Programme de transition
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Le Programme de Transition (Titre complet : Programme de Transition ou l'agonie du Capitalisme et les tâches de la IVe Internationale), écrit par Léon Trotsky et publié en 1938 dans le cadre de la fondation de la IVe Internationale, définit le processus de la Révolution Communiste.
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[modifier] Le contexte historique
La publication du Programme de Transition s'inscrit dans la période faisant suite à la Première Guerre Mondiale. La Révolution Russe de 1917 ayant eu lieu, Lénine étant mort en 1924, Staline était aux commandes de l'URSS. Le Fascisme était installé depuis près de 20 ans en Italie ainsi qu'en Allemagne, qui s'appretait à entrer en guerre. Cette période suit immédiatement celle du Front populaire en France.
[modifier] Le Programme de Transition
Trotsky rappelle tout d'abord que la crise de l'humanité revient à la crise de la direction révolutionnaire. De plus, constatant l'échec du fascisme, de la démocratie en française et britannique et de la IIIe Internationale à résoudre la crise de l'humanité, il propose la fondation d'une IVe Internationale.
Il définit alors le programme minimum, inclus dans le programme de transition. Celui-ci consiste en la mise en œuvre de réformes de la société bourgeoises pour faciliter la vie du prolétariat et ouvrir la voir du programme de transition, qui consiste en le renversement du Capitalisme. Cela le conduit à envisager une échelle mobile des salaires, qui consiste en la création de salaires croissants, ainsi qu'une échelle mobile des heures de travail, qui consistent en l'indexation du temps de travail sur le nombre de travaileurs, conduisant à une réduction perpétuelle du temps de travail avec un maintien du salaire.
Trotsky demande la création de partis révolutionnaires nationnaux, l'établissement de grands syndicats – en empéchant leurs divisions, ainsi que des comités de grève et des comités d'usine pour l'ensemble du prolétariat. Ces derniers auront pour rôle de contrebalancer le pouvoir des dirigeants des entreprises mais seulement de manière transitoire. Il est également question d'éliminer le principe du « secret commercial » et donner aux ouvrier l'accès à l'ensemble des comptes des entreprises. Par suite, il est nécessaire de procéder à l'expropriation des dirigeants de l'industrie de guerre, du chemin de fer, des sources de matières premières et des banques. Un crédit adapté aux paysans et aux ouvriers doit être proposé par les banques nationales.
Il est ensuite question d'équiper le prolétariat afin qu'il prenne le contrôle : la mise en place de piquets de grève sert à contrebalancer le pouvoir de la bourgeoisie. Viennent par la suite les détachements ouvriers d'autodéfense, puis la milice ouvrière. Trotsky suggère d'attendre un certain avancement de la Révolution avant que le prolétariat ne prenne les armes.
Concernant les paysans, Trotsky suggère la création d'un comité de petits fermiers, d'un comité de surveillance des prix et la nationalisation et la collectivisation de l'agriculture, sans pour autant que les petits artisans et petits boutiquiers ne soient expropriés.
Trotsky propose d'œuvrer au désarmement de la bourgeoisie et rejette la neutralité des pays en cours de Révolution afin que ceux-ci exportent la Révolution. Il demande une mobilisation révolutionaire de la jeunesse et la création du droit de vote pour les hommes et les femmes dès l'âge de 18 ans. Il propose en outre l'expropriation des entreprises travaillant pour la guerre et la confiscation de leurs bénéfices. Le prolétariat doit assurer son indépendance politique et financière vis à vis de la bourgeoisie, doit pouvoir être informé des manœuvres diplomatiques effectuées entre les états et pouvoir intervenir dans la mise en œuvre de la Révolution, en étant formé à cela.
Les paysans et ouvriers devront s'unir face à la bourgeoisie et établir leur gouvernement. Après l'expropriation de la bourgeoisie seulement, Il sera possible de mettre en œuvre les soviets.
Dans les pays coloniaux, une Révolution agraire doit être mise en œuvre, en parallèle de l'indépendance nationale – afin de se défaire du joug impérialiste. Plusieurs processus sont possibles, faisant intervenir une assemblée nationale constituée par les masses ou bien par une révolution permanente.
Trotsky décrit l'URSS comme un état ouvrier dégénéré. Aussi, il y propose une nouvelle révolution prolétarienne, consistant en le renversement de la bureaucratie stalinienne et la lutte contre l'inégalité sociale et l'oppression politique. Ces appareils seront remplacés par les soviets, donnant lieu à la démocratie soviétique. Il découlera de cette révolution la refondation de l'économie planifiée et des kolkhozes. Cette révolution doit faire place à la jeunesse et aux femmes travailleuses.
[modifier] Plan du texte du Programme de Transition
- Les prémisses objectives de la révolution socialiste
- Le prolétariat et ses directions
- Programme minimum et programme de transition
- Echelle mobile des salaires et échelle mobile des heures de travail
- Les syndicats dans l'époque de transition
- Les comités d'usine
- Le « secret commercial » et le contrôle ouvrier sur l'industrie
- L'expropriation dans certains groupes de capitalistes
- L 'expropriation des banques privées et l'étatisation du système de crédit
- Les piquets de grève, les détachements de combat, la milice ouvrière, l'armement du prolétariat
- L'alliance des ouvriers et des paysans
- La lutte contre l'iméprialisme et contre la guerre
- Le gouvernement ouvrier et paysan
- Les soviets
- Les pays arriérés en le programme des revendications transitoires
- Le programme des revendications transitoires dans les pays fascistes
- L'URSS et les tâches de l'époque de transition
- Contre l'opportunisme et le révisionnisme dans principes
- Contre le sectarisme
- Place à la jeunesse ! Place aux femmes travailleuses !
- Sous le drapeau de la IVe Internationale
[modifier] Actualité du programme de transition
(à compléter)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
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