Pudeur
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La pudeur est à la fois un droit et une convention éminemment |sociale. Un droit : chacun a droit à sa pudeur, à la protection de sa vie privée. Kundera montre que derrière l'idée de transparence règne le totalitarisme.
[modifier] Différentes sociétés
La pudeur existe au sein de la tribu primitive, où la direction du regard indique que l'individu s'est comme retiré en lui-même, quand bien même son corps nu reste à la vue de tous. Au Moyen Âge on se baignait nu dans les rivières, on couchait nu avec toute la maisonnée, valets compris. Mais c'est au XXe siècle que s'épanouit la pudeur, quand apparaît la salle de bain, privatisant des gestes jusque-là publics : naissance de l'intimité.
La pudeur serait donc la volonté de soustraire à l'espace public un certain nombre de pensées, d'actes, de présentation de soi.
[modifier] Psychologie
La pudeur naît d'abord chez l'enfant de 3 à 5 ans; alors qu'avant, il usait d'une sexualité autoérotique, et avait une tendance à l'exhibitionnisme, il prend alors conscience que ces actes de plaisir peuvent être source de honte; en même temps qu'il tend vers l'élaboration d'une sexualité adulte, et découvre les notions d'esthétique, de morale, de goût et de dégoût, il prend conscience de la pudeur et refoule cet autoérotisme, jusqu'à en faire une barrière solide qui prendra tout son sens lors de l'adolescence. Cette barrière lui servira à contrôler sa nouvelle sexualité, toujours en usant de la pudeur.
On distinguera la pudeur corporelle de la pudeur verbale; cette dernière se trouve être le point de mire du psychologue qui invite son patient "sur le divan" à être le plus totalement impudique verbalement, à se dévoiler le plus possible.
[modifier] Liens externes
- Salomon Reinach, La prohibition de l’inceste et le sentiment de la pudeur, Cultes, mythes et religions, Tome I, Éd. Ernest Leroux, Paris, 1905, pp. 157-172.