1376

Cette page concerne l'année 1376 du calendrier julien.

Sommaire

Début du règne de Andronic IV Paléologue, empereur byzantin (jusqu'en 1379). Il renverse son père Jean V Paléologue avec l’aide des Turcs et des Génois.

3 septembre : Une ordonnance royale de Charles V met les forêts de Normandie au service des chantiers de construction navale.

Grégoire XI décide du départ des papes d'Avignon vers Rome (il n'y arrivera qu'en 1377).

Règne de Oluf II Haakonson (1370-1387), roi de Danemark sous la régence de Margrethe.

Stephen Tvrtko, neveu et successeur du ban de Bosnie Stephen Krotomanic, se proclame roi de Serbie et de Bosnie (fin en 1391). Son royaume ne lui survit pas.

L’Angleterre vit une période difficile. Pour financer la guerre, le roi Édouard III d'Angleterre doit subir les conditions draconiennes des banquiers italiens et multiplier les expédients fiscaux. La peste noire fait de terribles ravages. Une sévère législation est impuissante à juguler les troubles sociaux qui en résultent. Lorsque viennent les revers militaires, le roi affaibli laisse gouverner son fils Jean de Gand, duc de Lancastre, qui, pour triompher de ses adversaires, s’appuie sur le réformateur Wyclif dont la prédication soulève l’anticléricalisme latent des masses (1378).

Le Parlement (Good Parliament) manifeste sa puissance en destituant plusieurs conseillers royaux pour corruption. C’est la première utilisation de la procédure d’impeachment.
La Chambre des Communes, distincte de la Chambre des Lords, est présidée par un Speaker.

La ligue de Souabe, confédération de quatorze cités, dont Ulm était le membre le plus important, qui luttent pour la reconnaissance de leurs droits face au seigneurs, s’oppose à l’avidité fiscale de Charles IV et au comte de Wurtemberg. Les villes acceptent le maintien de la sujétion des cités à l’autorité impériale en échange de la promesse de l’empereur de ne pas hypothéquer ou vendre les cités membres de la ligue, de ne pas lever de lourds impôts, et d’établir la sûreté de la propriété privée et du commerce au sein de la ligue.

Le prédicateur Geert Groote (1340-1384), laïc de Deventer (Pays-Bas) fonde la « dévotion moderne ». Il plaide pour des traductions des Ecritures en langage vernaculaire, et après avoir traduit les Psaumes en hollandais, rassemble un groupe d’hommes pour effectuer d’autres traductions. Il fonde le groupe des Frères de la Vie commune, où il exalte les vertus de la pauvreté et de la simplicité, le partage des richesses et la prédication en langue vulgaire.