Zanzibar

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carte de l'archipel de Zanzibar

Zanzibar est un archipel de l'océan Indien à peu de distance de la Tanzanie dont il fait partie depuis 1964. Il comprend trois îles, Unguja improprement dsignée également comme Zanzibar - (dont la capitale s'appelle également Zanzibar city et son vieux quartier StoneTown), au nord l'île de Pemba et l'île de Mafia

Zanzibar city est membre de l'Organisation des villes du patrimoine mondial.

C'était un des plus gros producteurs d'épices et notamment de clous de girofle.

Depuis la chute du socialisme, le tourisme se développe et devient la source pricipale de revenus en devises.

Sommaire

1 Histoire
2 Culture
3 Personnalités liées à l'archipel
4 Étymologie
5 Voir aussi
- 5.1 Article connexe
- 5.2 Liens externes

[modifier] Histoire

Carte de l'île de Ungudja

Voir aussi l'article sur l'Histoire de la Tanzanie

Cette île a été occupée pendant des siècles par des marchands arabes, avant l'arrivée des premiers navigateurs européens(Portugais). Ces commerçants font des raids à l'intérieur du continent, ils asservissent les populations et établissent des comptoirs de négoce .

Voir aussi traite orientale

Zanzibar : l'ancien marché aux esclaves

[modifier] Chronologie sommaire

L'archipel de Zanzibar a connu une succession de dominations étrangères :

en 1503, les Portugais s'y installent ;
en 1700, le sultanat d'Oman prend le contrôle des îles et étend son influence sur la côte est de l'Afrique ;
en 1890, Zanzibar passe sous protectorat britannique ;
27 août 1896, Guerre anglo-zanzibarienne ;
en 1963, il devient indépendant et s'unit l'année suivante au Tanganyika pour former la Tanzanie.

[modifier] Moyen Âge

Zanzibar a d'abord été colonisé par des marchands et des aventuriers perses de Shiraz, et il est probable que le nom "Zanzibar" vienne de la langue perse (زنگبار Zangi-bar signifiant "Côte des Noirs". Cependant, certains préfèrent l'origine arabe Zayn Z'al Barr. L'île fut par la suite incorporée dans l'empire colonial portugais (1503-1698).

[modifier] Une possession du sultanat d'Oman

le vieux fort à Stone Town, sa construction débuta en 1698

En 1698 Zanzibar devint une possession d'Oman après que les Shirazi ont fait appel au sultan d'Oman ; Sayyid Said bin Sultan Al-Busaid, sultan d'Oman et de Zanzibar transféra sa capitale de Mascate, à Stone Town, dans l'île de Zanzibar dans la première moitié du XIXe siècle. Après sa mort en 1856, ses fils se querellent pour la succession. Le 6 avril 1861, Zanzibar et Oman se divisent en deux principautés distinctes. Sayyid Majid bin Said Al-Busaid (1834/5–1870), le sixième fils, devint sultan de Zanzibar, alors que son frère Thuwaini bin Said al-Said (mort en 1866) (le troisième fils) devint sultan d'Oman.

Pendant cette période, le sultan de Zanzibar contrôlait également une grande partie du rivage de l'Afrique orientale, appelée Zanj, avec les villes de Mombasa et Dar es Salaam. Lors du partage de l'Afrique par les puissances coloniales européennes, une commission fixa les limites du Zanj à une bande littoral large de 19 km s'étendant du Cap Delgado (aujourd'hui situé au Mozambique) jusqu'à Kipini (Kenya), plus quelques villes et îles de Somalie.

[modifier] De la présence britannique à la naissance de la Tanzanie

Entre 1887 et 1892, le Sultan signa divers traités avec l'Angleterre et l'Allemagne. L'Empire britannique s'établit à Zanzibar en 1890 par le traité d'Heligoland-Zanzibar, aux termes duquel l'Allemagne s'engageait à respecter les intérêts britanniques dans cette île. Zanzibar devint un protectorat : le sultan régnait toujours, mais il était soumis aux exigences britanniques. Les fonctionnaires (pas de colons) britanniques vinrent s'installer à Zanzibar dans la première moitié du XXe siècle. L'esclavage fut aboli en 1897 sous le sultan Hamoud bin Mohammed.

Le 10 décembre 1963, Zanzibar accéda à l'indépendance après des élections libres organisées par l'Angleterre et choisit le régime de la monarchie constitutionnelle. A peine un mois plus tard, le 12 janvier 1964, le sultan fut renversé par des bandes armées dirigées par l'Ougandais Okello, qui se livrèrent au pillage et au massacre des autochtones d'origine arabe et indienne, tandis que le cheikh Abeid Karume prenait la tête d'un gouvernement révolutionnaire. Il s'ensuivit l'exode d'une partie de la population vers le continent africain et l'Angleterre. Inquiet des options sans nuances prises par Zanzibar, le président du Tanganyika voisin, Julius Nyerere, proposa l'union des deux pays en seul Etat, qui prit le nom de Tanzanie le 29 octobre 1964.

Le cheikh Abeid Karume, premier président de Zanzibar, fut assassiné le 7 avril 1972. Après avoir suivi pendant plusieurs décennies l'option socialiste, Zanzibar et Pemba durent attendre les années quatre-vingt-dix pour changer progressivement d'optique et connaître un développement économique remarquable, associé à un début de parlementarisme basé sur des élections relativement plus libres. Toutefois, le pouvoir continue de s'intituler "Gouvernement Révolutionnaire de Zanzibar".

[modifier] Économie

Pendant des siècles Zanzibar développa un commerce d'esclaves très actif destiné à ravitailler en main d'œuvre ses plantations de girofliers et de cocotiers et surtout à exporter les esclaves vers tous les états du Golfe. Maîtres dans une grande mesure de l'océan indien, les tribus d'Oman ont joué un rôle clé dans ce commerce d'esclaves. La population autochtone africaine s'intégra très bien dans ce commerce. Les nationaux, coopérant avec les Arabes, menaient très réguièrement des expéditions très profitables vers l'intérieur du continent africain. Après avoir vidé le Tanganyika de sa population noire, les caravanes ont traversé le lac Tanganyika pour s'approvisionner en esclaves dans l'actuel Congo (Zaîre). Il fallut attendre des traités internationaux et la présence des anglais pour que l'esclavage soit réprimé et aboli après de féroces luttes. Ensuite la famille régnante et les sultans d'Oman, recurent de l'Angleterre des compensations pour ces marchés humains perdus.

Le commerce de l'ivoire fut le deuxième facteur de développement, après le trafic des esclaves, qui fit prospérer l'économie. Les caravanes des trafficants pénétraient jusqu'au fleuve Congo et l'est du Congo (ancien Zaïre) où l'on parle le Swahili actuellement.

Les indiens n'ont commencé à s'établir dans cette région qu'au début du XIXème siècle, ils se sont cantonnés surtout dans le négoce et import export,et l'administration civile des Sultans. Les arabes se sont concentrés sur le traffic d'esclaves, l'ivoire et les propriété agricoles d'exportation. Des maisons de commerce étrangères Anglaise, Françaises et Allemandes s'installèrent pour acheter les "produits" aux Omanais, Yemenites, et Arabes.

[modifier] Sultans du Zanzibar

Majid bin Said (1856–1870)
Barghash bin Said (1870–1888)
Khalifah bin Said (1888–1890)
Ali bin Said (1890–1893)
Hamad bin Thuwaini ben Said (1893–1896)
Khalid bin Barghash (1896)
Hamud bin Muhammed (1896–1902)
Ali bin Hamud (1902–1911) (abdication)
Khalifa bin Harub (1911–1960)
Abdullah bin Khalifa (1960–1963)
Jamshid bin Abdullah (1963–1964)

[modifier] Vizirs

Sir Lloyd William Matthews, (1890 à 1901)
A.S. Rogers, (1901 à 1906)
Arthue Raikes, (1906 à 1908)
Francis Barton, (1906 à 1913)

NOTE: il n'y a jamais eu aucun Vizir anglais. Il s'agissait de Représentants de la Couronne qui conseillaient les familles Omanaises régnantes pour conduire le pays vers un développement plus démocratique.

[modifier] Représentants britanniques

Francis Pearce, (1913 à 1922)
John Sinclair, (1922 à 1923)
Alfred Hollis, (1923 à 1929)
Richard Rankine, (1929 à 1937)
John Hall, (1937 à 1940)
Henry Pilling, (1940 à 1946)
Vincent Glenday, 1946 à 1951)
John Rankine, (1952 à 1954)
Henry Potter, (1954 à 1959)
Arthur Mooring, (1959 à 1963)

[modifier] Division administrative

L'archipel est composé de trois îles et ne forme pas une unité administrative.

L'île d'unguja est séparée en trois régions (Unguja Nord, Unguja Sud et central, Unguja ville et Ouest)
Pemba est séparée en deux régions Pemba nord et Pemba sud.
Mafia est gérée par la région continentale de Pwani.

[modifier] Culture

Voir l’article Culture swahilie.

Zanzibar partage avec Lamu, les cités de la côte Est-Africaine et les Comores de nombreux éléments culturels Swahilis. Par exemple une langue proche, l'architecture, le commerce régional, la musique taarab. La population actuelle descendrait des shirazi et des esclaves noirs. les Portugais et les Britanniques n'ont pas cherché à faire de Zanzibar une colonie de peuplement. Par contre l'architecture coloniale britanique nous a laissé de fort belles réalisations intégrant les arts décoratifs locaux. La ville de Stone Town laisse un souvenir inoubliable aux visiteurs.

[modifier] Personnalités liées à l'archipel

Freddie Mercury (de son vrai nom Farrokh Bulsara), leader du groupe britanique Queen est né à Zanzibar le 5 septembre 1946.

[modifier] Étymologie

Des colons perses sont partis depuis Chiraz pour s'établir à Zanzibar, et le nom Zanzibar viendrait du perse زنگبار Zangi-bar signifiant la «côte des noirs».