Hypoxie
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hypoxie signifie littéralement pauvre ou amoindri en dioxygène.
[modifier] En médecine
Toute diminution de l'apport en O2 aux tissus est appelé hypoxie; cet état est facilement détectable chez les personnes au teint pâle car la peau et leurs muqueuses prennent une teinte bleuâtre (deviennent cyanosées), chez les individus à la peau foncée, le changement de couleur ne s'observe que dans les muqueuses et les lits des ongles.
L'hypoxie d'un organe peut résulter d'une mauvaise irrigation des tissus (thrombose, compression des vaisseaux, chute de pression, arrêt cardiaque, ...), ou bien d'une mauvaise oxygénation du sang (étouffement, arrêt ventilatoire, air inspiré appauvri en dioxygène, globules rouges défectueux, empoisonnés par du monoxyde de carbone...).
D'où quatre grands types d'hypoxie :
- l'hypoxie hypoxique dont on distingue :
- l'hypoxie hypobare, qui correspond à une diminution de la pression partielle d'oxygène dans l'air (diminution de la pression atmosphérique avec l'altitude par exemple), soit une pression partielle d'oxygène comprise entre 0,17 et 0,12 bars.
- l'hypoxie normobare, qui correspond à une diminution de la part d'oxygène dans l'air (c'est-à-dire moins de 20.93%), hypoxie utilisable en laboratoire pour simuler une montée en altitude par exemple.
- l'hypoxie ischémique (en cas de lésion des vaisseaux sanguins)
- l'hypoxie anémique (dommages du métabolisme de l'O2 dans l'organisme)
- l'hypoxie histotoxique
Le coma hypoxique résulte d'une asphyxie (noyade ou intoxication au monoxyde de carbone, à une substance toxique).
Le cas extrême de l'hypoxie est l'anoxie, l'absence d'oxygénation de l'organe.
L'hypoxie entraîne un certain nombre de réponses adaptatives afin de maintenir à un niveau acceptable l'apport d'O2 aux tissus de l'organisme. On distingue les adaptations globales (augmentation de la fréquence cardiaque, de la ventilation, vasodilatation des vaisseaux sanguins...), et les adaptations cellulaires, avec l'activation de facteurs de transcription comme HIF-1 (hypoxia inductible factor-1) qui régule le métabolisme cellulaire afin d'optimiser la survie de celle-ci.
(Pour revue : Sharp et Bernaudin, 2004 ; Richalet et Herry, Médecine de l'alpinisme et des sport de montagnes (ed Masson)
[modifier] En pédologie
Ce terme d'hypoxie est également utilisé en pédologie pour un sol pauvre en oxygène.
[modifier] En écologie aquatique
L'hypoxie des eaux douces, saumâtres et marines, souvent directement causée par les activités humaines peut conduire un milieu aquatique à l'anoxie (privation totale de dioxygène) et au phénomène plus ou moins durable de zone morte (disparition des formes de vie supérieures). De nombreuses causes récentes d'hypoxie ajoutent leurs effets délétères sur les écosysèmes et la santé via la production accrue de toxines dangereuses pour l'homme dans les milieux pauvres en dioxygène, dont certaines susceptibles d'être accumulées par les poissons, coquillages (huîtres, coques, moules..), mammifères marins, oiseaux littoraux que l'Homme consomme. La toxine botulique en est un exemple.
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