Sarangi
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Le sarangi est l’instrument d’accompagnement du chant le plus utilisé en Inde, même si on lui préfère de plus en plus l’harmonium, pour des questions de justesse et d’accordage. Sarangi (prononcez sarangui) est du genre féminin puisqu’il se termine en i, mais le français l’emploie au masculin.
L’origine du nom de cet instrument vient du sanskrit SAU (son) et RANG (couleur ou humeur), ce qui note bien la sonorité riche et profonde, se rapprochant de la voix humaine, du sarangi.
Vielle d’abord rudimentaire devenue au cours des siècles plus sophistiquée, le sarangi est un instrument à cordes frottées, d’une forme rappelant un petit totem, qui mesure 70 cm environ. Il se compose d’une caisse de résonnance de type tambour, recouverte d’une peau de chèvre sur laquelle repose un chevalet très souvent en ivoire. L’archet, plutôt large et convexe, est tenu par la paume de la main droite tournée vers le ciel ; le majeur et l’annulaire sont placés entre la mèche en crin de cheval et la tige rigide en bois dur. La main gauche parcourt les trois cordes en boyau en faisant glisser le dos des ongles. C’est un jeu très particulier permettant de suivre très précisément les mouvements mélodiques d’un chant, notamment les shrutis, intervalles infimes entre deux notes, ainsi que la réalisation de gamaks, ornements rapides et saccadés. Ce qui fait du sarangi non seulement un instrument d’accompagnement très apprécié, mais aussi un excellent instrument soliste, avec un jeu très difficile, blessant souvent le musicien à l’extrémité des doigts.
S’il ne comporte que trois cordes en boyau, avec lesquelles on peut tout de même atteindre trois octaves et demi, sa forme actuelle possède environ 35 cordes sympathiques, qui résonnent en fonction des notes jouées sur les trois cordes principales, et une corde en bronze qui sert de bourdon.
Cet instrument, qui se joue en position assise, est très présent dans le folklore de la région du Rajasthan, mais on le retrouve un peu partout en Inde, accompagnant les chants et les musiques populaires dans les villages.
Les quatre plus fameux sarangistes dans le monde sont RAM NARAYAN, qui reste actuellement le maître incontesté, SULTAN KHAN, SABRI KHAN et MUNIR KHAN.
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