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Histoire du rite romain - Wikipédia

Histoire du rite romain

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Le rite romain est la manière dont sont célébrés la messe (Missel romain), les autres sacrements (Rituel romain), la liturgie des heures ou l'office divin (Bréviaire) et les autres cérémonies liturgiques (Rituel et Caeremoniale Episcoporum) par l'Église de Rome et les églises ou communautés qui l'ont adopté, par choix ou tradition, soit la majeure partie de l'Église catholique latine.

Sommaire


D'autres rites sont également en vigueur de plein droit dans le catholicisme latin comme le rite ambrosien, en vigueur à Milan et dans certains diocèses du nord de l'Italie, le rite de Braga au Portugal, le rite mozarabe, qu'on célèbre à Tolède et quelquefois à Salamanque et à Madrid en Espagne, Dans l'Église universelle on trouve aussi un grand nombre de rites dits « orientaux » (arménien, copte, syriaque, byzantin etc.).

[modifier] L'esprit de l'évolution de la liturgie

Ce thème a été développé par l'ncyclique Mediator Dei de Pie XII et la par la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium : Aucun rite liturgique, aucune réforme, ne pourra jamais exprimer la totalité l'infinie richesse de l'Eucharistie dans laquelle le Seigneur offre à tous les membres de l'Église la plénitude du salut acquis par sa mort et sa résurrection. Seule l'Église, par l'autorité de ses pasteurs légitimes, est habilitée à définir les formes liturgiques et rituelles les plus opportunes, étant sauf le dépôt de la Foi dont le magistère, assisté par l'Esprit Saint, est le garant. C'est pourquoi les réformes de la liturgie décidées par le Pape et les évêques ne peuvent être mises en cause dans leur principe. Il est néanmoins possible d'en parfaire les modalités dans le contexte d'un légitime échange entre les fidèles et leurs pasteurs.

Lorsque les conciles demandent aux papes de restaurer la liturgie, cela signifie instaurer à nouveau dans les formes adaptées aux besoins du temps de l'Église dans son pélerinage terrestre. En revanche, il est impossible, et non souhaitable, de restaurer la liturgie des origines parceque, d'une part l'histoire, science humaine, est incapable de la connaître et que, d'autre part les formes rituelles des sacrements et du culte appartiennent à la libre disposition du magistère.

Le Christ, par les actes de sa vie terrestre, sa mort et sa résurrection, est l'origine de la liturgie car il est la source du salut que la liturgie a pour fonction de célébrer.

L'Église d'Occident a déjà connu des situations de pluralité rituelle par le passé et même après le Concile de Trente. L'unité rituelle n'est en aucun cas une nécessité et n'a jamais été considérée comme telle par la Tradition de l'Église universelle. Les seuls rites légitimes sont ceux qui conduisent à faire ce que veut l'Église, sous la conduite de ses pasteurs légitimes, dans la communion de foi et de discipline avec le successeur de Pierre. Ses formes ont varié dans le temps (réformes successives) et dans l'espaces (liturgies propres à certaines églises ou communautés ecclésiales dispersées).

[modifier] les formes anciennes de la messe romaine

Sur les aspects plus généraux

Voir l’article Messe.

La messe est la cérémonie liturgique au cours de laquelle le prêtre célèbre le sacrifice de l’Eucharistie, actualisation de l'unique sacrifice rédempteur du Christ, et mémorial de la Cène.

[modifier] La messe romaine dans les premiers temps de l'Eglise

St Grégoire Ier

Saint Justin Martyr, dans sa première Apologie[1] a décrit l'Eucharistie comme on la célébrait à Rome vers l'an 150 avec un rite semblable aux rites orientaux

La structure de la messe à Rome aux IIe-IIIe siècles selon la description que donne saint Justin est la suivante : pas d’Introït, la messe commence par les lectures, qui alternent à partir du IVe siècle avec des chants : Graduel, Alleluia, Trait. Dans la messe de saint Pie V, les lectures furent réduites à une épître et à l'évangile, sauf dans le cas de certaines messes, spécialement dans les temps de pénitence (mercredi des cendres, Quatre-Temps, etc.).

Puis le célebrant prononce une homélie, suivie de la prière pour toute l’Eglise, dite aussi « prière des fidèles ». C'est la raison pour laquelle un grand nombre de sermons de saint Augustin s’achèvent par cette phrase : « Maintenant, tournés vers le Seigneur, prions... », puis se déroule l'offrande, la consécration et la communion.

Cette organisation extrêmement simple a été conservée jusqu’à nous dans la cérémonie liturgique du Vendredi Saint : les officiants s’avancent en silence vers l’autel, puis on commence tout de suite par les lectures et les chants intercalaires; viennent ensuite les longues Oraisons solennelles pour toutes les intentions de l’Eglise.

Le célébrant garde une certaine faculté d'improvisation, et en particulier pour la prière eucharistique. Au IIIe siècle la Tradition apostolique (texte attribué à saint Hyppolite) recommande des formules de prières pour la liturgie sacramentelle (messe, ordination, etc.) mais ne donne pas d'obligation. Le besoin de réguler ces habitudes dû à la variété des célébrants se manifeste très tôt : saint Paul recommandait de ne prendre la parole dans l’assemblée que si l’on était capable d’édifier les frères. Plus tard, saint Augustin se plaint de ce que certains évêques emploient des prières composées par des auteurs incompétents, voire hérétiques. Deux synodes de Carthage (en 397 et 407) interdisent l’usage de formules n’ayant pas fait l’objet d’approbations officielles.

Toute cette période, jusqu'à Grégoire le grand, est un véritable fourmillement liturgique avec la fixation progressive des prières de la messe : le Sanctus apparait au IVe siècle, la litanie pénitentielle se réduit et se limite aux invocations Kyrie eleison au VIe siècle, les prières du propre, collecte, prière sur les offrandes, prière après la communion sont mises en place.


« La forme quasi définitive du Canon, à l’exception du Memento des défunts (qui apparaîtra à l’aube du VIIIe siècle) pourrait être datée de la fin du Ve siècle, puisque le missel manuscrit de Stowe (IXe siècle) le nomme "le Canon du Seigneur, du pape Gélase" ».[2]

[modifier] Les formes pré-tridentine

Entre le temps de Grégoire Ier et la promulgation de la bulle papale de 1570, sous diverses influences et en particulier gallicane des cérémonies spectaculaires et symboliques sont introduites, telles que la bénédiction des cierges (à la Chandeleur, ou fête de la purification), la bénédiction des cendres (le mercredi des cendres), celle des palmes (le dimanche des rameaux) et de nombreux rituels de la Semaine sainte.

La messe romaine comprenait parfois avant l'évangile une lecture de l'Ancient Testament, appelée parfois prophétie, parfois leçon (du latin 'lectio' qui signifie lecture) et une autre tirée des épîtres de saint Paul, des Épîtres des autres apôtres (Pierre, Jean, Jacques, Jude) ou des actes des Apôtres. Le Graduel était placé entre les leçons et l'épître, l'Alléluia ou le trait après l'épître.

On attribue à l'influence de l'empereur Henri II (1002-1024) la récitation du Credo après la lecture de l'Évangile. Le rite de l’élévation ne se répandit de façon commune qu’après les attaques de Bérenger de Tours (998-1088) contre la présence réelle. Jusqu'au XIe ou XIIe siècle, on ne faisait usage de l'encens que pour les processions (entrée et Évangile), puis on a commencé à encenser les personnes. Les prières privées du prêtre avant la communion représentaient une autre innovation. Vers le XIIIe siècle, on a ajouté à l'offertoire, où antérieurement la seule prière que disait le prêtre était la Secrete [3], un rituel élaboré et des prières additionnelles, d'une grande variété.[4]

[modifier] L'unification des rites dans l'Eglise latine par le concile de Trente

Entre le Xe et le XIIIe siècle le besoin se fait sentir d'un ouvrage de référence qui rassemblerait l'ensemble des textes nécessaire à la célébration de la messe. C'est dans les années 1250 que les franciscains créent, à partir du rite utilisé à la curie romaine le premier missel romain. Celui-ci est rendu obligatoire dans le diocèse de Rome par le pape Nicolas III en 1277.

Voir l’article Missel romain.

En 1474, la première édition imprimée[5] du missel romain est publiée sous l'autorité de Sixte IV, pape d'origine franciscaine : à cet époque, l'ordinaire de la messe est fixé : il n'évoluera que très peu par la suite.

Lorsque le concile de Trente se réunit entre 1542 et 1563, une grande diversité de rites existe dans l'Église latine, la manière de célébrer la messe diffère selon les lieux et les autorités écclésiastiques. Le concile demande au pape la révision du missel romain et son extension à toute l'Eglise latine. Ce travail est effectué par le pape saint Pie V en 1570, avec la promulgation de la première édition typique du missel romain. Par la bulle Quo Primum, le pape rend obligatoire l'utilisation de ce texte dans toute l'Église latine, en faisant exception uniquement pour les endroits ou un autre rite a été célébré pendant plus de deux cents ans. C'est ainsi que, entre autres, le rite ambrosien et le rite mozarabe et les rites de plusieurs instituts religieux ont pu continuer légalement leurs existence.

Voir l’article Rite tridentin.

Entre 1570 et 1962, le missel et la liturgie vont évoluer, mais généralement de façon très mineure : ajouts et suppressions de fête du calendrier, précisions diverses dans les rubriques. La révision la plus importante date de 1955, mais ne concerne que les quatre jours de la semaine sainte. A partir du milieu du XIXe siècle, une réflexion plus globale débute sur la liturgie avec l'oeuvre de Dom Prosper Guéranger. C'est ce qu'on appelle le mouvement liturgique. Pie X dans sa lettre Tra le sollecitudini puis Pie XII, dans l'encyclique Mediator Dei rappellent quelle dot être le véritable esprit de la reflexion liturgique : « la participation active aux mystères sacro-saints et à la prière publique et solennelle de l'Église »

Au début de l'édition de 1962, Jean XXIII indiquait que « les grands principes commandant la réforme de l'ensemble de la liturgie doivent être proposés aux Pères au cours du prochain concile œcuménique ».

[modifier] Les réformes suite au concile Vatican II

Lors du IIe concile œcuménique du Vatican, la constitution Sacrosanctum Concilium demande au pape une nouvelle révision du missel romain. Celui-ci est alors rénové par une édition de 1965 puis par celle que le pape Paul VI a promulgué le 3 avril 1969, sous le nom de Missale Romanum ex decreto Sacrosancti Œcumenici Concilii Vaticani II instauratum auctoritate Pauli pp. VI promulgatum (frontispice).

Voir l’article rite romain.

La réforme s'est initialement inscrite dans une optique de continuité: « Avec le nouveau rite, la Messe est et demeure celle de toujours, d'une façon peut-être encore plus évidente en certains de ses aspects » Paul VI.

[modifier] Le nouvel Ordo Missae

Missale Romanum, édition 2002
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Missale Romanum, édition 2002

Cette réforme liturgique était le point le plus visible de l'aboutissement, dans ce concile, de la volonté de modernisation, et avait été soutenue depuis le début du XXe siècle par des courants comme le mouvement liturgique.

«Il est clair que la première partie de la Messe, faite pour enseigner les fidèles et leur faire exprimer leur foi, avait besoin d'atteindre ces fins d'une manière plus nette et plus intelligible […] Faire en sorte que le prêtre s'approche des fidèles, communique avec eux, prie et chante avec eux, se tienne donc à l'ambon, dise en leur langue les lectures de l'épître et de l'Évangile […] autant d'heureuses réformes qui font retrouver à cette partie de la Messe son véritable but» disait Mgr Lefebvre[6].

[modifier] Réforme liturgique et querelle liturgique

En rigueur de terme, il n'y a ni rite Paul VI, ni rite tridentin, mais des réformes successives de la liturgie de l'Église de Rome dont l'usage s'est progressivement étendu à tout l'Occident latin à partir du début du IXe siècle environ.

Il importe donc de distinguer soigneusement la nécessité de parfaire la réforme liturgique de Vatican II, encore partiellement inachevée (certains livres liturgiques n'ont pas encore été intégralement et définitivement révisés et promulgués selon les normes de Vatican II) et l'opportunité d'autoriser expressément la célébration de formes plus anciennes et déjà éprouvées de la liturgie romaine pour subvenir aux besoins des prêtres et fidèles qui le souhaitent.

De ce fait, il est impropre d'opposer le missel de Saint Pie V et le missel de Paul VI (révisé par Jean-Paul II) en deux rites différents. Ce sont les deux dernières restaurations du missel du rite romain, qui par ailleurs est régulièrement mis à jour par ses éditions officielles successives.

Ce qui a heurté le sens de beaucoup de fidèles est le fait que, dans la liberté théorique donnée par le nouveau missel, les anciens choix (latin, chant grégorien, célébration vers l'orient) ont été souvent découragés, voire interdits, au nom de la modernité et de l'opportunité pastorale. Par ailleurs, « il faut malheureusement déplorer que, surtout à partir des années de la réforme liturgique post-conciliaire, en raison d'un sens mal compris de la créativité et de l'adaptation, les abus n'ont pas manqué, et ils ont été des motifs de souffrance pour beaucoup. » (Jean-Paul II, encyclique Ecclesia de Eucharistia)

[modifier] Dérives liturgiques

Par son caractère immédiatement visible, mais aussi par les nombreux abus liturgiques qui accompagnèrent sa mise en place, et qui ont été blâmés par le Saint-Siège, comme, par exemple, dans l'Instruction Redemptionis Sacramentum[7], l'introduction de la forme révisée du rite romain de la messe fut perçue comme une véritable révolution dans l'Église catholique. Des fidèles attachés à la forme antérieure, accompagnés de prélats comme Mgr Marcel Lefebvre, voulurent conserver ce qu'ils appelaient la « messe de toujours ».

Offertoire: le Vin est versé dans le Calice (exemple d'abus liturgique).
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Offertoire: le Vin est versé dans le Calice (exemple d'abus liturgique).
«Il faut malheureusement déplorer que, surtout à partir des années de la réforme liturgique post-conciliaire, en raison d'un sens mal compris de la créativité et de l'adaptation les abus n'ont pas manqué, et ils ont été des motifs de souffrance pour beaucoup. Une certaine réaction au «formalisme» a poussé quelques-uns à estimer que les «formes» choisies par l'Église et par son Magistère ne s'imposaient pas, et à introduire des innovations non autorisées et souvent de mauvais goût. C'est pourquoi je me sens le devoir de lancer un vigoureux appel pour que, dans la Célébration eucharistique, les normes liturgiques soient observées avec une grande fidélité.» Jean Paul II, Encyclique Ecclesia de Eucharistia, 2003

La question liturgique a été l'abcès de fixation d'une querelle apparemment insoluble, opposant d'un côté la nécessité pour l'Église d'être fidèle à sa propre tradition (sans nier son pouvoir, et parfois même son devoir, d'opérer des changements dans la liturgie, comme déclare le paragraphe 1205 du Catéchisme de l'Église catholique[8] et de l'autre sa vocation nécessaire à être pleinement dans le monde. Par ailleurs, la règle disciplinaire étant pour l'Église de manifester son unité par sa liturgie, la pratique de la forme ancienne du rite romain a été condamnée et activement combattue par la hiérarchie de l'Église. De ce fait, les catholiques traditionalistes du type de Mgr Lefebvre se sont ainsi retrouvés en rupture disciplinaire avec Rome. En droit canon, en effet, « le ministre doit célébrer les sacrements selon son rite propre » (C846). Il faut une dispense pour célébrer la messe suivant une forme du rite romain qui n'est pas l'actuelle.

Afin d'apaiser les esprits, la Congrégation pour le Culte Divin a autorisé, le 3 octobre 1984, les évêques diocésains à concéder cette dispense en faveur des prêtres et des fidèles qui en faisaient demande, à condition, entre autres, « qu’il soit établi sans ambiguïté et même publiquement que le prêtre et les fidèles en question n’ont aucun lien avec ceux qui mettent en doute la légitimité et la rectitude doctrinale du missel romain promulgué en 1970 par le Pontife romain Paul VI[9] » et le pape Jean Paul II a recommandé en 1988 qu'« On devra partout respecter les dispositions intérieures de tous ceux qui se sentent liés à la tradition liturgique latine, et cela par une application large et généreuse des directives données en leur temps par le Siège apostolique pour l'usage du missel romain selon l'édition typique de 1962[10] ».

[modifier] Histoire de la "messe traditionaliste"

Commencé en France, ce que les défenseurs du rite tridentin appellent le « combat pour la messe » s'est étendu à d'autres pays, quoique dans une moindre mesure. Parmi les sociétés de prêtres « traditionalistes » utilisant les formes tridentines on trouve la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, considérée par Rome comme en situation de séparation ou encore la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre restée fidèle au Saint Siège.

Une telle célébration peut être autorisée sur dispense de l'évêque du lieu, quand cela est justifié par les nécessités pastorales. Cette concession, accordée à la suite de la lettre Quattuor abhinc annos en 1984 et du motu proprio Ecclesia Dei en 1988, est destinée à respecter la sensibilité des prêtres et des fidèles attachés aux formes liturgiques dites traditionnelles. En France une soixantaine de diocèses donnent la possibilité de suivre la liturgie traditionnelle dans la soumission au pape. En Belgique, 4 diocèses font de même, un diocèse en Suisse, le diocèse de Luxembourg, une cinquantaine de diocèses aux États-Unis, etc.

La messe et l'office tridentin sont également célébrés dans plusieurs abbayes et communautés religieuses, entre autres à Fontgombault, à Randol et au Barroux.

[modifier] La critique de fond

Dès avant la mise en œuvre de la réforme de 1969, les cardinaux Ottaviani et Bacci adressent une lettre au pape : le Bref examen critique émet des réserves sur certains choix et certaine formulation que l'on trouve dans le nouvel Ordo. Malgré quelques ajustements suite à ce texte (en particulier sur la définition de la messe dans l'article 7 de l'introduction), ce texte est encore aujourd'hui la base des critiques les plus virulentes formulées à l'encontre du missel romain de 1969.

Pour les opposants les plus durs au rite révisé, les motifs des changements sont un désir de rendre la messe moins inacceptable pour les protestants, voire pour éroder la foi catholique des fidèles qui vont à la messe. L'aspect sacrificiel de la messe serait réduit au profit de son aspect repas. Les prières et les expressions qui présentent indubitablement la messe comme un sacrifice auraient soit été supprimées soit auraient vu leur nombre considérablement réduit. Les mots et les actions suggérant que le pain et le vin deviennent vraiment le corps et le sang de Jésus Christ auraient été supprimés ou remplacés : les rubriques, par exemple, ont réduit le nombre de génuflexions et d'autres gestes associés à l'adoration des espèces consacrées; des expressions comme la « boisson spirituelle » seraient délibérément équivoques. Les propres de la messe omettraient ou atténueraient des enseignements catholiques traditionnels importants alors que ceux de la messe antérieure les auraient affirmé solennellement. Ces changements (avec les autres qui ont été opérés dans l'Église après Vatican II) seraient responsables du déclin de la foi. Les adversaires de la réforme donnent comme preuves les sondages d'opinion qui vont dans leur sens. Les adversaires montrent que l'assistance à la Messe a considérablement baissé dans le monde occidental.

Ceux qui n'acceptent pas la liturgie rénovée arguent que son contenu est nettement déficient si on le compare avec celui de la liturgie telle qu'elle se présentait avant la révision (problème de la 'rectitude doctrinale' du Missel de Paul VI). Certains traditionalistes radicaux estiment que du point de vue sacramentel elle est frappée de nullité. D'autres consentent que la liturgie révisée présente des défauts, mais que ceux-ci devraient être corrigés par une « réforme de la réforme ».

[modifier] La critique sur la forme

Un des grands reproche fait au nouvel Ordo est la façon dont il a été mis en œuvre. Un grand nombre de témoignage ont été réunis montrant les abus fait au nom du concile Vatican II[11] , alors que celui-ci pronait effectivement le contraire. Un grand nombre de prêtres et de fidèles furent alors blessés par cette réforme dont la mise en œuvre se faisait en oubliant parfois toute charité[12].

Le Saint-Siège a plusieurs fois fortement déplorés ces abus, en particulier par l'instruction Redemptionis sacramentum[13] de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements. Et le cardinal Joseph Ratzinger, maintenant pape Benoît XVI, quand il était Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, déclarait: « La réforme liturgique, dans sa réalisation concrète, s'est éloignée toujours plus de ce que voulait Vatican II. On a une liturgie dégénérée en show où l'on essaie de rendre la religion intéressante à l'aide de bêtises à la mode et de maximes moralisatrices aguichantes, avec des succès momentanés dans le groupe des fabricants de liturgies, et une attitude de recul d'autant plus prononcée chez ceux qui cherchent dans la liturgie non pas le showmaster spirituel, mais la rencontre avec le Dieu vivant devant qui tout le "faire" devient insignifiant. » [14]

[modifier] La critique des traductions

Une bonne part des critiques contre l'Ordo Missae de 1969 concerne les traductions. Celles-ci ont été adoptées par les conférences épiscopales au cours de l'année 1970.

le 26 mars 1970, la congrégation romaine du culte divin promulgue l’édition dite « typique » (c’est-à-dire officielle) de la nouvelle messe (en latin). Par une ordonnance du 12 novembre 1969, l’épiscopat français avait quant à lui imposé une traduction de l'Ordinaire de la messe, promulgué en latin avant la publication du Missel complet, et l'avait rendu applicable dès le 1er janvier 1970.

Ces "traductions" ont souvent, en particulier en français, été prises dans le sens d'une adaptation. L'un des cas les plus criant, dans l'ordo, est celui de l'Orate fratres, l'invitation à la prière qui conclut l'offertoire.

Latin Littéralement Traduction liturgique
P: Oráte, fratres: ut meum ac vestrum sacrifícium acceptábile fiat apud Deum Patrem omnipoténtem. P: Priez, mes frères: afin que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, puisse être agréé par Dieu le Père tout-puissant. P.: Prions ensemble au moment d'offrir le sacrifice de toute l'Église.
R: Suscípiat Dóminus sacrifícium de mánibus tuis ad laudem et glóriam nóminis sui, ad utilitátem quoque nostram, totiúsque Ecclésiæ suæ sanctæ. R: Que le Seigneur reçoive le sacrifice de tes mains à la louange et à la gloire de son nom, ainsi que pour notre bien et celui de toute sa sainte Église. R.: Pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

En mars 2001, la Sacrée Congrégation des Rites a publié la 5e instruction pour une correcte application de la réforme liturgique, « Liturgiam authenticam » :[15] dans ce texte, le Vatican demande de revoir les traductions de la liturgie : « il est nécessaire que le texte original ou primitif soit, autant que possible, traduit intégralement et très précisément, c’est-à-dire sans omission ni ajout, par rapport au contenu, ni en introduisant des paraphrases ou des gloses »(n°20).

Les règles sur la supervision et la conformité de la traduction ayant été rendues plus strictes, les abus dénoncés par ces critiques ne seraient effectivement plus possibles. L'échéance pour la réalisation de ces corrections était de 5 ans après la publication de l'instruction soit mars 2006. Si les corrections des traductions anglophones ont été soumises à Rome, les traductions francophones en cours ne sont toujours pas achevées[16], ce qui paraît alimenter la méfiance des traditionalistes.

[modifier] Voies de rapprochement

Pour contribuer à résoudre la querelle liturgique, des évolutions dans la liturgie sont envisagées de part et d'autre:

  • Des traditionnalistes suggèrent qu'il peut être envisagé de rétablir l'offertoire traditionnel (où se concentrent les changements les plus flagrants) comme formule alternative et licite de l'ordinaire de la Messe (de même que le "canon romain" traditionnel fait aujourd'hui l'objet de la première prière eucharistique, qui peut être employée en concurrence avec les autres).
  • Inversement, des aménagements ont pu être envisagés dans le missel de 1962: « Un signe de progrès serait que tous puissent célébrer l'Eucharistie en suivant le même calendrier liturgique et le même lectionnaire. »[17]

Ces deux esquisses de compromis sont significatives de ce qui paraît important de part et d'autre: l'ordinaire de la Messe pour les traditionnalistes, et pour les modernistes, la réforme du propre "pour que les fidèles accèdent plus pleinement aux trésors de l'Ecriture".

[modifier] Références

  1. 1ère apologie de saint Justin
  2. La messe de saint Justin à saint Grégoire par Emmanuel de Butler OSB dans La Nef n°108, janvier 2001
  3. Et non pas secrète, car le nom de cette prière vient du latin, sans accent
  4. (voir Liturgy of the Mass, Gregorian Reforms, James NORMAN : Handbook to the Christian Liturgy, et Josef A. JUNGMANN, S.J.: The Mass of the Roman Rite)
  5. Ordinaire de la messe romaine en 1474
  6. Mgr Lefebvre Un évèque parle, p58, DMM 1979
  7. Instruction Redemptionis Sacramentum
  8. CEC §1205
  9. Lettre Quattuor abhinc annos
  10. Motu proprio Ecclesia Dei, 6 c
  11. M. de Saint-Pierre :Les fumées de Satan 1976
  12. voir Bryan Houghton Prêtre rejeté DMM 1990
  13. cf Redemptionis sacramentum
  14. (Le cardinal Ratzinger, actuel Benoît XVI, dans Gedenkschrifft für Klaus Gamber, édition Luther, Cologne 1989.)
  15. Liturgiam authenticam en latin
  16. "La règle est ... le missel de Paul VI, actuellement dans la version publiée en 2002 en latin, et qui est en cours de traduction en français, ce qui prend du temps, car c'est un travail très important." Fr. Patrick Petrot, directeur de l'institut supérieur de liturgie, (le 26 octobre 2006 dans Paris-Notre Dame).
  17. Intervention de Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, au colloque à l'Institut Supérieur de Liturgie à l'Institut Catholique de Paris Site catholique-paris.

[modifier] Articles connexes


Les rites catholiques latins
Les rites catholiques latins

Rites liturgiques

Rite romain
Rite tridentin
Rite lyonnais
Rite mozarabe
Rite ambrosien
Rite dominicain
Rite cartusien

Livres liturgiques

Missel romain , Évangéliaire
Antiphonaire , Bréviaire
Collectaire , Épistolier
Graduel , Martyrologes
Rituel , Psautier
Sacramentaire

Divers

Liturgie catholique
Calendrier liturgique catholique
Paramentique

[modifier] Liens externes

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