Gilles Duceppe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff^?).

Gilles Duceppe pendant la campagne électorale de 2004

Gilles Duceppe (22 juillet 1947 à Montréal - ) est un homme politique canadien. Il est chef du Bloc québécois (BQ), parti fédéral canadien, et député de Laurier-Sainte-Marie.

[modifier] Biographie

Il est le fils d'un acteur célèbre au Québec, Jean Duceppe, et de Hélène Rowley. Il est originaire de Montréal. Il a étudié la science politique à l'Université de Montréal. Pendant sa jeunesse, il a préconisé le communisme et était un membre carte-portant du Parti communiste ouvrier (PCO). Plus tard, il devient négociateur pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

En 1990, Duceppe est élu sous la bannière du BQ lors d'une élection partielle dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie de Montréal. Cependant, il était officiellement enregistré en tant qu'indépendant. Tous les autres députés du Bloc québécois avait délaissé les partis Progressistes-Conservateurs ou Libéraux plus tôt cette année-la.

En 1996, Lucien Bouchard, alors dirigeant du Bloc Québécois, quitte son poste pour faire le saut en politique provinciale et prendre la tête du Parti Québécois. Gilles Duceppe est alors nommé chef du Bloc Québécois par interim jusqu'à la nomination de Michel Gauthier. Par contre, lorsque ce dernier démissionne de son poste en mars 1997, Gilles Duceppe lui succède.

Lors de l'élection générale de 1997, le BQ perd son statut d'opposition officielle, glissant en troisième position à la Chambre des communes du Canada derrière le Parti réformiste du Canada. Le parti est passé de 54 à 44 sièges, et est tombé à 38 sièges après l'élection 2000. La campagne de 1997 fut extrêmement difficile pour Duceppe, la nécéssité du Bloc étant mise en doute, deux ans après l'échec référendaire de 1995 au Québec. C'est durant cette campagne que Duceppe fut victime de l'épisode 'du bonnet' : après une visite électorale dans une fromagerie où il avait dû, pour des raisons d'hygiène, porter un bonnet, il fut tourné en ridicule et caricaturé à outrance pendant des mois, ce qui n'aida en rien son image de chef d'un parti en déroute.

Cependant, avec le scandale des commandites qui a éclaté peu après le départ de Jean Chrétien en tant que chef libéral en 2003, le Bloc québécois remonte de belle manière dans les intentions de vote. Gilles Duceppe, politicien plus expérimenté, maintenant plus habile dans les débats publics et lors des campagnes électorales, mène son parti vers des gains importants lors de l'élection fédérale canadienne de 2004. Le BQ remporte 54 sièges, égalant sa performance de 1993. Cependant, l'unification des partis progressistes-conservateur et réformiste empêchera le BQ de former l'opposition.

Fort du succès récent de son parti, Gilles Duceppe est appuyé par 96,8 % des délégués du Bloc lors du vote de confiance d'octobre 2005 (Congrès National). En 2005, lors de la démission de Bernard Landry comme chef du PQ et de l'Opposition officielle, certains ont spéculé sur les chances de Gilles Duceppe dans la course au leadership du Parti québécois, mais ce dernier a rapidement mis fin aux spéculations en indiquant qu'il ne quitterait pas Ottawa pour se lancer dans la course.