Humour mathématique

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L'humour mathématique est un humour s'appuyant sur une mauvaise interprétation du langage mathématique, un syllogisme fallacieux, une erreur de raisonnement, ou un contre-sens mathématique. Suivant ces formes, sa compréhension demande ou non une certaine compétence mathématique élémentaire. Certaines blagues s'appuient sur des situations grotesques où un mathématicien est confronté a un ingénieur ou un physicien.

Sommaire

1 Syllogisme
2 Incompréhension des notations
3 Situations grotesques
4 Jeux de mots utilisant le jargon
5 Blagues différenciant les différents types de mathématiciens
6 Voir aussi

[modifier] Syllogisme

Un syllogisme est le raisonnement basique employé en sciences, dont les mathématiques. Des propositions A et A implique B, on déduit B. Par exemple :

Les chrétiens affirment que Dieu n'est qu'amour. Or, l'amour rend aveugle. Donc, Dieu rend aveugle.

Évidemment, l'humour s'appuie sur la modification du sens des mots et expressions employées suivant le contexte.

Parfois, plusieurs syllogismes peuvent se combiner. Les physiciens définissent la puissance comme le rapport du travail par le temps. Or, le temps, c'est de l'argent ; et la connaissance amène au pouvoir. Donc, la connaissance est le rapport du travail par l'argent. A une quantité de travail fixé, si la connaissance tend vers zéro, l'argent gagné tend vers l'infini. La blague s'appuie entre autres sur le double sens du mot travail.

[modifier] Incompréhension des notations

Certaines blagues s'appuient sur l'incompréhension (voulue) des termes mathématiques. Par exemple :

$\frac{\sin x}n = \frac{\mathrm{si}\ x}1 = \mathrm{six}$

Cette blague combine une double erreur. La premiere concerne l'incompréhension du symbole sin qui désigne habituellement la fonction sinus mais qui ici est compris comme le produit de trois variables s, i et n. La seconde erreur concerne le sens du produit de s, i, et x : il est interprété comme la concaténation des lettres s, i et x dans le semi-groupe des mots de longueur finie.

Autre exemple est la limite

$\lim_{x \rightarrow 8} \frac1{x-8} = +\infty$

transformée en

$\lim_{x \rightarrow 3} \frac1{x-3} = \omega$

ou $ω$ designe habituellement le cardinal des ensembles denombrables.

Autre exemple, cette formule mathématique

$\int e^x=f(u_n)$

peut se lire en anglais sex is fun.

[modifier] Situations grotesques

Un médecin, un polytechnicien et un mathématicien observent un appartement. Trois hommes rentrent dans l'appartement, puis quatre personnes en sortent. Réaction du médecin : « Ils ont dû se reproduire ». Réaction du polytechnicien : « On a fait une erreur de mesure, il faut recommencer l'expérience. » Réaction du mathématicien : « Si une personne rentre dans l'appartement, l'appartement devient vide. » (Explication : 3 − 4 = −1, il faut donc ajouter 1 pour obtenir 0.)

Un mathématicien et un physicien sont sur une terrasse de café. Un feu se déclare. Le physicien se précipite, prend un seau d'eau, le remplit et éteint le feu. Le lendemain, un nouveau feu se déclare. Le mathématicien se lève, prend le seau d'eau et le donne au physicien : « Je viens de résoudre le problème en le ramenant à une solution déja existante. »

Un catcheur, un physicien et un mathématicien sont sujet à une expérience : on les enferme dans une pièce avec chacun une boite d'épinards, fermée, et sans ouvre-boîte. Au bout de 24 heures, on va voir ce qu'il sont devenus. Le catcheur a réussi à ouvrir sa boîte : « Et bien, j'ai simplement violemment projeté la boîte contre le mur. L'impact a été tel qu'elle s'est ouverte », explique t-il. Le physicien a également réussi à ouvrir sa boîte : « J'ai observé le solide, et distigué ses points de rupture. J'ai alors effectué une pression de manière à exercer une force maximale sur ceux-ci, et la boîte s'est tout naturellement ouverte. » Le mathématicien, enfin, est retrouvé prostré dans un coin de la pièce, la sueur ruisselant sur son visage, et sa boîte de conserve, fermée, entre les pieds : « Admettons que la boîte est ouverte... Admettons que...»

Un mathématicien et un physicien suivent un colloque sur un domaine très pointu. L'orateur, dans sa démonstration, s'appuie sur un espace à 17 dimensions. Son discours est passionnant pour nos deux spectateurs, qui suivent non sans difficulté avec une grande attention. Après plusieurs heures, tout deux sortent de la salle et commencent à discuter: « Vraiment, j'ai le plus grand mal à imaginer un espace à 17 dimensions, » s'exclame le physicien, « autant un espace à 3 dimensions, voire 4 avec le temps, ça va, mais là... Je sèche ! » Et le mathématicien de lui répondre très naturellement : « C'est pourtant simple cher collègue, il suffit d'imaginer un espace à n dimensions, puis de fixer n = 17 ! »

Un ingénieur, un physicien et un mathématicien sont dans un train en Écosse. Ils voient un mouton noir sur le bord de la route. « Les moutons écossais semblent noirs.» dit l'ingénieur. « Non, il est plus correct de dire qu'au moins un mouton écossais est noir. » corrige le physicien. « Non, il est plus correct de dire qu'il existe en Écosse au moins un mouton dont l'un des côtés au moins est noir ! » dit le mathématicien...

[modifier] Jeux de mots utilisant le jargon

Logarithme et exponentielle vont au restaurant. Qui paie ? Exponentielle, car le logarithme ne paie rien (logarithme népérien).
Plus tard dans la soirée, Logarithme et Exponentielle vont dans une boîte de nuit. Logarithme danse, discute et s’amuse, mais Exponentielle reste seule dans son coin. Au bout d'un moment, Logarithme va la voir et lui demande ce qu'il ne va pas. Réponse d’Exponentielle : « J’ai beau essayer de m’intégrer, ça ne change rien. »
Plus tard dans la nuit, Logarithme et Exponentielle rentrent chez eux un peu bourrés. Logarithme demande : « Est-ce que je prends le volant ? », Exponentielle répond : « Je préfère que ce soit moi qui conduise. Au cas où on dérive... »
Qu'est-ce qui fait Coin-Coin ? Un canard. Qu'est-ce qui fait Boin-Boin ? Un Banach.
Qu'est-ce qu'un ours polaire ? Un ours cartésien après changement de coordonnées polaires
Deux nombres, un complexe et un réel, vont en boîte de nuit. Le complexe s'amuse, mais le réel reste prostré au bar, apparemment triste. Le complexe décide de lui changer les idées : "Qu'est-ce qu'il y a ?" "Je me pose trop de questions..." "Tu complexes ? Bah, viens danser !" ( dans $\mathbb{C}$ )

[modifier] Blagues différenciant les différents types de mathématiciens

Il y a 10₂ types de mathématiciens : ceux qui comprennent le binaire et ceux qui n'y comprennent rien.
Il y a trois sortes de gens: ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas.
Un topologiste n'arrive pas à comprendre la preuve du théorème. Un bourbakiste passant par là lui dit : « C'est pourtant simple, c'est une conséquence immédiate des propositions 12.6.24, 13.9.17 et 14.19.28 ; pour vérifier que les hypothèses sont valides, il suffit d'utiliser les lemmes 10.9.34 et 15.2.31. » (L'humour tient à ce que les livres de Nicolas Bourbaki sont très souvent critiqués pour l'abus de leurs renvois.)
Quel est le comble d'un topologiste ? Être privé du vin, contenu dans une bouteille de Klein. (qui n'a ni extérieur ni intérieur)
Quel est le comble d'un arithméticien ? Se faire piquer sa demie par un tiers dans un car. L'humour repose sur l'ambiguïté orale des noms avec les fractions 1/2, 1/3, 1/4.