Gonorrhée
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La blennorragie ou gonorrhée (aussi appelée familièrement chaudepisse ou chtouille) est une maladie sexuellement transmissible.
C'est une infection des organes génito-urinaires, due au gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) découvert par Albert Neisser en 1879 dans un pus d’urétrite aiguë et isolé en 1885 par Bumm.
On assiste actuellement à l'apparition de germe résistant aux antibiotiques La gonococcie est devenue rare en France pour des raisons mal déterminées. Les précautions liées à l'épidémie de SIDA y sont certainement pour quelque chose mais le déclin de la gonococcie s'était amorcé avant que le SIDA ne soit connu par le public. Mais le tourisme sexuel est un facteur important de cette maladie en France.
Pendant des siècles la blennorragie a été confondue avec la syphilis ; leur non-identité sera définitivement démontrée par Hernandez (1812) et surtout par Ricord (1838).
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[modifier] Épidémiologie
- Les groupes les plus touchés sont les femmes de 15 à 19 ans et les hommes de 20 à 24 ans.
- La période d’incubation est habituellement de 2 à 7 jours.
- Plus de 50 % des hommes et des femmes peuvent être des porteurs asymptomatiques de ces infections, qui sont le plus souvent localisées dans certaines parties du corps comme le rectum et le pharynx.
- Le plus souvent, les contacts sont asymptomatiques.
- Une infection chronique asymptomatique est possible.
- La présence d’une infection génitale peut faciliter la transmission au VIH.
[modifier] Facteurs comportementaux
- Sujets ayant des contacts sexuels avec une personne porteuse d’une infection diagnostiquée ou d’un syndrome compatible.
- Personnes ayant des rapports sexuels non protégés avec un partenaire issu d’une région de forte endémicité et où le taux de résistance risque d’être plus élevé.
- Voyageurs qui se rendent dans des pays où ces infections sont endémiques et qui ont des relations sexuelles non protégées avec des membres de la population locale (risque plus élevé de résistance).
- Travailleurs de l’industrie du sexe.
- Jeunes actifs sexuellement de moins de 25 ans qui ont plusieurs partenaires.
- Jeunes de la rue.
- Hommes qui ont des relations sexuelles non protégées avec d’autres hommes.
[modifier] Diagnostic
[modifier] Signes cliniques
[modifier] Chez l'homme
Les premiers signes d'alerte sont, chez l'homme, des brûlures très importantes à la miction (l'urine) et un écoulement de pus à l'extrémité de la verge.
- Prurit urétral
- Douleurs épididymaires
Les manifestations d'une infection à Neisseria gonorrhoeae peuvent se révèler sous la forme de :
- Urétrite
- Épididymite
Séquelle chez l'homme :
- Orchi-épididymite
- Syndrome de Reiter
- Infertilité est rare
[modifier] Chez la femme
Les risques de complication sont plus importants pour la femme car l'infection se développe souvent sans signes cliniques particuliers et peut donc évoluer (voir cependant la photo ci dessous). Cette infection, si elle n'est pas traitée se complique parfois de cystite chronique et surtout de rétrécissement urétral.
- Écoulement vaginal
- Dysurie
- Saignements vaginaux anormaux
- Douleurs abdominales basses
- Dyspareunie profonde
Les manifestations d'une infection à Neisseria gonorrhoeae peuvent se révèler sous la forme de :
Séquelle chez la femme
- Atteinte inflammatoire pelvienne responsable de douleurs chroniques
- Infertilité
- Grossesse ectopique
- Syndrome de Reiter
[modifier] Dans les deux sexes
- Pharyngite
- Conjonctivite
- Rectite, voir écoulements au niveau du rectum,
- Infection gonococcique disséminée : arthrite,dermatite, endocardite, méningite
[modifier] Chez le nouveau-né
- Conjonctivite prévenue par usage de collyre au nitrate d'argent en systématique
- Septicémie
[modifier] Diagnostic bactériologique
[modifier] Évolution et conséquences
Sans traitement, les risques d'évolution vers une stérilité irréversible sont très importants, dans les deux sexes. Parfois (moins de 3 à 4 % des infections génitales) les gonocoques diffusent et peuvent se localiser :
- à la peau (aspect de poussée subite d'acné généralisée),
- dans les articulations (voir arthrite des genoux)
- ou même (très exceptionnellement) dans l'endocarde où ils provoquent des lésions mortelles en l'absence de traitement efficace.
[modifier] Traitement
- Tous les patients traités pour une gonococcie devraient également être traités pour une chlamydiose.
- Un traitement sous observation directe prévoyant l’administration d’une seule dose est souhaitable pour garantir l’observance.
- Tous les partenaires qui ont eu des relations sexuelles avec le malade au moins dans les 60 jours précédant l’apparition des symptômes, ainsi que les parents de nouveau-nés infectés doivent subir le même traitement que le cas index. Les personnes traitées pour une infection gonococcique devraient également être traitées pour une chlamydiose.
[modifier] Traitement de choix
- Céfixime 400 mg per os en dose unique
[modifier] Traitements alternatifs
Pour cause d'allergie au traitement de choix, il y a ces possibilitées :
- Ceftriaxone 125 mg en dose unique en intramusculaire
- Ciprofloxacine 500 mg en os en dose unique
- Ofloxacine 400 mg en os en dose unique
[modifier] Voir plus
D'autres photos permettant de reconnaître la gonorrhée ou de visualiser ces conséquences sont disponibles sur notre base de données images
[modifier] Sources
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