Réserve militaire
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Vous avez de La réserve militaire est constituée de civils (appelés réservistes) susceptibles de remplir des fonctions militaires pour renforcer les forces armées en cas de nécessité. Ce peut être dans une situation de conflit ou de crise, ou encore pour des actions particulières ou des opérations ponctuelles, afin d'augmenter les effectifs, faciliter les relèves ou remplir des fonctions exigeant des compétences professionnelles ou des expertises, rares ou inexistantes dans les armées. Les réservistes entretiennent leur formation et connaissances militaires au cours de périodes de réserve. Le rappel des réservistes dans les armées s'appelle la mobilisation.
Dans les armées professionnelles, la réserve militaire fait appel à des volontaires et aux anciens militaires de carrière. Dans les armées ayant recours à la conscription, la réserve, tout en faisant appel au volontariat et aux anciens militaires, constitue aussi généralement une obligation légale ; on distingue alors un service militaire actif et un service de réserve, où l'ancien conscrit, pendant quelques années après son «passage sous les drapeaux», est tenu à des périodes de réserve régulières et obligatoires et est susceptible d'être mobilisé.
Les réservistes et leurs associations constituent dans la plupart des pays d'importants relais d'opinion des forces armées auprès des responsables politiques et de sensibilisation de leur concitoyens aux questions militaires et de défense.
On désigne également par réserve, ou forces de réserve, l'ensemble des forces et des moyens militaires qui ne participe pas directement à une opération ou une action militaire, mais qui serait susceptible d'être engagé en cas de difficulté.
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[modifier] La réserve en France
En France, l'image des réserves est encore très liée à la conscription et à la mobilisation, alors que les réserves ont évolué et évolueront encore en profondeur...
En effet, la réserve n'a pas disparu en même temps que le service national et la professionnalisation des armées. Elle existe toujours mais à changé de nature, c'est pourquoi l'appelle-t-on la "nouvelle réserve" instituée par la loi de 1999 sur les réserves.
Depuis la réforme des Armées, les anciens militaires sont devenus des cadres, les nouveaux engagés remplacent les exécutants, mais les connaissances et les ressources spécifiques apportées par les appelés du contingent font défaut. Les réservistes constituent donc la seule solution de remplacement grâce à la valorisation de leur potentiel professionnel.
Constituée d'anciens militaires d'active et de citoyens volontaires, deux groupes constituent la nouvelle réserve :
- la réserve citoyenne, groupe des volontaires actifs dans leur milieu familial, amical et professionnel pour faire connaître la réserve, entretenir l'esprit de défense et contribuer au maintien du lien Nation-Armée.
- la réserve opérationnelle, regroupant les réservistes titulaires d'un ESR (engagement à servir la réserve) et qui sont intégrés avec un emploi auprès d'une unité d'active ou d'un état-major afin de renforcer les capacités des forces armées.
Toutes les composantes militaires de la Défense sont concernées : air, mer, terre, gendarmerie, service de santé et services communs.
Voir :
[modifier] Réserve citoyenne
Le réserviste citoyen est bien souvent un homme de réseau qui met sa position sociale au service du lien armée-nation. Il peut s'agir par exemple de journalistes, de dirigeants d'entreprise, de responsables associatifs ou syndicaux, de professeurs, d'élus. Placés sous la responsabilité d'une autorité militaire, les réservistes citoyens sont bénévoles. Ils sont souvent d'origine civile mais peuvent aussi venir de la réserve opérationnelle ou de l'armée active. S'ils viennent du civil, ils ne portent pas d'uniforme, mais il leur est attribué un grade d'assimilation. Ils sont éligibles à certaines décorations.
Les réservistes citoyens œuvrent dans des activités telles le devoir de mémoire, le reclassement et le logement des militaires, le recrutement, la défense économique et sociale, la propagation de l'esprit de défense, la transposition des méthodologies militaires vers le monde civil.
En 2003, le cabinet du Ministre a créé une catégorie particulière de réserviste citoyens, les Réservistes Locaux à la Jeunesse et à la Citoyenneté, à destination des jeunes des quartiers sensibles. Ces réservistes ont contribué à des opérations d'intégration (opération 105 permis encore en cours et permettant à des jeunes en difficulté de passer leur permis de conduire et d'avoir un emploi en échange d'un parcours citoyen : préparation militaire et contribution bénévole au fonctionnement d'une association). Toutes "opérations" dont on a parfois beaucoup de mal à distinguer la composante militaire. Cette tentative s'est avérée être un échec, ni les jeunes, ni l'institution militaire n'en ont voulu, il est d'ailleurs symptomatique que les RLJC soient placés sous l'autorité de la DICOD (la direction de la communication).
Le dispositif de la réserve citoyenne a encore quelques difficultés à trouver sa voie, la faute peut-être à une définition légale peu précise, et aussi à une vision fort différente de son rôle par la législature de gauche qui l'a créée et le gouvernement de droite qui l'a mise en œuvre. La loi de 2006 sur les réserves militaires ajustera sans doute la définition et le mode de fonctionnement de cette réserve militaire à la lumière des expériences vécues.
Après cinq ans d'existence les effectifs sont de l'ordre de 300 réservistes citoyens dans l'armée de terre, 2000 dans l'armée de l'air, 50 dans la gendarmerie. Dans la marine les effectifs comptabilisés sont de l'ordre de 16 000, mais, dans cette armée, les réservistes sont à la fois opérationnels et citoyens.
[modifier] Réserve opérationnelle
A l'époque du service militaire, avant sa suspension en 1995, la réserve opérationnelle était composée d'anciens appelés du contingent, volontaires pour la plupart, chargés de la défense opérationnelle du territoire et en cas d'invasion, en deuxième échelon, de l'encadrement des rappelés du contingent.
Ces missions n'ont pas changé, elles se sont enrichies avec les opérations extérieures au Kosovo tout particulièrement. La loi de 1999 sur les réserves prévoit une montée en puissance du dispositif.
Les réservistes opérationnels sont des soldats à temps partagé. Ils signent un contrat : l'Engagement à Servir dans la Réserve (ESR). L'âge minimum requis pour intégrer une réserve est de 17 ans. Civils en temps normal, ils effectuent des périodes militaires - de 5 à 160 jours par an - 15 jours en moyenne, sous les drapeaux. Ils sont affectés en état-major, ou en unité élémentaire de réserve, c'est-à-dire en compagnie rattachée à un régiment. Avec le système des réservoirs de force, comme tous les militaires, ils peuvent être intégrés à des unités constituées temporairement pour une mission spécifique comme les opérations extérieures. Durant leur période, ils sont considérés de la même façon que les militaires actifs en terme de traitement, de protection sociale etc. Les militaires de réserve sont dotés de facon analogue aux militaires d'active et ont les mêmes droits et devoirs durant ces périodes. Ils participent à des OPINT (Opérations INTérieures) comme Vigipirate ou Héphaistos (lutte contre les feux de forêt) et plus rarement à des OPEX (Opérations EXtérieures).
A noter modification de la loi sur l'âge minimum : http://www.service-public.fr/accueil/loi_reserv.htm
[modifier] Recrutement
[modifier] Une nouvelle génération de réservistes
Apres avoir connu une période difficile, le recrutement des réserves de l'armée française connaît maintenant une bonne croissance. La suspension du service national laissait craindre un tarissement des recrutements des jeunes générations mais on observe dans l'ensemble des unités de l'armée de Terre ainsi que dans la Gendarmerie (les deux armées qui recrutent le plus de réservistes) l'arrivée d'une nouvelle génération de candidats issus des JAPD. Cependant la disponibilité des salariés pour leur activité de réserviste reste la contrainte la plus forte qui pèse sur le recrutement. Pour preuve, la majorité de ceux-ci doivent poser des jours de RTT pour se consacrer à leur mission. Légalement, leur employeur doit leur laisser 5 jours par ans où ils ne seront pas rémunérés, ces jours ne seront pas pris dans les RTT à moins qu'ils veuillent en faire plus.
Une montée en puissance progressive des effectifs (en fonction notamment des budgets disponibles) est en cours et verra son apogée en 2012. Cette montée en puissance (environ 2000 réservistes supplémentaires par an pour l'armée de Terre et 2500 réservistes pour la Gendarmerie) est réalisé à + ou - 10%. Un effort particulier a été mis sur le recrutement de militaire du rang afin d'inverser la pyramide des grades obtenues lors de la suspension du service national.
- Le site de la réserve militaire du MIN DEF (inscription et suivi de candidature en ligne).
[modifier] La réserve opérationnelle de l'armée de Terre
La réserve opérationnelle de l'armée de Terre est composé à environ 60% de spécialistes en Etats-Majors et de 40% de réservistes en unités élémentaires (compagnie, batterie, escadron).
Ces unités élémentaires de réserve sont directement intégrées à un régiment professionnel, il existe deux types d'unités : Les "Unités d'Intervention de Réserve" qui ont une mission de défense du territoire et de contrôle de zone.
Les "Unités spécialisées de Réserve" sont répartie dans les régiments de Génie (travaux) et du train. Ces USR partagent les mêmes missions que les unités d'active au sein du régiment : travaux de chantier pour les USR du Génie, circulation ou transport routier pour les régiment du Train.
Il existe 100 UER.
Voir aussi :
- Site officiel des réserves de l'armée de Terre
- Site non-officiel sur la Réserve opérationnelle de l'Armée de Terre
[modifier] La réserve Marine
La réserve marine bénéficie du contexte éminemment technique de cette Arme, de sa présence sur toutes les mers du globe, de son histoire et de ses traditions. Les réservistes profitent alors d'un grand choix de postes à valeur ajoutée.
Actuellement, en 2006, l'intégration dans la réserve de la Marine se réalise sous plusieurs formes :
- par le biais d'une PMM (préparation militaire Marine). Il s'agit de 8 ou 12 samedis et d'une semaine bloquée pendant les vacances scolaires. A l'issue de cette PMM, les stagiaires qui désirent intégrer la réserve peuvent suivre un cycle FMIR pour acquérir une spécialité :
- Secrétaire militaire : formation de 15 jours (École des fourriers Querqueville, 50) ;
- Guetteur Sémaphorique : formation de 15 jours (Brest le Poulmic, 29) ;
- Fusilier marin : formation de 15 jours (École des fusiliers de Lorient, 56) ;
- Electromécanicien de sécurité : formation de 15 jours (CIN Saint Mandrier, 83).
- par le biais d'une PMS (préparation militaire supérieur). Il y a 4 PMS différentes :
- Générale : 3 semaines courant juillet (centre d'instruction naval de Brest)
- Fusillier : 3 semaines courant juillet (école des fusiliers de Lorient). Les candidats à cette spécialité doivent en outre passer des tests de présélection Marine (3 jours au cours des mois de février, mars ou avril)
- Marine marchande : 2 semaines courant avril (centre de préparation militaire de Marseille), pouvant se prolonger par un embarquement d'été, qualifiant au regard de leurs études.
- Etat-major : cycle de 9 conférences dispensées à Paris le samedi matin pendant l'année scolaire, complété par une période bloquée de cinq jours dans une base (Brest ou Toulon).
- par le biais d'une intégration directe, après avis favorable devant une commission étudiant les atouts professionnels du candidat. Les experts en linguistique, informaticiens, logisticiens ou spécialistes dans un autre domaine utile à la Marine seront officiers spécialistes en Etat-Major. Aussi tous les titulaires d'un diplôme d'un niveau minimum à bac+3 associé à une expérience professionnelle concrète dans un domaine de spécialités recherchées seront promus officiers allant du grade d'Aspirant pour les plus jeunes à Capitaine de Frégate (Lieutenant-Colonel).
Une fois dans la réserve, les réservistes appartiennent "par défaut" à la réserve citoyenne. S'ils désirent mettre concrètement leurs connaissances au service de la Marine, ils doivent signer un ESR (engagement à servir dans la réserve). C'est un contrat tout à fait encadré, le réserviste s'engage sur un poste, pour une durée/an et pour un nombres d'années. Par exemple, pour un réserviste qui encadrerait les JAPD (Journée d'Appel et de Préparation à la Défense), l'ESR est de 10 j/an pendant 3 ans.
Voir aussi :
- CIRAM - Centre d'information de la réserve de la marine,
- ACORAM - Association des officiers de réserve de la Marine Nationale,
- La page "réserve" du site de recrutement de la Marine,
- Pour devenir officier : PMS Etat-Majors - Préparation Militaire Supérieure,
- Pour devenir officier-marinier ou matelot : PM Marine - Préparation Militaire Marine,
- Une belle page consacrée à la nouvelle réserve de la Marine.
[modifier] La réserve Air
Association Nationale des Officiers de Réserve de l'Armée de l'Air
[modifier] La réserve Gendarmerie
[modifier] La réserve Armement
La réserve opérationnelle est une réserve d'emploi qui s'est constitituée pour la DGA depuis janvier 2005. Elle regroupe des volontaires ayant souscrit un Engagement à Servir dans la Réserve ainsi que les anciens militaires soumis à l'obligation de disponibilité. La réserve de la DGA est la dernière à être constituée. Il s'agit d'une réserve d'officiers uniquement.
[modifier] La réserve en Suisse
Avec la réforme "Armée XXI", le référendum du 18 mai 2003 a confirmé en Suisse le concept de "peuple en armes". La tradition milicienne de la Confédération helvétique est donc maintenue, même si elle évolue. Les réservistes suisses ont participé à l'opération Swisscoy au Kosovo.
[modifier] Composition
L'armée active comprend 150 000 soldats dont 20 000 conscrits tirés d'une classe d'âge qui effectue son Service militaire. La réserve Suisse comprend 80 000 hommes soit quatre classes d'age astreints aux cours annuels de répétition (CR) auxquels il faut ajouter les personnels tirés de dix classes d'age ayant accomplis un service long d'environ 300 jours.
[modifier] Organisation
Les militaires en service long constituent des compagnies d'interventions, mobilisables rapidement pour être engagés dans des opérations. Les miliciens sont répartis dans les formations de la réserve qui représentent près d'un quart des bataillons d'une brigade. Ils sont soumis à un tir annuel obligatoire et conservent leur fusil d'assaut, à domicile, ainsi que les munitions (placées dans une boîte sous scellé et ouvrable uniquement en cas de guerre). Seul l'encadrement des formations de réserve est actif. Les unités n'ont pas de matériel en dotation ni d'entraînement. Elles ne sont donc pas opérationnelles. Pour le devenir, en cas de crise majeure, le Conseil fédéral et le Parlement doivent en prendre la décision.
[modifier] Rémunération
Une caisse de compensation permet de verser une allocation pour perte de gain à l'employeur d'un réserviste rappelé sous les drapeaux, et qui s'élève à 65% du salaire.
[modifier] La réserve au Canada
La force de réserve du Canada existe depuis le Militia Act de 1855 (en). En 1867, avec l'établissement du Dominion du Canada (Constitution Act, 1867 (en)), le Parlement Canadien acquière une juridiction exclusive sur ses forces armées. L'année suivante, le Canada se dote d'une milice primaire de 40 000 volontaires en complément de sa milice de réserve composée de 600 000 hommes.
[modifier] Première réserve
Elle est sous les ordres du Chef d'état-major de la Défense qui la commande par l'interméaire des chefs d'état-major d'armées. Elle se compose, à l'instar de l'armée active, les Forces armées canadiennes, de la réserve navale, de la réserve de l'armée de terre ou milice, de la réserve aérienne, de la réserve des communications.
Les réservistes suivent une instruction régulière et effectuent des périodes de service à temps plein, sur leur temps de loisir. Le gouvernement peut rappeler les réservistes en service actif en cas de crise ou ordonner une période d'instruction obligatoire de 15 jours à temps plein et 60 jours à temps partiel.
[modifier] Les officiers du cadre des instructeurs de cadets
Futur As de la 1er guerre mondiale
Les Cadets (en) canadiens sont, sur le modèle britannique, une forme de scoutisme militarisé qui vise à développer l'esprit civique, les valeurs martiales et la bonne forme physique. Ils ont entre 12 et 18 ans et sont encadrés par des instructeurs qui relèvent de la réserve.
[modifier] La réserve supplémentaire
Elle est composée des anciens militaires d'active et des anciens réservistes. Ils ne suivent aucune instruction, n'ont aucune activité militaire, mais peuvent être rappelés en cas de crise.
[modifier] Les Rangers Canadiens
Ces volontaires assurent la présence de l'État fédéral dans les zones désertiques ou peu peuplé du pays. Ils y assurent également le soutien du Programme des Rangers Juniors Canadiens, un programme éducatif à destination des 12-18 ans.
Voir aussi :
- (en) Canadian Rangers
[modifier] Effectifs de la réserve canadienne
| Réserve | Effectifs |
|---|---|
| Première | 30 000 |
| Navale | 4 000/5 000 |
| Armée de terre | 18 500/20 000 |
| Aérienne | 1 900/3 000 |
| Communications | 1 900/2 000 |
| Cadre des instructeurs de Cadets | 6 000 |
| Supplémentaire | 54 000 |
| Supplémentaire disponible | 13 000 |
| Supplémentaire d'attente | 41 000 |
| Rangers canadiens | 3 500 |
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien interne
[modifier] Liens externes
[modifier] France
[pdf] Rapport d'information sur les réserves par la Commission de la Défense Nationale et des forces armées, 2 novembre 2004.
- La réserve militaire, Étude de législation comparée Site du Sénat.
- La réserve et l'entreprise Ministère de la Défense.
- Site officiel des réserves de l'armée de Terre
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