Patrick Bourrat
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Patrick Bourrat est né le 20 septembre 1952 à 16h00 à Tunis (Tunisie)
Patrick Bourrat est décédé à 50 ans dans l'exercice de son métier de Grand reporter pour TF1, heurté de plein fouet par un char américain Abrams (70 tonnes) le 22 décembre 2002 au Koweït lors d'un reportage sur les manœuvres de l’armée américaine.
[modifier] Carrière
- Diplômé de l'IEP de Bordeaux après des études de droit
- Patrick Bourrat commence sa carrière à France 3 Aquitaine
- Entré comme pigiste en 1979 à TF1
- Rejoint le service étranger de TF1 en 1980
- Ouvre en 1982 le bureau de TF1 à Jérusalem
- Présentateur du journal de la nuit sur TF1 en 1987
- A partir de 1988 il devient Grand Reporter et couvre la chute du Mur de Berlin, celle de Nicolae Ceauşescu, la révolution Tchécoslovaque.
- En 1991, au moment de la guerre du Golfe, il est fait prisonnier avec un groupe de journalistes par les Irakiens dans la région de Bassorah.
- En 1993, alors qu’il couvrait l’assaut lancé par les forces russes contre les députés retranchés dans le Parlement de Moscou, il échappe de peu à la mort, touché d’une balle dans le bras. Malgré tout, il n’abandonne pas son métier et il continue à l’exercer, se rendant tour à tour en Tchétchénie, au Timor-Oriental, au Kosovo et au Proche-Orient.
- À la fin des années 90 il anime quelques émissions de plateau sur TF1 ("Le Magazine de L'Info (LMI)" avec Guillaume Durand, "Les Français sont comme cela") avant de repartir en Grands Reportages en intégrant à compter de 2002 le service Événement de TF1.
Familier des téléspectateurs pour avoir couvert plusieurs conflits dans la planète, les téléspectateurs et surtout les professionnels de la presse garderont de lui l'image d’un journaliste talentueux, effectuant son travail sans verser dans le sensationnel, s'en tenant aux faits et sans prendre parti, laissant le soin, dans la mesure du possible, à ceux qui l'écoutaient de se faire eux-mêmes leur propre opinion.
[modifier] Son décès
- Le journaliste a été heurté de plein fouet par un char Abrams (70 tonnes), qui l’avait projeté contre des barbelés au moment où il demandait à son cameraman de s’écarter de l’engin. Les médecins américains qui l’ont soigné dans un premier temps n’avaient diagnostiqué que " quatre côtes cassées ", avant que son état de santé ne s’aggrave dans la soirée. Sa rate avait éclaté et un de ses reins avait été touché. Le journaliste est mort d’une hémorragie interne.
- Comme de nombreux journalistes qui couvrent les conflits, Patrick Bourrat, " loin d’être un irresponsable ", selon l’expression de Robert Namias, directeur de l’information de TF1, qui lui a rendu un vibrant hommage, connaissait les risques du métier de grand reporter : informer le plus honnêtement possible sur une situation de crise exige du journaliste qu’il aille au charbon. Non pas pour jouer au héros, voire au baroudeur, mais tout simplement par devoir d’informer.
