Relations Iran-Russie
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Les Relations entre la Russie et l'Iran (Perse) ont officiellement commencé sous le règne des souverains Safavides en 1592. L'Iran était à cette époque l'enjeu des différentes puissances coloniales
Sommaire |
[modifier] Histoire des relations russo-iraniennes
[modifier] L'ère pré-Pahlavi
Les relations entre la Russie et l'Iran devinrent vraiment consistantes lorsque l'empire safavide, affaibli, fit place à la dynastie qajar, qui dut rapidement s'employer à gérer la tourmente interne, alors que des puissances coloniales rivales cherchaient immédiatement à s'implanter de manière durable dans la région. Les Portugais, les Britanniques, les Hollandais rivalisaient dans le Sud et Sud-Est de la Perse, dans le golfe Persique alors que la Russie impériale n'avait aucun rival au Nord et pouvait fondre plus au Sud pour établir sa domination sur les territoires du Nord de la Perse.
Miné par des querelles politiques internes, le gouvernement qajaride se trouva incapable de faire face au défi d'affronter et même de repérer la menace au Nord que représentait la Russie Impériale. La Cour Royale affaiblie et en faillite sous Fath Ali Shah fut forcée de signer le célèbre traité de Golestan en 1813, suivi par un second, le traité de Turkmanchai en 1828 après l'échec d'Abbas Mirza dans sa tentative de sécuriser le front Nord de la Perse. Au cours de deux guerres contre la Perse, la Russie impériale continua sa percée au Sud. Avec les traités de Turkmanchai et de Golestan sur les frontières occidentales, la mort inattendue d'Abbas Mirza en 1823, et l'assassinat du Grand Vizir de la Perse, Mirza Abolqasem Qa'im Maqam, la Perse perdit son ancrage traditionnel en Asie Centrale en faveur des armées du tsar[1] Les armées russes occupèrent la côte d'Aral en 1849, Tachkent en 1864, Boukhara en 1867, Samarcande en 1868 et Khiva et Amudarya en 1873. Le traité d'Akhal devait achever le dépeçage de la Perse en faveur de la puissance émergente que devenait la Russie Impériale.
Les Russes signent avec les anglais la convention anglo-russe de 1907 qui sépare l'Iran en deux zones d'influence: pour la Russie au nord et pour la Grande-Bretagne au sud.
La domination russe devint si forte que Tabriz, Qazvin, et plusieurs autres villes furent occupées par la Russie impériale. Le gouvernement central de Téhéran n'avait même plus le pouvoir de choisir ses ministres sans l'approbation des consulats anglais et russes. Morgan Shuster dut démissionner car la cour royale subissait d'énormes pressions britanniques et russes. Le livre de Shuster « The Strangling of Persia (L'étranglement de la Perse) [2] raconte en détail ces événements et critique sévèrement la Grande-Bretagne et la Russie impériale. Ceci ajouté à toute une série d'événements cruciaux tels le bombardement par les russes de la mosquée Goharshad de Mashhad en 1911 et de l'Assemblée nationale perse par le colonel russe Liakhoff provoqua une explosion de ressentiment anti-russe dans tout le pays.
[modifier] L'ère Pahlavi
La conséquence de ce tollé général contre la présence omniprésente de la Russie impériale en Perse fut l'apparition du Mouvement constitutionnaliste du Gilan (province du Nord -Ouest), qui débuta en 1914 et qui prônait l'indépendance totale de l'Iran. La rébellion, dirigée par Mirza Kuchak Khan, vit s'affronter les « rebelles » iraniens et l'Armée russe mais fut perturbée par la Révolution d'octobre en 1917. Moscou continua son engagement en Iran en aidant à la création d'une République Socialiste Soviétique perse en 1920, puis à celle de la République de Mahabad en 1945, qui ne dura que quelques mois ainsi. Cette république fut, au départ, aidée par le gouvernement soviétique de Moscou et se déclara indépendante. Qazi Muhamad nia cependant toute allégeance à Moscou, ce que ne pensaient pas les britanniques. Finalement, les Britanniques, craignant une influence soviétique aidèrent le gouvernement central de Téhéran à mater la révolte Kurde dès le retrait des troupes soviétiques. Son président, Qazi Muhamad, fondateur du Parti démocratique du Kurdistan (PKK), fut pendu par le gouvernement central de Téhéran en 1946. Au même moment, a lieu la création d'une république autonome portant le nom de Gouvernement du peuple d'Azerbaïdjan, présidée par Jafar Pishevari (membre du Tudeh), soutenue par l'URSS, sur le territoire de l'Azerbaïdjan iranien. Cette crise porte le nom de crise irano-soviétique et fut la toute premiére de ce qui allait devenir la guerre froide.
Cependant, il faut noter les actions conjointes des Britanniques et de l'URSS, en 1941, en pleine 2e guerre mondiale, pour prendre le contrôle des puits de pétrole, vitaux pour la poursuite de la défense des Alliés contre l'Axe. À cette occasion, le shah Réza Pahlavi fut dépossédé de son trône et exilé en Afrique du Sud.
Ceci fut le prélude à l'ingérence américaine dans la politique interne iranienne, les Américains craignant encore l'influence soviétique et amenant l'Iran dans le bloc anti-soviétique, en dépit des efforts du shah prônant la neutralité.
[modifier] L'Après-1979
Pendant la guerre Iran-Irak, l'URSS approvisionna Saddam Hussein en grandes quantités d'armes conventionnelles. L'ayatollah Khomeini considéra que l'islam était incompatible avec les idéaux communistes de l'Union soviétique, ce qui fit de Saddam un allié de Moscou. Après la guerre, et la chute de l'empire soviétique, les relations diplomatiques et commerciales entre Moscou et Téhéran s'améliorèrent et l'Iran décida même d'acheter des armes à la Russie. Au milieu des années 1990, la Russie avait déjà accepté de continuer à aider à développer le programme nucléaire iranien et projetait de finir la construction du site du réacteur nucléaire de Bushehr, qui avait pris 20 ans de retard. En échange, l'Iran fortement engagé dans la défense des droits nationaux des peuples musulmans (Liban, Palestine) fut très silencieux en ne condamnant pas la violence exercée en Tchétchénie (1re et 2e guerres Tchétchènes).[3]
[modifier] Les relations actuelles
En 2005, la Russie était le 7e partenaire commercial de l'Iran, 5,33 % des exportations vers l'Iran provenant de Russie [4]. Les relations commerciales entre les deux pays dépassent 1 Milliard de Dollars[5].
La confrontation avec les États-Unis et l'Union européenne grandissant, Téhéran veut s'allier avec Moscou et Pékin. L'Iran et la Russie « considèrent les ambitions régionales de la Turquie et la possible expansion d'une idéologie pan-turque avec méfiance ».[6]
La Russie et l'Iran veillent l'un et l'autre à contenir les activités des islamistes sunnites et l'influence politique des États-Unis en Asie centrale. Aussi, l'Iran se vit attribuer en 2005 le statut d'observateur à l'Organisation de coopération de Shanghaï (coopération économique, militaire…) et en devint membre en 2006. Les relations de l'Iran avec cette organisation, dominée par la Russie et la Chine, constituent les liens diplomatiques les plus importants que l'Iran a connus depuis la révolution de 1979. Cependant, la solidité des liens Téhéran-Moscou reste à prouver. La Russie est de plus en plus dépendante de l'Ouest pour ses relations économiques et devient ainsi plus vulnérable aux pressions occidentales la pressant de moduler l'intensité de ses liens avec Téhéran. L'Iran a aussi exprimé sa déception face aux retards répétés de la Russie à finir le projet du réacteur de Bushehr et à sa position dans le conflit sur la mer Caspienne. Plusieurs experts considèrent que ces liens ne servent même pas leurs intérêts communs: « Les relations russo-iraniennes obéissent plutôt aux intérêts russes qu'aux objectifs communs »[7] La flotte aérienne iranienne étant auparavant entièrement équipée par l'Ouest, les Forces aériennes iraniennes et la flotte aérienne civile sont de plus en plus construites en Russie puisque les États-Unis et l'Europe maintiennent toujours leurs sanctions envers l'Iran [8]
[modifier] Références
- ↑ Nasser Takmil Homayoun. Kharazm: What do I know about Iran? 2004. ISBN 964-379-023-1 p.78
- ↑ Morgan Shuster, The Strangling of Persia: Story of the European Diplomacy and Oriental Intrigue That Resulted in the Denationalization of Twelve Million Mohammedans. ISBN 093421106X
- ↑ http://www.iran-press-service.com/articles/oic_chchnya_61299.htmlIran Press Service] Iran reiterates Chechnya war is Russia's Internal Affair, 6/12/1999 (consulté le 29 août 2006)
- ↑ http://www.payvand.com/news/04/mar/1195.html
- ↑ http://www.iranmania.com/News/ArticleView/?NewsCode=20922&NewsKind=Business+%26+Economy
- ↑ Herzig Edmund, Iran and the former Soviet South, Royal Institute for International Affairs, 1995, ISBN 1899658041, p.9
- ↑ Joseph Tragert, Understanding Iran. 2003. ISBN 1592571417 p.232
- ↑ Voir: BBC: http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/4504434.stm http://www.payvand.com/news/04/mar/1195.html http://www.ainonline.com/Publications/dubai/2005/d1iranp41.htm
[modifier] Bibliographie
- Firuz Kazemzadeh, Russia and Britain in Persia, A study in Imperialism, 1968, Yale University Press.
[modifier] Voir Aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
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