Henri F. Ellenberger

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Henri F. Ellenberger (1905-1993) était un psychiatre et historien de la psychiatrie, d'origine suisse.

Il a étudié à Strasbourg, Paris et Berne, et a obtenu son doctorat en 1924. Il a dirigé des services de psychiatrie à Topeka aux USA puis à Montréal où il a occupé le poste de Professeur de criminologie.

Il a écrit de nombreux articles, notamment pour l'Encyclopédie Médico-chirurgicale et est surtout connu pour son minutieux travail d'historien consigné dans l'ouvrage A la découverte de l'inconscient, histoire de la psychiatrie dynamique. Cet ouvrage est un monument d'histoire des idées en psychiatrie dynamique. Sans être lui-même psychanalyste, Ellenberger a fait une analyse didactique avec Oskar Pfister de 1949 à 1952. Il était donc très ouvert aux idées de Freud mais est resté par ailleurs éclectique dans ses références. Il connaissait très bien les théories de Pierre Janet de Carl Gustav Jung, d' Alfred Adler, etc.

Son travail d'enquêtes historiques sur - par exemple - le devenir de certains patients de Freud ou d'autres, a fait l'objet d'une "récupération" par des critiques de la psychanalyse^{réf. nécessaire}. Certains considérent que son travail qualifie a posteriori n'importe lesquelles de leurs affirmations.^{réf. nécessaire}

[modifier] Bibliographie

• "A la découverte de l'inconscient", SIMEP, 1974, pages 731-732 ISBN 285334097X, réédité sous le titre Histoire de l'inconscient : Fayard, 2001, 975 pages, ISBN 2213610908
• avec Robert Duguay: "Précis pratique de psychiatrie", Ed.: Maloine; 1996, ISBN 222401029X
• "Essai sur le syndrome psychologique de la catatonie" Ed.: L'Harmattan, 2004, ISBN 2747560317
• textes réunis par Elisabeth Roudinesco :"Médecines de l'âme, essais d'histoire de la folie et des guérisons psychiques", Ed.: Fayard, 1995, ISBN 2213595003

[modifier] Citation

• "Tous ces paradoxes se ramènent à un paradoxe plus profond et plus fondamental, celui du contraste entre les démarches de la psychiatrie dynamique et celle de la psychologie expérimentale. La science moderne repose sur l'expérimentation, la quantification et la mesure, non seulement en physique, mais aussi en psychologie. Dans cette perspective, la psychiatrie dynamique prête sans aucun doute à la critique. Qui a jamais mesuré la libido, la force du moi, le surmoi, l'anima, l'individuation ? L'existence même de ces entités n'a jamais été démontrée. mais pour les psychiatres qui ont passés tout leur temps à traiter des patients dans la situation psychothérapeutique, ces termes ne sont pas des conceptualisations abstraites; ce sont des réalités vivantes dont l'existence est plus tangible que les statistiques et les calculs des chercheurs expérimentaux. Jung qui avait passé des années à travailler avec le test d'associations verbales, déclara plus tard "Quiconque désire acquérir une connaissance de l'esprit humain n'apprendra rien, ou presque rien, de la psychologie expérimentale. (...) Nous pourrions espérer alors parvenir à une synthèse supérieure et construire un cadre conceptuel qui fasse droit aux exigences de rigueur de la psychologie expérimentale, ainsi qu'aux réalité psychiques quotidiennement éprouvées par les explorateurs de l'inconscient" (A la découverte de l'inconscient", SIMEP, 1974, pages 731-732 ISBN 285334097X)

[modifier] Liens externes

• Sur les travaux d'Ellenberger et leur diffusion en France. Par Marie-Andrée Charbonneau. Université de Moncton.