Park Chung-hee
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Park Chung-hee (en hangul : 박정희; en hanja :朴正熙; romanisation NAKL : Bak Jeong-hui; romanisation McCune-Reischauer : Pak Chŏng-hŭi;) (né le 30 septembre 1917 et décédé le 26 octobre 1979), fut président de la Corée du Sud de 1963 à 1979. Il a eu deux noms japonais dans l'occupation japonaise: Takaki Masao et Okamoto Minoru.
Park Chung-hee est né à Gumi (구미), une petite ville dans le Gyeongsang du Nord, près de Daegu, le 30 septembre 1917. Park fut diplômé de l'académie militaire japonaise de Mandchourie en 1944. Il prit la tête d'un coup d'état militaire qui renversa le gouvernement civil en 1961. Suite aux pressions de l'administration Kennedy, un gouvernement civil fut rétabli. Park remporta les élections de 1963 et fut 5e, 6e, 7e, 8e et 9e président de Corée du Sud.
Bien que l'on considère généralement que Park ait joué un rôle-clé dans le développement économique de la Corée du Sud, en privilégiant les exportations, ce qui favorisa l'industrialisation du pays, ses tendances autoritaires étaient impopulaires. Sous son gouvernement, on vit le développement des chaebol (jaebeol), sociétés familiales dont le système est similaire à celui des zaibatsu japonais. On compte, entre autres, parmi ces sociétés, Hyundai, LG et Samsung.
Il normalisa les relations avec le Japon en 1965. Ce traité fut très mal accueilli et causa une agitation généralisée car les méfaits japonais de la Seconde Guerre mondiale étaient encore trop présents dans les esprits des deux Corées. Néanmoins, en renonçant aux réparations de guerre et aux excuses en échange d'investissements, Park permit l'arrivée de capitaux japonais dans le pays.
Malgré le régime dictatorial et l'inflation importante pendant qu'il était au pouvoir, Park n'encourt pas les accusations de corruption des militaires qui lui ont succédé. En effet, il considérait qu'il était important qu'il ait un style de vie austère s’il voulait demander aux citoyens et citoyennes des sacrifices pour la postérité future. Il s'habillait simplement et mélangeait son riz avec de l'orge pour l'économiser.
Après presque dix ans au pouvoir, dans un régime électoral qui vit Park remporter de justesse une élection présidentielle très serrée contre Kim Dae-Jung en 1971, Park instaura l'état d'urgence et adopta la constitution yusin en 1972, ce qui transforma effectivement la présidence en régime dictatorial légal. De nombreuses franges de la population sud-coréenne se détournèrent de lui suite à cette action.
Le 15 août 1974, une tentative d'assassinat par Moon Se-gwang (문세광) (un agent nord-coréens selon Séoul) échoua, mais causa la mort de son épouse Yuk Yeong-su. Park fut lui-même assassiné le 26 octobre 1979 par Kim Jae-kyu (김재규), son ami de longue date, alors à la tête de la KCIA (Korean Central Intelligence Agency), la police secrète sud-coréenne.
Park Chung-hee est le père de Park Geun-hye, candidate malheureuse à l'élection présidentielle coréenne de février 2003 au nom du GNP et présidente du GNP, premier parti d'opposition.
[modifier] Voir aussi
- Histoire de Corée du Sud
- Politique de la Corée du Sud
- The President's Last Bang, film de politique-fiction du cinéaste Im Sang-soo, traitant de l'assassinat du président.
[modifier] Lien externe
- (en) Le texte du traité de de 1965 avec le Japon
- (fr) Quelle appréciation sur l’époque de Park Chung Hee et le développement coréen, discours prononcé par Paik Nak-chung, professeur émérite à l'Université nationale de Séoul, à l'ouverture de la conférence internationale des Etudes coréennes tenue sur le thème « L’ère Park : une nouvelle évaluation après 25 ans » à l’Université de Wollongong, Nouvelle Galles du Sud, Australie, du 10 au 13 novembre 2004
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