Marie-Louise de Beaufranchet d'Ayat
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!["Mademoiselle O'Murphy" par François Boucher](../../../upload/shared/thumb/c/c2/Fran%C3%A7ois_Boucher_026.jpg/180px-Fran%C3%A7ois_Boucher_026.jpg)
Marie-Louise de Beaufranchet d'Ayat (1737-1815), née O'Murphy de Boisfailly dite Mlle de Morphyse ou « La belle Morphyse », fut la maîtresse du roi Louis XV et un modèle du peintre François Boucher.
Fille de Daniel O'Murphy d'origine irlandaise elle épouse :
- Jacques Pelet de Beaufranchet en 1755,
- François Nicolas Le Normand en 1759,
- Louis-Philippe Dumont en 1798, député du Calvados à la Convention, dont elle divorcera la même année.
Elle est la mère de :
- Agathe Louise de Saint-Antoine de Saint-André (1754-1774) qui épousera en 1773 René-Jean-Mans de La Tour du Pin (1750-1781), Marquis de la Charce.
Femme de tête, musicienne, voltairienne, aventurière et humaniste la maturité d'une Pompadour l'évincera du cœur du roi.
Pourtant c'est elle, Mademoiselle O'Murphy qui indiquera à Louis XV les profonds changements qui traversaient le siècle et influencera la percée voltairienne. Madame de Pompadour représentait le pouvoir du luxe, de la manipulation, de l'inégalité. Louis XV l'a préféré au final, le confort du traditionnel, la peur du changement pour un roi dénué d'âme révolutionnaire et artistique.
François Boucher, le peintre des Indes galantes en la prenant pour modèle prouvent leur complicité créatrice à travers une peinture osée, d'un autre temps.
Elle fut aussi le maitresse de Casanova, qui écrivit dans ses Mémoires :
<< L’habile artiste avait dessiné ses jambes et ses cuisses de façon que l’oeil ne pouvait pas désirer de voir davantage. J’y ai fait écrire dessous : O-Morphi, mot qui n’est pas homérique, mais qui n’est pas moins grec. Il signifie Belle. >>
[modifier] Bibliographie
- Giacomo Casanova - Histoire de ma vie, F.A. Brockhaus, Wiesbaden et Plon, Paris 1960-1961.
- Alexander Schulz, Louison O'Morphy - Bouchers Model fǚr das "Ruhende Mädchen", Isny, Andreas Shultz, 1998.