Validation

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La validation est l'ensemble des activités de vérification dans le but de confirmer une hypothèse, un travail, une théorie, un mode de fabrication, etc.

Une validation dépend du cadre que l'on se donne (des critères) et se fait toujours en fonction de celui-ci. Par exemple :

• Valider un protocole de production : on vérifie que les étapes d'un protocle sont bien effectuées lors de la production d'un objet.
• Valider un travail : on vérifie la cohérence du travail, on regarde s'il ne comporte pas d'erreurs, d'oublis, etc.

[modifier] Principe de la validation en science fondamentale et notion de "domaine de validité"

La validation en science, c'est-à-dire dans le but de constituer un savoir, fait appel à la confrontation de la théorie avec le réel au moyen de l'expérience et/ou de l'observation. Ce mode de fonctionnement s'appuie directement sur le principe matérialiste de constitution du savoir (voir matérialisme). La validation en science fait appel à la notion de domaine de validité. Toute théorie, toute explication, visant à dégager les mécanismes sous jacents d'un phénomène ou d'un épiphénomène n'a pas une application universelle comme on l'a longtemps cru (c'était le cas notamment du temps de Newton).

• Historique :

La notion de domaine de validité d'une théorie n'est apparue que vers la fin du XIX^e siècle en physique avec la recherche d'un éventuel support aux ondes électromagnétiques (que l'on appelait "éther"). La mécanique classique, dite "mécanique newtonienne", montra qu'elle n'était plus valable aux grandes énergies (donc aux grande vitesses). Entre les prévisions qu'elles proposaient et les phénomènes, il n'y avait plus de concordance. C'est Einstein, en 1905, qui proposa une nouvelle théorie de la mécanique qui étendit la mécanique newtonienne. Il l'appela la relativité restreinte (car celle-ci ne concerne que les systèmes à vitesse constante), puis il l'étendit par la théorie de la relativité générale (lorsqu'il intégra les systèmes accélérés en 1917). Il est apparu alors qu'une théorie n'est valable que dans un certain domaine de validité"'. En effet, construire une théorie dans n'importe quel domaine demande de faire des simplifications et des approximations qui font que la théorie ne va être valable que dans un certain domaine de validité : celui où ces approximations sont raisonnables (les vitesses doivent être faibles pour appliquer la mécanique newtonienne). Les hypothèses faites permettent en effet de simplifier la problématique. Si cette simplification est trop importante, la théorie risque d'être trop simpliste et de ne pas être en concordance avec les observations et/ou les expériences. Il y a aussi le fait qu'une théorie peut ne pas tenir compte d'un facteur caché que l'on ne connaît pas encore. Le domaine de validité intègre les conditions et les hypothèses de base qui ont servi à créer la théorie, mais il inclut aussi les facteurs que l'on ne connaît pas encore.

• Tester la concordance :

Le principe de validation d'une théorie ou d'une explication proposée pour un phénomène repose sur la confrontation entre, d'une part, les prédictions de la théorie proposée, et, d'autre part, l'observation et/ou l'expérience qui rend compte du comporte réel du monde. Pour cette confrontation, deux résultats sont possibles :

1- Il y a concordance : c'est-à-dire que les prédictions faites avec la théorie se rélèvent être proches de ce que l'on mesure par une série d'expériences et/ou d'observations. De manière générale, il est impossible de prédire exactement ce que l'on va obtenir, car il y a toujours des imprécisions dûes à l'appareil de mesure, à la connaissance de ce que l'on observe, à la simplification du phénomène pour pouvoir le décrire dans une théorie, etc. Ainsi, il est nécessaire de définir la marge d'erreur que l'on se donne. Cette marge est fonction de l'usage que l'on veut faire de la théorie et des hypothèses qui ont permis de simplifier le problème pour le rendre accessible.

2- Il n'y a pas de concordance : c'est-à-dire qu'il n'y a pas de point commun entre ce que la théorie proposée explique du phénomène et le phénomène qui est réellement observé. La théorie doit donc être revue et corrigée pour être améliorée (c'est-à-dire se rapprocher davantage de ce que l'on observe du réel). Dans ce cas, deux points sont possibles : soit une des simplifications est à revoir, soit un facteur caché existe là où on ne le savait pas et il convient alors de trouver cette nouveauté (c'est ainsi que la noyau de l'atome a été découvert, de même pour l'ADN, etc. ).

• Extension d'une théorie :

Lorsqu'une théorie est validée sur un certain domaine (pour un certain nombre d'expériences et d'observations assez proches les unes des autres), il est intéressant de voir si cette théorie fonctionne dans d'autres conditions. C'est un travail de recherche qui consiste à tester les théories validées afin de connaître leurs limites et donc de déterminer jusqu'où une théorie est utilisable (c'est-à-dire juqu'où elle concorde avec les observations et/ou les expériences). C'est la détermination du domaine de validité. Ceci permet d'améliorer les théories en découvrant les cas où elles ne sont plus valables afin de les retravailler pour qu'elles puissent couvrir un plus large spectre d'applications (le domaine de validité de la théorie est augmenté).

[modifier] La validation en pharmacie

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En pharmacie, lors de la production d'un médicament on valide essentiellement deux choses:

• le procédé de fabrication
• les méthodes d'analyse du médicament ou des constituants.

À noter que les méthodes issues d'une pharmacopée sont considérées comme déjà validées.

La méthode de validation est définie internationalement et se base sur les statistiques.

Le but de la validation est de démontrer que la méthode ou le procédé est

• linéaire: valide sur un domaine donnée. Par exemple fabrication de lots de 50 à 500 kg,
• précise (déviation minime par rapport à la valeur attendue),
• répétable (on peut faire x fois l'opération on obtient un résultat similaire).

Si la méthode étudiée doit être utilisée en différents lieux et sur différents appareils, on étudie en plus la reproductibilité.