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Pépi Ier est un pharaon de la VIe dynastie qui connaît un long règne d'une quarantaine d'années (-2315 à -2265) ; d'autres dates indiquent qu'il a régné de -2332 à -2283. Son avènement ne suit pas immédiatement la mort de son père Téti, qui est assassiné, s'il faut en croire Manéthon. Les avis des historiens divergent sur le rôle exact joué dans la succession par Ouserkarê, personnage qui occupe quelque temps le trône entre la mort du père et l'avènement du fils. Il n'est peut-être qu'un usurpateur ayant profité du jeune âge de Pépi Ier pour tenter de lui ravir le trône. Certains émettent cependant l'hypothèse qu'il est un corégent choisi par la reine-mère Ipout pour assurer un intérim sans heurt, en attendant que le prince héritier atteigne l'âge d'exercer le pouvoir.
Pépi épouse successivement les deux filles du nomarque d’Abydos, Khoui. Il a deux fils qui deviennent pharaons : Mérenrê Ier et Pépi II. Sa tombe se trouve à Saqqarah, c'est à l'intérieur que fut trouvé pour la première fois les Textes des pyramides.
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Pépi Ier |
Naissance |
date inconnue |
Décès |
date inconnue |
Père |
Téti |
Mère |
Ipout |
Fratrie |
Fratrie inconnue |
Première épouse |
1re fille de Khoui |
Enfant(s) |
Mérenrê Ier |
Deuxième épouse |
2e fille de Khoui |
Enfant(s) |
Pépi II |
Troisième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Quatrième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Cinquième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Sixième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Septième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Huitième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Deuxième mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Troisième mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Quatrième mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
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Pépi Ier |
Période |
Ancien Empire |
Dynastie |
VIe dynastie |
Fonction |
Pharaon |
Prédécesseur |
Ouserkarê |
Prise du pouvoir |
|
Dates de règne |
-2332 à -2283
-2315 à -2265 |
Durée du règne |
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Successeur |
Mérenrê Ier |
Passation du pouvoir |
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Sépulture |
Non trouvé |
Date de découverte |
Inconnue |
Découvreur |
Inconnu |
Fouillée par |
? |
Souverain énergique et entreprenant, il règne plus d’un demi-siècle. Certains textes font état d’une conspiration contre lui dans laquelle était impliquée l’une des femmes du roi.
Le règne de Pépi Ier ne marque pas de rupture avec les temps heureux et stables que l'Égypte connaissait depuis les débuts de l'Ancien Empire.
Secondé par des ministres compétents et efficaces, comme le célèbre Ouni, qui nous a laissé son autobiographie dans son tombeau d'Abydos, le pharaon sait assurer sécurité et prospérité à son peuple. La seule note sombre du règne que nous connaissions est un complot contre le roi dans lequel est impliquée l'épouse royale Amtès. Il échoue, et Pépi confie le règlement de l'affaire à Ouni.
Hors d'Égypte, plusieurs expéditions militaires énergiques sont menées contre les Aamou, peuplades bédouines qui menacent les frontières nord-est du royaume. Les relations commerciales entre le royaume pharaonique et les pays étrangers (Nubie, Byblos) restent florissantes.
Cependant, l'époque heureuse de Pépi Ier voit se poursuivre la montée en puissance et en autonomie des hauts fonctionnaires provinciaux, commencée sous la Ve dynastie. Les hautes charges de l'État, en particulier celle de nomarque, ont de plus en plus tendance à devenir héréditaires, sous la pression de leurs détenteurs. Le poids politique croissant face au pouvoir royal de ces lignées familiales de hauts fonctionnaires est illustré par le mariage de Pépi Ier. Le pharaon, pour affermir son pouvoir sur la Moyenne-Égypte, épouse les deux filles de Khoui, haut personnage noble de la ville d'Abydos. Le fils de ce dernier, Djaou, deviendra le vizir de Mérenrê Ier puis Pépi II.
En outre, Pépi Ier doit accorder à certaines grandes institutions religieuses du pays des privilèges d'immunité les exemptant des contributions au fisc royal. Les décrets royaux de ce type, promulgués sous la contrainte de pouvoirs locaux puissants, devaient se multiplier sous les successeurs de Pépi Ier, affaiblissant gravement l'autorité pharaonique.