Jardin d'acclimatation
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Le Jardin d’Acclimatation de Paris est un parc d'agrément. S'étendant sur 19 hectares, il est situé au cœur du Bois de Boulogne.
Ce site est desservi par la station de métro : Les Sablons. |
[modifier] Histoire
Fondée en 1854 par le zoologiste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, la Société impériale zoologique d'acclimatation [1] a pour but de contribuer à l'introduction et à l'acclimatation d'espèces animales exotiques pour l'agrément de visiteurs et pour d'éventuelles exploitations agricoles ou commerciales. Pour concrétiser ces projets, elle fait appel en juillet 1859 à l'architecte Gabriel Davioud et au paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps pour réaliser un jardin au Bois de Boulogne où 19 hectares ont été mis à disposition par la Ville de Paris.
Inauguré par Napoléon III le 6 octobre 1860, le Jardin d'Acclimatation comportait déjà des ours, une girafe, des chameaux, des kangourous, et des bananiers, des bambous. Du point de vue ethnologique, le public pouvait observer des Amérindiens (voir Kali'na pour plus de précisions) et des Saami qui étaient également présents dans ce jardin. En 1866, le jardin compte plus de 110 000 animaux.
Le jardin ferme ses portes au public pendant la guerre de 1870 car il est utilisé pour installer des troupeaux qui serviront à nourrir la population en prévision d'un siège. Au mois de septembre, certains animaux sont évacués vers des parcs zoologiques à l'étranger mais très vite les moyens de transport sont paralysés et Paris est assiégée. L'hiver est particulièrement rude et le rationnement ne suffit plus : les derniers pensionnaires du Jardin sont donc abattus pour nourrir les Parisiens.
En 1900, le Jardin d’Acclimatation devient le premier jardin de loisirs familiaux et installe des dispositifs éducatifs et culturels : conférences (sur l’hygiène, les voyages, la médecine, l’acclimatation, avec photos projetées sur écran), concerts, épreuves sportives, cinéma en plein air, cirque, et manèges pour enfants.
En 1952, le Jardin devient principalement un « parc de promenades, de loisirs de plein air dont les attractions doivent avoir un caractère instructif, sportif et familial ». Un castelet de Guignol est ouvert, les fauves disparaissent et la fête foraine est réduite.
Dans les années 1960, le Jardin est réaménagé et le Musée des arts et traditions populaires s’implante en 1969 dans un nouveau bâtiment de type moderne spécialement construit sur son terrain, avant de fermer en 2005. La petite ferme est ouverte en 1971, le théâtre en 1973, le Musée en Herbe en 1975. Le chapiteau de Silvia Monfort s'y installe pour deux ans en 1978.
À la fin du XXe siècle, le Jardin s'orientalise, en acquérant une maison de thé, un pont laqué rouge puis un jardin coréen.
[modifier] Notes
- ↑ Actuellement Société nationale de protection de la nature (SNPN)