
  • NANDODE, v. de l'Inde anglaise (Guzzerat), à 95 k. N. E. de Surate; ch.-l. du Kandeich.
  • NANEK, fondateur de la religion des Seikhs, qui est comme une fusion du Brâhamisme et de l'Islamisme, reconnaissant en même temps les Védas et le Coran, naquit vers 1469 à Talwendy dans le Lahore, suivit d'abord la carrière des emplois publics, l'abandonna pour prêcher par toute l'Inde, et mourut en l'Adi-granth, son code, resta le manuel de ses successeurs et la source de sa doctrine, jusqu'au pontificat de Gourou-Govind, que les Seikhs regardent comme leur 2° prophète. Amretsyr, dans le Lahore, est le centre du Nanékisme et la résidence du grand pontife de cette religion.
  • NANGASAK.I, v. du Japon, une des 5 villes impériales, dans l'Ile de Ximo, à l'extrémité O.; env. 50000 hab. Bon port, vaste baie; environ 36 ponts sur de petites rivières ; plus de 60 temples, plusieurs palais. Grand mouvement industriel et commercial : export, de cuivre, camphre, porcelaine, ouvrages en laque; import, de sucre, peaux, zinc, êtain, plomb, et de quelques tissus d'Europe. Ce fut longtemps la seule ville du Japon où fussent admis les étrangers : les Chinois et les Hollandais avaient seuls ce privilège ; encore étaient-ils confinés, les premiers dans le S. O. de la ville, les seconds dans l'Ilot de Desima, et surveillés rigoureusement: ces entraves ont été en grande partie levées en 1854. V. JAPON.
  • NANGIS, ch.-l. de c (Seine-et-Marne), à 30 k. O. de Provins; 2015 hab. Station. Anc. château, dont il subsiste 2 grosses tours. Joli château, promenade. Commerce en laine, bestiaux, volailles, fromage de Brie. Anc. marquisat. — Erigée en ville en 1544 par François I. Les Russes y furent battus le 17 février 1814 par Kellermann et Gérard.
  • NANGIS (Guillaume de). V. GUILLAUME.
  • NANI (J.B.Gaspard), historien, né à Venise en l616, d'une famille patricienne, fut 25 ans ambassadeur de Venise en France, de 1643 à 1668, remplit diverses missions en Allemagne, devint procurateur de St-Marc, et fut en même temps historiographe, bibliothécaire et archiviste de la république. On a de lui une Histoire de la république de Venise, en italien, qui va de 1613 à 1671, et qui a été trad. par l'abbé Tallemant, 1679, et par Masclary, 1702. C'est un ouvrage bien conçu, écrit avec méthode et clarté, mais partial; il est entremêlé de haranguesàla manière des anciens. Cette histoire fut continuée par Michel Foscarini et Pierre Garzpni.
  • NANKIN ou NAN-KING (c-à-d. Cour du Sud), dite aussi Kiang-ning ou Kin-Ung en chinois.v. de Chine, capitale de la prov. de Kiang-sou, près de l'emb. du Yang-tse-kiang, à 900 kil. S. E. de Péking, par 116° 25' long. E., 32° lat. N. ; env. 500 000 hab. (on a quelquefois porté sa population à 1 500 000 hab. et même plus haut). Elle est plus grande même que Péking, mais moins splendide; le palais impérial, l'observatoire, les temples, les tombeaux sont en ruines. On y remarque une célèbre tour de porcelaine (ou plutôt de faïence), qui a 66 m de haut et 9 étages; elle est octogone. Nankin est la ville savante de la Chine ; elle a une académie de médecins, une bibliothèque publique, des imprimeries, etc. Son industrie et son commerce sont encore très-actifs; les soieries, le tissu jaune de coton dit nankin, la porcelaine, les laques, le papier, etc., en sont les objets principaux. — Nankin a été longtemps la capitale de la Chine; mais en 1363 la translation des six grands tribunaux à Péking a donné son rang à celle-ci. Les Mings y faisaient leur résidence l'été. Les empereurs mandchoux l'ont prise en 1645 et l'ont complètement négligée. Cette ville a été fort endommagée par un tremblement de terre en 1796-Les Anglais l'ont bombardée en 1842 et y ont conclu, la même année, le traité qui leur donna l'Ile de Hong-Kong, et leur ouvrit Le commerce des ports de Canton, Êmouy (Amoy), Ning-Po, Fou-Tchéou, et Shang-Hai. Elle a été occupée vers 1860 par les insurgés.
NANT —1324— NAPI
  • NANNI (Jean). V. ANNIUS DE VITERBE.
  • NANNONI(Ange). chirurgien de Florence, 1715-90, l'un des premiers opérateurs de son temps, perfectionna l'opération de la taille et combattit le système de l'humorisme galénique. Son ouvrage principal est intitulé : Della simplicita del medicare, Plor.,3vol., 1761-67.
  • NANSOUTY (An t. CHAMPION, comte de), général, né à Bordeaux en 1768, m. en 1815, passa par tous les grades et fut fait général de division en 1803. Il fit la campagne d'Allemagne sous Moreau, celle de Portugal avec Leclerc, prit part à la conquête du Hanovre sous Mortier, aux batailles d'Austeriitz, de Wagram, de Friedland, où il exécuta des charges décisives à la tête de ses cuirassiers, fut blessé à Borodino, commanda la cavalerie à la bat. de Leipsick, s'empara du défilé d'Hanau après la défaite et déploya la plus grande activité pendant la campagne de France. Il se rallia aux Bourbons en 1814 et fut nommé capitaine des mousquetaires. C'était un des meilleurs généraux de cavalerie de l'époque.
  • NANT, ch.-l. de c (Aveyron), à 24 kil. S. E. de Miiliau ; 1460 hab.
  • NANTERRE, Nannetodurum, bg du dép. de la Seine (arr. de St-Denis), au pied du mont Valérien, à l2 k. N. 0. de Paris, sur le chemin de fer de St-Germain; 3549h. Gâteaux dits de Nanterre, porcs, petit salé, pierres à bâtir.—Patrie de Ste Geneviève et du conventionnel Henriot. Pris et brûlé plusieurs fois, notamment par les Anglais en 1346. On y couronne tous les ans une rosière le lundi de la Pentecôte.
  • NANTES, Condivicnum, Namnetes, chef-l. du dép. de la Loire-Inf., sur la r. dr. de la Loire, au confluent de ce fleuve avec la Sèvre nantaise et l'Erdre, à 392 kil. S. O. de Paris par la route, et à 427 par chemin de fer; 113 625 hab. Ëvêché, suffragant de Tours, église calviniste; siège delà 15° division militaire, trib.de lr"inst. et de commerce; lycée, école préparatoireaux facultés, école secondaire de médecine, éc de commerce, de dessin, d'hydrographie. Les petits vaisseaux remontent la Loire jusqu'à Nantes; un canal unit cette ville à Brest. Les vieux quartiers de la ville sont laids et sales, mais le reste est élégant et régulier : on cite le quartier Graslin, l'île Feydeau, le faubourg de la Fosse, les cours St-Pierre et St-André, ornés des statues de Du Guesclin et de&isson, le coursJVapoleoTi^oùs'élèvela statue de Cambronne ; belles places ; beaux quais ; cathédrale de St-Pierre qui renferme le magnifique mausolée de François H,ducdeBretagne,etde Marguerite de Foix, par Michel Colomb. Bourse, l'une des plus belles de France,théâtre, halleneuve,préfecture,nôtel de ville, hôtel des monnaies, palais épiscopal ; les Salorges.res-tes du palais des ducs de Bretagne ; beau musée d'antiquités. cabinet d'histoire naturelle, jardin botanique, bibliothèque, observatoire; société d'horticulture. Banque ; entrepôt de sel. Tissus dits de Nantes, cotons, toiles peintes, flanelle, etc.; chapeaux, bonneterie, faïences ; mécaniques, coutellerie, outils aratoires; fonderies en fer et cuivre, verreries, raffineries de sucre, distilleries, tanneries, clouteries, cor-roieries, etc.; construction de vaisseaux marchands et de corvettes.Très-grand commerce maritime : denrées colonialesjgrains, biscuits, farine, laines.cuirs, meubles, livres, etc.; armements pour la pêche de la morue. La traite des noirs eut longtemps à Nantes [ une grande importance. Patrie de la reine Anne de Bretagne, du marin Cossard, de l'architecte Bof-, frand, du savant Laeroze ; Fouché est né près de là. | — Nantes futune des principales villes armoricaines. ! Les Normands la brûlèrent en 834, 853, 871 et 959; ' elle fut mutilementassiégée par les Anglais en 1343. Henri IV y rendit, en 1598, le célèbre Èdii de Nantes, qui accordait au* Protestants le libre exercice de leur culte et desplaces de sûreté ; Louis XIV, vou-, lant rétablir l'unité de religion, révoqua cet édit de tolérance en 1685, au risque de priver laFrance d'une foule de familles industrieuses, Nantes souffrit beaucoup pendant la Révolution : l'armée vendéenne, en juin 1793, marcha sur cette ville, mais ne put la prendre; Carrier y commit des horreurs (les noya* des, les mariages républicains, etc.).
  • NANTEUIL (Robert), célèbre graveur de portraits et peintre au pastel, ne à Reims en 1630, m. à Paris en 1678, avait autant de facilité que de talent. Il reçut de Louis XIV une pension avec le titre de dessinateur et graveur de son cabinet et eut une grande vogue auprès du public; mais il dissipa.sa fortune et abrégea sa vie par ses excès. On a de lui au moins 280portraits,.parmi lesquels on remarque ceux de Louis XIV, d'Arnaud de Pomponne, de Mazarin, de Turenne, du marquis de Castelnau. Le style en est à la fois ferme et moelleux, le travail pur et fini.
  • NANTEUIL (Cn. Fr. Lebceuf, dit), sculpteur, né à Paris en 1792, m. en 1865, a été membre de l'Académie des beaux arts. On Cite de lui surtout le fronton de N.-D. de Lorette.
  • NANTECIL-LE-HAUDOUIN, eh.-I. de C. (Oise), à 20 kil. S. E. de Senlis; 1545 hab. Ancien prieuré de Bénédictins. Pépinières, grains, corderies^ etc.
  • NANTIAT, co.-l. de c (H.-Vienne), à 17 k. S. E. de Bellac ; 1326 hab.
  • NANTIGNY (CHASOT de), généalogiste, né en 1692 à Saulx-le-Duc en Bourgogne, m. en 1755. On lui doit, entre autres ouvrages, les Généalogies historiques, Paris, 1736-38, 4 vol. in-4, et des Tablettes chronologiques, 1749-57, 8 vol. in-24. C'est lui qui rédigea la partie généalogique dans les Suppléments de Moréri.
  • NANTILDE, reine de France, femme de Dagobert et mère de Clovis II, gouverna au nom de ce jeune prince avec le maire du palais Éga, et mourut en 642.
  • NANTOUILLET, vge de Seine-et-Marne, 412 k. de Meaux; 300 h. Ane château fort, dont les tires ont joué un rôle sous Louis XI.
  • NANTUA, ch.-l. d'arr. (Ain), au bord du petit lac de Nantua, entre deux montagnes, à 36 kil. E. de Bourg; 3726 hab. Trib. de 1re instance, collège. Percale, calicot, toiles de coton et fil; filature de coton, moulinage hydraulique de soie, sciage de bois, etc. Excellentes truites. — La ville se forma autour d'un monastère de Bénédictins, fondé en 671 par S. Amand, et dans l'église duquel Charles le Chauve fut enterré. Elle dépendait autrefois du Bugey.
  • NANTUATES, peuplade gauloise, dans les Alpes Graies-et-Pennines, habitait au S. du lac Léman, entre les Seduni et les Veragri, sur les confins des Allobroges, et occupait le pays qui forma depuis le Chablais et le Bas-Valais. Leur ville principale était Tarnaix (auj. St-Maurice?)
  • NANTUCKET, Ile du Massachussetts, à48 kil. de la côte, par 41° 15'lat. N., 72° 28' long. O. : 35 kil. sur 9; 7300 hab.; ch.-l., Nantucket, sur la côte N.O., à 200 kil. E. de Boston; petit port.
  • NAPATA, anc v. de l'Ethiopie, sur le Nil, à trois journées du golfe Arabique, était la résidence de la reine Candace. Les Romains, commandés par Petronius, préfet d'Egypte, la prirent et la saccagèrent 'an 22 av. J.-C.j mais ils l'abandonnèrent aussitôt.
  • NAPÉES (du grec Napé, vallon ombragé), nymphes qui présidaient aux montagnes, aux vallons, aux bois, aux bocages et aux prairies.
  • NAPIER (Jean), appelé par corruption Néper, baron de Markinston, mathématicien écossais. M en 1550, m. en 1617, inventa les logarithmes et laissa deux formules générales pour la solution des triangles sphériques rectangles, ainsi que les formules qui portent encore auj. le nom d'Analogies de Néper. Son principal ouvrage est Logarithmorum canonis descriptio, suivi de Mirifici lagarithmorum canonis constructio, Edimbourg, 1614, et Lyon, 1620, auj. très-rare. C'est là qu'il expose sa grande découverte. La base des logarithmes dits népériens du nom de l'auteur est le nombre 2,7182818.
NAPL —1325— NAPL
  • NAPIER (sir Ch.), général anglais, né à Londres en 1782, m. en 1853, fit les campagnes d'Espagne et des États-Unis, fut envoyé aux Indes en 1841 et placé en 1843 à la tête de l'expédition dirigée contre le Scinde (ou Sindhy) et le Béloutchistan, dompta tout le pays en trois années et fut en récompense fait chevalier du Bain. — Son frère, W. Napier', né en 1785, fit, sous les généraux Moore et Wellington, toutes les campagnes d'Espagne. Il a publié une Histoire des guerres de la Péninsule de 1807 à 1814 (6 v. in-8, Londres, 1828-40), qui est fort estimée et qui a été traduite et rectifiée parle général Matthieu Dumas. Il a aussi donné une relation de la Conquête du Sindhy, accomplie par son frère.
  • NAPIER (Sir Charles), marin anglais, né en 1786 m. en 1860, fut envoyé en 1829 devant Lisbonne, remporta en 1833, au cap St-Vincent, sur la flotte de don Miguel, une victoire qui décida la chute du prétendant; opéra en 1840 contre la Syrie, bombarda-Sidon, Beyrouth, St-Jean d'Acre et força Méhémet-Ali à accepter les conditions de l'Angleterre; fut fait contre-amiral en 1846 et vice-amiral en 1853. Il obtint en 1854 le commandement de la flotte destinée à agir contre la Russie dans la Baltique,mais, malgré de pompeuses promesses, il la ramena sans avoir rien fait d'important. Ch. Napier fut des premiers à comprendre l'importance de la navigation à vapeur et il la développa de tout son pouvoir. Marin brave, habile, il gâta son mérite par sa jactance.En politique, il était radical.
  • NAPLES. appelée chez les anciens Parthenope, puis Neapnlis, en italien Napoli, grande ville de l'Italie méridionale, anc. capit. du roy. des Deux-Siciles, auj. ch.-l. de la prov. de Naples, sur le golfe de Naples. par 40° 51' 47" lat. N., 11° 54' 57" long. E., à 205 kil. S. E. de Rome; 450 000 hab. La ville est bâtie en amphithéâtre dans une situation délicieuse, ayant au N. le mont Pausilippe, au S. E. le Vésuve, à l'O. les collines de Capoue, de Caserte et d'Aversa, et la mer à ses pieds. Elle a 16 kil. de tour et est défendue au N. O. par le château St-Elme qui domine la ville, au S. O. par le château de l'Œuf et le Château-Neuf, bâti en 1283 par Charles d'Anjou, et qui a pour entrée un bel arc de triomphe d'Alphonse Ier d'Aragon. Places petites en général, sauf celle du Palais-Royal: rues étroites, obscures et montueuses (hormis la belle rue de Tolède, dans la partie basse), mais pavées en dalles de lave noire et fort propres: beau quai de la Chiaja; magnifique promenade de la Villa réale; vaste palais royal, palais Capo di Monte, de Chiatamone, du prince de Salerne, des princes étrangers, palais archiépiscopal; Reclusorio (hôpital des pauvres); arsenal, superbe théâtre St-Charles, le plus vaste de l'Europe; Archives, Vicaria ou Castel-Capuano (palais de justice); belle cathédrale gothique, dédiée à S. Janvier dont elle possède le corps ; église de Sta-Restituta, contigue à la cathédrale, bâtie sur les ruines d'un temple de Neptune, et contenant la chapelle du Trésor, peinte par le Dominiquin, et où l'on conserve dans deux fioles le sang de S. Janvier, qui, dit-on, se liquéfie le jour de la fête du saint; églises de Ste-Claire, de Jésus-Nouveau, de St-François de Paule, de St-Dominique, de St-Philippe-Néri, etc.; riches couvents de Ste-Claire, de Ste-Mariedes Carmes, de la Trinité, de St-Dominique le Grand, du Mont-Olivet, ancien couvent des Chartreux de St-Martin (auj. les Invalides), etc. Dans le N. de la ville sont de vastes catacombes. Plusieurs chemins de fer. Archevêché; cour suprême, cour d'appel et tribunaux de 1{{er} inst.; Université, fondée en 1224 par l'emp. Frédéric II, lycées; école de paléographie, institut de peinture, conservatoire de musique; collège et école militaire, académie de marine, école vétérinaire, quatre grandes bibliothèques (Borbonica, Brancacciana, del'Université, du couvent de St-Jérome) ; cabinets de minéralogie, d'histoire naturelle ; musée des antiques (où se trouvent entre autres objets ceux qu'ont fournis les fouilles d'Herculanum, de Pompeïes et de Stables) ; beau jardin botanique, deux observatoires, bureau topographique, Académie royale, divisée en 3 sections: Ercolanense ou antiques; sciences; beaux-arts. Banque St-Charles, mont-de-piété (très-riche). Industrie active : tissus d'or et d'argent,soieries, velours, drap, linge de table, grosses toiles de coton, rubans,instruments de musique, cordes d'instruments, passementerie renommée, chapeaux de feutre et de paille; coraux, porcelaine, faïence, bougies, jaune de Naples; huiles parfumerie, savon de senteur, essences, fleurs artificielles, confitures et sucreries, macaroni, etc. Patrie de Staee, Velleius Paterculus, Sannazar, Marin, Bernin, Salvator Rosa, Pergolèse, Vico, Filangieri, Gravina, Ruffo, etc. Environs délicieux. — Parthenope est une colonie de la Cumes de Campanie, qui elle-même était une colonie de la Cumes d'Eolie ; elle tire son nom, disait-on, de la sirène Parthenope, qui, ne pouvant séduire Ulysse, se précipita de désespoir dans la mer voisine. Elle reçut le nom de Palépolis (vieille ville) lorsque de nouveaux colons eurent bâti tout auprès une. 2° ville, qui, par opposition, fut appelée Neapolis (ville nouvelle). Les deux villes, étant contiguês, finirent par n'en faire qu'une seule. Rome s'empara de Naples dès l'an 327 av. J.-C; néanmoins cette ville resta complètement une cité grecque. C'était le séjour favori des riches Romains, qui pourla plupart y avaient des maisons de plaisance; elle remplaça Capoue comme capitale delà Campanie. Conquise parles Ostrogoths, elle fut reprise en 536 par Bélisaire,qui la pilla ;Totila la reprit en 541 ; mais l'expulsion des Ostrogoths (544) la rendit à l'empire grec qui parvint à la conserver, même lorsque les Lombards eurent soumis l'Italie ; elle forma alors, avec les villes grecques environnantes, le Duché de Naples, qui confinait au duché de Rome au N. O., au duché de Calabre à l'E. et au S. E. Peu à peu Naples devint une république presque souveraine ; elle resta dans cet état du IXe au XII{e}} s., sous des ducs héréditaires. En 1139, elle se soumit au Normand Roger II, déjà maître de tout ce qu'on nomma de puis royaume des Deux-Siciles : Roger en fit sa capitale. Après la mort de Frédéric II (1250), elle ne voulut pas reconnaître pour maître Mainfroi, fils naturel de l'emp. Conrad IV, et se déclara pour le pape Innocent IV : Conrad et Mainfroi la forcèrent 'à se rendre et rasèrent ses murs. Le roi de Hongrie Louis le Grand l'emporta d'assaut en 1347 et en expulsa la reine Jeanne Ire; mais Jeanne y rentra dès 1348. Louis I d'Anjou prit Naples en 1383, René d'Anjou en 1438, Alphonse I (V d'Aragon) en 1442. Charles VIII de France conquit en 1495 et Naples et tout le royaume, mais il les perdit la même année. Les troupes de Louis XII y rentrèrent en 1501, après le traité de Grenade; mais Ferdinand le Catholique en resta bientôt maitre(1503). Pendant la 2e guerre entre François I et Charles-Quint, Lautrec aidé de Doria fit le siège de Naples ( 1528), mais la défection de Doria l'empêcha de la prendre. En 1647 eut lieu à Naples la célèbre insurrection de Masaniello ( V. ce nom) ; pais cette ville s'érigea en république sous le duc de Guise; mais, dès le mois d'avril 1648, le comte d'Ognate l'avait reprise. En 4707, pendant la guerre de la succession d'Espagne. Naples fut prise d'assaut et saccagée par le général autrichien Daun pour Charles III, compétiteur de Philippe V; en 1734, elle se soumit sans résistance au fils de Philippe V, don Carlos, duc de Parme, et plus tard roi d'Espagne et des Deux-Siciles.Les Français sous Championnet prirent Naples le 23 janvier 1799, et y établirent la République parthémpêenne ; mais, la cardinal Ruffo y rentra dès le 13 juin de la même-année. En 1806, elle reçut comme roi Joseph Bonaparte. En 1820 éclata à Naples une révolution qui pour un instant lui donna une constitution, mais qui fut comprimée dès 1821 par l'Autriohe. En 1860, la seule présence du général Garibaldi, entré sans armes dans la ville, fit écrouler le trône du roi Ferdinand VI.
NAPL —1326— NAPO
  • NAPLES (Royaume de), une des deux grandes divisions de la ci-devant monarchie des Deux-Siciles, occupe la partie méridionale de la péninsule italique, entre les mers Adriatique, Ionienne et Tyrrhénienne; elle est bornée au N. O. par les Etats de l'Eglise et séparée de la Sicile au S. par le détroit de Messine; elle s'étend entre 37°50'-42» 54' lat. N. et 10" 30'-16° 9' long. E., ayant 580 kil. du N. O. au S. E., sur une largeur d'env. 200 kil., et compte près de 7 millions d'hab. ; capitale, Naples. Ce royaume était divisé en 15 intendances ou provinces :
Intendances Chefs-lieux.
Naples Naples (Napoli)
Terre de Labour, Caserta.
Principauté Citérieure, Salerne.
— Ultérieure, Avellino.
Molise ou Sannio, Campobasso.
Abruzze Citérieure, Cbieti.
— Ultérieure Ire Teramo.
— Ultérieure IIe Aquila.
Capitanate, Foggia.
Bari, Bari.
Terre d'Otrante, Lecce.
Basilicate, Potenza.
Calabre Citérieure Cosenza.
— Ultérieure Ire Reggio.
— Ultérieure IIe Catanzaro.

Ce pays est traversé dans toute sa longueur par la portion méridionale des Apennins, à, laquelle appartiennent le Monte-Corno, le Gargana et le volcan du Vésuve; il est très-sujet aux tremblements de terre, qui y ont causé de terribles ravages et renversé des villes entières. Rivières principales : le Basiento, le Garigliano, l'Ofanto, le Crati, la Pescara et le Volturno (tous peu navigables); lacs,l'Agnano, l'Averno, et le lac Fucin ou Celano. Air sain, quoique très-chaud ; sol extrêmement fertile, mais mal cultivé. Fruits exquis, surtout les oranges; huiles, vins excellents, riz, chanvre, lin, coton, manne et safran très-estimés; alun, vitriol, soufre, cristal de roche, minéraux, carrières de marbre; bétail abondant et donnant une laine fine, petits chevaux très-recherchés, mulets, buffles, etc. ; lynx et porcs-épics dans les Apennins. L'industrie consiste surtout en tissus de soie et de coton, étoffes et cordonnets d'or et d'argent, mousselines, chapeaux, vernis, savon, cuirs, cordes d'instruments, fleurs artificielles, faïence, etc.—Le roy. de Naples correspond à la Grande-Grèce des anciens (Apulie, Lucanie, Messapie et Brutium), augmentée de la Campanie et du Samnium. Ce pays subjugué par les Romains de 327 à 290 av. J.-C., appartint successivement, dans le Ve s. aux Hérules, aux Ostrogoths, sur lesquels il fut repris par Bélisaire et Narsès, puis fut envahi par les Lombards, qui n'y formèrent que les duchés de Capoue, de Salerne et de Bénévent. Il fut enlevé aux Grecs par les Normands à la fin du XIe s. C'est sous ces derniers maîtres qu'a prit le nom de Royaume de Naples. Il fut dès le XIIe s. réuni à la Sicile, et, dès lors, bien que depuis il en ait été plusieurs foiss éparé, notamment sous les princes français de la maison d'Anjou, de 1282 à 1442, et sous l'Empire français, de 1806 à 1815, son histoire se confond avec celle de la Sicile. V. SICILES (Roy. des DEUX-).

  • NAPLES (Prov. ou intendance de), division de l'anc roy. de Naples. auj. l'une des provinces de l'Italie, entre la Terre de Labour au N. et au N. E., la principauté Citérieure à l'E. et au S. E., et la mer Tyrrhénienne à l'O.: 53 kil. sur 13; 868 000 h. ; ch.-I., Naples. Elle est divisée en 4 districts : Naples, Pouzzoles, Casorla, Castel-a-Mare.
  • NAPLES (Golfe de), Crater sinus, enfoncement de la mer Tyrrhénienne . dans la côte S. O. de la prov. de Naples, entre les caps Misène au N. O. et della Campanella au S. E. ; 31 kil. sur 22-. Aspect imposant et pittoresque. Vers l'entrée sont au N. O. les îles d'Ischia et de Procida, au S. E. celle de Capri. Sur la côte S. E. s'élève le mont Vésuve.
  • NAPLOUSE d'abord Sichem Mabartha, puîs Neapolis, v. de Syrie (Damas), sur la flanc E. du mont Garizim, à 55 kil. N. de Jérusalem: ; 8000 h. On y montre les prétendues grottes sépulcrales de Josué et de Joseph, et le puits de Jacob, près du quel J.-C. conversa avec la Samaritaine. Cette ville devint la capitale des Samaritains après la ruine de Samarie par Salmanasar. — Environs délicieux, vues magnifiques.
  • NAPO (Rio-}, riv. de 1a Nouv.-Grenade, naît dans les Andes, coule à l'E.,puis au S. E. et tombe dans l'Amazone par 3° 34' lat. S, Cours : 1100 kil.
  • NAPOLEON (S.), un des grands d'Alexandrie, subit le martyre sous Dioclèlien. On l'hon. le 15 août.
  • NAPOLÉON I (Napoléon Bonaparte), surnommé Le Grand, empereur des Français, né à Ajaccio le 15 août 1769, était le 2e fils de Charles Bonaparte, noble Corse, peu fortuné et chargé de famille, et de Letizia Ramolino. Par la protection, du comte de Marbeuf, gouverneur militaire de la Corse, il entra en 1779 a l'école de Brienne, d'où en 1784 il passa à l'École militaire de Paris ; il fut nommé dès 1785 sous-lieutenant d'artillerie et employé en Corse. Proscrit, en 1792 par Paoli, alors maître du pays et allié des Anglais, il vécut assez longtemps à Nice, puis à Marseille, avec sa mère et ses sœurs, dans une gêne extrême. Il fut fait capitaine en 1793 et bientôt après chargé par le général Carteaux de réduire les Marseillais fédéralistes, mission dans laquelle il réussit. Nommé la même année adjudant général au siège de Toulon, ville qui était alors au pouvoir des Anglais, il décida la reddition de la place en emportant le fort de l'Eguillette, et fut aussitôt récompensé par le grade de général de brigade. Chargé en 1794 de commander l'artillerie de l'armée d'Italie, il avait déjà obtenu de brillants succès lorsqu'il fut suspendu comme suspect, après le 9 thermidor, à cause de ses rapport avec les terroriste. Robespierre le jeune et Ricord. Détenu un instant, puis mandé à Paris, il finit par être rayé des listes d'activité. Sans ressources en cet instant, il songeait à passer en Turquie pour y organiser l'artillerie du sultan, lorsque Pontécoulant l'attacha aux bureaux de là guerre. L'insurrection parisienne du 13 vendémiaire (5 oct. 1795) contre la Convention changea sa situation : choisi pour second par Barras, il réduisit les insurgés en les mitraillant devant St-Roch ; il obtint en récompense le grade de général de division, avec le commandement en chef de l'armée de l'intérieur. L'année suivante, il épousa Joséphine, veuve du vicomte de Beauharnais. Au même moment il recevait, sur la désignation de Carnot, le commandement en chef de l'armée d'Italie, alors battue, désorganisée et sans argent (2 mars 17 96). En un an il mit en pleine déroute ou détruisit 5 armées, chacune plus forte que la sienne, savoir l'armée piêmontaise a Mondovi, et 4 armées autrichiennes : celle de Beaulieu à Cairo, Montenotte, Millesimo, Dego et au pont de Lodi; celle de Wurmser à Castiglione, Roveredo, Bassano; celle d'Alvmzi à Arcole, à Rivoli, et sous Mantoue, que rendit Wurmser enfin celle du prince Charles, qu'il poursuivit en Allemagne et sur la route de Vienne jusqu'à Léoben, où fut signé un armistice (29 avril 1797). Le roi de Sardaigne, le pape, les ducs de Parme, de Modène, de Toscane, avaient déjà signé ou imploraient la paix; l'empereur d'Autriche la demanda aussi, et, par le traité de Campo-Formio (17 oct. 1797), il céda à la France, en échange des Etats de Venise, qu'il avait occupés chemin faisant, les Pays-Bas autrichiens, avec toute la rive gauche du Rhin, et le Milanais, qui devint alors la république Cisalpine. De si prodigieux succès excitèrent l'enthousiasme public pour le jeune général, mais cet enthousiasme même et quelques efforts qu'il fit dès cette époque pour s'emparer du pouvoir effrayèrent le Directoire. Après avoir proposé à Bonaparte le commandement d'une flotte destinée à l'invasion de l'Angleterre, on accepta, pour l'éloigner, l'offre qu'il avait faite de diriger en Egypte une expédition qui, après avoir conquis ce pays, le coloniserait et en ferait un point d'appui pour attaquer les Anglais dans l'Inde. Parti le 19 mai 1798, il s'empara en route, grâce à des intelligences secrètes, de l'inexpugnable Malte, débarqua ensuite en Egypte, prit Alexandrie, gagna sur Mourad-Beyla bataille des Pyramides qui lui ouvrit l'entrée du Caire, et, bien que Nelson eût détruit la flotte française à Aboukir, il acheva par lui-même ou par ses lieutenants (Klèber et Desaix) de soumettre tout le pays. Il l'organisa aussitôt, et fonda au Caire un Institut qui a jeté les plus vives lumières sur les antiquités et l'histoire de l'Egypte ; mais bientôt il se vit environné de dangers par l'impossibilité de recevoir des renforts. Néanmoins, après avoir comprimé une révolte au Caire, il essaya de joindre la Syrie à ses conquêtes (1799) : il prit El-Arich , Gaza, Jaffa, maisilmit en vain le siége devant St-Jean-d'Acre, ses troupes étant minées par la faim et décimées par la peste. De retour en Egypte, après avoir battu au Mont-Thabor 20 000 Turcs avec 2000 Français, il remporta encore la victoire d'Aboukir, qui sauva l'armée (25 juillet). Informé à ce moment de nos désastres en Italie, il prit la résolution de rentrer en France et laissa son armée à Kléber : après avoir échappé comme par miracle aux croisières anglaises, il parut inopinément à Paris à la fin de 1799, sans avoir subi de quarantaine. Le Directoire était tombé dans le discrédit, les factions n'avaient aucun chef capable : Bonaparte devint bientôt le centre d'un parti puissant. Aidé des directeurs Sieyès et Roger-Ducos, de son frère Lucien, président du conseil des Cinq-Cents, du général Leclerc, et encouragé par les hommes les plus considérables de l'époque, il renversa le Directoire à la fameuse journée du 18 brumaire an VIII (9 nov. 1799), se fit nommer 1er consul pour 10 ans et se donna pour collègues deux hommes prêts a le seconder, Cambacérès et Lebrun. Il se remit aussitôt à la tête de l'armée d'Italie : le passage des Alpes (1800), la victoire de Marengo (14 juin), et les succès que, grâce à ces débuts décisifs, remportèrent ensuite ses lieutenants, rendirent aux armes françaises la supériorité en Italie, tandis que Moreau, du côté du Rhin, gagnait la bataille de Hohenlinden. Le traité de Lunéville avec l'Autriche (1801), et bientôt celui d'Amiens avec l'Angleterre (1802), terminèrent cette seconde guerre. Bonaparte profita de la paix pour fermer les plaies de l'intérieur : il mit un terme aux réactions des partis, pacifia la Vendée, rappela les émigrés, rouvrit les églises, conclut avec le pape un nouveau concordat, réorganisa tous les services, créa l'ordre de la Légion d'honneur, institua la banque de France, rouvrit le grand-livre de la dette publique, enfin fit rédiger le Code civil (Code Napoléon). Dans le même temps il déjouait les complots de tous genres formés contre lui, échappait à l'explosion de la Machine infernale et profitait même de ces attentats pour augmenter son pouvoir. Le Sénat, qui déjà l'avait nommé consul à vie en 1802, le proclama empereur en 1804; il fut sacré en cette qualité, sous le nom de Napoléon,par le pape Pie VII, venu à Paris tout exprès pour cette cérémonie (2 dée.); un an plus tard, il érigea la république Cisalpine en royaume et se fit couronner roi d'Italie à Milan. Cependant, dès la fin de 1803 l'Angleterre avait recommencé les hostilités; l'Autriche, la Russie, les Deux-Siciles,en firent autant en 1805. Pendant que Napoléon méditait une descente en Angleterre, il eut la douleur de voir les flottes combinées de la France et de l'Espagne anéanties par Nelson à Trafalgar; mais sur terre il compensa cet échec par une suite de victoires éclatantes : maître d'Olm et de Vienne même, il acheva d'écraser les Austro-Russes. à, la bataille d'Austerlitz (2 déc 1805)i Cette campagne fut terminée par la glorieuse paix de Presbourg (26 déc 1805), qui ajoutait au royaume d'Italie les Etats de Venise, créait les royaumes de Wurtemberg et de Bavière en faveur de princes alliés de Napoléon, et donnait le grand-duché de Berg à Murat, son beau-frère. Bientôt après, le roi des Deux-Siciles, Ferdinand IV, dépouillé du roy. de Naples (1806), fut remplacé par Josephe Bonaparte et alla régner en Sicile; Louis, un autre de ses frères, devint roi de Hollande; la Confédération du Rhin prit naissance: 14 princes y accédèrent; l'empire d'Allemagne cessa, et Napoléon, sous le titre de Protecteur, fut officiellement reconnu président-perpétuel de cette agglomération de princes, qui tous devaient prendre part à ses guerres, et l'appeler à leur secours en cas d'attaque. Cette création si importante, l'occupation du Hanovre, enlevé dès 1803 aux Anglais par la France, les subsides fournis par l'Angleterre, les promesses des Russes, déterminèrent la Prusse à tenter une contre-confédération, puis à prendre ouvertement les armes contre la France. Napoléon détruisit cette 4e coalition par ses deux campagnes de 1806 et 1807, l'une en Allemagne, l'autre en Pologne : les victoires d'Auerstaedt et d'Iéna, suivies de l'occupation de Berlin, signalèrent la première; les sanglantes batailles d'Eylau, de Friedland, la deuxième : la paix de Tilsitt signée par Alexandre et Napoléon (8 juill. 1807), après la célèbre entrevue sur le Niémen, mit fin à la guerre., et, enr ôtant à la monarchie prussienne la moitié de ses provinces, créa pour Jérôme Bonaparte le royaume de Westphalie, érigea la Saxe en royaume et fit de la Prusse polonaise le grand-duché de Varsovie, qui fut conféré au roi de Saxe. Des articles secrets autorisaient la Russie à s'emparer de la Finlande, la France à s'adjuger l'Espagne, et équivalaient au fond au partage de l'Europe, moins l'Angleterre et la Turquie. Alexandre promit aussi de favoriser le Blocus continental, système imaginé par Napoléon pour porter le coup mortel à l'Angleterre en lui fermant tous les ports de l'Europe (décret de Berlin du 21 nov. 1806). Bientôt la Toscane est occupée (1806), le Portugal envahi (1807), Flessingue réuni à l'Empire. Vers là même époque, Napoléon supprime le Tribunat, institue une noblesse héréditaire et crée l'Université (17 mars 1808) ; en même temps, il renouvelait la face de la capitale et ouvrait la 1e exposition de l'industrie. — Cependant, à la faveur du traité de Fontainebleau, qui permettait à nos troupes de traverser la Péninsule pour aller combattre les Portugais, alliés de l'Angleterre, Murât et 80 000 hommes s'étaient introduits en Espagne, et avaient été témoins des haines et des discordes de la famille royale : Charles IV et ses fils, attirés à Bayonne, prennent pour arbitre Napoléon, qui leur arrache une double abdication ; les retient prisonniers et donne le trône à son frère Joseph, qu'il appelle de Naples. Mais l'Espagne résiste énergiquement : la défaite et la capitulation de Dupont à Baylen, celle de Junot à Cintra, commencent nos revers. Bien que Napoléon, par sa présence (déc 1808), rétablisse un moment les affaires, et malgré les glorieux efforts de Soult, de Masséna, de Suchet, l'Espagne, aidée de l'Angleterre, couverte de guérillas, animée par ses juntes et ses moines, lutte opiniâtrement, et, bien que cent fois vaincue, dévore en cinq ans (1808-1813) plus de 400 000 hommes, Français, Allemands, Italiens et Polonais. Profitant de l'affaiblissement produit par tant de pertes et de l'impopularité causée en Europe par la guerre d'Espagne, l'Angleterre suscite en 1809 contre Napoléon une 5e coalition, dans laquelle l'Autriche prend la principale part. L'Empereur n'a plus d'allié que la Russie; néanmoins il gagne les batailles d'Abensberg, d'Eckmûhl, de Ratisbonne, bombarde Vienne, la prend de nouveau et occupe l'île de Lobau; il obtient à Essling un avantage chèrement payé et remporte la victoire décisive de Wagram, qui amène l'armistice de Znaym, et Moravie (11 juill. 1809), bientôt suivi de la paix de Vienne (I4oct.); mais, au lieu d'annuler la monarchie autrichienne (en la divisant en plusieurs petits États), il se contente de lui prendre les provinces illyriennes, et, croyant se l'attacher par un mariage, il se sépare par le divoroe d'une femme chérie de la nation pour épouser une archiduchesse d'Autriche, Marie-Louise. Dès ce moment, Fouché, Bernadotte et plusieurs autres tendent à s'isoler de lui ; à la même époque, le pape Pie VII, qu'il a dépouillé de ses États, l'excommunie, et les violences dont ce pontife devient l'objet ne font que susciter de nouvelles difficultés; enfin le système continental ruine le commerce et produit un malaise universel. Malgré cet état de choses, Napoléon ne craint pas de mécontenter ses plus sûrs alliés par de continuels envahissements , force son propre frère Louis, roi de Hollande, à abdiquer pour n'être pas le spoliateur de son peuple, et finit par s'engager dans une guerre formidable contre la Russie, sans même s'être assuré l'appui de la Turquie et de la Suède. A la tête de 450 000 hommes, la plus,belle armée qui ait jamais été, il passe le Niémen, s'empare de Vilna, Vitebsk, Smolensk, poursuivant l'ennemi sans l'atteindre ; il rencontre enfin Koutousov à Borodino, et, resté maître du terrain après une lutte opiniâtre, entre dans Moscou (14 sept. 1812); mais les Russes, en quittant cette ville, l'avaient incendiée (V. ROSTOPCHOI). Au bout d'un mois et plus passé à attendre de St-Pétersbourg des ouvertures de paix, le froid oblige Napoléon de battre en retraite. Harcelée par des troupes innombrables, privée de tout, l'armée française reste prèsque tout entière ensevelie dans les neiges, ou périt dans les eaux de la Bérésina : tout le génie de son chef n'en peut sauver que des débris. Pendant ce temps, la conspiration de Malet à Paris révélait de graves dangers à l'intérieur : Napoléon quitta brusquement son armée pour revenir en France. En un clin d'oeil et comme par enchantement, il s'y créa de nouvelles ressources; il ouvrit la campagne d'Allemagne par de beaux succès, fut vainqueur à Lutzen, à Bautzen, à Wurschen ; mais la Prusse, alliée douteuse en 1812, était avec les Russes en 1813 ; la Suède, qui avait porté au trône Bernadotte, imita cet exemple; l'Autriche elle-même, après l'inutile congrès de Prague, prit parti contie Napoléon, et, malgré la victoire de Dresde, cet exemple fut, après les échecs de Vandamme à Kulm, de Ney à Dennevitz, suivi par la Bavière, le Wurtemberg et les Saxons, que leur vieux roi essaya en vain de retenir dans l'alliance française. La désastreuse bataille de Leipsick (18 et 19 oct.), dite Bataille des Nations, refoula Napoléon sur le territoire de la France, qui fut partout envahi. Dans une dernière et admirable campagne, l'Empereur tint encore pour quelque temps la fortune en suspens : de brillants succès à St-Dizier, à Brienne, amenèrent le congrès de Châtillon; mais il rejeta les propositions des alliés qui voulaient réduire la France aux limites de 1792. Forcé de continuer la lutte, il gagna encore les victoires de Champaubert, de Montmirail, de Château-Thierry, de Vauchamp, de Montereau, de Méry; il voulait tourner et envelopper les ennemis pris entre la capitale et lui; mais, Paris ayant ouvert ses portes après deux jours de combat, et Marmont ayant donné le signal de la défection, le Sénat proclama la déchéance de Napoléon et les vainqueurs déclarèrent qu'ils rétablissaient les Bourbons (31 mars 1814). Napoléon abdiqua à Fontainebleau (11 avril) ; après avoir essayé en vain de mettre fin à sa vie parle poison, il fit à sa garde les adieux les plus touchants(20 avril), et se rendit, avec une troupe dévouée, à l'île d'Elbe, qui lui avait été donnée en souveraineté. En s'y rendant, il eut à courir quelques dangers pour sa vie au milieu des populations fanatisées du midi. Il n'y resta que quelques mois : les fautes de la Restauration faisaient souhaiter son retour; le 1er mars 1815 il reparut en France et en vingt jours il parvint de Cannes à Paris sans trouver de résistance. Mais la coalition qui l'avait détrôné se renoua aussitôt. Quoique mal secondé par le parti républicain, à qui il avait cependant fait de larges concessions dans son Acte additionnel aux constitutions de l'Empire, Napoléon, se voyant entouré de troupes braves et enthousiasmées, prit l'offensive : il battit les Prussiens à Ligny le l6 juin; mais, trahi par Bourmont,privé par un fatal malentendu des renforts que devait lui amener Grouchy, il fut vaincu le par Wellington et Blücher à Waterloo en Belgique. Après ce désastre il rentra en France, et s'enferma à l'Élysée-Bourbon, où il abdiqua en faveur de son fils, qui devait prendre le nom de Napoléon II (22 juin 1815) ; ce nouveau règne avait duré Cent jours. Napoléon se rendit alors de lui-même au port de Rochefort sur le navire anglais le Belléroplion, comptant que l'Angleterre lui accorderait une généreuse hospitalité. Mais le cabinet anglais, abusant de sa confiance, le déclara prisonnier, et se fit charger par les Alliés de le transporter à Ste-Hélène. Napoléon arriva dans cette île, accompagné d'un petit nombre de fidèles, Bertrand, Monthoion,Gourgaud, Las-Cases. Retiré dans la modeste résidence de Longwood, il s'occupa de rédiger ses Mémoires et ses Campagnes; mais pendant les cinq années qu'il y vécut encore. il fut sans cesse abreuvé de dégoûts et d'humiliations par le gouverneur anglais, sir Hudson-Lowe. Il mourut le 5 mai 1821, dans sa 52e année, et fut enterré à Ste-Hélène. Ses restes, ramenés en France en 1840, reposent maintenant sous le dôme des Invalides, au milieu de ses compagnons de victoire. — Napoléon est compté, avec Alexandre, César et Charlemagne, au nombre des plus grands hommes que la terre ait produits : il posséda au plus haut-degré le génie du guerrier et celui de l'administrateur ; il mit un terme à l'anarchie, reconstitua la société, releva les autels, réorganisa les écoles, donna le Code, plaça la France à la tête des nations, et fonda un empire au moins égal à celui de Charlemagne (en 1812 on y comptait 130 départements français, indépendamment de 24 dép._ du roy. d'Italie et de 7 provinces illyriennes ) ; mais on lui reproche une ambition démesurée et un trop vif amour pour la guerre, qui entraînèrent le pays dans des maux incalculables; en outre, trop plein du souvenir des excès de la Révolution, il étouffa la liberté politique et gouverna, despotiquement; enfin, il ne craignit pas en plusieurs circonstances, pour assurer l'exécution de ses projets d'avoir recours aux mesures les puis arbitraires et même les plus violentes : l'enlèvement et l'exécution du duc d'Enghien, la détention et la spoliation des princes de la maison royale d'Espagne, les mauvais traitements exercés contre le pape Pie VII, sont autant de taches pour sa mémoire; toutefois on doit dire, pour ce qui concerne la mort du duc d'Enghien, que l'exécution se fit avant qu'on eût attendu ses derniers ordres.—Napoléon avait écrit dans sa jeunesse quelques opuscules : Lettre à Matteo Euttafuoco, le Souper de Beaucaire, etc. Ses Proclamations et Bulletins, en grande partie rédigés et dictés par lui, figurent, pour le style comme pour le fond, parmi les documents les plus remarquables de notre histoire. On avait publié de 1818 à 20 sa Correspondance inédite, officielle et confidentielle, en 7 vol. in-8; cette publication, fort incomplète, a été recommencée par ordre de Napoléon III sous le titre de Correspondance de Napoléon i (1858 et aun. suiv,) Les Mémoires publiés par Las-Cases sous le nom de Mémorial de Ste-Hélène et qu'on donne comme dictés par Napoléon, ont été arrangés et souvent interpolés; les Mémoires publiés par Montholon, Gourgaud, Bertrand, et par le valet de chambre Marchand, ont été réellement dictés par l'Empereur et méritent toute confiance. Il a été publié un grand nombre d'histoires de Napoléon, notamment par MM. Arnault,.Norvins, Elias Regnault, Laurent (de l'Ardèche); l'ouvrage le plus complet et le plus authentique est l'Histoire du Consulat et de l'Empire de M. Thiers, 20 vol. in-S, 1845-62.
NAPO — 1327 & 1328 — NAPO
  • NAPOLEON II (François Joseph),fils de l'empereur Napoléon et de l'impératrice Marie-Louise d'Autriche né à Paris le 20 mars 1811, reçut en naissant le titre de Roi de Rome. Après la chute de son père,qui avait abdiqué en sa faveur, il fut proclamé empereur par le Sénat sous le nom de Napoléon II; mais les étrangers, alors maîtres de la France, ayant refusé de le reconnaître, il fut bientôt abandonné, et remis en 1814 entre les mains de l'empereur d'Autriche, son grand-père, qui le fit élever à sa cour, et lui donna en 1818 le titre de duc de Reichstadt, avec un régiment de cavalerie. Ce jeune prince, qui avait semblé réservé à de si hautes destinées, fut enlevé à la fleur de l'âge : il mourut de phthisie à Schœnbrunn en 1832. Montbel a donné une Notice sur sa vie, 1833.
NARB -1329— NARI
  • NAPOLÉON-VENDÉE, ch.-l. du dép. de la Vendée, sur une colline au pied de laquelle coule l'Yon, à 432 k. S. O. de Paris; 8298 hab. Chemin de fer. Trib. de 1e inst. ; lycée, bibliothèque. Rues larges et tirées au cordeau; plusieurs beaux édifices, statue équestre de Napoléon I. Société d'agriculture, haras. Comm. de grains, bestiaux, etc. — C'était autrefois un simple château avec un bourg appelé La Roche-sur-Yon, qui avait titre de seigneurie. Cette seigneurie fut, dès le XVe siècle, érigée en principauté, et appartint successivement aux maisons de Beauvau et de Bourbon, d'où son 2e nom. La ville fut presque détruite en 1793, pendant la guerre de Vendée. En 1804, Napoléon, voulant placer le ch.-l. du département au centre du Bocage, dont il craignait de nouveaux soulèvements, choisit à cet effet l'emplacement de La Roche-sur-Yon, et y fonda une ville qui prit son nom ; cette ville reçut en 1814 le nom de Bourbon-Vendée; reprit de 1848 à 1870 le nom de Napoléon-Vendée,;et s'appelle aujourd'hui La Roche-sur-Yon.
  • NAPOLÉONVILLE, ch.-l. d'arr.(Morbihan), à 51 k. N. N. O. de Vannes, sur la r. g-, du Blavet, à la sance d'un canal qui conduit à Lorient; 7602 h. Trib. de 1e inst., lycée ; belles casernes. Eaux minérales ferrugineuses froides. Fabr. de toiles; cuirs estimés, grains, bestiaux, chevaux, beurre, fil. Restes d'un vieux château des ducs de Rohan. — Cette ville â été jadis, sous le nom de Pontivy, la capitale du duché de Rohan. Agrandie et embellie par Napoléon I, elle avait pris son nom. Le nom de Pontivy fut rétabli en 1814; elle le perdit en 1848, et le reprit en 1870.Patrie du général de Lourmel, qui y a une statue.
  • NAPOLI. V. NADPLIE et NAPLES.
  • NAPOULE (La), Athenopolis, vge du dép. du Var, près de Draguignan, sur un enfoncement de la mer : Méditerranée. dît golfe de Napoule.
  • NAR, auj. Nera, riv. d'Italie, sortait du mont Fiscellus, coulait entre l'Omhrie et la Sabine, passait à Narnia, et tombait dans le Tibre.
  • NARAH, bourg fortifié de l'Algérie (Constantine), :dans l'Aurès, sur un affluent de l'Oued-Abdi. Longtemps réputé inexpugnable ; pris et détruit par le colonel Canrobert, le 5 janvier 1850.
  • NARBO, NARBO-MARTIUS, v. de Gaule. V. NARBONNE.
  • NARBONAISE. Narbonensis, nom donné sous Auguste à l'anc province romaine de Gaule dont Narbo était la capitale. Elle fut au IVe siècle divisée en 3 prov. : Narbonaise 1re, Narbonaise 2e, Viennaise.
  • NARBONAISE 1ère-, la partie du Languedoc à l'O. du Rhône, prov. romaine, bornée à l'E. par le Rhône et la Méditerranée, à l'O. par les 3 Aquitaines, au S. par l'Espagne. Son ch.-l. était Narbo, et ses peupleo principaux les Tectosages, Arecomici, Sardones, Tolosates,Atacini, Helvii, Umbranici.
  • NARBONAISE 2°, partie de la Provence et du Dauphiné. Elle n'était pas contiguë à la Narbonaise 1", mais était bornée à l'O. par la Viennaise, à l'E. par la s prov. des Alpes maritimes. Ses principaux peuples étaientles Albiœci, Commoni, Salyes; ils avaient pour capitale Aquce Sextios (Aix).
  • NARBONNE, Narbo ou Narbo Marlitis, dite aussi Julia Paterna, Colonia Decumanorum, ch.-l. d'arr. (Aude), sur le canal de Narbonne (qui communique à la Méditerranée par l'étang de Sigean), à 58 kil. E. de Carcassotme, à 783 kil. S. de Paris par la route, à 984 par chemin de fer; 12 341 h. Anc. archevêché, auj. réuni à celui de Toulouse. Trib. de 1er inst. et de comm., société d'agriculture, école d'hydrographie. Cathédrale, musée, petit théâtre. Fabr. de vert-de-gris, sel marin, huiles, esprits, etc. Commerce de blé, vin, soude, riz; miel renommé. Patrie de Varron. — Narbonne, fondée par les Atacini, fut nommée par les Romains Narbo Martius, du nom de Martius, qui y conduisit une colonie romaine en 118 av. J.-C. Ce fut la principale place d'armes des Romains en Gaule jusqu'au temps d'Auguste. Elle fut sous l'Empire le ch.-l. de la Narbonaise; fut prise par les Wisigoths (462), par les Bourguignons (508), par les Sarrasins (720), par Pépin le Bref "(759) ; elle devint, au moyen âge, une vicomte qui relevait du comté de Toulouse et qui passa, au XV siècle dans la maison des comtes de Foix. Gaston, comte de Foix, l'échangea avec Louis XII en 1507 contre le duché de Nemours, et depuis elle est restée réunie à la couronne. On trouve à Narbonne beaucoup d'antiquités romaines.
  • NARBONNE (le comte Louis de), né en 1755 à Colorno (Parme), d'une illustre famille française, m. en 1813, entra de bonne heure au service, adopta les idées de 89 et fut quelques mois ministre de la guerre (de décembre 1791 à mars 1792); mais, s'étant opposé au mouvement révolutionnaire, il fut décrété d'accusation après le 10 août. Il s'enfuit à Londres, d'où il écrivit en faveur de Louis XVI un Mémoire justificatif qu'il envoya à la Convention. De retour à Paris en 1800, il reprit du service peu d'années après et suivit Napoléon comme aide de camp en Russie. Nommé ambassadeur à Vienne en 1813, il prit part au congrès de Prague, puis alla négociera Torgau. M. Villemain a donné une intéressante étude sur M. de Narbonne dans ses Souvenirs contemporains.
  • NARCISSE, fils du fleuve Céphise et de la nymphe Liriope, était d'une beauté remarquable. Après avoir méprisé l'amour de la nymphe Écho, il devint amoureux de sa propre image, qui était reflétée par les eaux, et, de chagrin de ne pouvoir la posséder, se noya dans la source où il l'apercevait. Malfilâtre a fait de cette fable le sujet d'un petit poème.
  • NARCISSE, affranchi et favori de Claude, amassa d'immenses richesses, qui furent surtout le produit des confiscations. Messaline, jalouse de son' influence, ayant voulu le perdre, il dénonça ses débordements et'provoqua sa chute. Agrippine. réussit à le faire exiler, et il se tua de désespoir, en 54 de J.-C.
  • NARCISSE (S.), apôtre d'Augsbourg, fêté le 5 août-.
  • NARDI (Jacques), historien florentin, 1476-1555, a écrit en italien une Histoire de Florence, qui va de 1494 à 1531, Florence, 1580 ; il s'y montre républicain ardent. On lui doit aussi une traduction de Tite-Live, et une comédie, l'Amicizia, où l'on trouve le premier modèle de vers sciolti (vers libres).
  • NARDINI(Famiano), archéologue italien, né vers 1600 à Capri, m.en 1661, a laissé, en italien, sous le titre de Roma antica, une étude topographique; archéologique et monumentale sur Rome ancienne, qui n'a été publiée qu'en 1666 (Rome, 1 vol. in-4°), par les soins de Falconieri, et que Grœvius a insérée dans son Thésaurus antiquitatum Romanarum, en le traduisant en latin.
  • NARDO , Neritum, v. d'Italie (Terre d'Otrante), à 24 kil. S. de Lecce; 3500 hab. Evèché.
  • NARENTA, Narona, v. de la Turquie d'Europe (Bosnie), sur la Narenta, à 24 kil. S. O. de Mostar; 500 maisons. Jadis puissante. Habitée au Xe s. par des pirates que les Vénitiens exterminèrent en 987.
  • NARENTA La Narenta a sa source en Bosnie, près de Mostar, coule à l'O. et au N., et se jette dans l'Adriatique près d'Opus en Dalmatie.
  • NARISHKINE, illustre famille russe, est alliée à la maison régnante, le czar Alexis Ier ayant épousé en 1671 Nathalie Narishkine, jeune fille de sang noble et d'une grande beauté, qui devint mère de Pierre I le Grand. Persécutée sous la régence de la princesse Sophie, la famille Narishkine jouit au contraire de toute la faveur de Pierre le Grand et de ses descendants. Alexandre N., mort à Paris en 1826, fut l'ami de l'empereur Paul Ier, qui l'appelait son oncle; il réunit les fonctions de grand chambellan, de chancelier et de grand maréchal de la noblesse. Longtemps chargé de la direction des théâtres, il attira à St-Pétersbourg les premiers artistes de l'Europe, surtout les artistes français.
NASH —1330— NASS
  • NARNI, Narnia, v. d'Italie, dans les anciens États romains (Spolète), sur la Nera (jadis Nar), à 65 kil. N. de Rome; 3500 hab. Êvêché, cathédrale; ruines d'un pont romain; aqueduc. Patrie de Nerva.
  • NARSÈS, général byzantin, natif de Perse. D'abord chargé, comme eunuque, des plus humbles fonctions dans le palais, il devint chambellan, puis trésorier de Justinien Ier; remplit avec succès plusieurs missions diplomatiques, et alla en 540 seconder ou surveiller Bélisaire dans la guerre contre les Goths. Il contribua à faire débloquer Ariminum, mais, en se séparant de Bélisaire, il causa la perte de Milan. En 552, il revint en Italie avec le titre de général en chef, remporta sur Totila, à Tagina (552), puis sur Teïa, à Nocera (553), deux victoires décisives; battit aussi Leutharis et Bucelin, chefs des Germains qui étaient venus au secours des Goths, et resta maître de l'Italie, dont le gouvernement lui fut confié (554). Il réorganisa l'administration, rétablit l'ordre, releva des villes, mais se fit haïr par ses mesures fiscales. Rappelé avec insulte par Sophie, femme de Justin II, et remplacé par Longin, il s'en vengea, dit-on, en attirant les Lombards en Italie. Cependant le pape Jean III l'avait fait consentir à reprendre les armes contre les barbares, quand il mourut à Rome, en 568.
  • NARSES, roi sassanide de Perse de 296 à 303, battit Maximien Galère en 301 et s'empara de la Mésopotamie; mais il fut défait à son tour l'année suivante, et dut céder à l'empire romain, outre la Mésopotamie, cinq provinces au delà du Tigre.
  • NARUSCEWICZ (Stanislas), historien et poète polonais, né en 1733 en Lithuanie, mort en 1796, était jésuite et professa l'éloquence à l'académie de Vilna. Il plut au roi Poniatowski, qui, après la suppression des Jésuites, le nomma grand notaire de Lithuanie, coadjuteur de Smolensk, enfin êvêque de Luck (Volhynie). On lui doit une excellente Histoire de la nation polonaise (17 vol.), qui s'arrête en 1386; une Hist. des Tartarcs de la Crimée, 1797; une Traduction de Tacite, et des Poésies, des Fables, etc.
  • NARVA, v. forte et port de Russie d'Europe (St-Pétersbourg), sur la Narva, à 13 kil. de l'emb. de cette rivière dans le golfe de Finlande, et à 140 kil. S. O. de St-Pétersbourg ; 6000 hab. Cuirs, chanvre, in, bois, grains. — Brûlée en 1659 et en 1773. En 1700 Charles XII, avec 9000 Suédois, y battit 60000 Russes. La v. fut prise d'assaut en 1704 par Pierre le Gnand.—La Narva sort du lac Pei pous, et se jette dans le golfe de Finlande après un cours de 100 k. Cascades.
  • NASAMONS, peuple nomade de la Libye, au s. de la grande Syrte, résidait tantôt sur les cotes, tantôt dans le désert, et servait d'intermédiaire au commerce entre Carthage et l'Égypte.Il fut soumis par les Romains en même temps que la Cyrcnaïque, et fit nominalement partie de l'empire.
  • NASBINALS, ch.-l. de cant. (Lozère), à 27 kil. N. O. de Marvejols; 1195 hab. Serges, fromages.
  • NASEBY, vge d'Angleterre (Northampton), à l'O. ie Rothwell. Les troupes du parlement, commandées par Fairfax et Cromweil, y remportèrent une victoire décisive sur Charles I le 14 juin 1645.
  • NASER (ABOUL HAÇAN) , 3° prince de la dynastie des Samamdes en Perse, succéda, à l'âge de huit ans à son père Ahmed, assassiné (914 de J.-C); fut affermi sur le trône par son vizir Abou-Abdaliah-Siohamoiddfct son général Hamouyah, et sut, par sa clémence, sa justice, sa libéralité, son amour pour les lettres et les sciences, mériter d'être placé au rang des plus grands monarques. Il mourut en 943.
  • NASHVILLE. v. des Etats-Unis, capit. de l'État de Tennessee, sur le Cumberland, à 260 kil. O. de Lexington; 20 000 h. Évêché catholique, musée, bibliothèque, université; maison pénitentiaire.
  • NASIUM, v. de. Gaule, chez les leuci, à l'O. est auj. Naix (Meuse). On acru à tort que c'était Nancy.
  • NASSAU, v. de l'Empire allemand (Prusse), sur la Lahn, à 35 kil. N. E. de Wiesbaden; 1600 hab. Aux env., ruines du château de Nassauberg, berceau des comtes de Nassau,
  • NASSAU (Duché de), autrefois Etat de la Confédération germanique, auj.province de la Prusse (depuis les agrandissements de cette puissance en, 1866) :105 kil. du N. au S. sur 75 de l'E. à l'O.; 431 549 h.; capit., Wiesbaden. Il est traversé par la chaîne du Westerwald, et arrosé par la Lahn, le Main, le Sieg, le Rhin. Industrie peu développée. Mines de fer, plomb, cuivre, argent ; sources minérales, vastes forêts. Avant son annexion à la Prusse, ce duché avait une voix partagée avec le duché de Brunswick aux diètes ordinaires et 2 pour lui seul à l'assemblée générale. — Le pays de Nassau, occupé d'abord par les Alemani, puis par les Francs, fit partie de l'empire franc, ensuite du royaume de Germanie, La maison de Nassau fait remonter son origine à un frère de Conrad I, de Franconie, roi de Germanie en 911. Walram I (mort en 1020) et Walram II (m. en 1068) commencent à proprement parler la famille souveraine de Nassau, A la mort d'Henri le Riche (1254), elle se divisa en deux lignes, la Walramienne et l'Ottonienne. Celle-ci, qui règne auj. sur la Hollande, hérita en 1530 de la principauté d'Orange qui appartenait à la maison de Challon, et depuis ce temps les princes de cette branche ont porté le titre de princes d'Orange (V. ce nom). La ligne Walramienne, après avoir fourni un empereur, Adolphe de Nassau (1293-1298), se subdivisa en branchés nombreuses, qui toutes se réduisirent à une seule, en 1605, sous Louis II. Cette dernière se fractionna de nouveau en Nassau-Saarbruck, N.-Idstein, N.-Weilbourg. La 2e cessa en 1721; de la 1er sortirent deux rameaux, dits Saarbruck et Saarbruek-Usingen, qui s'éteignirent en 1797 et 1816. La 3e branche, Nassau-Weilbourg, représente donc depuis 1816 toute la ligne Walramienne, et en réunit toutes les possessions. — Les ducs de Nassau s'agrandirent beaucoup sous les Hohenstaufen. Walram I et Robert II suivirent Frédéric I à la 3e croisade; l'empereur Adolphe de Nassau acheta les margraviats de Misnie et de Lusace; mais il s'attira par là des querelles qui finirent par lui coûter l'empire et la vie. Ses descendants durent à des mariages les comtés de Saarbruck et Saarwerden et de nombreuses seigneuries. Un d'eux fut créé par Charles IV prince d'empire, titre qui leur fut confirmé en 1688 et en 1737. En 1806, les deux Nassau régnants alors (Nassau-Usingen et Nassau-Weilbourg) furent des premiers à signer la Confédération du Rhin. En 1814, ils obtinrent voix et séance à la diète. Depuis 1866, le Nassau, réuni à la Prusse, y forme le district de Wiesbaden.
  • NASSAU (Adolphe de), empereur. V. ADOLPHE.
  • NASSAU(Guillaume I de), le Taciturne, fils du comte de Nassau Guillaume le Vieux, naquit en 1533, eut de l'héritage paternel les Pays-Bas, et y joignit la principauté d'Orange (1544), dont il hérita par la mort de son oncle René de Nassau. Il se distingua comme stathouder de Hollande de Zélande et d'Utrecht soit à l'armée soit dans diverses missions; fomenta en secret les troubles provoqués par les mesures impolitiques de Philippe II, et fut le véritable auteur du compromis de la noblesse, en 1565. Il se démit de ses charges en 1567, à l'approche du duc d'Albe, se retira à Dillenbourg, se déclara protestant, se mit à la tête des Hollandais révoltés et envahit la Frise : il organisa les Gueux de mer, qui formèrent une marine redoutable (1572); prit Middelbourg, et fut nommé par les insurgés comte de Hollande et de Zélande (1574). II fut un Instant sur le point d'unir les provinces méridionale ou catholiques à celles du nord, mais ne put triompher de rivalités provinciales qui aidèrent Alexandre Farnèse à ramener les premières à l'Espagne; il put du moins former l'Union d'Utrecht, origine de la République des Provinces-Unies (1579). Sa tête ayant été mise à prix par Philippe II, il périt assassiné à Delft par Balthazar Gérard (1584). Guillaume était gendre de Coligny. L'hist. de G. de Nassau a été écrite par Amelot de la Houssaye.
NASS — 1331 — NATO
  • NASSAU (Maurice de), fils du précédent, né en 1567, m. en 1625, étudiait à Leyde quand son père fut tué (1584). II fut aussitôt élu président du conseil d'État de l'Union, et, deux ans après, quoique à peine âgé de 20 ans, fut nommé, par l'influence de Barneveldt, capitaine général et amiral des provinces de Hollande et de Zélande ; il obtint les mêmes titres de celles de Gueldre, d'Utrecht, d'Over-Yssel, en 1589 et 90. Il justifia cette confiance par les brillantes campagnes de 1590, 91,92, contre les troupes espagnoles et conclut en 1596 avec la France et l'Angleterre l'alliance offensive et défensive dite de La Haye. Par les victoires de Turnhout (1597), de Nieuport (1600), par la prise de Rheinberg (1597 et 1601), de Grave et de l'Écluse (1601 et 1604), il contribua puissamment, malgré quelques avantages obtenus par l'Espagne, au triomphe de l'indépendance hollandaise, mais il fut arrêté dans ses succès par la trêve d'Anvers (1609), conclue à l'instigation de Barneveldt. Maurice aspira dès lors au pouvoir absolu : malgré la vive résistance de Barneveldt et de Grotius, il fit sanctionner, par le synode de Dordrecht (1618), toutes les mesures favorables à son ambition, et condamner à la mort, à l'exil ou à la perte de leurs biens les chefs de l'opposition (1619), entre autres Barneveldt, qui périt sur l'échafaud. II reprit en 1621 la guerre avec l'Espagne, mais ne put ni faire lever le blocus de Bréda par Spinola (1624), ni prendre Anvers (1625). Maurice, était un des premiers capitaines de son époque, mais il a laissé la réputation d'un ambitieux froid et cruel.
  • NASSAU(H. Frédéric de), prince d'Orange, frère du préc., né en 1584, lui succéda en 1625 comme stathouder, capitaine et amiral général de l'Union, s'empara de Bois-le-Duc en 1629, échoua dans une tentative sur Dunkerque (1631), mais prit Maestricht (1632), Skink (1636), Bréda (1637), Gennep, Sas-de-Gand (1640), Hulst (1645, et mourut en 1647,après avoir accéléré la reconnaissance par l'Espagne elle-même de l'indépendance des Provinces-Unies (1648).Égal à son frère pour les talents militaires, il le surpassa en prudence et en pénétration.
  • NASSAU(Guillaume II de), prince d'Orange, fils du préc, né en 1626, succéda à son père en 1647, et vit l'indépendance des Provinces-Unies reconnues par l'Europe au traité de Westphalie. II se fît donner par les États généraux, à 4 voix contre 3, une autorité dictatoriale, mais il fut bientôt obligé de la déposer par suite du triomphe momentané du parti républicain. Il se lia ensuite avec Louis XIV pour partager les Pays-Bas catholiques avec la France, mais il mourut en 1650, avant que ce plan eût pu être mis à exécution. Après lui, le stathoudérat cessa pour quelque temps d'appartenir à la maison de Nassau. Ce prince avait épousé une fille du roi d'Angleterre Charles I et fut père de Guillaume III.
  • NASSAU (Guillaume III de), prince d'Orange. V. GUILLAUME III, roi d'Angleterre.
  • NASSAU (Guillaume IV et V de), stathouders de Hollande (1747-51 et 1751-1795). V. HOLLANDE.
  • NASSAU-SIEGEN (Jean-Maurice, prince de), né en 1604, capitaine général des possessions hollandaises au Brésil en 1636, enleva pendant son séjour au Brésil beaucoup de places aux Portugais. Il a laissé 2 vol. s in-fol. représentant les animaux remarquables de l'Amérique du Sud, dessinés et enluminés de sa main. Ces deux vol. sont à la Bibliothèque impér. de Paris.
  • NASSAU-SIEGEN (Ch. H. Othon, prince de), né en 1745, m. en 1805, vint en France sous le titre de prince de Nassau, entra au service de Louis XV, fit avec Bougainville le voyage autour du monde (1766), et fut à son retour promu colonel d'infanterie. Il se mit à la solde de l'Espagne lors du siège de Gibraltar (1782), et reçut pour prix de son courage, outre une riche dotation, la grandesse et le grade de major général. Il passa ensuite au service de la Russie, reçut le titre d'amiral, détruisit la flotte turque (1788) près d'Otchakov et battit les Suédois à Svenk-sund (1789) et à Borgo (17S0), mais il se retira du service après avoir subi un échec naval devant Viborg (1790). On contesta à ce seigneur le droit de porter le titre de prince de Nassau, parce que son père, Maximilien-Guillaume, était fils adultérin.
  • NASSER-LEDINILLAH, 34e calife abbasside (1180-1225), établit à Bagdad une excellente police, fonda des mosquées et des collèges, recula les frontières de son empire et laissa d'immenses richesses. Il eut à lutter contre Mohammed, sultan de Kharizm, et reconnut Saladin comme sultan d'Egypte.
  • NASSER-MOHAMMED (Mélik-al-), 9° sultan mamelouk d'Egypte, de la dynastie des Baharites (1293-1341), vit pendant plusieurs années son règne troublé par les usurpations de Ketbogha, de Ladjyn (1295-1299) et de Bibars (1309), eut aussi à soutenir des guerres sanglantes à l'extérieur ; mais triompha de tous ses ennemis, et étendit sa domination jusqu'à Malatiah et Anah sur l'Euphrate. Ce prince couvrit l'Egypte de digues, de routes, de canaux, de beaux monuments, et encouragea l'agriculture et les arts. Il institua en 1318 des courses de chevaux et rédigea un Traité d'hippiatrique, qui a été publ. et trad. en français par le Dr Perron, 1853.
  • NASSIRABAD, v. de l'Inde. 7. DAROUAR.
  • NASSIR-EDDYN, dit Al-Thoussi, parce qu'il était de Thous, célèbre astronome persan, né en 1201, m. en 1274. Il avait étudié toutes les sciences, mais il fut surtout un astronome et un mathématicien du premier ordre, ce qui le fit comparer par les Arabes à Ptolémée. Il perfectionna plusieurs instruments de mathématiques et composa les Tables ilkhaniennes, qui renferment le résultat de ses observations astronomiques et de celles qui avaient été faites avant lui. De cet ouvrage a été tirée la Table des longitudes ei des latitudes publiée en latin par Greaves, Lond., 1652.
  • NATAL, v. forte du Brésil, ch.-l. de la prov. de Rio-Grande, sur le Rio-Grande,à 3 kil. de son emb. ; 10000 hab. Port de commerce très-actif.
  • NATAL (Côte de), partie de l'Afrique orientale qui s'étend de 32" 15' à 28" 45' lat. S., tire son nom d'une rivière qui se jette dans la mer des Indes, et près de l'emb. de laquelle est Port-Natal (V. ce nom). Ce pays, colonisé en 1824 par les Boers, hollandais d'origine, est depuis 1844 sous la domination anglaise.
  • NATALIS COMES. V. CONTI (Noël).
  • NATCHEZ, peuplade indigène des bords du Bas-Mississipi, jadis puissante, fut presque anéantie en 1730 par les Français, désireux de venger le massacre de leurs colons. Chateaubriand a immortalisé cette peuplade dans son poème des Natchez.— Elle a donné son nom à une ville des États-Unis (Mississipi), située sur la r. g. du Mississipi, à 200 kil. N. O. de la Nouv-Orléans; 9000 hab.Évêché catholique, grande école publique; grand entrepôt de cotons.
  • NATHAN, prophète juif, reprocha à David son adultère et le meurtre d'Urie, et lui prédit qu'en punition de son crime, l'honneur de construire le temple serait réservé à son fils Salomon.
  • NATHANAEL, un des 72 disciples de J.-C. On le croit le même que S. Barthélémy. V. BARTHELEMY.
  • NATIVITÉ. L'Église célèbre le 25 déc la Nativité de J.-C., vulgairement Noël; — le 8 sept., celle de la Ste Vierge; — le 24 juin, celle de S. Jean-Baptiste.
  • NATOIRE (Charles), peintre, élève de Lemoine, né à Nîmes en 1700, m. en 1777, fut élu membre de l'Académie de peinture en 1734 et dirigea l'Académie de France à Rome pendant 20 ans, C'est de son école que sortit Vien. Ses peintures les plus estimées orpaient le premier étage du château de Versailles et l'hôtel Soubise. Natoire brille surtout par le dessin, mais il a les défauts de l'école du temps, qui s'éloignait fort de la nature.
NAUP — 1332 — NAVA.
  • NATRON (vallée de), Nitriotes nomos, dans la Basse-Egypte, à 69 kil. O. du Caire : elle a 11O kil. du N. O. au S. E., et renferme sept lacs d'où l'on tire une grande quantité de natron (carbonate de soude).
  • NAU l'OLONNAIS. V. OLONNAIS (l').
  • NAUCELLE, ch.-l. de c (Aveyron), à 28 k. S. O. de Rhodez 1300 hab.
  • NAUCLERUS (J. VERGEN, dit), choniqueur, né vers 1430 en Souabe, m. vers 1510, professeur, puis chancelier de l'Université de Tubingue, a laissé une Chronique en latin, qui va depuis Adam jusqu'en 1400, Tubingue, 1501,fol., Cologne, 1564, 2 vol. in-fol.
  • NAUCRATIS, auj. Fouah ou Rahmanyeh, v. de l'Égypte-Inf., sur la branche Canopique du Nil. Patrie des grammairiens J.Pollux et Athénée. Son port était le seul auquel, sous les Pharaons, il fût permis aux navires étrangers d'aborder. Les Grecs y eurent leur premier établissement permanent en Egypte.
  • NAUDÉ (Gabriel), bibliographe, né à Paris en 1600, m. 1653, fut médecin de Louis XIII, puis bibliothécaire de Mazarin. Il mourut à Abbeviueeh revenant d'un voyage en Suède, où l'avait appelé Christine. Ses principaux écrits sont : Apologie pour les grands hommes faussement accusés de magie, Paris, 1625; Avis pour dresser une bibliothèque, 1627; addition à l'histoire de Louis XI, 1630; Bibliographia politica, Venise, 1633; Considérations politiques sur les coups d'État. Rome, 1639. Il existe, sous le titre de Naudeana (Amsterdam,,1703), un recueil d'anecdotes tirées de ses conversations.
  • NAUHEIM, bg de la Hesse-Darmstadt, sur l'Use, au pied du Johannisberg. à 34 kil. N. N. O. d'Hanau; 1500 hab. Sources et bains d'eaux salées; salines produisant annuellement 17 000 quintaux.
  • NAULOQUE, Naulochus, v. et port de la Sicile ancienne, au N. E., près du cap Pélore, est célèbre par la victoire décisive qu'y remporta l'an 36 av. J.-C. la flotte d'Agrippa sur celle de Sextus Pompée.
  • NAUMACHIE, combat naval simulé. V. ce mot dans notre Dict. univ- des Sciences.
  • NAUMBOURG, v. des États prussiens (Saxe), ch.-l. de cercle, sur la Saale, à 31 k. S. O. de Mersebourg, 14 000 h. Jadis évêché souverain; cour d'appel. Etablissements de bienfaisance et d'instruction publique, entre autres la célèbre école de Pforta ; soc d'antiquités nationales. Toiles, bonneterie, amidon.
  • NAOPACTE, Naupaclus, auj. Lépante, v. et port de la Grèce ancienne, en Locride, sur la côte, fut prise par les Athéniens, qui, après la 3° guerre de Messénie, y établirent les fugitifs Messéniens (456 av. J.-C). Elle tomba après la bat. d'Ægos-Potamos au pouvoir des Spartiates qui la rendirent aux Locriens ; fut conquise en 342 par Philippe et donnée aux Étoliens, sur qui les Romains la prirent en 191.
  • NAUPLIE, Nauplion, nom de 2 villes de Morée.
  • La 1re, Nauplie de Malvoisie en italien, Napoli di Malvasia, dite aussi Monembasie (mot dont Malvoisie paraît être une corruption), est située sur la côte orientale, à 53 kil. S. E. de Mistra, sur la petite île de Minoa, réunie au continent par un pont; 6000hab. Évêché grec Excellent vin dit de Malvoisie qu'on récolte aux environs. Près de là, ruines d'Epidaurus Cimera (auj. Vieille-Malvoisie); restes d'un temple d'Esculape. Nauplie devint principauté lors de la création de l'empire latin; Michel Paléologue s'en empara bientôt après, mais les Vénitiens la lui enlevèrent; Soliman la prit sur eux en 1540, mais ils la reprirent en 1690 etla gardèrent jusqu'en 1715. Comprise auj. avec toute la Morée dans le roy. de Grèce, elle est le ch.-l. de l'éparchie de Monembasie.
  • La 2e, Nauplie ou Napoli de Romanie, est à 40 kil. S. de Corinthe, sur une langue de terre, au fond du golfe de Nauplie (anc golfe d'Argos); 12000 hab. Archevêché grec, tribunaux, gymnase. Citadelle et murailles très-fortes. Commerce de blé, huile, vin, soie, éponges, coton, laine, miel, cire, tabac, etc.Marais aux environs. — Cette ville était jadis le port d'Argos. Les Turcs la prirent en 1715 ; les Grecs insurgés la reprirent en 1822. En 1823, Ibrahim-Pacha l'assiégea vainement. Elle fut jusqu'en 1834 la capit. du nouv. roy. de Grèce ; elle est auj. le ch.-l. de la nomarchie d'Argolide-et-Corinthie. Il y éclata en 1862 une insurrection militaire, bientôt suivie de la chute du roi Othon.
  • NAUPLIUS, roi d'Eubée, un des Argonautes et père de Palamède. Son fils ayant péri victime des intrigues d'Ulysse, il voulut venger sa mort sur ce héros et sur les Grecs et dans ce but alluma de grands feux parmi des écueils pour les y attirer : beaucoup de vaisseaux grecs vinrent en effet y échouer; mais Ulysse ayant, échappé, Nauplius se jeta à la mer de désespoir.
  • NAUSICAA, fille d'Alcinoûs, accueillit Ulysse lors de son naufrage dans l'Ile des Phéaciens.
  • NAUVOO, v. des Etats-Unis (Illinois), Sur le Mississipi, aux confins de l'Iowa. Fondée en 1840 par les Mormons qui y construisirent un temple célèbre, mais qui en furent expulsés en 1846; occupée depuis 1848 par Cabet et ses discipless qui en firent la capitale de l'Icône et tentèrent, mais sans succès, d'y réaliser leur système de communisme. La population qui, sous les Mormons, avait atteint 18 000 âmes, est auj. réduite à 2000.
  • NAVAILLES (Phil. DE MONTAUT DE BENAC, duc de), maréchal de France, né en 1619, m. en 1684, débuta en Italie et fut blessé au siège de Crémone; combattit les Frondeurs dans l'Orléanais et l'Anjou; remplaça le duc de Modène en 1652 dans le commandement des troupes françaises en Italie; fut envoyé au secours de Candie en 1669, mais n'y obtint aucun succès, et fut, à son retour, exilé pour trois ans dans ses terres. Rappelé à l'activité en 1674, il prit une part active et glorieuse à la 2° conquête de la Franche-Comté ; il commanda l'aile gauche à Senef et y gagna le bâton de maréchal (1675) ; enfin, il prit Figuières en Catalogne (1676). Après la paix de Nimègue, il fut nommé gouverneur du duc de Chartres (depuis régent). Il a laissé des Mémoires, qui vont de 1635 à 1683, Paris, 1701. — Sa femme, la duchesse de Navailles, fut admise dans l'intimité d'Anne d'Autriche et du cardinal Mazarin, Dame d'honneur de Marie-Thérèse et surveillante, des filles d'honneur, elle perdit cette charge à cause de sa trop grande vigilance, qui contrariait les intrigues de Louis XIV.
  • NAVARETTE, Navarrete,Bg d'Espagne (Burgos), à 11 kil. O. de Logrono; 2200 hab. Couvent, hôpital. Duguesclin fut pris en 1367 entre Navarette et Najera, dans une bataille que Henri de Transtamare perdit contre son frère Pierre le Cruel et le prince Noir.
  • NAVARETTE (le Père), missionnaire dominicain espagnol, né en Castille vers 1620, m. en 1689, séjourna en Chine de 1659 à 1672, y eut de vifs démêlés avec les Jésuites, et fut à son retour nommé archevêque de St-Domingue. Il a écriten espagnol un Traité historique, politique, moral etreligieum de la Chine, qui est estimé (Madrid, 1576).
  • NAVARETTE (Juan Fernandez), surnommé el Mudo (le Muet), peintre espagnol, né à Logrono en 1526, m. a Séville en 1579, avait perdu l'usage de la parole dès l'âge de 3 ans. Cette infirmité ne l'empêcha pas de manifester de bonne heure un goût très-décidé pour la peinture et d'y réussir. Il alla se former en Italie et fut élève du Titien. De retour en Espagne, il fut nommé peintre du roi Philippe II (1568) ; il travailla presque exclusivement pour l'Escurial. Le plus remarquable de ses tableaux représente Abraham au milieu des trois anges. Unissant la grâce à l'énergie, cet artiste sut allier les tons vigoureux du Titien et les nuances charmantes du Corrége.
  • NAVARIN, Neo-Castron en grec moderne, v. et port du roy. de Grèce, en Morée (Messénie), sur la côte O., à 100kil. S. O. de Tripolitza; 2000 hab. Insurgée contre les Turcs, elle fut assiégée en 1825 par Ibrahim pacha et capitula. La flotte turco-égyptienne fut détruite à Navarin le 20 oct. 1827 par les flottes combinées de France, d'Angleterre et de Russie. — Aux env. et au N. O. est Vieux-Navarin, bâti sur l'emplacement de l'ancienne Pylos.
NAVA — 1333 — NAYI
  • NAVARRE (du basque Navarros, habitants des pays plats), anc royaume, auj. capitainerie généale de l'Espagne.au N., entre 41° 54'-43° 18' lat. N. et 30-4° 46' long. O., est bornée au N. par la France, dont elle est séparée par les Pyrénées, à l'E. et au S. par l'Aragon, au S. O. par la prov. de Soria, à l'O. par celle d'Alava, et au N.O. parcelle de Guipuscoa: 150 kil. sur 130; 236 000 hab. ; ch.-l., Pampelune. La chaîne des Pyrénées couvre cette province, qui est traversée par l'Êbre et la Bidassoa. Belles forêts, sol fertile en blé, maïs, orge, avoine, châtaignes et légumes; vins estimés ; industrie assez active en draps, toiles, étoffes de laine, papier, savon et liqueurs; mines de fer, plomb, cuivre, sel. — La Navarre fut peuplée par les Basques ou Vascons (les Vaccêens de Pline). Cette contrée fut successivement envahie par les Romains, dont elle resta longtemps la fidèle alliée, par le Suèves, les Visigoths, les Arabes. En 778, Charlemagne la soumit ainsi que tous les pays voisins jusqu'à l'Èbre. La Navarre s'étendait à cette époque sur les deux versants des Pyrénées. Louis le Débonnaire, alors roi d'Aquitaine, donna le gouvernement de la Navarre au comte Aznar, qui s'y rendit indépendant en 831, et dont le fils Garcie Ximénès prit le titre de roi en 860. L'indépendance de la Navarre fut proclamée à la diète de Tribur (887), et le titre de roi fut reconnu à Garcie et à ses successeurs. A la mort de Sanche III (1035), ce royaume, qui comprenait alors tout le N. E. de l'Espagne, se partagea en trois royaumes: Navarre, Castille, Aragon. En 1076, Sanche IV, roi de la Navarre, fut détrôné par Sanche Ramire, roi d'Aragon, son cousin, qui réunit les deux couronnes et les transmit à ses successeurs. A la mort d'Alphonse I (1134), la Navarre redevint un roy. séparé. En 1234, Thibaut de Champagne, fils de l'héritière de Navarre, commence une nouvelle dynastie. Le mariage de Jeanne I, reine de Navarre, avec Philippe le Bel (1285) unit ce pays à la France. En 1328, sa petite-fille Jeanne, exclue du trône de France par la loi salique, garda la Navarre,qui depuis passa successivement aux maisons d'Évreux, de Foix, d'Aragon, d'Albret. En 1512, Ferdinand le Catholique, roi de Castiile et d'Aragon, enleva à Jeanne d'Albret toute la Haute-Navarre, qui est toujours restée depuis à l'Espagne, ne lui laissant que la partie de la Navarre située au Nord des Pyrénées ou Basse-Navarre. Celle-ci passa dans la maison de Bourbon par le mariage de Jeanne d'Albret avec Ant. de Bourbon. Henri IIIde Bourbon, fils d'Antoine, roi de Navarre, étant monté sur le trône de France en 1589, sous le nom de Henri IV, ses successeurs ajoutèrent le titre de roi de Navarre à celui de roi de France.

Souverains de la Navarre.

Rois de Navarre.
Garcie I Ximénès, 857
Fortunio, 880
Sanche I, 905
Garcie II, 926
Sanche II, 970
Garcie III, 994
Sanche III, le Grand, 1001
Garcie IV, 1035
Sanche IV, 1054
Rois d'Aragon et de Navarre.
Sanche V, 1076
Pierre I, 1094
Alphonse I, 1104
Rois de Navarre.
Garcie V, 1134
Sanche VI, 1150
Sanche VII, 1194
Thibaut I (de la race des comtes de Champagne), 1234
Thibaut II, 1253
Henri I, 1270
Jeanne I, 1274
Rois de France et de Navarre.
Philippe le Bel, 1285
Louis le Hutin, 1305
Jean I, 1316
Philippe le Long, 1316
Charl. IV (I en Nav.), 1322
Rois de Navarre.
Jeanne Il et Philippe d'Evreux, 1328
Charles II le Mauvais, 1349
Charles III, 1387
Blanche, 1425
Jean, 1441
Eléonore, 1479
Fr. Phébus de Foix, 1479
Catherine de Foix, 1483
(avec Jean d'Albret) 1494
Henri II, 1517
Jeanne III d'Albret et Ant. de Bourbon, 1555
Henri III (depuis Henri IV), 1572-1589
  • NAVARRE FRANÇAISE ou BASSE-NAVARRE, démembrement de l'anc roy. de Navarre, comprenait tout ce que Jean d'Albret et Catherine de Navarre, sa femme, purent recouvrer des Etats que Ferdinand le Catholique leur avait enlevés en 1512. Ce pays était borné àl'E. parle Béarn et la Soûle, à l'O. par le Labour et avait pour ch.-l. St-Jean-Pied-de-Port.
  • NAVARRE-ET-BEARN, grand gouvt de la France avant la Révolution, se composait de la Navarre française et du Béarn; ch.-l. général, Pau. Il a formé le dép. des Basses-Pyrénées.
  • NAVARRE (Château de), magnifique château situé à 2 kil. d'Evreux, avait été bâti en 1330 par Jeanne de Navarre, reconstruit en 1686, par Mansard, pour le duc de Bouillon, et donné en 1810 par Napoléon à l'impératrice Joséphine qui l'habita pendant deux ans après son divorce. Il a été détruit en 1836.
  • NAVARRE (Collège de), un des collèges de l'anc. Universitéde Paris, fondé en 1304 par Jeanne de Navarre, femme de Philippe le Bel, pour recevoir gratuitement de pauvres écoliers. Il acquit une telle réputation que plus tard les grands seigneurs et même les princes du sang y mirent leurs enfants. Ses bâtiments furent affectés par la Convention en 1794 à une Ecole centrale et depuis à l'Ecole Polytechnique.
  • NAVARRE (Pierre de), général espagnol, avait d'abord été simple matelot. Il prit du service sous le célèbre Gonzalve, perfectionna le procédé de la mine, emporta par ce procédé le château de l'Œuf à Naples (1503), fut en récompense fait noble et comte d'Al-vetto. Chargé par Ximénès de commander une expédition contre les Maures d'Afrique, il y obtint quelques succès (1509). Étant passé en Italie (1511), il fut pris par les Français à la bataille de Ravenne (1512). Comme Ferdinand le Catholique ne payait pas sa rançon, il entra au service de la France, et se distingua aux batailles de Marignan et de la Bicoque. Mais, étant tombé dans la suite dans les mains des Espagnols, il fut conduit prisonnier à Naples et fut étranglé, dit-on, par ordre de Charles-Quint, dans ce même château de l'Œuf qu'il avait pris, 1528.
  • NAVARRENX, Beneharnum, ch.-l. de cant. (B.-Pyrénêes), à 17 kil, S. d'Orthez, sur le Gave d'Oloron; 1400 h. Petite place de guerre, fondée en 1529.
  • NAVAS. Ce nom, qui veut dire plaines, est commun à beaucoup de lieux en Espagne. Le plus célèbre est Las Navas de Tolosa, à 48 k. N. de Jaen, où se livra une bat. plus connue sous le nom de Muradal.
  • NAVIER (H.), ingénieur, né à Dijon en 1785, mort en 1836, fut nommé en 1807 ingénieur ordinaire des ponts et chaussées dans le dép. de la Seine; en 1819, professeur de mécanique à l'école des Ponts et chaussées; en 1824, membre de l'Académie des sciences. Il construisit plusieurs ponts de chaînes sur la Seine, entre autres celui des Invalides ; mais il commit dans ce dernier travail des erreurs qui firent craindre pour la solidité du pont, et il fallut le démolir. On a de lui divers Mémoires, notamment sur la Flexion des lames et des plans élastiques, etc. Prony a donné une Notice biographique sur Navier, 1837.
  • NAVIGATEURS (Iles des), ou d'HAMOA, archipel de iaPolynésie, au N. E. des îles Tonga, par l7l-175° long. O., 13-15° lat. S., est très-fertile (la canne à sucre y croit spontanément). Les habitants sont adroits navigateurs, mais féroces. Bougainville en 1768, Lapérouse en 1787, ont visité ces îles : quelques compagnons de Lapérouse furent tués dans l'une d'elles, à la baie dite depuis baie du Massacre.
  • NAVIGATION (Acte de), acte du parlement anglais , promulgué par Cromwell en 1651, à la suite du refus que firent les Provinces-Unies de s'allier à l'Angleterre, alors en république, avait pour but d'exclure les étrangers des ports de l'Angleterre et d'assurer aux marins anglais le monopole du commerce des colonies avec la métropole. Cet acte d'une politique étroite a été aboli en 1849.
NÉAN — 1334 — NECK
  • NAVILLE (Louis), écrivain pédagogiste de Genève, 1784-1846, fut d'abord pasteur, fonda en 1817 à Vernier, près de Genève, une institution ou il appliqua avec succès pendant 30 ans la méthode du P. Girard et composa plusieurs bons livres d'éducation et d'économie sociale : De L'Éducation publique, 1831, de la Culture de l'esprit et du cœur par la, grammaire, 1845; De la Charité légale, ouvrage ou il combat ce mode de charité comme étouffant la charité privée. On lui doit la publication des Œuvres posthumes de Maine de Biran.
  • NAVIUS (Accius), augure. T. ACCIUS.
  • NAXOS. primitivement Strongyle, lie du roy. de Grèce (Cyclades), dans l'Archipel, par 23° 35' long. E., 37° 7' lat. N., a env. 300 kil. carrés. Elle compte une trentaine de villages et a pour capitale Naxie, ville de 4000 h., située sur la côte N. O. Port, môle, château fort; deux archevêchés, un grec, un catholique. L'île est montueuse, très-fertile et riche en granit, en serpentin et surtout en terre d'émeri. — Naxos était anciennement célèbre par le culte qu'on y ren-daitàBacchus. C'est dans cette lie, déserte alors, que, selon la Fable, Ariadne fut abandonnée par Thésée et recueillie par Bacehus. Habitée d'abord par les Pé-lasges, puis colonisée par des Cariens, et_plustard par des Ioniens, cette Ûe, après avoir été indépendante, fut soumise par Pisistrate au joug d'Athènes. Saccagée sous Darius I après la révolte d'Ionie, elle fit alliance avec Athènes lors de l'invasion de Xerxès; mais elle vit bientôt l'alliance se changer en protectorat, Elle dépendit ensuite successivement des Spartiates (après Egos-Polamos), des Romains, des empereurs grecs, des Vénitiens, qui en firent un duché, des Ottomans, auxquels elle se donna en 1566 en haine des Latins. Elle prit part en 1821 à la guerre de l'Indépendance et fut comprise dans le roy. de Grèce : elle fait partie du nome des Cyclades.
  • NAXOS, v. de Sicile. V. TAUROHENIUM,
  • NAXUANA, v. de l'Arménie anc. F. NAKCHIVAN.
  • NAY, ch.-l. de cant. (B.-Pyrénées), à 17 kil. S. E. de Pau, sur le Gave de Pau; 3132 hab.
  • NAZARÉENS. On appelait ainsi : 1° ceux des Juifs qui, dans l'ancienne loi, s'engageaient soit pour un temps, soit pour la vie, à, observer la chasteté, l'abstinence des liqueurs fermentêes et à conserver leur chevelure : tels furent Samson, Samuel et S. Jean-Baptiste; — 2° les premiers Chrétiens : ils reçurent ce nom par allusion à Jésus de Nazareth.
  • NAZARETH, Nasra en arabe, petite ville.de Palestine, dans la Galilée (tribu de Zabulon), au N. O., sur une montagne, fut la résidence de la sainte famille jusqu'au baptême de Jésus. On y compte auj. env. 3000 hab., la plupart catholiques, plusieurs églises, entre autres celle de la Sainte Vierge, et un couvent de Franciscains. En 1187, 500 Français s'y battirent contre une armée de Sarrasins. En 1799, Junot, avec 500 cavaliers, y mit en fuite, après un brillant combat, un nombre considérable de Turcs.
  • NAZIANZE, Nasianzus, anc v. de Cappadoce, au S. Patrie de S. Grégoire de Nazianze.
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