Louis Dominique Girard
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Louis-Dominique Girard (1815- Paris, 1871) est un ingénieur hydraulicien français. Il fut un promoteur de l'énergie hydraulique alors que la machine à vapeur à piston triomphe à cette époque. Il développa le principe des turbines à eau mues par des hautes et basses chutes, antérieures aux turbines Pelton et Kaplan qui se sont généralisées par la suite. Il élabora également un chemin de fer glissant tout à fait révolutionnaire.
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[modifier] Biographie
Sa vie est très largement méconnue, on sait seulement qu’il s’était formé sans maître (pratiquement un autodidacte). Sa notoriété le fera accepter comme membre de la Société des Ingénieurs Civils, sans doute aidé par Charles Callon qui l’entoura toujours d’une affectueuse amitié et contribua au succès de ses turbines.
Louis Dominique Girard est mort après la fin du siège de Paris par l'armée prussienne en 1871. Il fut mortellement atteint par une balle « prussienne » dans des circonstances peu claires, alors qu’il rentrait à Paris par le bateau faisant le service régulier sur la Seine. Ayant toujours investi ses gains dans de nouvelles recherches, sa disparition laissa sa famille dans la misère.
[modifier] Travaux
[modifier] Turbines
Tout le travail de Girard s’inspire de l’idée générale qu’il a exposée dans un de ses brevets en 1857 : il voulait opérer la division du travail et la régénération du moral de l’ouvrier, en distribuant la force motrice à domicile sous forme d’eau d’une pression de 5 à 6 atmosphères. Une distribution d’eau de ce genre fut réalisée à Genève.
Ce sont ces idées qui ont conduit Louis-Dominique Girard à étudier les turbines pour petites et grandes chutes.
- Ses turbines de haute chute gardent le système d’aubage de Fontaine, mais l’admission est très partielle et non totale, il obtenait ainsi des vitesses très importantes (2 500 tours par minute pour un système d’énergie de 2 CV avec un rotor de 30 cm de diamètre).
- Ses turbines de basse chute qu’il appelait hélices (brevet déposé en 1853) sont des dispositifs à axe horizontal qu’il rendait capables de travailler d’une manière satisfaisante malgré de grandes variations du niveau d’eau. Il fit sensation dans le monde des hydrauliciens en installant ce genre de machines à Noisiel chez le chocolatier Menier vers 1865, il installa d’autres machines à Agen, Saint-Maur et Oran (en Algérie) sur le même principe que celle de l’usine élévatoire de Villers-lès-Rigault en 1868.
[modifier] Chemin de fer
Il développa également le chemin de fer glissant sur coussin d’eau, propulsé par l’énergie hydraulique, qui utilise deux principes encore aujourd’hui ultramodernes :
- La sustentation sur coussin fluide
- Le propulseur dit à moteur linéaire
Ces deux principes le font considérer aujourd’hui comme un précurseur des aérotrains (aérotrain de Bertin) et autre train à lévitation magnétique (le MAGLEV japonais). Ce chemin de fer glissant fit l’objet de plusieurs brevets entre 1852 et 1865. Le train fut exposé par l’un des ses collaborateurs, Mr Barre, avec quelques améliorations, à l’Exposition Universelle de 1889 sur l’esplanade des Invalides, la ligne faisait 165 m de longueur.
